Nora ANSELL-SALLES

mercredi 4 février 2015

Une mère de famille tue son fils handicapé mental

« Rouen, 2 fév 2015 (AFP) - Une mère de famille a tué son fils handicapé mental, près de Rouen, avant de prévenir les autorités, auxquelles elle a expliqué que la victime était en proie à des crises de violences, ont indiqué lundi les gendarmes de Seine-Maritime. »


REACTION DE L'UNAPEI

Combien de drames devrons-nous compter pour que la France mette fin aux situations critiques de milliers de familles d'enfants handicapés condamnées à l'exclusion et l'isolement ?
L'Unapei est horrifiée de constater encore une fois l'échec de notre société qui laisse des familles en souffrance commettre l'irréparable.
Qui est responsable de l'acte de désespoir de cette mère

Faute de solution d'accueil, de très nombreuses personnes handicapées sont contraintes de rester au domicile de leurs parents. C'est pourtant un droit fondamental qui leur est reconnu par la loi. En 2013, l'Unapei, aux côtés de la famille Loquet, dont la fille Amélie jeune adulte atteinte du syndrome de Prader-Willi, de troubles autistiques et de troubles envahissants du développement n'avait pas de solution d'accueil depuis plus d'un an, a obtenu la condamnation de l'Etat dans une procédure d'urgence pour défendre le droit a?? compensation et le droit a?? la vie pour les personnes handicapées.
Cette décision de justice aurait dû assurer l'effectivité des droits des personnes handicapées. Elle constituait un article qui s'ajoutait à la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, et un espoir pour l'ensemble des personnes handicapées et leurs familles.

Malgré la mise en place par le gouvernement d'un dispositif de gestion des situations critiques après « l'affaire Loquet », la situation ne s'est pas améliorée.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la CNSA déclarait fin octobre 2014 que seules 1/3 des situations dont elle a eu connaissance ont été résolues.

« Les familles sont abandonnées à un destin inacceptable que nul être humain ne peut supporter sans songer à commettre l'irréparable. L'Unapei demande l'application stricte du droit à compensation. Les lois bafouées conduisent à des existences amputées, et c'est indigne d'une société fraternelle fondée sur la déclaration universelle des droits de l'homme. » déclare Christel Prado, présidente de l'Unapei.

À propos de l'Unapei :
Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis.
Créée en 1960, l'Unapei est la première association française représentant et défendant les intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Les associations affiliées à l'Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur permettre de vivre dignement avec et parmi les autres. L'Unapei est un mouvement national qui fédère 550 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons Blancs, Chrysalide, Envol...), départemental (Adapei, Udapei, Association tutélaire) et régional (Urapei).
L'Unapei en chiffres :
· 180 000 personnes handicapées accueillies
· 60 000 familles adhérentes des associations affiliées
· 3 100 établissements et services spécialisés
· 80 000 professionnels employés dans les associations et les établissements
Plus d'informations sur : www.unapei.org

Contact presse : Coralie Beylot - 01 44 85 50 83 - c.beylot@unapei.org

Cliquez ici pour visualiser la pièce jointe : 2015_02_02Homicide.pdf


Si le lien ne fonctionne pas, cliquez ici pour recevoir un nouvel e-mail avec le(s) document(s) en pièce(s) attachée(s)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire