Nora ANSELL-SALLES

vendredi 31 janvier 2014

Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales


Médecine prédictive et personnalisée en psychiatrie :

la révolution de la décennie à venir

Deux chercheurs de la Fondation FondaMental impliqués dans

Des travaux sur les TOC et les troubles bipolaires reçoivent

le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales

Les troubles mentaux représentent ¼ du fardeau de l’ensemble des maladies dans le monde. En 20 ans, ils ont augmenté de 40%1. En France, c’est plus de 12 millions d’habitants qui souffrent de maladies psychiatriques pour un coût estimé à 109 milliards d’euros2. Les troubles mentaux constituent un enjeu démographique, économique, social et politique de premier ordre. Leur prévention et leur traitement devraient être une priorité de santé publique. Or le financement de la recherche en psychiatrie reste trop faible en regard du coût qu’elles représentent.

1 Etude "Global Burden of Disease 2010",

2 Chevreul K, Prigent A, Bourmaud A, Leboyer M, Durand-Zaleski I. The cost of mental disorders in France. Eur Neuropsychopharmacol. 2013 Aug;23(8):879-86.

Pour soutenir les travaux de recherche les plus prometteurs, la Fondation FondaMental et le Groupe Dassault unissent leurs forces pour la 2ème année consécutive avec le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales.

Doté de 150.000€, le Prix Marcel Dassault distingue deux catégories:

− la catégorie "Chercheur de l'année" s’adresse à l’ensemble de la psychiatrie française et récompense une personnalité scientifique pour l'importance comme pour la qualité de ses travaux de recherche en psychiatrie;

− la catégorie "Projet d'innovation" concerne exclusivement les équipes de recherche membres du réseau de la Fondation FondaMental et apporte un soutien financier à un projet scientifique dédié.

Le Prix Marcel Dassault récompense cette année deux chercheurs du réseau FondaMental pour l’intérêt de leurs travaux qui contribuent à l’émergence d’une médecine prédictive et personnalisée en psychiatrie. Les candidatures reçues ont été étudiées par la Direction recherche de la Fondation FondaMental qui a examiné leur éligibilité. Le Conseil scientifique international de la fondation a 2 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales

procédé au classement des dossiers sur la base de leur excellence scientifique. Enfin, le Comité de pilotage de la fondation a quant à lui voté l’attribution du Prix aux deux lauréats.




La seconde édition du Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales, inauguré jeudi 30 janvier 2014, apporte son soutien à deux chercheurs de la Fondation FondaMental impliqués dans la recherche sur les TOC et les troubles bipolaires.
 

 
Les deux lauréats du Prix 2013 sont le Docteur Luc MALLET et le Professeur Frank BELLIVIER.

Le Docteur Luc MALLET, Directeur de l’équipe Inserm « Comportement, émotion et ganglion de la base » à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à Paris, est lauréat de la catégorie « Chercheur de l’année » du Prix Marcel Dassault 2013 pour l’importance de ses travaux de recherche sur le rôle des structures cérébrales profondes dans les comportements répétitifs pathologiques, notamment le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé par deux critères : des pensées intrusives, angoissantes et envahissantes qui peuvent être présentes plusieurs heures durant la journée. Mais aussi des comportements exagérés ou répétés à outrance. Le TOC intervient lorsque ces obsessions et les compulsions qui leurs sont associées ont une répercussion sur la vie quotidienne des patients.


Pour explorer les mécanismes cérébraux d’un symptôme central du TOC, la vérification compulsive, le Dr Luc Mallet et son équipe ont pour objectif de déterminer les bases neurales des processus métacognitifs dysfonctionnels aboutissant au doute pathologique qui est à l’origine de ce comportement. Ils travaillent également au développement de traitements innovants pour les formes résistantes les plus sévères. Le Dr Luc Mallet a notamment appliqué des techniques neurochirurgicales de pointe qui ont apporté une contribution majeure au développement d’une future médecine personnalisée en psychiatrie. Parmi elles, la stimulation cérébrale profonde, technique neurochirurgicale non destructive, adaptable et réversible, qui permet d’atténuer ou de supprimer les symptômes en modulant l’activité des circuits cérébraux. Plus récemment, en utilisant la stimulation optogénétique (qui permet de « piloter » les neurones avec un rayon lumineux), un chercheur de l’équipe du Dr Luc Mallet a montré qu’il était possible de rétablir un comportement normal chez des souris qui présentent compulsions, en restaurant notamment la capacité à contrôler ce comportement. Cette technique permet d’agir de façon précise et spécifique sur les réseaux de neurones impliqués dans ces processus. Luc Mallet souhaite désormais aller plus loin en affinant, grâce à cette technique, le ciblage et les paramètres de la stimulation qui sont les plus efficaces pour améliorer les compulsions. Le dernier axe de son programme de recherche vise à inventer et appliquer des dispositifs innovants de compensation du handicap psychique des personnes atteintes de TOC. Pour cela, l’équipe, en lien avec des anthropologues, va étudier comment les nouveaux outils offerts par la technologie moderne comme la domotique (« la maison intelligente ») et les appareils mobiles (smartphones, tablettes, etc.) pourraient fournir des solutions personnalisées pour aider les patients dans leur environnement quotidien.

· Le Professeur Frank BELLIVIER, professeur de psychiatrie adulte à l’Université Paris Diderot, responsable du service de psychiatrie et du service de médecine addictologique du Groupe hospitalier Saint-Louis – Lariboisière – F. Widal à Paris et directeur d’une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions (Inserm UMRS 1144). Il est lauréat de la catégorie « Projet d’innovation » pour son projet sur la variabilité de la



3 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales

 

réponse au lithium chez les sujets atteints de troubles bipolaires. Alors que le lithium est le traitement de référence et de première ligne pour la régulation de l’humeur, la prévention des rechutes et du risque suicidaire, aucun marqueur ne permet de prédire quel patient va y répondre ou pas ! A travers l’étude des facteurs génétiques impliqués, ce projet poursuit deux objectifs: (i) contribuer à mieux comprendre les mécanismes d’action du lithium dans les troubles bipolaires, (ii) identifier les facteurs prédictifs d’une bonne ou mauvaise réponse. En effet, seuls 30% des patients avec troubles bipolaires et traités par lithium présentent une rémission complète des troubles, 30% sont répondeurs partiels et 40% des sujets traités ne répondent pas.




Le combat de la Fondation FondaMental : faire des maladies mentales des « maladies comme les autres »
La Fondation FondaMental est une fondation de coopération scientifique créée en juin 2007 par décret du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Elle réunit un réseau médical et scientifique d’excellence et travaille en particulier autour des pathologies considérées parmi les plus invalidantes : la schizophrénie, les troubles bipolaires, l’autisme de haut niveau (syndrome d’Asperger), la dépression résistante, les conduites suicidaires et le stress post-traumatique.

Pour relever les défis posés par ces pathologies, la Fondation FondaMental s’est donnée quatre missions :

> Favoriser le diagnostic précoce à travers l’ouverture d’un réseau national de Centres Experts ;

> Accélérer la recherche en psychiatrie en France ;

> Former les professionnels de santé et l’ensemble des acteurs impliqués ;

> Informer le grand public pour changer le regard sur les maladies mentales.




Un mécénat au coeur des Valeurs du Groupe Dassault
Le Groupe Dassault mène depuis de nombreuses années une politique de mécénat et développe sa démarche citoyenne afin de faire vivre ses valeurs fondatrices - Passion, Innovation, Excellence, Engagement - et les perpétuer par des actions concrètes.

