Nora ANSELL-SALLES

jeudi 25 octobre 2012

Dépassements d’honoraires : où en est-on de notre politique de santé?



Dépassements d’honoraires : où en est-on de notre politique de santé?

De quoi les dépassements sont-ils le nom ?

L’activité des médecins libéraux est structurée par le paiement à l’acte et le tarif de l’acte est l’alpha et l’oméga des rapports entre l’Assurance Maladie et les syndicats de médecins. Parallèlement, le statut libéral des médecins vient percuter la réalité du financement solidaire de la sécurité sociale.

Redoutable ambiguïté que ce système bancal :
-          La Sécurité sociale et les pouvoirs publics considèrent que ce sont les impôts et cotisations sociales qui payent les médecins. La tendance est, de ce fait, de considérer les médecins comme des employés (sans code du travail ni conventions collectives pour faire valoir leurs droits) ;
-          Du côté des médecins - encouragés par leurs organisations professionnelles - la tendance est à se considérer comme des libéraux qui pratiquent un « art » et qui ne doivent de comptes qu’à leurs seuls patients avec lesquels ils construisent une relation autonome. Ils s’exonèrent par cette approche de toute législation et obligation qui ne leur convient pas tout en glissant d’une pratique libérale à libertaire.

L’incompréhension ne peut qu’être totale entre ces deux mondes que tout oppose et notamment du point de vue financier : la Sécurité sociale demande qu’on dépense moins, les médecins demandent plus de moyens.

A cette dualité libéral/solidarité, viennent s’ajouter les dépassements de tarifs. Exception française particulièrement frappante : dans les pays disposant de systèmes nationaux de santé (comme le Royaume-Uni et le Canada), les consultations et les actes médicaux sont gratuits au point d’entrée et les médecins ou établissements sont directement payés par l’Assurance maladie. Il n’y existe pas de marge de négociation entre médecin et patient. C’est la même chose en Allemagne pour les 85% de la population affiliés à l’assurance maladie publique. Dans les systèmes nationaux, lorsqu’il existe un secteur privé, les médecins sont libres de fixer leurs honoraires, mais les paiements doivent venir des patients ou de l’assurance privée.

Aborder le sujet des dépassements de tarifs, c’est d’abord rappeler qu’il s’agit d’une disposition légale, organisée par la sécurité sociale et qui s’est développée du fait de la prise en charge par les complémentaires santé.
Bien que légaux, les taux exubérant des dépassements de certains médecins spécialistes libéraux et hospitaliers ainsi que des refus de soins aux patients CMU dans certaines enquêtes, ont conduit à stigmatiser l’ensemble des médecins libéraux.

Pourtant, au-delà du questionnement sur l’accès aux soins régulièrement évoqué comme conséquence des dépassements de tarifs, d’autres points retiennent l’attention.

La répartition des moyens financiers entre spécialités médicales, dans le jargon, les négociations conventionnelles, réalisées pour l’essentiel sous l’égide du syndicat médical historique, aboutissent à doter ses propres mandants. Bien plus que les besoins sanitaires ou les priorités publiques, c’est le rapport de forces entre spécialités médicales qui prévaut pour cette répartition.

Au fil du temps, certaines spécialités, chirurgicales ou cliniques n’ont pu perdurer qu’en utilisant les dépassements de tarifs. Sans ces dépassements de nombreux actes du secteur chirurgical ne sont plus possibles.

Ce double mécanisme, attribution des moyens financiers de la solidarité aux spécialités les plus influentes et compensation par les dépassements de tarifs pour les perdants, a conduit à une situation inextricable et sans aucune lisibilité pour les patients qui n’ont pas leur mot à dire dans ce maquis tarifaires.

Cette confusion tarifaire interdit en outre de mener une réelle politique d’amélioration sanitaire : impossibilité de réguler le nombre de professionnels et absence de marge de manœuvre sur le volume des actes.
Cette approche par le prix unitaire de l’acte nie la réalité du contenu des actes et condamne toute approche « Qualité » des pratiques médicales. Cette confusion a encore été accentuée par la CCAM technique qui creuse elle aussi le fossé entre spécialités gagnantes et spécialités perdantes. Le « point travail » modulateur de la valeur des actes techniques en fonction des coûts spécifiques à chaque spécialité est un véritable holdup : les spécialités les plus influentes donc les mieux dotées  bénéficient de ce fait du point travail le plus élevé.

