Dès demain matin
retrouvez sur le blog la réaction de la Mutualité Française qui n’était pas invitée débattre en direct ce soir.
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Pour Jacques Draussin
–Rédacteur en chef du magazine Bien Sûr Santé-
en terme d'image la partie n'était pas gagnée d'avance pour les mutuelles...
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« Sur le papier, ça démarre mal... L'émission a pour but de lever le voile sur un sujet brûlant: celui des complémentaires santé... et commence par l'intituler "Ces très chères mutuelles".
La première clarification devrait donc consister à faire la différence entre les vraies mutuelles et les complémentaires des assureurs privés.
A cette réserve près, l'émission en direct permet de faire le point sur le fonctionnement d'un secteur qui draine plus de 31 milliards d'euros de cotisations et qui devrait connaître une transformation profonde dans les prochains mois.
Rappelons qu'à compter du 1er janvier, toutes les entreprises privées devront proposer à leurs salariés une complémentaire santé.»
RETOUR SUR LES FAITS
voici la manière dont elle était présentée l’émission
sur le site de France 5
Complémentaires santé : inégalités
assurées ?
C'est un passage obligé quand on veut prendre soin de sa santé. 96% des
Français ont une couverture complémentaire pour prendre en charge les frais
médicaux que la Sécurité sociale ne rembourse pas. Et à compter du 1er
janvier 2016, la mutuelle santé doit être généralisée à l'ensemble des 17
millions de salariés du privé.
Depuis 20 ans, les organismes complémentaires - le plus souvent des
mutuelles mais aussi des assureurs – ont su tirer profit de l'augmentation des
dépenses de santé et du désengagement de la Sécu dans de nombreux domaines :
optique, dentaire, médicaments... Aujourd'hui, plus de 700 sociétés différentes
se partagent ce marché. Le chiffre d'affaires du secteur est passé de 26
milliards d'euros en 2006 à 37 milliards en 2013. Quelles sont les pratiques de
ces acteurs majeurs de notre système de santé ? Et comment s'y prendre pour
choisir sa mutuelle ?
La plupart des Français signent leur contrat de mutuelles sans savoir ce
qu'ils contiennent. 150%, 200%, 400%... Derrière ces niveaux de garanties en
apparence très généreux se cachent souvent des remboursements dérisoires. À
l'arrivée, peu d'entre nous savent vraiment pourquoi ils paient un montant de
cotisation parfois très élevé. Et ces contrats illisibles sont l'illustration
de pratiques opaques et très inégalitaires. Les premières victimes de ce
système sont les personnes âgées. En moyenne, les plus de 60 ans ont des
montants de cotisation 3 fois plus élevés que les jeunes actifs. Ces
cotisations grèvent le budget de nombreux retraités. D'autres ne peuvent tout
simplement plus les payer.
Pourquoi une telle discrimination ? Et où sont passées les valeurs de
solidarité et d'entraide, fondatrices du mutualisme et si souvent vantées dans
les publicités ?
Le documentaire de Bruno Timsit "Complémentaires santé : inégalités
assurées ?" sera suivi d'un débat animé par Marina Carrère d'Encausse,
Michel Cymes et Benoît Thevenet.
INVITÉS
- Marianne BINST
Directrice générale de Santéclair
- Brigitte DORMONT
Responsable de la chaire santé Université Paris Dauphine
- Guillaume SARKOZY
Délégué général de Malakoff Médéric
- Christian SAOUT
Représentant du Collectif Interassociatif Sur la Santé
En savoir plus sur Allodocteurs.fr :
- Plan santé : quelles conséquences pour les mutuelles ?
- Mutuelle communale : une mutuelle pour tous
- Les mutuelles, nouveaux régulateurs des dépenses de santé ?
- Comment bien choisir sa mutuelle santé
- Le tiers payant généralisé en 2017
- Stratégie nationale de santé : les engagements de Marisol Touraine
- Comment trouver une mutuelle bon marché ?
- Les mutuelles étudiantes épinglées par le Sénat
- La loi sur les réseaux de soins des mutuelles promulguée
- Remplacer l'Assurance-maladie par une agence sous contrôle de l'Etat ?
- Sécurité sociale : rembourser les frais selon le revenu des malades ?
- Sécurité sociale : quelles pistes pour combler le déficit ?