Les actions solidaires du Groupe Dassault s’articulent selon deux axes bien définis qui reflètent la culture de l’entreprise : la recherche scientifique et des projets d’initiatives sociales. Ces dernières années, la solidarité est ainsi devenue le fil conducteur de toutes ses actions, focalisées sur la santé et l’intégration sociale, dont notamment celle des jeunes.

L’engagement du Groupe s’inscrit dans la continuité d’autres initiatives menées à titre personnel par le Président telle que la Fondation Serge Dassault pour adultes en situation de handicap mental.

« S’engager dans le mécénat et aider la recherche n’est pas un devoir, c’est un choix : celui de la raison, certes, mais surtout celui du coeur. » Serge Dassault

Source communiqué de presse du 30 janvier 2014 

Le 2ème Prix Marcel Dassault
pour la recherche sur les maladies mentales récompense
la médecine prédictive et personnalisée en psychiatrie
TOC et troubles bipolaires : améliorer la prise en charge des patients
DOSSIER DE PRESSE
30 janvier 2014
Hôtel Dassault
9 rond-point des Champs-Elysées 75008 Paris
Contacts presse
Presse Papiers Fondation FondaMental Groupe Dassault
Catherine Gros / Sophie Matos Johanna Couvreur Laurence Gaudé
( : 01 46 99 69 69 ( : 01 49 81 34 31 ( : 01 53 76 93 00
catherine.gros@prpa.fr johanna.couvreur@fondation-fondamental.org l.gaude@groupe-dassault.com
sophie.matos@prpar.fr 2 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Sommaire
Maladies mentales : l’urgence d’agir
Le rôle de la Fondation FondaMental
p3
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Un soutien précieux à la recherche en psychiatrie
p5
Prix Marcel Dassault, catégorie « Chercheur de l’année »
Dr Luc Mallet
p7
Prix Marcel Dassault, catégorie « Projet d’innovation »
Pr Frank Bellivier
p12
Fondation FondaMental
Allier toutes les intelligences pour soigner les maladies mentales
p16
Groupe Dassault
Un engagement en faveur du mécénat
p17
Annexes
Une évaluation scientifique internationale
Le Scientific Advisory Board de la Fondation FondaMental p18
Les critères d’éligibilité et de sélection
« Chercheur de l’année » et « Projet d’innovation » p19 3 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Maladies mentales : l’urgence d’agir
Le rôle de la Fondation FondaMental
Le poids des préjugés
Tabous, idées reçues et peurs prédominent, reléguant les pathologies mentales et les personnes qui en sont atteintes à l’abandon et la stigmatisation. Longtemps considérées comme des maladies à part, elles ont été écartées pendant de trop longues années du champ de la recherche scientifique et thérapeutique.
Un enjeu de santé publique méconnu et sous-estimé
Les maladies psychiatriques sont des maladies fréquentes au pronostic sévère. Touchant une personne sur cinq, elles débutent souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Chroniques, elles sont sources de handicaps majeurs, sont associées à une mortalité prématurée (suicides, addictions, conduites à risque, maladies somatiques) et leur prise en charge se révèle souvent inappropriée (retards de diagnostic, inadéquation des pratiques avec les recommandations internationales, absence de suivi des pathologies médicales associées comme le diabète ou les pathologies cardiovasculaires, liens insuffisants entre les acteurs du soin ….
Un défi économique et sociétal
Cette situation a des conséquences désastreuses sur le pronostic de la maladie comme sur la qualité de vie des patients et appelle des réponses urgentes tant pour le bien des malades, que pour celui de leur famille et de la société toute entière. En effet, aux souffrances terribles des patients et des proches s’ajoute l’impact économique de ces pathologies, qui s’avère considérable pour nos sociétés.
Quelques chiffres, en France
· 1 personne sur 5 souffre de maladie psychiatrique dans le monde
 11. 000 morts par suicide par an en France, soit un décès toutes les 40 minutes·1
 Retard au diagnostic, un exemple : 10 ans en moyenne pour les maladies maniaco-dépressives (troubles bipolaires)·2
 1ère cause de handicap dans le monde à l’horizon 2020 (source OMS)·
 2 % de la recherche biomédicale en France (contre 20 % pour le cancer)
·
 107 milliards €: estimation des coûts directs et indirects des maladies mentales en France
·
 1ère cause d’invalidité et 2ème motif d’arrêt de travail en France
·
1 Courtet P et al, Suicidal risk in recurrent depression, Encéphale. 2010 Dec; 36 Suppl 5:S127-31
2 Drancourt et al, Duration of untreated bipolar disorder: missed opportunities on the long road to optimal treatment, Acta Psychiatr Scand 2012, Aug 20, in press
L’espoir de la recherche
Les maladies psychiatriques ne sont pas une fatalité. Après des siècles de méconnaissance, une révolution scientifique est aujourd’hui en marche dans le champ de la psychiatrie, à laquelle contribuent fortement les équipes françaises. 4 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Mais malgré des résultats prometteurs et l’importance des enjeux humains, sociétaux et économiques concernés, seuls 2% du financement de la recherche biomédicale française sont consacrés à la recherche en psychiatrie (comparés à 20 % en neurosciences, 20 % en cancérologie…).
Cette situation appelle des réponses urgences pour ne plus attendre l’irrémédiable.
Les innovations à l’oeuvre dans le champ de la psychiatrie sont annonciatrices de réels progrès et il est plus qu’urgent de développer une véritable politique de prévention en trois volets :
1. Prévention Primaire : identifier les sujets à risque de tomber malade et proposer des prises en charge adaptées
2. Prévention Secondaire : porter un diagnostic rapide chez les sujets malades et améliorer leurs prises en charge thérapeutiques
3. Prévention Tertiaire : prévenir les rechutes et diminuer le handicap par la mise en place de stratégies thérapeutiques innovantes (psychoéducation, remédiation cognitive, rééducation des rythmes circadiens, psychochirurgie...) proposées dans le cadre de programmes de médecine personnalisée
Seul le développement d’une recherche de qualité peut permettre de relever les défis médicaux, humains et socio-économiques posés par les maladies mentales et améliorer la vie des patients
comme réduire leurs souffrances et handicaps.
Fondation FondaMental : vaincre les maladies mentales
Créée en 2007 à l’initiative du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la Fondation FondaMental est une fondation de coopération scientifique dédiée à la lutte contre les maladies psychiatriques. Elle réunit des équipes de soins et de recherche qui se mobilisent pour mieux comprendre ces pathologies, mieux les soigner et les prévenir et peut-être, un jour, en venir à bout.
Parmi ses missions :
- Promouvoir des soins performants : création des Centres Experts FondaMental, dispositifs de soins partagés de niveau 3, spécialisés par pathologie et articulant recherche et soin.
- Soutenir la recherche prenant en compte de nombreuses disciplines scientifiques (génétique, immunologie, imagerie, épidémiologie, économie de la santé, etc.) ainsi que tous les champs de la recherche (santé publique, clinique, fondamentale….
- Former les professionnels de santé et les chercheurs afin de promouvoir le transfert des savoirs et des innovations en neurosciences ainsi que le développement de stratégies thérapeutiques peu développées en soins courant.
- Changer de regard sur les maladies psychiatriques afin de contribuer à leur déstigmatisation.
5 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
La Fondation FondaMental et le Groupe Dassault : des forces convergentes en faveur de la recherche en psychiatrie
La Fondation Fondamental et le Groupe Dassault ont uni leurs forces en 2012, 2013 et 2014 pour accélérer la recherche en psychiatrie, valoriser ses réussites et soutenir les projets les plus attractifs.
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales, doté à 150.000€ distingue deux catégories:
 la catégorie· "Chercheur de l'année", qui récompense une personnalité scientifique française pour l'importance comme pour la qualité de ses travaux de recherche en psychiatrie;
 la catégorie· "Projet d'innovation", qui soutient le projet porté par une équipe de recherche membre du réseau de la Fondation FondaMental.
Donner un élan nécessaire à la recherche en psychiatrie
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales participe à cet effort indispensable pour soutenir la recherche en psychiatrie, tant par la valorisation et la récompense de l’excellence scientifique d’un chercheur que par le soutien à un projet prometteur.
L’engagement du Groupe industriel Marcel Dassault signe par ailleurs l’ouverture de la philanthropie en faveur de la psychiatrie à un grand acteur de la vie économique et industrielle. La Fondation FondaMental souhaite que ce message porte auprès d’autres acteurs de la vie économique car, au-delà des tabous et des peurs qui entourent la psychiatrie, les maladies mentales sont l’affaire de tous.
Angela Sirigu, lauréate du Prix Marcel Dassault 2012
Lauréate du 1er Prix Marcel Dassault pour sa contribution majeure dans le champ de l’autisme, le Pr Angela Sirigu dirige un groupe à l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon. Elle a démontré le rôle de l’ocytocine dans l’amélioration des capacités des patients souffrant d’autisme à interagir avec les autres personnes, ouvrant ainsi l’exploration d’une nouvelle voie thérapeutique.
« Bénéficier de ce Prix a joué un rôle non négligeable dans l’évolution de mes activités de recherche. Tout d’abord parce qu’il
a fait connaître mes travaux auprès du grand public. Cela a permis, par répercussion, de sensibiliser les autorités locales au travail que nous menions au sein de notre laboratoire. Nous avons ainsi bénéficié du financement de la Région Rhône-Alpes et du CNRS pour agrandir nos locaux. Nous sommes aujourd’hui en mesure d’accueillir de nouveaux chercheurs et de recevoir les patients. Et puis cela nous a tous motivé pour poursuivre l’exploration de l’action de l’ocytocine dans le cerveau des patients autistes. Plusieurs études sont en cours. Rien de tout cela n’aurait été possible aussi rapidement sans l’impulsion donnée par le Prix. »
6 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Stéphane Jamain, lauréat du Prix Marcel Dassault 2012, catégorie « Projet d’innovation »
Chargé de Recherche 1ère Classe, Inserm U 955, Equipe « Psychiatrie génétique », Institut Mondor de Recherche Biomédicale, Stéphane Jamain est un généticien. Son projet de recherche porte sur l’identification du rôle des mécanismes de fusion vésiculaire dans la vulnérabilité aux troubles
bipolaires. Les mécanismes de fusion vésiculaire permettent la libération des neurotransmetteurs (essentielle à la transmission d’information entre les neurones). Des mutations ont été identifiées dans deux familles de gènes codant des molécules de cette voie biologique chez des patients atteints de troubles bipolaires à début précoce.
«
Ce Prix m’a indéniablement apporté une liberté ainsi qu’un confort de travail. Il m’a offert les moyens d’explorer une hypothèse nouvelle. Dans un contexte où les financements publics se raréfient et soutiennent des projets généralement déjà bien avancés, ce Prix nous autorise la prise de risque, qui est au coeur de toute démarche scientifique.
Nous avons depuis avancé sur trois de nos quatre objectifs. Grâce à l’analyse génétique, nous avons constaté que les mutations étaient effectivement plus fréquentes chez les patients par rapport aux témoins. L’analyse fonctionnelle nous a permis de montrer que les mutations identifiées semblent altérer la fonction de la protéine qui permet le chargement des neurotransmetteurs dans la vésicule. Il nous reste à explorer si le mécanisme de libération des neurotransmetteurs par la vésicule est également affecté. Enfin, l’analyse de comportement chez des souris mutées dans cette voie tend à montrer que l’axe du stress serait impliqué. Le projet n’est pas finalisé mais ces premiers résultats sont encourageants et tendent à confirmer notre hypothèse. »
7 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Dr Luc Mallet, « Chercheur de l’année »
Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Luc MALLET
Directeur de l’équipe Inserm « Comportement, émotion et ganglion de la base » à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, Paris, France
Lauréat du Prix Marcel Dassault 2013, catégorie « chercheur de l’année »
©Emmanuel Bonnet
Le Dr Luc Mallet a une double formation en clinique et recherche. Il a été Chef de Clinique-Assistant en psychiatrie au CHU Henri Mondor à Créteil puis à la Pitié-Salpêtrière à Paris. Parallèlement, il a acquis une formation en neurosciences avec une thèse d’imagerie fonctionnelle au CEA et un post doctorat en psychophysiologie expérimentale au CNRS.
Il est recruté chercheur à l'Inserm en 2004 pour étudier les aspects comportementaux de la stimulation cérébrale profonde et développer des thérapies innovantes en psychiatrie. Lauréat d’une équipe Avenir en 2005 et promu Directeur de recherche à l’Inserm en 2009, il dirige l’équipe BEBG (Behaviour, Emotion, Basal Ganglia) à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à Paris.

