AVANT PROPOS
Astrid Panosyan-Bouvet est née le 13 août 1971. Diplômée de Sciences Po, HEC et Harvard, elle a d’abord fait carrière dans le secteur privé, en tant que consultante, puis cheffe d’entreprise dans le secteur des assurances et ensuite, dans l’immobilier commercial. Elle est également très engagée sur le plan associatif et a présidé bénévolement l’association d’entraide scolaire Proxité.
Elle a été conseillère d’Emmanuel Macron lorsque celui-ci était Ministre de l’Economie, en charge de l’attractivité et des investissements internationaux. En 2016, elle a co-fondé En Marche ! à ses côtés et fait partie de la direction du parti de 2017 à 2022. En 2022, elle a été élue députée de la 4e circonscription de Paris, qui regroupe les quartiers de Monceau et Ternes (17e), Chaillot et Dauphine (16e).
Fille d’un père arménien de Turquie et d’une mère norvégienne, elle a eu 2 enfants avec le professeur de sciences politiques Laurent Bouvet, décédé en 2021.
Bonjour Astrid Panosyan-Bouvet, les lecteurs de "Mine d'Infos" férus, dans leur grande majorité, de sujets liés à la protection sociale vous connaissent bien. Certains résidents et commerçants de la 4ème circonscription suivent également votre parcours et vos actions sur X, Facebook, Instagram ou LinkedIn. La femme publique est connue malgré une certaine discrétion qui lui est parfois reprochée discrétion que nous respecterons dans cette interview.
👉 Si vous deviez faire votre autoportrait que diriez-vous de vous ?
La meilleure façon de répondre à cette question est probablement de vous dire ce que j’ai entendu dire de moi. On me décrit, il me semble, comme sincère, engagée, courageuse et attachée à l’action : je pense que cela me correspond bien. L’engagement et la sincérité sont le fil conducteur de mon parcours personnel, professionnel et politique, et cela va de pair avec une volonté d’écoute et orientée vers l’action. C’est un tout : écouter d’abord, décider et agir ensuite, puis rendre des comptes. Cela demande un certain courage, auquel j’essaie toujours de me tenir. J’ai la conviction sincère que d’où que l’on vienne, on est d’abord ce que l’on fait et cette conviction me porte dans mon engagement depuis toujours et me donne justement ce courage d’agir.
👉 Vous souvenez-vous de votre premier acte militant ?
Ce n’est pas exactement mon premier acte militant, mais c’était un acte si fort, si empli de sens, que je le vois d’une certaine manière comme le premier. En 2016, aux côtés d’Emmanuel Macron et de quelques autres, nous avons fondé En Marche !, partageant cette volonté du dépassement des silos droite et gauche, cette envie de lutter contre les inégalités à la racine et cette conviction chevillée au corps que le meilleur pour la France et pour chacun est devant nous. Ce mouvement a embarqué des centaines de milliers de Français avec lui qui, pour beaucoup, s’engageaient pour la première fois en politique et a remporté à deux reprises les élections présidentielle et législatives. C’est donc un acte marquant pour mon pays et en cela je le mettrais en premier.
👉 À quelle carrière vous destiniez-vous à 20 ans?
J’hésitais entre reporter de guerre et Secrétaire générale de l’ONU ! C’est peut-être ce qui m’a amené sur les bancs de Sciences Po. À Sciences Po, j’étais surprise de voir comment l’État était présenté comme le seul détenteur de l’intérêt général. J’ai toujours été convaincue pour ma part que si l’État en est le garant, la société civile y concourt aussi. Et c’est pour cela que j’ai fait le choix du monde de l’entreprise, allié à un engagement associatif tourné vers la solidarité et le mentorat.
👉 À quelle époque la politique a-t-elle croisée votre chemin ? Quelles ont été les principales étapes de votre engagement ?
Lorsque j’étais étudiante, je me suis engagée au sein du courant politique de Michel Rocard. Néanmoins, au bout de quelques années, j’ai quitté le PS, déçue par le renoncement français à la social-démocratie au nom du dogme, là où l’Allemagne et les pays scandinaves avaient passé le cap depuis longtemps. Les concessions de ce parti avec la République et la laïcité, qui préfiguraient l’alliance avec la NUPES, ont fini de m’en écarter définitivement. L’étape suivante, c’est la fondation d’En Marche !, qui correspondait beaucoup plus à ma vision de la société, de la valeur émancipatrice du travail, du rôle des entreprises et bien sûr de l’Europe.