Au final, notre politique de santé n’est en rien dictée par les priorités sanitaires. Nous manquons d’une politique de revenus digne de ce nom, bien que rejetée par les organisations professionnelles, levier pourtant essentiel pour répondre au défi de la répartition démographique et de l’attractivité des professions délaissées parmi lesquelles, la médecine générale.

Sous couvert d’une gouvernance du secteur par les syndicats de médecins libéraux qui aboutit à attribuer les marges de manœuvre financières à ses amis, le secteur santé ambulatoire se caractérise surtout par une absence de gouvernance.

Les complémentaires santés ne s’y trompent pas, qui, à l’occasion du débat pour mieux prendre en charge les dépassements de tarifs et les plafonner, tentent de s’immiscer dans ce qui relève aujourd’hui du financement solidaire des tarifs et poussent dans le même temps une disposition législative pour conventionner individuellement les médecins libéraux.

Interroger la question des dépassements, c’est interroger toute l’architecture de notre système de santé.

Pour mener une politique sanitaire répondant aux besoins des malades, les pouvoirs publics doivent mettre fin au détricotage de la solidarité pour :
-          Organiser la démocratie sanitaire et la participation des représentants de patients aux discussions tarifaires ;
-          Engager une politique de revenus des professionnels en toute transparence ;
-          Valoriser les spécialités actuellement peu attractives ;
-          Promouvoir l’efficience et la pertinence des actes au-delà de leur prix unitaire.
 
Pour ne pas être dupe des claquements de portes et autres coups de théâtre qui se sont joués dans les locaux de l’Assurance Maladie ces dernières semaines, c’est un autre débat qui est attendu avec comme fil rouge les priorités sanitaires du pays et l’ambition de doter les professionnels de santé responsables des moyens nécessaire à l’accomplissement de missions clairement établies.
  

Source : Communiqué presse  Soins coordonnés

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Ce texte est également paru sur le blog :  http://www.martialolivierkoehret.net

Pour plus de renseignement, vous pouvez aussi vous rendre sur le site de l'association Soins Coordonnés: www.soinscoordonnes.eu

 

INSCRIRE AUX Deuxièmes Assises des Soins Coordonnés - 14 novembre 2012 - contact@soinscoordonnes.fr

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Etienne Caniard


Président de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF)


Etienne Caniard possède une solide expérience au sein des mutuelles 45.
Au poste de délégué aux questions de santé et de Sécurité sociale, il a contribué à l'émergement des 25 mesures présentées par le mouvement mutualiste en 2003. A ce titre, il a également participé aux mesures de la protection sociale et de réforme de l'assurance maladie en 2004. [...] Lire sa récente interview accordée à notre magazine

 

Source : Argus de l'Assurance) www.argusdelassurance.com

mercredi 24 octobre 2012

MINE D'INFOS: La Prévention, aujourd'hui et demain ?

MINE D'INFOS: La Prévention, aujourd'hui et demain ?: Le Président de la République, François Hollande, a annoncé le 20 octobre dernier le dépôt en 2013 d’une nouvelle loi de santé publique ...

La Prévention, aujourd'hui et demain ?


Le Président de la République, François Hollande, a annoncé le 20 octobre dernier le dépôt en 2013 d’une nouvelle loi de santé publique résolument axée sur la prévention.

 

Plus que jamais, un vrai changement de culture et de paradigme dans la prévention des comportements de santé doit être impulsé en France.

 

Organisé le jeudi 20 décembre 2012 de 8h à 15h30 au Palais d'Iéna, sous le Haut Patronage du Conseil économique, social et environnemental, le colloque national « La Prévention : aujourd’hui et demain ? » replace la problématique de la prévention au centre de la réflexion sociétale, médicale et politique en mettant en exergue la nécessité de partager et de décider ensemble des fondamentaux d’une vraie politique de prévention globale et transversale en France.  

 

nile en assure l’organisation et le secrétariat général. Pfizer, acteur contributeur aux réflexions sur l’évolution du système de santé, et pour lequel la prévention représente un domaine d’engagement important, est partenaire institutionnel de ce colloque.

 

Ouvert à l’ensemble des parties-prenantes - autorités et institutions de santé, professionnels de santé et établissements publics ou privés, élus et collectivités territoriales, associations de patients et représentants des usagers, assurance maladie et monde mutualiste - le colloque permettra de mettre sur le devant de la scène la problématique de la prévention dans la perspective de la future Loi de Santé Publique ou de toute autre initiative similaire.