En partenariat avec :
Les principales réactions #enquetedesante
Les plus repris sous # enquetedesante et sante5 hier au soir |
@mutualite_fr
@Allodocteurs
#enquetedesante
c'est juste inadmissible et par trop orienté bien dommage
Mutualité
Française @mutualite_fr il y a 13
heures
Complémentaires
santé : inégalités assurées ? Enquête de santé vous en parle à 20h35 http://www.allodocteurs.fr/enquete-de-sante.asp …
#santef5 #france5
G. Sarkozy,
DG de @MalakoffMederic
(tout fier): "POUR L'INSTANT, négocier les prix chez les médecins est
interdit" #santef5
On a oublié que les mutuelles
devraient publier leurs frais de gestion depuis 2011 ? #santef5 #enquetedesante
Au final cette émission, qui a réuni plus d’1M de
personnes,
hier au soir devant leur écran, ce qui est un très bon score pour France 5, aurait été plus intéressante si les responsables de l’émission avaient invité sur le plateau l’ensemble des parties concernées…
a savoir
un représentant des mutuelles.
D’autant que le titre stipulait les « mutuelles »
justement... Inutile de rappeler que seuls les organismes relevant du code de la
Mutualité sont autorisés à porter ce titre.
Pourquoi ne pas avoir choisit le terme « complémentaires santé » plus logique car il regroupe les structures
relevant du code de la Mutualité et celles relevant du code des Assurances.
Au final beaucoup de personnes derrière leur compte
twitter hier au soir, peu de RT en dehors de ceux de la Mutualité Française,
chacun étant plus afféré à réagir (en tous sens parfois…) sans prendre le temps
de répondre à ceux des autres membres.
Si vous n’avez pas vu l’émission vous
pouvez la retrouver sur le site France5
en attendant un peut-être débriefe de la Mutualité Française voici une vidéo…
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Résultats pour #enquetedesante
Top / ToutRésultats pour #SantéF5
Résultats pour #SantéF5Top / Tout
MUTUALITÉ FRANÇAISE
Mutualité Française @mutualite_fr · 13 h il y a 13 heures
"Très chères mutuelles" : le documentaire de
Mutualité Française @mutualite_fr · 13 h il y a 13 heures
Mutualité Française @mutualite_fr · 13 h il y a 13 heures
La complémentaire santé pour tous : c'est pour les salariés mais aussi pour les retraités et les chômeurs de longue durée
Les tarifs des mutuelles progressent moins vite après 60 ans. Les assureurs eux accélèrent ! http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er850.pdf …
Solidarité : les complémentaires santé financent à 86% le Fonds CMU
prix négociés
Allo
twitt le plus RT (51 fois)
Frais de communication et de R&D : 5% pour les mutuelles et les institutions de prévoyance, 12% pour les assureurs http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_oc-2013.pdf …
Merci et bravo à la
.
Complémentaires santé : pas d'amalgame
"Ces
très chères mutuelles" : c'est sous ce titre volontairement polémique
que France 5 a consacré hier son "Enquête de santé" aux
complémentaires. L'émission, construite autour d'un documentaire de 52 minutes
puis d'un débat en direct, a abordé de vraies questions, en particulier celles
du renoncement aux soins ou encore de la couverture santé des retraités.
Mais elle a
malheureusement entretenu un certain nombre d'amalgames entre les différents
opérateurs qui s'est traduit notamment par un usage abusif du mot
"mutuelles". Des confusions que la Mutualité Française n'a pas eu
l'occasion de relever puisqu'aucun de ses représentants n'a été convié sur le
plateau de Michel Cymes et de Marine Carrère d'Encausse pour prendre part au
débat. C'est donc sur Twitter, avec une mobilisation très remarquée du
mouvement, que les mutualistes ont pu faire valoir leurs arguments.
Le premier
amalgame concerne la solidarité intergénérationelle. Dans son documentaire
"Complémentaires santé : inégalités assurées ?", le
journaliste Bruno Timsit, souligne, avec l'aide de François Belanger, président
d'une association de retraités qu'"au-delà de 75 ans, on ne peut plus
souscrire" d'assurance santé complémentaire. "Des pratiques
inacceptables", aux yeux de ce retraité qui a décidé d'attaquer les
complémentaires en justice pour "discrimination".
"En
moyenne, les plus de 60 ans ont des montants de cotisations trois fois plus
élevés que les jeunes actifs", insiste, sur le plateau, Benoit Thévenet,
l'un des journalistes de France 5. Mais en réalité, l'évolution des cotisations
est très différente selon les catégories d'opérateurs. C'est ce que montre une
étude du ministère des Affaires sociales qui indique qu'après 60 ans, les
tarifs des mutuelles progressent bien moins vite que ceux des assureurs
commerciaux, qui ont tendance à accélérer passé cet âge. Selon ces statistiques
très officielles, les mutuelles sont ainsi les acteurs les plus solidaires de
la complémentaire santé.
