Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 25 avril 2013

3èmes Journées de l’Agence de la biomédecine



 

« Diversité, Singularité, Similitude »

Jeudi 30 et vendredi 31 mai 2013
Université Paris Descartes

45 rue des Saints - Pères – 75006 Paris

Métro : Saint-Germain des prés (l.4)

 

Les 3èmes Journées de l’Agence de la biomédecine se tiendront les jeudi 30 et vendredi 31 mai 2013 à l’Université Paris Descartes à Paris. Ces journées scientifiques aborderont l’actualité du prélèvement et de la greffe d’organes, de cellules et de tissus, de l’assistance médicale à la procréation, de la génétique et de l’embryologie humaines.

 

Comme tous les deux ans, ces journées sont organisées sous un thème fédérateur. En 2013, l’Agence de la biomédecine a choisi « Diversité, Singularité, Similitude » pour fil conducteur. Les traitements et les recherches mises en œuvre dans chacun de ses domaines d’activité utilisent en effet des produits du corps humain.

Comment aborder ces traitements alors même que chaque patient est différent, singulier ? Le corps humain peut-il accepter la similitude, de quelle façon et jusqu’à quel point ?

Ce thème central sera débattu lors de séances plénières à travers le regard d’experts en sciences humaines.

 

·         « Peuplements humains : une diversité génétique sans frontières » André Langaney, généticien, Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Université de Genève.

·         « Diversité et apparences physiques » Jean-François Amadieu, Sociologue, spécialiste des relations sociales au travail, Professeur à l’Université Paris 1er Panthéon-Sorbonne, Directeur CERGORS-PRISM, Directeur de l’Observatoire des discriminations.

 

Programme et inscription sur http://journees-agence-biomedecine.fr

 

Une conférence de presse de présentation sera organisée le 30 mai à 9h00. Emmanuelle Prada-Bordenave, Directrice générale de l'Agence de la biomédecine rappellera le rôle de l’Agence de la biomédecine et son travail avec le professionnels notamment sur des sujets tels que la recherche sur l’embryon, les examens génétiques après la naissance et l’information de la parentèle… et donnera la parole aux experts sur ces sujets.

 

Une invitation à cette conférence vous sera adressée le 13 mai 2013. Mais vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire auprès de PrPa et indiquer sur le programme en pièce jointe, les sessions auxquelles vous souhaitez assister.

 

 

 

A propos de l’Agence de la biomédecine
L’Agence de la biomédecine est une agence publique nationale de l’État créée par la loi de bioéthique de 2004. L’Agence exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que dans les domaines de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. L’Agence de la biomédecine met tout en œuvre pour que chaque malade reçoive les soins dont il a besoin, dans le respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité. Par son expertise, elle est l’autorité de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à ces questions.

 

lundi 28 janvier 2013

Mariage pour tous : l'Académie de médecine réagit au projet de loii


A propos du projet de loi

« ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe »

 

L'Académie nationale de médecine tient à attirer l'attention sur les conséquences que les dispositions actuelles du projet de loi pourraient entraîner, en matière de santé publique, du fait de la disparition prévisible des repères établis de parentalité et de filiation.

C'est donc dans un cadre strictement médical que l'Académie entend se prononcer sur ce sujet de société, et uniquement dans la mesure où il renvoie à des débats de santé publique sur lesquels elle s'est déjà exprimée tels que l'adoption, l'assistance médicale à la procréation et la gestation pour autrui.

Dans chacun de ces trois domaines, l'Académie a demandé à ses experts de se prononcer, à partir de ses positions antérieures, afin d'être en mesure de diffuser très prochainement un document de synthèse d'actualité.

mardi 15 janvier 2013

LIBRES PROPOS : Jacques DRAUSSIN


Lorsque l’enfant paraît

 

Entre les effets secondaires des pilules destinées à préserver les femmes  des grossesses non-désirées et les effets collatéraux des happenings de rue censés préserver la société des grossesses préfabriquées, la parentalité aura décidément été au cœur de l'actualité sanitaire et sociale de la semaine.

La contraception accoucherait donc de progestatifs dégénérés à l'insu de notre plein gré, alors que le mariage « pour tous », sonnerait le tocsin d'une cellule familiale façonnée tout à la fois par les siècles, les saintes Ecritures et l'ami Ricoré.

Une femme, un homme, des enfants. Les disciples de Frigide Barjot – égérie des boites de nuit germanopratines et des sacristies intégristes – ont bien tort de se faire peur car il est probable que le modèle de base ait encore un peu d'avenir.

A force de jurer leurs Grands Dieux qu'ils ne sont pas homophobes, les opposants au mariage gay [l'expression « mariage pour tous » est une escroquerie de cul béni] auront d'ailleurs fini par en légitimer le principe.

D'accord pour reconnaître l'union de 2 hommes ou de 2 femmes. D'accord pour leur accorder les mêmes droits en matière d'impôts, de succession ou de réversion des retraites. D'accord  sur tout, sauf sur la définition de la famille. On voudrait tant la garder dans son cocon d'éternité que ceux-là mêmes qui se prétendaient presque  « gay-friendly » samedi ont entonné dimanche des chants d'intolérance terribles parce qu'égrenés avec la sérénité doucereuse d'une bonne conscience dégoulinante.

Qu'on l'accepte ou non, la famille a changé. Inutile de s'appesantir sur la litanie des chiffres : en 2012, on aura compté davantage de naissances hors mariage qu'au sein des couples civilement unis. 2,8 millions d'enfants vivent dans une famille monoparentale et 1,6 million dans une famille recomposée, plusieurs dizaines de milliers déjà dans une famille homoparentale.

Cette vérité là est plus probante et incontestable que celle du nombre de manifestants arrivés sur le Champ de Mars le 13 janvier.