 

Trois axes de réflexion seront traités, l’un sur la définition de la prévention, le deuxième sur les nouveaux métiers de la prévention dans une approche décloisonnée du système de santé et enfin, le troisième sur la mise en cohérence des choix de prévention nationaux, à partir de quelques cas pratiques.

 

En savoir plus :

 

Programme ET Inscriptions

 

Arnaud Emériau 06 27 25 25 79  / arnaud.emeriau@nile-consulting.eu

VEILLE MINE D'INFOS MGEFI


Au file de l’eau retrouvez les infos : mutuelles/ Mgefi/santé/protection sociale etc  sur le blog ".http://pressentinelle2.blogspot.fr/

 NOTA : Abonnement gratuit  à la veille hebdomadaire MGEFI «  Mine d’Infos » sur simple demande par mail : nansellsalles@mgefi.fr

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MINE D'INFOS: MINE D'INFOS: Dépassements d'honoraires

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MINE D'INFOS: Dépassements d’honoraires : les pigeons de la farc...: A l’initiative du gouvernement, la négociation sur les dépassements d’honoraires a donc repris hier après-midi… pour se terminer par un...

Dépassements d’honoraires : les pigeons de la farce !


A l’initiative du gouvernement, la négociation sur les dépassements d’honoraires a donc repris hier après-midi… pour se terminer par un fiasco pour les patients car, afin d’obtenir l’accord, il a fallu lâcher du lest ! Et plutôt du lourd…

 

Qu’en ressort-il ?

 

1/ Le plafond de 150% du tarif de la Sécurité sociale est un faux-plafond. Au final, il est simplement retenu dans le préambule de l’accord comme un « repère » parmi d'autres, et reste donc aussi flou que le « tact et la mesure » pour apprécier un dépassement excessif. Il n’y a pas de changement, on est toujours dans la même logique que celle qui nous a conduit à plus de 2,5 milliards d’€ de dépassements d’honoraires médicaux.

 

2/ La perspective d’un contrôle par l’Assurance maladie ne peut que faire sourire : ça fait 30 ans qu’elle est censée contrôler. Elle ne l'a pas fait, comment croire qu'elle le fera demain… ? Surtout avec la procédure envisagée qui s’apparente à une usine à gaz toute vouée à ce que la sanction se perde dans les méandres de sa complexité.

 

3/ La création d’un nouveau secteur tarifaire qualifié de « contrat d’accès aux soins » est la porte ouverte à la généralisation et à la légitimation des dépassements d’honoraires, plutôt qu’à leur limitation… d’autant qu’il ne se substitue pas au secteur 2, celui-ci étant maintenu. Quel médecin acceptera de lâcher la proie des dépassements d’honoraires en secteur 2, pour l’ombre de la prise en charge de ses cotisations sociales dans le cadre du « contrat d’accès aux soins » ? Il suffit de faire le calcul : puisque les dépassements peuvent aller au-delà de 150%, le médecin n’a plus d’intérêt à adhérer au contrat d’accès aux soins qui bloque ses dépassements à 100% !

 

4/ Est habilement dissimulée au sein de l’accord, la possibilité pour les médecins du secteur 1 de pratiquer des dépassements dans le cadre du contrat d’accès aux soins. On ne limite donc pas les dépassements d’honoraires. On étend le nombre des médecins qui pourront les pratiquer en les autorisant en secteur 1 !!!!

 

5/ La mise en place d’un observatoire est un camouflet pour les usagers : les nombreux rapports et enquêtes sur le sujet, dont ceux de l’IGAS, font fonction d’observatoire depuis plusieurs années, et plus de 6 milliards d’€ de dépassements ont été diagnostiqués (médecine de ville, optique et dentaire). Attend-on de la puissance publique un autre observatoire ? Non. Nous avons besoin de décisions courageuses.

 

Un accord au rabais a donc été préféré à une loi protectrice pour les citoyens.

 

Nous ne pouvons plus maintenant qu’en appeler aux instances supérieures :

 

·         Pour demander au Gouvernement et au Président de la République de s’exprimer sur cet accord et d’introduire au projet de loi de financement de la sécurité sociale, en cours d’examen au Parlement, les dispositions supplémentaires indispensable pour que cet accord ne soit pas un chiffon de papier. C’est ainsi que les associations agréées de santé doivent être autorisées à suppléer les patients quand ils ont besoin de saisir les commissions chargées du contrôle des dépassements d’honoraires.

