Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 28 février 2014

bactéries multirésistantes


LES MARDIS DE L'ACADEMIE  DE MEDECINE

Mardi 4 mars 2014, 14h30

 

 

Les bactéries multirésistantes

Organisateur : François BRICAIRE

 

 

 

 

Introduction par François BRICAIRE (Membre de l’Académie nationale de médecine ; francois.bricaire@psl.aphp.fr)

 
Textes disponibles sur demande

Communications

Les bactéries multirésistantes à Gram négatif : quelles sont-elles ? Type de résistance ? Lesquelles craindre ? par Vincent JARLIER (Laboratoire de Bactériologie-Hygiène, Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie Paris VI –  vincent.jarlier@psl.aphp.fr)

 

Les bactéries multirésistantes à Gram positif : probabilité de résistance ? Que craindre ? par Gérard LINA (Laboratoire de microbiologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud –  gerard.lina@univ-lyon1.fr)

 

Quels traitements innovants pour gagner la bataille des bactéries multirésistantes ? par Pierre TATTEVIN (INSERM U835, Université Rennes I - Maladies infectieuses et réanimation médicale, CHU Pontchaillou, Rennes –  pierre.tattevin@chu-rennes.fr)

L’émergence progressive des bactéries multirésistantes s’est accélérée nettement au cours de la dernière décennie, et serait à l’origine d’une surmortalité estimée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à 25 000 décès attribuables chaque année en Europe. Cette situation non contrôlée s’accompagne d’un essoufflement majeur du développement de nouveaux antibiotiques, et laisse planer le spectre d’un retour à l’ère « pré-antibiotiques ». Dans ce contexte, la recherche et le développement de traitements anti-infectieux non antibiotiques s’intensifie, avec comme pistes principales : i) l’utilisation thérapeutique des phages (virus des bactéries), qui vise à valider l’efficacité et la tolérance de la phagothérapie largement utilisée dans plusieurs pays de l’Est depuis presque cent ans – cette piste se heurte aux contraintes liées à la nature de ces agents biologiques évolutifs et à l’absence d’études cliniques convaincantes ; ii) les bactériocines, petits peptides antibactériens secrétés par de nombreuses bactéries, avec des candidats rapidement bactéricides, bien tolérés, et à faible risque écologique pour la flore bactérienne – le développement des bactériocines est cependant freiné par la fragilité de ces peptides, les difficultés de pénétration des membranes bactériennes, et le risque d’émergence rapide de résistances ; iii) les oligonucléotides anti-sens, dont le principe est d’inactiver un gène en se liant de manière spécifique à un fragment d’ADN ou d’ARN complémentaire, ce qui pourrait permettre d’éteindre des facteurs de virulence – cette classe thérapeutique semble avoir plus d’avenir dans le traitement des infections virales, ou de maladies génétiques, que pour les bactéries multirésistantes, compte-tenu des difficultés d’acheminement de ces oligonucléotides à l’intérieur des bactéries.

 

Conclusion par François BRICAIRE