L'adoption ouverte aux couples homosexuels bouleversera-t-elle le schéma traditionnel de la famille ? En ce début d'année 2013, 28.000 foyers  - bien hétéro comme il faut – sont en demande d'adoption… qui ne peut être satisfaite, faute d'enfants adoptables ici comme ailleurs. Un afflux, même massif, de dossiers déposés par des couples homosexuels ne changerait pas grand-chose  au problème.

Reste la délicate question de la Procréation Médicalement Assistée – heureusement retirée du projet de loi sur le mariage – qui devrait logiquement être débattue, non pas dans le cadre d'un texte à venir sur la famille, mais dans celui d'une réforme de la loi de bioéthique.

C'est cette loi qui fixe la règle de la PMA. 2 conditions impératives sont nécessaires [outre celle de vivre en couple déclaré depuis au moins 2 ans]. La première condition est « une infertilité dont le caractère pathologique a été médicalement diagnostiqué ». La seconde est le risque de « transmission à l'enfant ou à un membre du couple, d'une pathologie grave ».

Inutile de préciser que l'homosexualité en tant que telle ne peut être invoquée pour en justifier le recours… sauf à être considérée comme une cause d'infertilité définitive ou une maladie transmissible !

Pour obtenir gain de cause, Frigide Barjot et ses ouailles devraient donc se contenter d'une bataille juridique si elles voulaient espérer obtenir gain de cause sur le chapitre de la filiation.

La démarche s'avère évidemment moins télégénique mais, curieusement, c'est sans doute du côté de la bioéthique qu'elles trouveraient les appuis qui leur manquent en dehors de la morale confessionnelle.

Jacques DRAUSSIN

 

 

mardi 16 octobre 2012

Assistance médicale à la procréation en prison


Assistance médicale à la procréation en prison

Roger Henrion 10 et 17

 

Le rapport est présenté en séance plénière mardi 23 octobre 2012. Dès son adoption, à 16h00, un point presse est organisé pour annoncer et expliquer les recommandations que l'Académie adresse aux autorités compétentes.

 

Roger Henrion, gynécologue-obstétricien ; Pierre Jouannet, ancien responsable du service de biologie de la reproduction (Hôpital Cochin-Paris) ; Jean-Pierre Olié, psychiatre (Hôpital Sainte-Anne-Paris) ; Monique Adolphe, ancienne visiteuse de prison,  et les autres membres du groupe de travail de l'Académie de médecine, en présence de Catherine Fac (médecin pénitentiaire – Fresnes),

à l'origine du rapport, répondront à vos questions 

 

Mardi 23 octobre, 16h00

Académie nationale de médecine

16, rue Bonaparte  75006-Paris

 

En 2011, l’Académie nationale de médecine  a été saisie de la délicate question de l’assistance médicale à la procréation (AMP) en prison par le médecin d’une Unité de consultation et de soins ambulatoires (UCSA)

 

La  question remonte à 1977, mais elle est  récurrente en raison de sa complexité, de sa gravité et des interférences qu’elle implique avec les structures judiciaires et pénitentiaires. Toutefois, les demandes d'AMP sont rares ; elles intéressent essentiellement des couples dont l’homme est détenu mais aussi des situations où les deux partenaires sont incarcérés. Les demandes sont presque toujours motivées par une indication médicale. Les critères prioritaires considérés par les équipes pour accepter sont l’intérêt de l’enfant et l’indication de l’AMP.

 

Si, depuis septembre 2003, avec la création des unités de vie familiale (UVF), rien ne s’oppose en principe à ce que les couples puissent avoir des relations sexuelles et procréer naturellement quand l’un des deux ou les deux sont détenus, les possibilités pratiques ne sont pas encore très étendues.

Une demande d’AMP en condition pénitentiaire peut être faite dans différentes circonstances. Il peut s’agir de réaliser un projet parental qui ne peut être satisfait parce que la détention ne permet pas à la fertilité naturelle de s’exprimer ou qu’il existe une infertilité de cause médicale.

 

Le groupe de travail a interrogé les centres autorisés d’AMP sur les demandes éventuelles formulées par des personnes détenues au cours des trois dernières années. Vingt-neuf centres ont répondu à l’enquête, soit près de 30%.

- Douze centres ont été sollicités au moins une fois alors que l’un ou l’autre des partenaires était détenu. Onze fois, il s’agissait de centres hospitaliers dont 9 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU), en région parisienne (6 cas), ainsi qu’à Angers, Marseille, Perpignan, Rouen, Saint Etienne et Strasbourg.

- Les centres ont reçu un total de 16 demandes (de 1 à 3) formulées par l’un et/ou l’autre partenaire (9 fois) ou par un médecin d’une UCSA (5 fois). Dans 12 cas, c’est l’homme qui était détenu, dans 4 cas les deux partenaires l’étaient. Le plus souvent, il existait une indication médicale confirmée (14 fois sur 16).

- Trois AMP ont été réalisées : 2  FIV/ICSI et un transfert d’embryons congelés. Deux fois sur trois, l’AMP avait été entreprise avant la détention. Dans l’un de ces cas, l’équipe a été informée de l’incarcération au moment du recueil du consentement, en fin de stimulation ovarienne et avant le prélèvement d’ovocytes. Le consentement de l’homme a été donné par l’intermédiaire du médecin de l’UCSA. Une seule naissance (gémellaire) a été obtenue.

Les critères considérés par les centres pour faire ou non  l’AMP ont été par ordre  décroissant sur une échelle de 0 à 5 : l’intérêt de l’enfant (4.5 en moyenne), l’indication de l’AMP (3.9), la longueur de la peine (3.6), les possibilités de procréation offertes à tous les détenus (3.5), et le motif de la détention (2.9), cette dernière case n’étant pas toujours remplie