👉 Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous étiez pressentie pour porter les couleurs de votre parti dans la 4ème circonscription de Paris?
Une grande fierté, d’abord, de se présenter dans mon quartier, là où mes enfants sont scolarisés, où je travaillais et où j’ai vécu pendant si longtemps avec ma famille. Il y avait également une certaine responsabilité et humilité : vouloir représenter les habitants de son quartier, ça n’est pas une tâche que l’on peut prendre à la légère. Je n’ai pas pensé « nouvelle carrière », mais plutôt « comment rendre à mon pays ce qu’il m’a apporté ».
👉 Comment s'est passée votre intégration sur le 17e ?
Je connais très bien le 17e et depuis longtemps : mon quartier de vie a longtemps été le nord du 16e, mais la frontière avec le 17e n’est pas imperméable ! Je suis une citoyenne élue et cela fait de moi un point d’attache pour les autres citoyens. Je suis confrontée à toutes les situations, toutes les histoires de vie, toutes les absurdités de l’administration mais aussi à ses merveilles parfois. Mon équipe et moi-même essayons toujours d’aider du mieux que nous pouvons, que la personne qui s’adresse à nous soit électrice ou non, sans faire de différence. Cela vaut pour les habitants qui ont des problèmes de logement, de rendez-vous à la préfecture, de scolarisation de leurs enfants en situation de handicap plus proche de chez eux mais aussi pour les commerçants qui ont besoin de soutien face aux crises successives, ou encore aux associations si essentielles à notre vie commune.
👉 Diriez-vous que le fait de ne pas être issue de la même famille politique que le maire qui est LR, alors que vous êtes Renaissance, constitue bien au contraire un plus pour les projets en cours sur le 17e ?
Je suis de ceux qui considèrent que personne n’a le monopole des bonnes idées et qu’on peut construire de manière transpartisane avec celles et ceux qui sont de bonne volonté et qui partagent un socle républicain commun. Les habitants du 16e et du 17e m’en voudraient - à juste titre - si je n’étais pas capable de dépasser les appartenances politiques pour avancer. Les Français n’en peuvent plus des élus qui se rejettent la responsabilité en permanence, en disant « c’est la faute d’untel ou d’untel ». Cela alimente la défiance par rapport au monde politique. Si le Parlement doit avancer sur la réforme du mode d’élection du Maire de Paris, il me semble évident de prendre au préalable attache avec les Maires et Conseillers de Paris de ma circonscription pour connaître leurs avis et leurs suggestions sur la question et ce quel que soit leur parti politique. C’est comme cela que j’ai toujours fonctionné et je vais continuer ainsi.
👉 Sur quels dossiers intervenez-vous sur dans votre circonscription ?
En tant que députée, je me vois d’abord comme une « facilitatrice » avec un pouvoir d’influence et d’interpellation. Autrement dit, même si ce n’est pas le rôle premier d’un député, je peux aider, donc je le fais. Nos compatriotes n’en peuvent plus du « ah mais ça n’est pas moi qui gère » : c’est à nous, responsables politiques, de faire le nécessaire, de contacter les bons interlocuteurs, pour que les choses avancent. J’apporte ainsi une aide aux citoyens sur énormément de sujets : demandes d’AESH, assistance aux professeurs, contentieux avec les bailleurs sociaux, orientation d’entreprises en difficulté, etc. auprès du Préfet de Paris, du Préfet de Police, des dirigeants et des médiateurs des bailleurs sociaux, du cabinet du recteur d’académie, des ministres concernés… Je le disais, je porte également la voix de nos commerçants, comme nos boulangers avec les prix de l’énergie, ou nos commerçants en difficulté, pour demander un meilleur accompagnement des différentes administrations et associations auprès de la Ministre en charge des PME.
J’informe également les citoyens de mon travail, en organisant régulièrement des réunions publiques et en tenant des permanences mobiles – ce sont des conversations civiques très importantes pour la santé de notre démocratie. Le fait d’organiser régulièrement des réunions publiques thématiques – fin de vie, immigration, AESH, retraites, violences faites aux femmes, etc – dans lesquelles je fais intervenir des experts – y compris des politiques d’opposition – pour permettre des échanges éclairés, c’était l’un de mes engagements de campagne, et je m’y tiens.