 

·         Pour saisir le juge de la légalité de l’accord qui vient d’être signé, puisque cet accord sera publié par arrêté. Et pour soulever à cette occasion une question prioritaire de constitutionnalité sur la conformité de cet accord aux principes constitutionnels régissant la République.

 

Avant cela, nous avons dès vendredi matin, un rendez-vous avec l’opinion : le CISS démontrera, sondage à l’appui, l’incroyable écart entre les attentes de nos concitoyens et l’accord qui vient d’être signé.

Plan hivernal : la Ville de Paris mobilisée et vigilante pour protéger les personnes à la rue


La Ville de Paris note avec satisfaction l’annonce d’une augmentation sensible du nombre de places d’hébergement provisoire qui seront ouvertes à Paris pendant la période hivernale par les services de l’Etat.

Pour la première fois, le gouvernement affirme également qu’une attention particulière sera portée aux sorties du dispositif à la fin de l’hiver, ce qui était une demande récurrente de la Ville et des associations. Le dispositif d'hébergement étant saturé, la Ville sera très vigilante sur la création de places pérennes à l’échelle métropolitaine, afin d’éviter les remises à la rue des personnes sans abri.

 

Comme chaque hiver, bien qu’il s’agisse d’une compétence de l’Etat, la collectivité parisienne se mobilisera fortement pour protéger les personnes sans abri.

Aussi cet hiver, la Ville de Paris :

·         peut mobiliser jusqu’à 950 places de mise à l’abri durant les phases de grands froids dans 12 gymnases et dans les mairies des 1er, 3e, 4e, 11e et 15e arrondissements. Dans les gymnases, l’accueil sera assuré par des agents volontaires du Centre d’action sociale de la Ville de Paris avec l’appui de bénévoles. Un coordinateur social sera présent dans chaque gymnase pour faciliter l’évaluation sociale des personnes accueillies et les orienter vers l’offre d’hébergement de droit commun ;

·         propose la mise à disposition de 20 appartements rue de Gergovie (14e) pour permettre l’accueil de familles ;

·         assure une veille renforcée dans les bois de Vincennes et Boulogne en lien avec les associations et renforce les maraudes du Samu Social avec quatre équipes véhiculées mobilisables ;

·         élargit les horaires des accueils de jour en cas de grand froid dans les espaces solidarité insertion (ESI) de la Ville (dans les 14e et 16e).

 

En cas de crise, la Ville se tient prête à ouvrir des places de mise à l’abri pour les mineurs étrangers isolés, en lien avec l’Etat.

 

Cependant, en dépit des moyens accrus qui seront consacrés à la prise en charge des personnes sans abri, la collectivité parisienne reste très inquiète sur l’hébergement des familles, constatant dès aujourd’hui l’incapacité du Samu Social de Paris à répondre chaque jour à des centaines de demandes, du fait de la saturation de l’offre hôtelière. L’Etat devra renforcer sans attendre les moyens du Samu Social pour qu’aucune famille ne soit contrainte de dormir dans la rue.

 

 

A noter : Olga Trostiansky, adjointe chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l’exclusion se rendra ce mercredi 24 octobre à 18h au Centre d'hébergement d'urgence Mouzaïa (66, rue de Mouzaïa – Paris 19e), avec les ministres Cécile Duflot et Marie-Arlette Carlotti.

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MINE D'INFOS: MINE D'INFOS: Audistya et Optistya, deux réseaux p...: MINE D'INFOS: Audistya et Optistya, deux réseaux pour faciliter ... :   Début 2013, le groupe Istya proposera aux adhérents de ses mutuelles...

MINE D'INFOS: Dépassements d'honoraires

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MINE D'INFOS: Sous-traitance de la logistique de produits de san...:   Sous-traitance de la logistique de produits de santé sous le contrôle des pharmaciens hospitaliers : l'article 50 est bienfondé   ...

MINE D'INFOS: Dépassements d' honoraires

MINE D'INFOS: Dépassements d' honoraires: Marisol Touraine salue un tournant majeur pour la santé des Français   Au terme d’une longue négociation, l’Assurance Maladie, les...

