Nora ANSELL-SALLES

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mardi 14 mai 2013

C'est à lire : Confession d'un hypocondriaque - Christophe Ruaults Editions Michalon


Depuis que son oncle lui a offert pour ses 10 ans une encyclopédie médicale, Thomas est hypocondriaque. Un rhume ? Sûrement une pneumonie qui s’annonce. Un mal de tête ? Les prémices d’une méningite. Un trou de mémoire ? Un Alzheimer précoce !

Thomas enchaîne les visites chez les spécialistes, multiplie scanners et analyses et se lance dans une brillante carrière de journaliste santé. Mais combien de temps la femme de sa vie va-t-elle tenir le coup face à cette boule d’angoisse obsédée par sa santé ?

 

« Je m’appelle Thomas Charlie Pierre Lutraux, né de Georges et Carole Lutraux. J’ai trente neuf ans, je mesure un mètre soixante-dix-huit et je pèse soixante-neuf kilos. Je suis journaliste dans la presse écrite, un métier dangereux dans la mesure où l’on sait aujourd’hui que la position assise prolongée – la mienne lorsque je tape mes articles – accroît les risques de maladies cardio-vasculaires en rendant moins aisée la circulation sanguine, sans compter ceux de développer un cancer du colon ou du sein. Vous pouvez me croire sur parole, je suis responsable de la rubrique Santé dans mon journal, Investigation, où j’œuvre à l’édification des masses ignorantes. »

 

Un récit plein d’humour et d’autodérision, ponctué de réflexions loufoques. Un mal qui nous touche à divers degrés ?

 

L’auteur




Christophe Ruaults est journaliste, présentateur à LCP et hypocondriaque….

mardi 5 mars 2013

C'est à lire : « 96 Heures. Un commissaire en garde à vue » de Christophe GAVAT - Editions Michalon


En octobre 2011, des policiers lyonnais et grenoblois, dont le commissaire de police Christophe Gavat, alors chef de la PJ de Grenoble, sont placés en garde à vue pendant quatre jours (96 heures) et mis en examen pour « association de malfaiteurs », « trafic de stupéfiants », « détournement de scellés » et « vol en réunion » ; dans le cadre de « L’affaire Neyret ». L'Inspection générale des services (IGS) suspecte les policiers d'avoir détourné de la drogue, sur ordre de leur supérieur le commissaire divisionnaire Michel Neyret, numéro deux de la Police Judiciaire de Lyon, afin de rétribuer des indicateurs. Entre ces quatre murs, face à lui-même, Gavat n’est plus celui qui interroge. Les rôles se sont inversés. Pendant ces 96 heures, il fait le bilan de ses 25 ans de carrière.
 
 

Un monologue intérieur, sur le boulot de flic où se mêlent anecdotes et réflexions sur le quotidien : il faut côtoyer sans cesse la mort, celle des victimes, celle du collègue qui se suicide et celle du voyou qu’on a dû descendre. Il raconte la vie de famille réduite à peau de chagrin, la règle de l’oubli immédiat et nécessaire, les rencontres étonnantes, le mépris de certains, l’admiration d’autres. Il explique les violences subies en permanence, les missions ingrates, les tentations, la ligne jaune à ne pas franchir, les injustices quand le flic devient bouc émissaire, la complexité du système judiciaire, les vices de procédure, les enquêtes, le rôle des informateurs, les planques, les filatures, les rapports. La garde à vue et la mise en examen vécues par Christophe Gavat sont des fils rouges : il évoque les conséquences désastreuses de ces mesures, la suspicion immédiate et injustifiée des flics de la Police des Polices, l'attitude sans concession du juge etc.

 

Un document exemplaire sur la prise de conscience par un commissaire de police des dérives et des paradoxes de l’institution judicaire qu’il a servie pendant 25 ans. Il met en exergue les carences et paradoxes du métier de policier et des relations police / justice / média et politique.

 

Christophe Gavat, 46 ans, issu d’une famille lyonnaise, est entré dans la police en 1988 au grade d’inspecteur. (Lieutenant). Il a réussi le concours interne de commissaire de police en 2002. Au cours de ses 25 ans de carrière, il a exercé en Seine Saint Denis, à Paris, à Lyon, Cannes, Perpignan et Grenoble. A la suite de ‘’l’affaire Neyret’’, il a quitté la Police Judiciaire et a obtenu d’être muté en Guyane française, où il occupe le poste de directeur départemental adjoint de la police aux frontières à Cayenne.