🔷️ On vous dépeint comme une femme intelligente, qui raisonne vite.
À l'écoute des autres, très dynamique, souriante, sympa.
On vous dit tenace, animée d'une la volonté farouche de faire progresser la société.
Il est à noter que la plupart des personnes interrogées estiment que votre passé de cheffe d’entreprise constitue incontestablement un plus en politique.
"Astrid Panosyan-Bouvet est une femme politique inspirante et courageuse, toujours soucieuse de porter la voix de ceux qui se battent pour la reconnaissance de leur place dans notre société."
Le 17 avril 2023 grâce à
Madame la députée Panosyan-Bouvet et à Monsieur Bruno Ponticelli, nous avons eu le privilège de pouvoir bénéficier de la présence de Mr Guillaume Gomez, représentant personnel du président de la république pour la Gastronomie, l'alimentation et les arts culinaires.
L'objet de la réunion était de prendre connaissance des différents axes susceptibles d'offrir aux boulangers une
sortie des contrats "toxiques" d'électricité.
Madame Panosyan-Bouvet était
accompagnée du conseiller départementale de sortie de crise Godefroy Jumeau.
Le 25 mai 2023 j'ai été reçu avec deux autres membres de la boulangerie par Bruno Le Maire au ministère de l’Économie, grâce une fois encore à Madame Panosyan-Bouvet qui nous avait accompagné.
Ce n'est pas dans mes habitudes de donner mes opinions, cependant j'ai été impressionné par son implication concernant
notre problématique.
J'aurais aimé côtoyer son équipe plus souvent mais avec tous ces évènements, je comprends qu'ils soient
occupé par ailleurs."
"J’ai rencontré Astrid Panosyan-Bouvet lors de la campagne pour les élections législatives de 2022. J’ai tout de suite été impressionnée par son empathie, son pragmatisme et sa vision. L’écoute fait partie de son ADN. Je l’ai vue appliquer sur le terrain une méthode : écoute, compréhension, diagnostic, proposition créative et concrète, sans tabou, ni dogmatisme. Ce sont pour moi des qualités essentielles pour être une députée qui fait avancer les choses.
A titre d’exemple, en tant que commerçante, je l’ai vue à l’œuvre lorsqu’elle a soutenu des collègues boulangers face à la crise des prix de l’énergie. Elle ne craint pas d’aller au contact, sur le terrain : elle est venue nous aider le 24 décembre dans notre boutique du 17e. Elle nous a bien aidé lors de la plus grosse journée de l’année, mais en aussi tiré un bénéfice de compréhension terrain de la réalité d’un commerce un jour de Noël.
Cet engagement ne s’arrête pas aux frontières du 17e arrondissement. Son travail à l’Assemblée est remarquable, ancré dans le réel. Elle a abordé beaucoup de sujets de manière transpartisane, ce qui est une réalité rare en politique. C’est une députée droite dans ses bottes, qui ne fait pas de compromis avec ses valeurs : elle est engagée depuis longtemps avant son élection pour nos valeurs républicaine, pour la laïcité, contre l’extrême droite, et elle porte ces combats sans faillir à l’Assemblée Nationale."
🔷️ Si vos principaux traits de caractère positifs sont reconnus de tous, on ne peut cependant pas plaire à tout le monde...
Le reproche le plus virulent qui vous est fait est "d'avoir battu une femme exceptionnelle : Brigitte Kuster"... reproche formulé par un proche de Brigitte Kuster et repris par plusieurs des soutiens inconditionnels de votre ancienne adversaire qui reste particulièrement aimée.
Entière, trop discrète, nombre de personnes consultées regrettent de ne pas vous connaître suffisamment... et se déclarent en difficulté, au final, pour déceler un vrai défaut...
👉Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?