Dépassements d' honoraires


Marisol Touraine salue un tournant majeur pour la santé des Français

 

Au terme d’une longue négociation, l’Assurance Maladie, les syndicats de médecins et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) sont parvenus à la rédaction d’un texte commun sur les dépassements d’honoraires qu’ils soumettent à l’approbation de leurs instances respectives.

 

Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, se réjouit de cette issue positive qui marque un tournant majeur pour la prise en charge de la santé des Français.

 

Marisol Touraine tient à saluer l’engagement et la responsabilité dont a su faire preuve l’ensemble des parties prenantes.

 

Grâce à cet accord, l’accès aux soins de tous les Français sera amélioré. Près de 5 millions de Français supplémentaires auront la garantie d’être soignés au tarif de la Sécurité sociale.

 

Les dépassements d’honoraires n’ont cessé d’augmenter ces dernières années, allant parfois jusqu’à dépasser 2,5 fois le tarif de la Sécurité sociale. Pour la première fois, les dépassements abusifs pourront être sanctionnés.

 

La mise en place d’un contrat d’accès aux soins engage individuellement chaque médecin à diminuer ses dépassements, en contrepartie d’un meilleur remboursement de ses patients par la Sécurité sociale.

 

Par ailleurs cet accord valorise la médecine de secteur 1 -c'est-à-dire celle qui ne pratique aucun dépassement- ainsi que le rôle du médecin traitant, dans la perspective de la réorganisation de notre système de soins autour de la médecine de proximité, comme l’a souhaité le Président de la République.

 

La mise en œuvre d’un encadrement ferme des dépassements d’honoraires traduit l’engagement résolu du gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour l’accès de tous à des soins de qualité.

 

 

Sous-traitance de la logistique de produits de santé sous le contrôle des pharmaciens hospitaliers


 Sous-traitance de la logistique de produits de santé sous le contrôle des pharmaciens hospitaliers : l'article 50 est bienfondé

 

Les modifications à apporter au système de santé se heurtent d’une façon compréhensible à des freins, le plus souvent liés à une méconnaissance des évolutions sociétales qui peuvent toucher la santé ou à des démarches corporatistes. Ces craintes sont accentuées par les restructurations en cours dans les établissements de santé et les difficultés financières des établissements.

 

L’article 50 du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale pour 2013 ne fait pas exception. Cependant, les arguments développés par ses contradicteurs se heurtent à des explications rationnelles ou à des pratiques déjà communément admises au sein des hôpitaux.

 

L’article 50 réaffirme le principe de responsabilité pharmaceutique du Pharmacien Hospitalier

Il ne déroge pas à l’arrêté du 6 avril 2011 qui impose une démarche de qualité et sécurité sous la responsabilité du pharmacien. Il n’est pas question de déplacer cette responsabilité  vers le directeur d’établissement ou une autorité de régulation, qui ne peuvent donc organiser la sous-traitance de la distribution sans l'avis du pharmacien gérant.

 

L’article 50 ne rompt pas le principe d’unicité du circuit des médicaments

Il ne fait que permettre aux pharmaciens hospitaliers de sous-traiter une partie de la distribution des produits de santé, sans toucher à la dispensation de ceux-ci. Il s’appuie sur d'autres exemples de sous-traitance existants déjà au sein des établissements, pour des actes techniques ou pour des produits de santé. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas toujours un cadre réglementaire précis comme celui instauré par l’article 50 sans entrainer de conséquences néfastes pour les patients :

-          les gaz médicaux : Air Liquide Santé propose une prestation assurée par un technicien présent sur l'établissement. Cette pratique existe dans de nombreux établissements

-          la nutrition parentérale : la société FASONUT fournit depuis plus de 20 ans des mélanges de nutrition parentérale aux établissements de santé. Le Centre Anticancéreux de Montpellier, le CHU de Lille, le CHU de Strasbourg, l'Hôpital Necker (APHP) lui ont confié depuis plusieurs années la fabrication de leurs poches. Il a fallu attendre la loi HPST pour officialiser cette sous-traitance

-           la stérilisation du matériel chirurgical et médical peut être sous-traitée

-          la réalisation de préparations magistrales  est réglementairement autorisée à la sous-traitance par un établissement pharmaceutique fabricant

La sous-traitance n’implique pas une baisse de la qualité ou un risque de rupture de la chaîne d’approvisionnement puisque le cahier des charges et le système de normes est fixé par l’équipe pharmaceutique de l’établissement.