Son programme de recherche vise à identifier le rôle de structures cérébrales profondes dans les maladies psychiatriques et à développer des thérapies innovantes pour des troubles sévères et résistant au traitement médical, comme le trouble obsessionnel compulsif dans ses formes les plus sévères.
Il est également impliqué dans plusieurs activités nationales visant à développer et promouvoir la recherche en psychiatrie : ITMO Neuroscience, Congrès Français de Psychiatrie, Direction Recherche de FondaMental, Labex BIopsy, rédacteur en chef de la newsletter du Congrès Français de Psychiatrie.
Son équipe pluridisciplinaire comporte actuellement une dizaine de chercheurs, ingénieurs, post-docs, doctorants, et étudiants en Master, travaillant dans le domaine de la psychiatrie, la psychologie expérimentale, la neuroanatomie, l’électrophysiologie, le comportement animal et l’optogénétique, et la sociologie des sciences.
Son programme de recherche
Ce programme est basé sur la confrontation de données issues de l’observation des patients, et de données comportementales, neuroanatomiques et physiologiques (l’étude de l’activité des neurones) pour identifier les circuits qui dysfonctionnent dans le cerveau en lien avec des symptômes psychiatriques. Ce programme est mené en parallèle chez l’animal dans des modèles de maladie, et chez l’homme sain et souffrant de pathologies comme le trouble obsessionnel et compulsif, la maladie de Gilles de la Tourette, les expressions neuropsychiatriques de la maladie de Parkinson, et les adddictions sévères à la cocaïne.
Les protocoles chez l’homme sont réalisés dans le cadre de protocoles conduits par des institutions publiques (AP-HP, Inserm, CNRS) dans un environnement éthique très strict et contrôlé.
8 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Ci-après, présentation des travaux menés à travers l’exemple du trouble obssessionnel et compulsif (le TOC).
FOCUS
Le trouble obsessionnel compulsif
Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé par deux critères : des pensées intrusives, angoissantes et envahissantes qui peuvent être présentes plusieurs heures durant la journée. Mais aussi des comportements exagérés, ou répétés à outrance (par exemple passer la nuit entière à faire le ménage, refaire chaque action au moins six fois, se laver à l’eau de Javel). Les patients rapportent spontanément le caractère « absurde » de ces idées et rituels.
Le TOC intervient lorsque ces obsessions et les compulsions qui leurs sont associées ont une répercussion sur la vie quotidienne des patients, c’est le cas pour 2% de la population. Le TOC devient alors une maladie chronique qui peut durer des années sans traitement. Il entraîne un handicap psychosocial majeur : arrêt de travail, abandon de la vie sociale, ruptures familiales etc...
L’un des symptômes majeurs du trouble obsessionnel-compulsif est le rituel de vérification. Habituellement, ce rituel, comme les autres formes de compulsion (lavage, comptage, etc.) est exécuté dans le but de soulager l’anxiété associée à des idées obsédantes et un doute envahissant. Il y a donc un lien étroit entre la vérification et le doute, y compris chez la personne saine : « on vérifie quand on doute ». Cette capacité à douter, à remettre en question ce que l’on perçoit, ce dont on se souvient (etc.), est une faculté fondamentale de l’esprit humain (mais peut-être aussi d’autres espèces animales) : c’est ce qu’on appelle la métacognition, c’est à dire la capacité à penser « sur, à propos de » ses propres pensées, autrement dit à s’introspecter. De ce point de vue, la vérification correspond à une tentative de remédier à une situation d’incertitude, qui va par exemple consister à regarder à nouveau une photographie que l’on n’a pas bien vue, refermer une porte dont on pense qu’elle n’est pas correctement fermée…La question est alors pourquoi ce processus d’introspection qui permet d’évaluer le degré de confiance que l’on a dans nos décisions, nos perceptions et nos actions, semble insuffisant à rassurer le patient souffrant de TOC dans son besoin de vérifier ? Et comment ce doute devient-il parfois envahissant et pathologique ? S’agit-il d’un besoin d’acquérir de l’information supplémentaire ou d’autres mécanismes psychologiques sont-ils à l’oeuvre ?
TOC : Mieux comprendre, mieux agir, mieux soigner
Afin d’améliorer les résultats des traitements du TOC, il est nécessaire d’identifier des circuits précis et spécifiques existant dans le cerveau dont le fonctionnement est lié aux symptômes de la maladie.
L’objectif est d’agir directement sur ces circuits
, notamment au moyen de techniques innovantes de neuromodulation comme la stimulation cérébrale profonde, pour obtenir une disparition ou une forte diminution de ces symptômes.
3 axes sont développés dans ce domaine
:
a) comprendre les mécanismes à l’origine des symptômes les plus handicapants du TOC ;
9 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
 
