Communiqué de presse de la SMEREP
Paris, le 30 octobre 2017
La SMEREP s’interroge sur le calendrier choisi par le gouvernement
et s’inquiète des conséquences sur la qualité du service rendu aux étudiants
Pourquoi une telle urgence ? En refusant d’accorder aux mutuelles étudiantes une période 
de transition pour préparer le transfert vers le régime général de la Sécurité sociale dans 
les meilleures conditions possibles, le gouvernement prend la responsabilité de dégrader 
durablement la qualité de service rendu aux étudiants et de porter gravement atteinte à 
l’emploi dans les mutuelles qui n’auront pas le temps d’adapter leur modèle économique.
Suite à l’annonce, ce jour, du Premier ministre et de la ministre de l'Éducation supérieure de 
rattacher les étudiants au régime général de la Sécurité sociale dès la rentrée 2018, la SMEREP 
questionne l’urgence du gouvernement à mettre en œuvre cette promesse électorale d’Emmanuel 
Macron. Selon Hadrien Le Roux, Président de la SMEREP, « Le régime étudiant a déjà été réformé il y 
a deux ans, aucune urgence n’existait, cette précipitation est à la fois incompréhensible et 
dangereuse. »
La SMEREP rappelle qu’il lui paraît impossible que la sécurité sociale puisse répondre dès la rentrée 
prochaine aux attentes et aux besoins des étudiants. Elle s’interroge ainsi sur la capacité du régime 
général à mettre en place dès 2018, même en partie, la palette de services que la SMEREP propose 
aux étudiants tels que les accueils ouverts le soir et le week-end, l’accueil des étudiants étrangers par 
des conseillers multilingues ou encore la présence dans les écoles et universités de chargés 
d’information pour apprendre aux étudiants le fonctionnement de leur système de protection 
sociale.
La SMEREP rappelle que les mutuelles étudiantes sont des entreprises qui se voient imposer un 
changement brutal de leur modèle dans un délai irréaliste. Pour ces entreprises qui emploient 
environ 600 personnes, l’impact de la réforme se traduira en termes financiers, comme, par 
exemple, les coûts importants qu’entraînera la nécessité de réorganiser complètement les systèmes 
informatiques.
La SMEREP rappelle que les mutuelles étudiantes n’ont pas démérité, loin de là ! Depuis leur 
création, il y a 45 ans, elles n’ont cessé de développer des services adaptés aux besoins des 
étudiants, malgré des conditions économiques tendues. « Consciente de cela, la SMEREP a accepté 
sans négociation la baisse des remises de gestion sans revoir la qualité de service offerte à ses 
affilés. » ajoute Hadrien Le Roux. La SMEREP est convaincue que les mutuelles étudiantes ont un rôle 
clé à jouer dans la prévention et l’éducation à la santé, légitimé par un savoir-faire acquis en plus de
45 ans.
La SMEREP souhaite cependant que cette réforme soit l’occasion de réunir l’ensemble des acteurs 
actuels afin de définir les moyens d’intensifier l’effort de prévention et les conditions d’accès effectif 
aux droits des étudiants, notamment les plus éloignés des mécanismes de solidarité.
Active depuis 45 ans, la SMEREP gère le Centre 617 de Sécurité sociale étudiante. Administrée par des 
étudiants pour des étudiants, elle est présidée par Hadrien Le Roux. La SMEREP est la 1ère Sécurité sociale 
étudiante de proximité avec plus de 235 000 affiliés en Île-de-France. C’est un acteur majeur en terme de 
prévention santé auprès des étudiants et des lycéens avec la mise en place d’actions adaptées à leur 
problématique de santé, dans les facs et écoles. Plus d’informations : www.smerep.fr
 
 
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