 

En ville, des acteurs différents œuvrent au sein d’un circuit unique des produits de santé

La chaîne de distribution/dispensation des produits de santé en ville ne rompt pas le principe d’unicité du circuit du médicament même si ce ne sont pas les mêmes acteurs tout au long de la chaîne. C’est une entreprise productrice de produit de santé (établissement pharmaceutique)  qui vend à un grossiste-répartiteur (établissement pharmaceutique) qui distribue à un pharmacien d’officine (établissement pharmaceutique) qui assure la dispensation au malade.

 

La position des acteurs n’est pas unitaire

On notera, à la différence de ce qu’une dépêche a annoncé, que la position du CNOP n’est pas unitaire : la section H (hospitalière) n'a souhaité évaluer la démarche dans certains établissements lorsque cela lui a été proposé, alors que la section C (distribution) a rendu un avis favorable à cette sous-traitance.

Les positions des deux syndicats professionnels de pharmaciens hospitaliers  ne sont pas non plus alignées.

 

Le CHU de Rouen et Bernard Dieu poursuivent la sous-traitance mise en place depuis près de 10 ans

Vous trouverez en pièce jointe une interview de Bernard Dieu, Pharmacien Hospitalier, responsable du pôle Pharmacie au CHU de Rouen. Il réaffirme la pleine et entière responsabilité du pharmacien sur l’intégralité du dispositif, son engagement à la poursuite de la sous-traitance mise en place depuis près de 10 ans et au renouvellement du marché en cours l’année prochaine avec une volonté de montée en charge. Cette action a débuté sur un modèle nord-européen qui avait donné entière satisfaction, sur une dizaine d’unités fonctionnelles (UF) pour aboutir actuellement à 47 UF. Ainsi que le signale Bernard Dieu, aucune donnée nominative de patient ne circule dans ce système. Rouen n’est pas un cas isolé, puisque des expériences ont été menées aux CHU de Lyon et de Strasbourg, et au CHR de Metz par exemple. Aujourd’hui des questions arrivent de nombreux établissements (Lille) pour régler les problèmes de stockage.

 

 

Source : communiqué nile

 

Dépassements d'honoraires


Le Premier ministre se félicite de l’accord obtenu aujourd’hui avec les principaux syndicats signataires de la convention médicale sur l’encadrement des dépassements d’honoraires. Cet accord pourrait être unanime dans les prochains jours et marquer ainsi le rassemblement des toutes les parties concernés (assurance maladie, médecins, organismes complémentaires) autour de l’objectif de maîtrise des dépassements d’honoraires. Le montant des dépassements d’honoraires a ainsi plus que doublé en vingt ans, passant de 900 millions d’euros en 1990 à 2,5 milliards d’euros en 2010.

 

Cet accord, qui traduit un engagement du Président de la République, va permettre de renforcer l’accès aux soins de tous les Français et de limiter les renoncements aux soins pour des raisons financières. Il met en place un dispositif renforcé et sécurisé de sanction des dépassements d’honoraires excessifs. Les personnes les plus fragiles, notamment les bénéficiaires de la CMU complémentaire et de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), ne pourront plus se faire opposer de dépassements d’honoraires. Cet accord met également en place un nouveau contrat d’accès aux soins par lequel le médecin adhérant s’engage à geler ses dépassements en contrepartie d’un meilleur remboursement de ses patients par la Sécurité sociale. Enfin, il engage une revalorisation de la médecine de secteur 1, notamment du médecin traitant, qui joue un rôle essentiel dans le suivi, la prévention et la qualité des soins. L’ensemble de ces mesures vise à faciliter le « parcours de soins » des Français.

 

La démarche du gouvernement, fondée sur la concertation, a fait la preuve de son efficacité. Le Premier ministre souligne le sens des responsabilités des partenaires conventionnels, qui ont ainsi répondu à une attente forte des Français.

 

1.    NDLR : VITA - MGEFI


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27 août 2012 – MGEFI - Mutuelle Générale de l'Economie, des Finances et de l'Industrie .... La participation de la mutuelle sur les dépassements d'honoraires ...

 

MINE D'INFOS: Audistya et Optistya, deux réseaux pour faciliter ...

MINE D'INFOS: Audistya et Optistya, deux réseaux pour faciliter ...:   Début 2013, le groupe Istya proposera aux adhérents de ses mutuelles de bénéficier de deux réseaux d’opticiens et d’audioprothésistes ...