b) agir sur la maladie, c’est-à-dire en l’état actuel des connaissances traiter les symptômes donc avancer le plus loin possible dans les pistes prometteuses de traitement, et notamment dans la neuromodulation cérébrale par stimulation profonde;
c) soigner, c’est-à-dire accompagner le patient pour reprendre une vie la plus normale possible après le traitement des symptômes les plus gênants dans le cas des maladies sévères, et aider le patient dans son quotidien pour contrôler les symptômes et/ou les conséquences résiduelles de sa maladie.
Mieux comprendre : décomposer les circuits cérébraux du doute et de la vérification
Pour explorer les mécanismes cérébraux de la vérification compulsive, le Dr Luc Mallet et son équipe développent une approche expérimentale qui vise à « modéliser », c’est à dire à reproduire dans le contexte du laboratoire (dans un environnement bien contrôlé), une situation qui engendre des comportements de vérification chez des patients souffrant de TOC mais aussi chez des volontaires ne souffrant pas de TOC. En couplant ces situations expérimentales avec des enregistrements de l’activité cérébrale, soit par IRM fonctionnelle, soit par des techniques d’électrophysiologie, ils tâchent de déterminer les bases neurales des processus psychologiques sous-tendant la métacognition et donc ses dysfonctionnements dans le cas de la vérification compulsive.
Mieux agir : éclairer les mécanismes thérapeutiques de la neurostimulation par l’optogénétique chez l’animal
Les études expérimentales chez l’animal offrent un complément indispensable aux études chez l’humain car elles donnent accès à un panel plus complet de techniques pour manipuler les circuits entre la surface du cortex et les zones profondes du cerveau (dont les ganglions de la base), qui semblent dysfonctionnels dans le TOC. Les chercheurs disposent depuis récemment de « modèles animaux » qui présentent des anomalies du comportement qui les rapprochent (dans une certaine mesure) des pathologies psychiatriques. Dans le cas du TOC, des souris mutées sur un gène impliqué dans la transmission de l’influx nerveux des neurones dans certaines parties des ganglions de la base présentent des compulsions de lavage/épouillage. En utilisant la stimulation optogénétique (qui permet de « piloter » les neurones avec un rayon lumineux), un chercheur de l’équipe du Dr Luc Mallet a déjà montré qu’il était possible de rétablir un comportement normal chez ces souris. Cette technique permet d’agir avec une précision inégalée sur les réseaux de neurones impliqués dans ces processus, l’optogénétique permettant de ne rendre sensible à la stimulation lumineuse qu’une population spécifique de neurones. Ils souhaitent désormais aller plus loin en affinant, grâce à cette technique, les paramètres de la stimulation qui sont les plus efficaces pour améliorer les compulsions.
Mieux soigner : Aider et accompagner les patients dans leur quotidien
Le troisième axe de son programme de recherche vise à inventer et appliquer des dispositifs innovants de compensation du handicap psychique des personnes atteintes de TOC. Pour cela, l’équipe BEBG, en lien avec des anthropologues, étudie comment les nouveaux outils offerts par la technologie moderne comme la domotique (« la maison intelligente ») et les appareils mobiles (smartphones, tablettes, etc.) pourraient fournir des solutions pour aider les patients dans leur environnement quotidien. Ce projet nécessitera une phase d’analyse fine des potentialités de ces technologies innovantes en collaboration étroite avec les patients eux-mêmes afin d’aboutir à des solutions réellement applicables dans leur environnement habituel (logement, lieu de travail, etc.). 10 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Interview : les stimulations cérébrales profondes, un outil de médecine personnalisée en psychiatrie
>>
Quel est le fil rouge de vos investigations scientifiques ?
Dr Luc Mallet
: Ce qui guide mes recherches c’est l’identification de traitements innovants et individualisés. Cela constitue selon moi une priorité absolue de santé publique. Nous sommes face à des troubles complexes qui nécessitent de développer des stratégies de médecine personnalisée. En d’autres termes, l’enjeu est de parvenir à identifier les patients ou sous-groupes de patients qui peuvent bénéficier de thérapies ciblées et complémentaires (biothérapies, médicaments, psychosocial, etc.).
Comment vous y prenez-vous ?
Dr Luc Mallet
: Mes travaux portent plus spécifiquement sur l’étude de la nature exacte du traitement de l’information que les structures cérébrales profondes, particulièrement le système des ganglions de la base, appliquent à l’information corticale. Nous avons trois objectifs : 1) améliorer la connaissance fondamentale des mécanismes cérébraux de traitement de l’information ; 2) mieux comprendre la physiopathologie des maladies humaines qui sont liées à un dysfonctionnement des structures profondes et 3) développer des traitements innovants pour les pathologies neuropsychiatriques résistantes notamment au moyen de la neurochirurgie fonctionnelle par stimulation cérébrale profonde.
Quel est l’apport de la stimulation cérébrale profonde dans le traitement des TOC ?
Dr Luc Mallet
: La stimulation cérébrale profonde est une technique neurochirurgicale non destructive, adaptable et réversible, qui permet d’atténuer ou de supprimer les symptômes en modulant l’activité des circuits cérébraux. Concrètement, des électrodes sont implantées dans les ganglions de la base et délivrent un courant en continu grâce à un pacemaker placé sous la clavicule. C’est un traitement à vie. Du fait du caractère invasif de cette technique, la stimulation cérébrale profonde n’est envisagée que dans les cas les plus graves de troubles obsessionnels compulsifs, notamment ceux qui se sont avérés résistants aux stratégies thérapeutiques habituelles, à savoir la prescription d’une psychothérapie et d’un traitement médicamenteux. Les premiers retours sont très encourageants : chez 2/3 de nos patients la situation s’était considérablement améliorée, pouvant aller jusqu’à une disparition des symptômes. La question restait de savoir si les bénéfices allaient être persistants dans le temps et il semble que oui. Il nous faut comprendre maintenant pourquoi 30% de nos patients ne répondent pas à cette technique afin d’identifier de nouvelles stratégies thérapeutiques adaptées.
Prix scientifiques
2013: Prix « 20 ans des PHRC, 20 projets », Ministère de la santé, pour le projet STOC (Stimulation of the subthalamic nuclei for the treatment of severe and resistant OCD)
Affiliation scientifique
> Aviesan, ITMO Neurosciences, coordinateur au sein du Comité de pilotage
> Association Française de Psychiatrie Biologie (AFPBN), conseil scientifique et section STEP (Stimulations Transcrâniennes En Psychiatrie)
> Congrès Français de Psychiatrie, conseil scientifique
> Faculty of 1000 Medicine, section troubles neuropsy
> Fondation FondaMental, Direction recherche
Expertise scientifique
11 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
 
