Après le
remaniement ministériel, la santé disparaît de la hiérarchie des priorités
gouvernementales. On s’étrangle ! Certes, devant les interrogations manifestées
par certains toute la journée de mardi, il a été précisé que « bien entendu »
les affaires sociales comportaient bien la santé dans leur périmètre…
S’agit-il d’un prélude à une vision exclusivement comptable de la santé ? Augurant d’un autre déni : 12 % du produit intérieur brut sans véritable stratégie, sans ambition de santé publique, sans innovation alors que les besoins se manifestent et que les biotechs et les NTIC nous permettraient des gains considérables, tant économiques que de qualité et d’espérance de vie.
La santé méritait à elle seule un ministère de plein
exercice tant les défis qui nous attendent sont nombreux, au surplus sous la
contrainte financière.
·
Franchement, nous
avons besoin d’une véritable révolution de santé publique. Si nous voulons
durablement faire baisser la dépense de soin, c’est en commençant maintenant,
sans attendre, à mobiliser l’opinion et l’ensemble des acteurs potentiels sur
la promotion de la santé et la prévention des maladies.
·
Nous sommes aussi
confrontés à une révolution du soin : l’étendue de l’offre hospitalière nous
prive des moyens de moderniser l’offre de soins de proximité alors même que les
maladies se vivent de plus en plus au domicile, impliquant de plus en plus
fortement les entourages et réclamant une meilleure coordination des soins.
·
D’ailleurs, un
meilleur accompagnement est aussi réclamé par les malades eux-mêmes et leurs
proches. A côté des soins qu’il convient de continuer de prodiguer aux
patients, il s’agit maintenant de mettre à disposition de ceux d’entre eux qui
le réclament parce qu’ils en ont besoin des actions d’accompagnement devenues
indispensables. Il est saisissant que la stratégie nationale de santé parle à
sept reprises de l’accompagnement des professionnels de santé et jamais de l’accompagnement
des patients !
·
Enfin, les
associations agréées de santé se sont vues confier une mission exclusive de
représentation des usagers au nom de l’intérêt général : mais elles sont laissées
sans moyens appropriés à cette mission. Pire encore, quand la loi leur donne
des moyens comme en 2012 où les industries de santé ont été taxées à hauteur de
5 millions d’euros pour permettre aux associations de mieux mettre en œuvre
cette mission légale, l’argent disparaît, pour l’essentiel, dans d’autres
poches que celle des associations d’usagers !!!
Alors que le président de la République a directement évoqué
la sécurité sociale, et tout aussi directement la santé, dans son discours du
31 mars 2014, l’absence d’un département ministériel dédié à la santé est
atterrante.
S’agit-il d’un prélude à une vision exclusivement comptable de la santé ? Augurant d’un autre déni : 12 % du produit intérieur brut sans véritable stratégie, sans ambition de santé publique, sans innovation alors que les besoins se manifestent et que les biotechs et les NTIC nous permettraient des gains considérables, tant économiques que de qualité et d’espérance de vie.
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