On dit de moi que j’ai des convictions et que je n’ai pas peur de les porter ? Oui, c’est ce que je m’efforce de faire tous les jours. Que j’ai à cœur d’être ancrée dans le réel, d’aller au contact pour comprendre ? Mille fois oui, cela a toujours été ma conception de l’engagement politique : nos choix politiques changent la vie de tant de personnes, c’est une réalité que nous n’avons pas le droit d’oublier. Pour ce qui est de la discrétion, ça n’est pas vraiment le mot que j’utiliserais. La politique ce n’est pas de la communication et encore moins de la communication sur soi ; je pense que l’égotisme de certains a abimé la confiance en la politique. Je parle de mes idées, de mes combats mais je ne mobilise pas tambours et trompettes à chacun de mes gestes. Je privilégie toujours l’échange concret au coup de com, le fond à la forme. Quand je me déplace, je ne dis pas « c’est génial, je me suis déplacée » ; je dis « merci beaucoup de m’avoir reçue et voici ce que j’ai vu et appris, ce que j’en tire comme réflexions de fond et de pistes d’actions ». Et surtout, je ne me cache pas, je dis ce que j’ai à dire et si l’on veut en discuter avec moi, je suis là.
👉 Vous êtes particulièrement présente sur les réseaux sociaux : par choix ou nécessité ?
C’est un choix, bien sûr. Les réseaux sociaux ont des défauts mais ils sont un moyen formidable de rapprocher le citoyen du politique. Mon activité sur les réseaux sociaux a pour objectif qu’un citoyen qui ne me connaît pas puisse, en quelques clics, savoir ce que je pense, ce que je défends, ce que je vote. Nous ne sommes pas élus pour disparaître le jour de l’élection et ne réapparaître que tous les 5 ans : informer sur nos actions et nos idées fait partie de la transparence que l’on doit à nos électeurs. J’exprime mes idées à la fois sur les réseaux sociaux, donc, mais aussi dans la presse sur des sujets précis, sous forme de tribunes qui permettent de donner plus d’arguments que 2 minutes sur un plateau TV ou 280 caractères sur X. Je l’ai fait sur de nombreux sujets : les salaires (Le Monde), la prévoyance (Les Echos, Terra Nova), le travail et le travail des seniors (Le Figaro, Le Monde), la fin de vie (L’Express, La Croix), ou bien la lutte contre l’extrême droite (Le Monde). Tout est aussi disponible sur mon site internet* pour ceux qui souhaitent les consulter. Et après, très souvent, je me déplace ou je rencontre du monde sans communiquer du tout. C’est aussi une manière d’établir la confiance et une vraie relation de proximité.
👉Vous vous êtes abstenue lors du vote sur le projet de loi immigration en décembre dernier. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
J’aurais pu voter pour car je suis pour une fermeté accrue sur le contrôle des flux entrants et sortants. Il y va de la souveraineté de la France qui doit pouvoir décider qui rentre, qui reste et qui sort de son territoire. J’étais d’ailleurs favorable à une révision du traité France-Algérie – qui accorde aux Algériens des conditions d’entrée et de séjour qui me semblent aujourd’hui obsolètes alors que l’Algérie ne joue pas le jeu des OQTF. Mais il me semble impératif de respecter une règle essentielle : quand on est en France de manière régulière pour y travailler ou y étudier, quand on respecte la loi et les principes fondamentaux de la République comme la laïcité et l’égalité femmes-hommes, on doit avoir les mêmes droits si l’on cotise pour eux.
Prenez deux aides à domicile par exemple – l’une française et l’autre de nationalité étrangère, arrivée récemment de manière légale – qui accompagnent toutes deux l’un de vos proches dépendants, la première aura droit à certaines prestations sociales immédiatement tandis que la seconde devra attendre 30 mois à compter de son arrivée en France pour en bénéficier alors qu’elle les finance par son salaire. Cela me semble injuste.
Par ailleurs, j’aurais pu décider de voter le texte dans la perspective d’une future censure par le Conseil constitutionnel**. Mais, à titre personnel, je n’ai pas voulu déléguer la responsabilité de censurer ce que j’estime être contraire à l’esprit de la Constitution dont le préambule a été rédigé en 1946 par ceux qui ont fait des choix courageux pendant la guerre. Dans un contexte de montée des populismes dans le monde entier, nous prenons aussi le risque de donner un argument tout fait à l’extrême-droite pour changer la Constitution alors que c’est elle qui est garante de nos droits fondamentaux.
👉 Pouvez-vous nous dire deux mots de votre implication à l'international ?