> Institutions françaises : AERES, ANR, Inserm, PHRC, AFSSAPS, ANAES, Conseil Régional Ile-de-France, Fondation AVENIR, Fondation pour la Recherche sur le cerveau, Fondation FondaMental
> Institutions euopéennes : ERANT, Fondation portugaise de science et technologie, Austrian Science Fund (FWF), European Medicines Agency (EMEA), NWO Council of the Earth and Life sciences, Binational Science Foundation (BSF)
Rapporteur scientifique
Archives of General Psychiatry, Biological Psychiatry, Brain Stimulation, Encéphale, European Psychiatry, Frontiers in Bioscience, International Journal of Neuropsychopharmacology, JAMA, the Journal of Clinical Psychiatry, Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry, Neuropsychologia, Neuropsychology, Neuroscience, Neuroscience & Biobehavioral Reviews, Neurosurgery, New England Journal of Medicine, PLoS One
Sélection des principales publications depuis 2002
1. Morgiève M*, N’Diaye*, Haynes WIA, Granger B, Clair A-H, Pelissolo A, Mallet L. Dynamics of psychotherapy-related cerebral haemodynamic changes in Obsessive Compulsive Disorder using a personalised exposure task in fMRI. Psychol Med, 2013 Sep 4:1-13. IF: 5,6 A
2. Burbaud P, Clair AH, Langbour N, Fernandez-Vidal S, Goillandeau M, Michelet T, Bardinet E, Chéreau I, Durif F, Polosan M, Chabardès S, Fontaine D, Magnié-Mauro MN, Houeto JL, Bataille B, Millet B, Vérin M, Baup N, Krebs MO, Cornu P, Pelissolo A, Arbus C, Simonetta-Moreau M, Yelnik J, Welter ML, Mallet L. Neuronal activity correlated with checking behaviour in the subthalamic nucleus of OCD patients. Brain, 2013 Jan;136(Pt 1):304-17 IF: 9,9 A
3. Buot A, Welter ML, Karachi C, Pochon JB, Bardinet E, Yelnik J, Mallet L. Processing of emotional information in the human subthalamic nucleus. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2012. 10.1136/jnnp-2011-302158 IF : 4,8 A
4. Palminteri S, Clair AH, Mallet L, Pessiglione M. Similar improvement of reward and punishment learning by serotonin reuptake inhibitors in obsessive-compulsive disorder. Biol Psychiatry 2012; 72: 244-250. IF: 8,3 A
5. Welter ML, Burbaud P, Fernandez-Vidal S, Bardinet E, Coste J, Piallat B, Borg M, Besnard S, Sauleau P, Devaux B, Pidoux B, Chaynes P, Tezenas du Montcel S, Bastian A, Langbour N, Teillant A, Haynes W, Yelnik J, Karachi C, Mallet L. Basal ganglia dysfunction in OCD: subthalamic neuronal activity correlates with symptoms severity and predicts high-frequency stimulation efficacy. Transl Psychiatry 2011; 1: e5. IF: NA NA
6. Le Jeune F, Verin M, N'Diaye K, Drapier D, Leray E, Du Montcel ST, Baup N, Pelissolo A, Polosan M, Mallet L, Yelnik J, Devaux B, Fontaine D, Chereau I, Bourguignon A, Peron J, Sauleau P, Raoul S, Garin E, Krebs MO, Jaafari N, Millet B. Decrease of prefrontal metabolism after subthalamic stimulation in obsessive-compulsive disorder: a positron emission tomography study. Biol Psychiatry 2010; 68: 1016-1022. IF: 8,7 A
7. Mallet L, Polosan M, Jaafari N, Baup N, Welter ML, Fontaine D, du Montcel ST, Yelnik J, Chereau I, Arbus C, Raoul S, Aouizerate B, Damier P, Chabardes S, Czernecki V, Ardouin C, Krebs MO, Bardinet E, Chaynes P, Burbaud P, Cornu P, Derost P, Bougerol T, Bataille B, Mattei V, Dormont D, Devaux B, Verin M, Houeto JL, Pollak P, Benabid AL, Agid Y, Krack P, Millet B, Pelissolo A. Subthalamic nucleus stimulation in severe obsessive-compulsive disorder. N Engl J Med 2008; 359: 2121-2134. IF: 50,0 A
8. Welter ML*, Mallet L*, Houeto JL, Karachi C, Czernecki V, Cornu P, Navarro S, Pidoux B, Dormont D, Bardinet E, Yelnik J, Damier P, Agid Y. Internal pallidal and thalamic stimulation in patients with Tourette syndrome. Arch Neurol 2008; 65: 952-957. IF: 5,8 A
9. Mallet L, Schupbach M, N'Diaye K, Remy P, Bardinet E, Czernecki V, Welter ML, Pelissolo A, Ruberg M, Agid Y, Yelnik J. Stimulation of subterritories of the subthalamic nucleus reveals its role in the integration of the emotional and motor aspects of behavior. Proc Natl Acad Sci U S A 2007; 104: 10661-10666. IF: 9,6 A
10. Mallet L, Mesnage V, Houeto JL, Pelissolo A, Yelnik J, Behar C, Gargiulo M, Welter ML, Bonnet AM, Pillon B, Cornu P, Dormont D, Pidoux B, Allilaire JF, Agid Y. Compulsions, Parkinson's disease, and stimulation. Lancet 2002; 360: 1302-1304. IF: 15,4 A
12 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Pr Frank Bellivier, « Projet d’innovation »
Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
« Troubles bipolaires et variabilité de la réponse au lithium »
Pr Frank Bellivier
Université Paris Diderot, Responsable des Services de Psychiatrie et de Médecine Addictologique du Groupe Hospitalier Saint- Louis - Lariboisière - F. Widal à Paris, Directeur de l’équipe Inserm UMRS1144
Lauréat du Prix Marcel Dassault 2013, catégorie « Projet d’innovation »
Le Pr Frank Bellivier a reçu son diplôme de docteur en médecine à l'Université René Descartes à Paris en 1996. Il a complété sa formation par un doctorat en Neurosciences (Université Pierre et Marie Curie, Paris) qu’il a obtenu en 2000. Il a été nommé Professeur des Université en 2006 au CHU de Créteil.
Depuis 2012, il est Professeur de psychiatrie adulte à l'Université Denis Diderot à Paris, responsable du Service de Psychiatrie et du Service de Médecine Addictologique du Groupe Hospitalier Saint- Louis - Lariboisière - F. Widal à Paris. Il dirige également une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions (INSERM UMR-S 1144).
Les thèmes de recherche du Pr Frank Bellivier portent sur les facteurs de vulnérabilité génétique des troubles bipolaires et des conduites suicidaires, ainsi que sur l’identification de sous-groupes homogènes de ces troubles afin d'améliorer l'identification de biomarqueurs. Plus récemment, il a mis en place un programme de recherche sur la neuropsychopharmacologie des troubles affectifs et des addictions. En particulier, il coordonne plusieurs recherches cliniques et fondamentales visant à identifier des biomarqueurs prédictifs de la réponse au lithium dans les troubles bipolaires. Plus généralement, son équipe de recherche explore les facteurs associés à la variabilité de la réponse aux psychotropes dans les troubles de l’humeur et les addictions.
Les activités cliniques et de recherche de son groupe s’inscrivent dans les actions conduites par la Fondation FondaMental (réseau national de Centres Experts bipolaires et réseau national de Centres Experts dépression résistante).
Il a publié plus de 120 articles scientifiques référencés dans pubMed.
Identification d’une signature moléculaire de réponse au lithium chez les patients atteints de troubles bipolaires
Le trouble bipolaire est une pathologie chronique fréquente (1 à 3% de la population) caractérisée par l’alternance de dépressions majeures et de phases d’excitation pathologiques et qui débute le plus souvent dans l’adolescence. Elle retentit précocement sur le développement social, professionnel et affectif du sujet et confère donc un handicap majeur. La sévérité et le pronostic de 13 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