Audistya et Optistya, deux réseaux pour faciliter l'accès aux soins


 Début 2013, le groupe Istya proposera aux adhérents de ses mutuelles de bénéficier de deux réseaux d’opticiens et d’audioprothésistes partenaires, Optistya et Audistya. Au total, 3,5 millions de personnes y auront accès. Un appel à candidatures est lancé auprès des audioprothésistes depuis le 23 octobre.

 

 Un nouveau réseau : Audistya

Audistya sera ouvert le 1er janvier 2013, sans numerus clausus, à tous les audioprothésistes qui répondront au cahier des charges qualité/prix du groupe. Le premier appel à candidatures a été lancé le 23 octobre, jusqu’au 26 novembre, via le site audioprothesistes.mgen.fr.

 

 L'adhésion au réseau sera d'une durée d'un an renouvelable par tacite reconduction.

Pour participer au réseau, le groupe Istya demande aux audioprothésistes de s’engager à :

                 

respecter des tarifs plafonds, selon une grille de classification des audioprothèses définie en fonction des caractéristiques des matériels,

 

émettre systématiquement un devis,

 

intégrer des services d’accompagnement.

 

 

 Audistya et Optistya, les premiers réseaux du groupe Istya

 

 Optistya est le nouveau nom du réseau d’opticiens partenaires lancé par le groupe MGEN en 2008. Il compte actuellement 2035 opticiens.

Au 1er janvier prochain, Audistya et Optistya seront ouverts aux adhérents du groupe MGEN, de la MGET de la MCDef et de la MAEE. Les adhérents de la MGEFI et de la MCF1 bénéficieront également du réseau Optistya et, sous réserve d’approbation par leur assemblées générales respectives, courant 2013, du réseau Audistya.

Au total, 3,5 millions de personnes y auront accès.

 

 

 Thierry Beaudet, président du groupe Istya

« Nous concevons le conventionnement de professionnels et d'établissements de santé comme une relation partenariale durable, respectueuse de l’économie et des compétences de chacun. C’est un moyen efficace pour faciliter l'accès des adhérents à des soins, équipements et services de qualité à des tarifs maîtrisés, en particulier lorsque la prise en charge de l’Assurance-maladie est faible. En contrepartie, cela contribue à augmenter le volume d'activité des professionnels et établissements de santé qui travaillent avec nous. »

« Le lancement d’Audistya et d’Optistya constitue une étape importante pour le groupe Istya : c’est la première fois que son nom est mis en visibilité pour le grand public. »

A propos du groupe Istya

Premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire en santé, prévoyance, autonomie et retraite, le groupe Istya est une union mutualiste de groupe (UMG) rassemblant le groupe MGEN, le groupe MNH, la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT), la Mutuelle Générale Environnement et Territoires (MGET), la Mutuelle Civile de la Défense (MCDef) et la Mutuelle des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE).

mardi 23 octobre 2012

MINE D'INFOS: 10ème édition- « Assurance santé 2012-20117 quelle...

MINE D'INFOS: 10ème édition- « Assurance santé 2012-20117 quelle...: Avec la participation de Serge Brichet Pdt de la MGEFI ; Pierre François DG Swisslife Prévoyance et Santé ; Catherine Kerrével DG La Banq...

10ème édition- « Assurance santé 2012-20117 quelle nouvelle place pour les complémentaires »


Avec la participation de Serge Brichet Pdt de la MGEFI ; Pierre François DG Swisslife Prévoyance et Santé ; Catherine Kerrével DG La Banque postale Assurance Santé ; Michel Regereau Pdt CNAM

 

Au programme de la manifestation organisée par l’Argus de l’Assurances sous le haut patronage du Ministère des Affaires sociales et de la Santé

 

• Articulation RO-RC, dépassements d'honoraires, hausse des taxes... quelles réponses

des complémentaires santé

 

• Low cest ou différenciation : quelle stratégie choisir

• Hôpital / optique / dentaire : comme

 

Programme complet et inscriptions : http://evenements.infopro.fr/argus/

 

Contact : Lamina Allliat : lalilat@infopro.fr Tél 01 77 92 99 06

 

Contact presse MGEFI : Nora Ansell-Salles : nansellsalles@mgefi.frTél : 06 70 74 15 42