J’estime que l’international fait partie intégrante de mon mandat de députée, ne serait-ce que parce qu’il y a une forte imbrication entre national et international comme le montrent la flambée des prix alimentaires avec la guerre en Ukraine ou les répercussions sur la société française de la guerre entre Israël et le Hamas. La France a un message singulier à porter au monde autour de la liberté, de l’universel et de nos « communs ». Je l’ai vu récemment en accompagnant le ministre des Armées au Proche-Orient. 2024, année d’élections européennes sera une année décisive pour notre continent : nous devons continuer à affirmer la souveraineté européenne et notre autonomie stratégique face au risque isolationniste américain, les velléités expansionnistes russes et les ingérence étrangères.
👉 Si vous pouviez faire vous-même les questions/réponses...
🤔Quelle question vous poseriez-vous ?
Et quelle aurait été votre réponse ?
Ma réponse :
J’ai la chance, par mes déplacements, en circonscription et dans un grand nombre de départements de voir que la France est un miracle. La France, disait l’historien Braudel, « ce sont des Frances cousues ensemble ». Il avait raison. Notre pays est singulier par la diversité de ses paysages, ses cuisines, son humour, sa culture ou son impertinence. Maires ou agents publics, entrepreneurs ou salariés, bénévoles associatifs, un grand nombre de nos concitoyens se démènent pour changer les choses. Ils tiennent leur territoire et le pays. La question est comment leur donner encore plus de pouvoir et d’autonomie pour bouger les lignes. L’inflation des normes et la multiplicité des intervenants sur un même sujet diluent les responsabilités et, par conséquent, la réactivité et la rapidité à agir. Il y a trop de « barreurs » face à des « rameurs » qui s’épuisent à tenter d’avancer. Nous devons faire davantage confiance aux acteurs pour agir là où la décision doit être prise.
" J’ai fait connaissance avec Astrid, quand elle n’était pas encore Députée.
Je l’ai rencontré la première fois par un ami commun qui me l’a présentée, pour échanger sur les questions de protection sociale, et particulièrement la prévoyance et les conséquences pour les personnes, leur familles, en cas d’absence de couverture prévoyance quand, malheureusement, survient un aléa grave. Nous avons échangé sur les enjeux liés à l’imprévoyance.
Nous nous sommes revus avant son élection, pour échanger sur les enjeux induits par la dépendance, la transition démographique de notre pays, enjeux sur lesquels elle réfléchissait, et donc consultait des acteurs pour nourrir son analyse.
J’ai perçu chez elle une grande intelligence, une envie de comprendre, de se forger son opinion, avec rigueur, exigence sans rien s’interdire, grâce à la confrontation d’idées.
Vive intellectuellement, il faut être frais quand on la rencontre car la discussion est riche, par digression, en ayant une approche globale elle embrasse les enjeux et sujets qui l’intéressent, mais est capable de s’emparer aussi des questions périphériques, si cela lui semble utile.
Depuis qu’elle est Députée, nous avons plusieurs fois échangé, et même si nous pouvons avoir des divergences sur certains textes emblématiques, notamment budgétaires, j’ai plaisir à échanger avec elle, car c’est stimulant, et je sais qu’argument, contre argument, même si la discipline de son groupe parlementaire prévaut, les idées cheminent si elle les trouve utiles pour les communs de notre société.
Femme libre, elle a l’intérêt général en ligne de mire et est capable de prendre des chemins de traverse intellectuellement pour faire émerger des solutions, opérantes, réalistes et utiles.
Au travers nos échanges, nous avons pu nous apercevoir que nous partagions quelques valeurs communes, une foi inébranlable dans le pacte républicain, l’universalisme, l’humanisme et la laïcité comme cadre émancipateur, pour permettre à chaque femme, chaque homme de s’élever vers sa pleine citoyenneté, d’aiguiser son esprit critique, de cultiver son libre arbitre.
Femme discrète, qui gagne à être connue, et reconnue, son potentiel d’engagement trouvera probablement des voies de concrétisation utiles pour le vivre ensemble du pays tant les thématiques de la cohésion sociale lui tiennent à cœur."
Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Astrid Panosyan-Bouvet
et Éric Chenut
**Décision n°2023-863 DC du 25 janvier 2024,
Loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration
[Non conformité partielle - réserve]
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