cette maladie est en partie liée à un taux élevé de récurrences des épisodes de l’humeur (70 à 80% de rechutes en moyenne 2 ans après un épisode majeur).
Le lithium (Li) est le traitement de référence et de première ligne pour la prévention de ces rechutes. C’est également le seul traitement qui a montré une efficacité dans la prévention du risque suicidaire. Le lithium a enfin montré une efficacité dans la réduction du risque de mortalité toutes causes confondues chez des sujets souffrant de troubles bipolaires. Un tiers seulement des patients atteints de troubles bipolaires et traités par lithium présente une rémission complète des troubles. Par ailleurs, 40% des sujets traités par lithium ne répondent pas et 30% sont répondeurs partiels. Nous ne disposons actuellement d’aucun marqueur permettant de prédire quel patient va répondre ou pas au lithium. Cette variabilité de la réponse au lithium semble en partie sous la dépendance de facteurs génétiques.
Objectif du projet
Afin de contribuer à l’identification des facteurs génétiques impliqués dans la réponse au lithium, nous proposons de réaliser une étude comparant l’expression des gènes dans des cellules en culture de patients répondeurs et non répondeurs au lithium.
Le profil d’expression génique de lymphocytes en culture de sujets excellents répondeurs au lithium (n=20) et non répondeurs au lithium malgré au moins deux ans de traitement (n=20) seront étudiés et comparés, en l’absence puis en présence de lithium dans le milieu de culture. Une étude systématique des micro-ARN (ARN de petite taille qui interviennent dans la régulation de l’expression de nombreux gènes) sera également réalisée et permettra de guider la recherche des gènes potentiellement impliqués dans la réponse au lithium. Les gènes identifiés dans cette étude in vitro pourront être testés dans des études d’association génétique comparant des sujets répondeurs et non répondeurs de nos cohortes de patients bipolaires caractérisés pour la réponse au lithium (n=480).
Cette étude aura potentiellement deux impacts:
1) contribuer à mieux comprendre les mécanismes d’action du lithium dans les troubles bipolaires,
2) identifier les facteurs prédictifs d’une bonne ou mauvaise réponse. Cette démarche s’inscrit dans le développement attendu d’une médecine personnalisée en psychiatrie.
>>
Interview
Quels sont les grands défis qui restent aujourd’hui encore à relever dans la prise en charge des troubles bipolaires ?
Pr Frank Bellivier
: Ils sont nombreux. La lutte contre la stigmatisation dont souffrent les patients et leur famille me paraît tout à fait essentielle. La prise de conscience des tutelles est un autre enjeu de premier plan car on constate une inadéquation entre l’ampleur du problème de santé publique posé par les troubles bipolaires et les moyens qui leur sont consacrés en termes de recherche et de soins. D’autres grands défis relèvent de la prise en charge : retard au diagnostic, prévalence du suicide chez les patients bipolaires, comorbidités psychiatriques et somatiques associées3. Enfin, la recherche reste un enjeu majeur d’avenir et mériterait d’être beaucoup plus soutenue.
3 addictions (50%), troubles anxieux (60%), problèmes somatiques (diabète, syndrome métabolique, surpoids, responsables de pathologies cardio-vasculaires ou cérébro-vasculaires)
……14 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
……
Quels objectifs scientifiques poursuivez-vous au sein de votre équipe de recherche ?
Pr Frank Bellivier
: Les projets de mon groupe de recherche ont pour objet de mieux comprendre la variabilité inter-individuelle de réponse aux traitements psychotropes dans les troubles de l’humeur. En effet, nous disposons d’un arsenal thérapeutique médicamenteux et non-médicamenteux qui s’est beaucoup développé ces dernières années mais nous ne savons pas prédire quel patient va répondre à quelle thérapeutique. L’identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique est un élément clé pour améliorer les prises en charge. Nos objectifs sont doubles : 1° contribuer au développement d’une médecine personnalisée, c’est-à-dire « à la carte », tenant compte des spécificités de chaque patient ; 2° élucider les mécanismes d’action impliqués dans la réponse thérapeutique pour ouvrir la voie au développement de nouveaux traitements. Pour mener nos travaux, une articulation étroite entre recherche et soins est nécessaire. La Fondation FondaMental joue en cela un rôle déterminant, que ce soit à travers le dispositif des Centres Experts ou la mise en place de réseaux de collaboration scientifique : notre travail gagne en efficacité.
Quelles pistes privilégiez-vous ?
Pr Frank Bellivier
: Nous démarrons notre programme de recherche en nous concentrant sur le lithium parce que c’est le chef de file des traitements du trouble bipolaire et parce que la meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans cette variabilité de la réponse thérapeutique éclairera la physiopathologie des troubles bipolaires. La manière dont le lithium est absorbé au niveau digestif, passe du sang au cerveau, se distribue dans les différentes régions du cerveau et atteint ses cibles, sont autant d'étapes qu'il faut explorer pour comprendre la variabilité de la réponse. Cela implique de nombreuses collaborations scientifiques autour d’expertises diverses telles que la pharmacocinétique, la spectrocopie IRM, les transports entre le sang et le cerveau ou la génétique. C’est une dynamique porteuse d’espoir mais fragile car relativement récente et insuffisamment identifiée comme prioritaire.
Prix
2000 University Paris XII research prize
2003 Jules Baillarger research prize
2004 NARSAD independent investigator award
Principales publications
H index = 34
Bellivier F, Laplanche JL, Leboyer M, Feingold J, Bottos C et al.: Serotonin transporter gene and manic depressive illness: an association study. Biol Psychiatry 1997; 41(6):750--‐.
IF= 2.25 SIGAPS =A
Bellivier F, Leboyer M, Courtet P, et al: Association between the tryptophan hydroxylase gene and manic--‐depressive illness. Arch Gen Psychiatry 1998; 55(1):33--‐.
IF= 9.39 SIGAPS = A
Leboyer M, Bellivier F, Nosten-Bertrand M, Jouvent R, Pauls D, Mallet J: Psychiatric genetics: search for phenotypes. Trends Neurosci 1998; 21(3):102--‐.
IF= 18.46 SIGAPS = A
Preisig M, Bellivier F, Fenton BT, Baud P, Berney A, Courtet P, et al. : Association between bipolar disorder and monoamine oxidase A gene polymorphisms: results of a multicenter study. Am J Psychiatry 2000; 157(6):948--‐5. 15 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
IF= 6.57 SIGAPS = A
Bellivier F, Szoke A, Henry C, Lacoste J, Bottos C, Nosten-Bertrand M, Hardy P, Rouillon F, Launay JM, Laplanche : Possible association between serotonin transporter gene polymorphism and violent suicidal behavior in mood disorders. Biological Psychiatry 2000; 48(4):319--‐2.
IF= 4.27 SIGAPS = A