Cette
réalité n'a d'ailleurs pas échappé aux seniors, puisque 60% des plus de 60 ans
couverts par un contrat individuel ont choisi une mutuelle, alors que seuls 18%
confient leur couverture santé à un assureur. Rappelons en outre qu'à
l'occasion du passage à la retraite, c'est en premier lieu la perte du
financement patronal qui double le prix de la complémentaire pour la personne
protégée.
Autre
confusion à déplorer : celle entretenue autour des frais de gestion des
organismes complémentaires. La question est soulevée par Brigitte Dormont,
responsable de la chaire santé à l'université Paris-Dauphine, qui cite le
chiffre de 7 milliards d'euros pour la Sécurité sociale et de 6 milliards
d'euros pour les complémentaires, encore une fois sans faire la distinction
entre mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs.
Toujours
selon le ministère, les frais de gestion des mutuelles s'élèvent à 18%, ceux
des institutions de prévoyance à 14% et ceux des assureurs à 23%. Il est à
noter que les frais de gestion des mutuelles incluent des services aux
adhérents, tels que le tiers payant, des actions de prévention ou encore la
possibilité de profiter des avantages de leurs réseaux de soins. Et les
mutuelles ont mis sur pied le premier réseau sanitaire et social non lucratif,
fort de 2 500 établissements et services.
On le
voit : la comparaison de leurs frais de gestion avec ceux de la Sécurité
sociale n'a que peu de pertinence, mutuelles et assurance maladie n'exerçant
pas les mêmes métiers.
Les frais de
communication, de marketing et de recherche & développement ont également
été passés au crible hier soir, à la faveur d'un commentaire de téléspectateur
estimant que "les complémentaires dépensent beaucoup d'argent dans les
campagnes de publicité". Là encore, le distinguo s'impose. Comme l'a
souligné un tweet de la Mutualité, ces frais, qui s'élèvent à 12% chez les
assureurs, ne dépassent pas 5% pour les mutuelles et les institutions de
prévoyance.
Au-delà de
ces imprécisions, le documentaire de Bruno Timsit a mis le doigt sur de réels
enjeux de protection sociale. Les difficultés des retraités à financer leur
couverture complémentaire sont une réalité largement dénoncée par la Mutualité
Française.
Pour cette
dernière, la généralisation de la complémentaire, par le biais de l'accord
national interprofessionnel (Ani) de janvier 2013, ne doit être que la première
étape d'une "complémentaire pour tous". Pour l'heure, estime-t-elle,
retraités, chômeurs de longue durée et jeunes sont encore sur le bord de la
route.
Comment
parvenir à une vraie généralisation ? En mettant en place une fiscalité
adaptée, comme l'explique Etienne Caniard dans une courte interview dans le
documentaire de France 5. Pour encourager la solidarité entre générations,
"il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités, qu'ils
organisent la concurrence et fixent des règles qui évitent cette segmentation
et qui rétablissent la solidarité. C'est ce que nous réclamons depuis des
années", fait valoir le président de la Mutualité Française.
Autre frein
à l'accès aux soins des Français : l'inflation continue des dépenses en dentaire
et en optique, alors même que l'assurance maladie obligatoire ne rembourse plus
que, respectivement, 32% et 4% de ces deux postes. Pour garantir l'accès de
tous à des soins de qualité à des tarifs maîtrisés, les mutuelles ont mis en
place des réseaux de soins, rappelle France 5. Avantage pour le patient :
un reste à charge inférieur. En moyenne, celui-ci s'élève à 97 euros au sein
d'un réseau conventionné pour une couronne céramo-métallique contre 300 euros
hors réseau, et à 112 euros pour un équipement d'optique alors qu'il est de 164
euros en dehors.
Acteurs
incontournables du financement de la santé, les mutuelles ont donc des
solutions pour renforcer l'accès aux soins. Se passer de mutuelle est "un
mauvais calcul, surtout en cas d'hospitalisation", a d'ailleurs fait
remarquer Benoit Thévenet.
Mauvais
calcul également pour les soins courants : alors que la Sécurité sociale
ne rembourse que 51% de ces soins hors ALD, et que le renoncement aux soins est
trois fois plus important sans complémentaire santé, une mutuelle est
aujourd'hui indispensable pour se soigner. Espérons que ce message sera passé
hier soir…
John Sutton
et Sabine Dreyfus
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