Bellivier F, Golmard JL, Henry C, Leboyer M, Schurhoff F: Admixture analysis of age at onset in bipolar I affective disorder. Arch Gen Psychiatry 2001; 58(5):510--‐.
IF= 11.98 SIGAPS = A
Bellivier F, Golmard JL, Rietschel M et al. Age at onset in bipolar I affective disorder: Further evidence for three subgroups. The American Journal of Psychiatry May 2003, 160:999--‐001.
IF= 7.15 SIGAPS = A
Leboyer M, Henry C, Paillere-Martinot ML, Bellivier F. Age at Onset in Bipolar Affective Disorders: A Review. Bipolar Disorders, 2005 Apr;7(2):111--‐.
IF= 4.8 SIGAPS = A
Raust A, Slama F, Mathieu F, Roy I, Chenu A, Koncke D, Fouques D, Jollant F, Jouvent E, Courtet P, Leboyer M, Bellivier F. Prefrontal cortex dysfunctions in patients with suicidal behavior. Psychological Medicine 2006 Oct 19;:1--‐.
IF= 3.8 SIGAPS = A
Etain B, Roy I, Henry C, Rousseva A, Schürhoff F, Leboyer M, Bellivier F. No evidence for physical anhedonia as a candidate symptom or an endophenotype in bipolar affective disorder. Bipolar Disorders. 2007 Nov;9(7):706--‐2.
IF= 4.44 SIGAPS = A
Slama F, Courtet P, Golmard JL, Mathieu F, Guillaume S, Yon L, Jollant F, Misson H, Jaussent I, Leboyer M, Bellivier F. Admixture analysis of age at first suicide attempt. J Psychiatr Res. 2009 Feb 14.
IF= 3.72 SIGAPS =B
Bellivier F, Yon L, Luquiens A, Azorin JM, Bertsch J, Gerard S, Reed C et al. Suicidal attempts in bipolar disorder: results from an observational study (EMBLEM). Bipolar Disorders, in press.
IF= 5.5 SIGAPS = A
Daban C, Mathieu F, Raust A, Cochet B, Scott J, Etain B, Leboyer M, Bellivier F. Is processing speed a valid cognitive endophenotype for bipolar disorder? J Affect Disord. 2012 Mar 17.
IF= 3.82 SIGAPS = B
Monnin J, Thiemard E, Vandel P, Nicolier M, Tio G, Courtet P, Bellivier F, Sechter D, Haffen E. Sociodemographic and sychopathological risk factors in repeated suicide attempts: gender differences in a prospective study. J Affect Disord. 2012 Jan;136(1--‐):35--‐3.
IF= 3.82 SIGAPS = B
Etain B, Lajnef M, Bellivier F, Mathieu F, Raust A, Cochet B, Gard S, M'bailara K, Kahn JP, Elgrabli O, Cohen R, Jamain S, Vieta E, Leboyer M, Henry C. Clinical expression of bipolar disorder type I as a function of age and polarity at onset: convergent findings in samples from France and the United States. J Clin Psychiatry. 2012 Apr;73(4):e561--‐.
Dizier MH, Etain , Lajnef M, Lathrop M, Grozeva D, Craddock N, Henry C, Gard S, Jamain S, Leboyer M, Bellivier F*, Mathieu F*. Genetic heterogeneity according to age at onset in bipolar disorder: A combined positional cloning and candidate gene approach. Am J Med Genet B Neuropsychiatr Genet. 2012 Sep;159B(6):653--‐.
Drancourt N, Etain B, Lajnef M, Henry C, Raust A, Cochet B, Mathieu F, Gard S, Mbailara K, Zanouy L, Kahn JP, Cohen RF, Wajsbrot-Elgrabli O, Leboyer M, Scott J, Bellivier F. Duration of untreated bipolar disorder: missed opportunities on the long road to optimal treatment. Acta Psychiatr Scand. 2013 Feb;127(2):136--‐4. 16 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
La Fondation FondaMental
Vaincre les maladies psychiatriques
Créée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, la Fondation FondaMental est une fondation de coopération scientifique dédiée à la lutte contre les maladies mentales.
Son ambition : mieux comprendre, mieux soigner et prévenir les maladies mentales
Ses valeurs
L’innovation contre la fatalité
L’excellence scientifique au service des malades et de leurs proches
La promesse d’un changement possible
Son champ d’action
La Fondation FondaMental se concentre sur les maladies psychiatriques considérées comme les plus invalidantes : les troubles bipolaires, la schizophrénie, l’autisme de haut niveau (ou syndrome d’Asperger), les dépressions résistantes, les conduites suicidaires, les TOC résistants et le stress post-traumatique.
Sa force : l’excellence scientifique et médicale
Relever les défis médicaux et scientifiques posés par les maladies mentales appelle la mobilisation de tous, médecins et chercheurs, pour améliorer notre compréhension de ces pathologies, leur diagnostic comme leur prise en charge. La Fondation FondaMental est forte d’un réseau composé de plus de 90 laboratoires de recherche et de services hospitaliers reconnus pour leur excellence académique.
Ses missions
Mettre en place une vraie politique de prévention, de dépistage et de diagnostic des maladies psychiatriques :
1.
Promouvoir des soins performants : hébergés au sein de services hospitaliers, les Centres Experts FondaMental sont des centres de recours spécialisés dans l’évaluation, le diagnostic et l’aide à la prise en charge d’une pathologie psychiatrique spécifique. Quatre réseaux ont été créés sur les troubles bipolaires, la schizophrénie, l’autisme de haut niveau et la dépression résistante.
2. Soutenir une recherche d’excellence : la Fondation FondaMental mobilise de nombreuses disciplines scientifiques (génétique, immunologie, imagerie, épidémiologie, biologie moléculaire, etc.) comme tous les champs de la recherche (santé publique, clinique, fondamentale….
3. Formation des professionnels de santé et sensibilisation du monde de l’entreprise : diffuser les savoirs sur la connaissance des facteurs de risque des maladies mentales et les thérapeutiques innovantes.
4. Communication : changer le regard du grand public et des leaders d’opinion sur les maladies psychiatriques pour diminuer la stigmatisation.
Ses membres fondateurs
En partenariat avec :
www.fondation-fondamental.org 17 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
A propos du Groupe Dassault
Recherche de l’excellence, engagement, passion, innovation : voici les valeurs qui portent le Groupe.
Ces valeurs, partagées par tous les membres du Groupe Dassault, rassemblent autour d’un même esprit d’entreprise. Elles ont permis au Groupe de traverser les décennies avec succès et de participer aux révolutions électroniques et numériques qui permettent de répondre aux grands enjeux de l’humanité.
Cet intérêt pour la création et ce sens de l’adaptation ont permis à Dassault Aviation de devenir un acteur majeur de l’industrie aéronautique. Aussi bien dans le domaine civil, grâce à la gamme des Falcon, que dans le domaine militaire, avec le Rafale et le Mirage.
Avec Dassault Systèmes, le Groupe est devenu un leader mondial du logiciel tridimensionnel. Ses solutions permettent aux équipes d’un grand nombre d’entreprises mondiales de créer des produits innovants dans des domaines divers, qu’il s’agisse de la fabrication de voitures, de bateaux ou d’avions, d’architecture ou de produits de grande consommation.
Le Groupe Dassault a su également élargir son horizon à l’information et à la communication. Il détient aujourd’hui le Groupe Figaro, numéro 1 du secteur en France, présent dans la presse quotidienne et les magazines, mais aussi sur Internet.
Son engagement mécénat
Cette innovation, cette excellence, cette passion ne seraient rien sans un profond engagement et un sens de la responsabilité qui font les femmes et les hommes du Groupe Dassault.
Le Groupe mène depuis de nombreuses années une politique de mécénat qui s’articule selon deux axes bien définis qui reflètent la culture de l’entreprise :
la recherche scientifique et des projets d’initiatives sociales. Ces dernières années, la solidarité est ainsi devenue le fil conducteur de toutes ses actions, focalisées sur la santé et l’intégration sociale, dont notamment celle des jeunes.
Son engagement s’inscrit dans la continuité d’autres initiatives menées à titre personnel par notre Président telle que la Fondation Serge Dassault pour adultes en situation de handicap mental.
En soutenant la Fondation FondaMental, le Groupe Dassault souhaite, dans cette même lignée, améliorer la recherche sur les maladies mentales, afin de mieux appréhender ces maladies et soulager les personnes en souffrance.
Contacts
Marie-Hélène Habert / Directrice de la Communication & du Mécénat
Laurence Gaudé / Chargée de Communication
Tél : 01 53 76 93 00
l.gaude@groupe-dassault.com
18 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
ANNEXES
Une évaluation scientifique internationale
L’expertise étrangère au service de l’excellence scientifique
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales fait l’objet de deux appels à candidatures, l’un pour la catégorie « Chercheur de l’année » ouvert à l’ensemble de la psychiatrie française, l’autre pour la catégorie « Projet d’innovation » réservé aux équipes membres du réseau FondaMental.
La Fondation FondaMental a recours à des expertises internationales ainsi qu’à son conseil scientifique pour évaluer les dossiers répondant aux critères d’éligibilité. Les membres du Scientific Advisory Board (conseil scientifique) de la Fondation FondaMental jouent un rôle prépondérant dans le processus d’évaluation des dossiers éligibles reçus.
Dans le cadre de la catégorie « Chercheur de l’année », ils étudient les candidatures et font des recommandations au Comité de pilotage de la Fondation FondaMental qui valide la décision et nomme le lauréat.
Dans le cadre de la catégorie « Projet d’innovation », la Fondation FondaMental a eu recours à des
expertises internationales extérieures pour évaluer les dossiers et leur attribuer une notation. Les membres du Scientific Advisory Board interviennent dans un second temps pour consolider les notations des experts et faire la synthèse de leurs évaluations. Ainsi, sur la base de la notation des experts, ils émettent des recommandations au Comité de pilotage de la Fondation FondaMental.
Le Scientific advisory board de la Fondation FondaMental
Présidé par David Kupfer (Directeur de la DSM-V Task Force, Professeur de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, USA), le conseil scientifique international de la Fondation FondaMental est composé des membres suivants :
· Celso Arango, Directeur Scientifique du Centro de Investigación Biomédica en Red de Salud Mental (CIBERSAM), Madrid, Espagne
· Patrice Boyer, Professeur de Psychiatrie, Université Paris 7, Président élu de l'Association Européenne de Psychiatrie, France
· Ellen Frank, Professeur de Psychiatrie et de Psychologie, Université de Pittsburgh, USA
· Guy Goodwin, Professeur de Psychiatrie, Université d’Oxford, Royaume Uni
· David Kupfer, Directeur de la DSM-V Task Force, Professeur de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, USA
· Mario Maj, Professeur de Psychiatrie, Université de Naples, Italie, Président de l’Association Mondiale de Psychiatrie
· Alain Malafosse, Professeur de Psychiatrie et Génétique, Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse
· Anita Riecher-Rössler, Professeur de Psychiatry, Directeur du Département Universitaire Psychiatric Outpatient, Hôpital Universitaire de Bâle, Suisse
· Norman Sartorius, Professeur de Psychiatrie, Président d’Association for the Improvement of Mental Health Programmes, Genève, Suisse
19 Dossier de presse, 30 janvier 2014 – Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales
Les critères d’éligibilité et de sélection
Les critères d’éligibilité
Le Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales est attribué à l’issue d’un appel à candidatures lancé auprès de toute la psychiatrie française pour la catégorie « Chercheur de l’année » et auprès des seules équipes membres du réseau FondaMental pour la catégorie « Projet d’innovation ».
Dans un cas comme dans l’autre, les candidats doivent remplir les critères d’éligibilité suivants:
· Le candidat peut répondre à l’appel à projets quelle que soient sa discipline ou sa nationalité
 Le candidat peut présenter sa candidature aux deux catégories du Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales s’il est membre du réseau FondaMental et à la seule catégorie « Chercheur de l’année » s’il n’est pas membre du réseau FondaMental.·
 Le candidat doit avoir une expertise sur au moins l’une des pathologies suivantes : troubles bipolaires, dépression résistante, conduite suicidaire, trouble obsessionnel compulsif, schizophrénie, syndrome post-traumatique, syndrome d’Asperger (ou autisme de haut niveau)
·
 Pour la catégorie « Chercheur de l’année », le candidat doit être titulaire d’un doctorat depuis plus de 5 ans
·
 Pour la catégorie « Projet d’innovation », le projet doit porter sur au moins une des pathologies citées ci-dessus et s’inscrire dans le champ de la recherche fondamentale, clinique ou thérapeutique (étude des biomarqueurs, physiopathologie, épidémiologie ou étude médico-économique)
·
Les critères de sélection
Les candidatures seront jugées selon les critères suivants :
 Pour la catégorie « Chercheur de l’année »
·
> Créativité: développement d’une pensée scientifique hors des sentiers battus
> Caractère exceptionnel des réalisations dans le champ de la recherché en psychiatrie
 Pour la catégorie « Projet d’innovation »·
> Objectifs, périmètre, méthodologie et planification du projet clairs et réalisables
> Adéquation du projet avec les missions de la Fondation FondaMental
15 dossiers ont été reçus suite à cet appel à candidatures
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Une réforme de la sécu étudiante...






Ivry-sur-Seine, le 31 janvier 2014
 
 
La LMDE demande une réforme de la sécu étudiante au service des étudiants
 
 




Alors que la FAGE et l'UFC Que Choisir demandent la suppression du régime étudiant de sécurité sociale, la LMDE réaffirme son attachement à cet outil au service de la santé des jeunes. Si un débat sur le fonctionnement de ce régime est rendu nécessaire par le manque de moyens alloués par l'Etat pour permettre aux mutuelles étudiantes de remplir leurs missions de service public dans de bonnes conditions, la LMDE dénonce des constats erronés et des solutions de facilité qui ne sauraient être à même d'améliorer l'accès aux soins des jeunes. Alors que plus d'un tiers des étudiants renoncent à se soigner, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour renforcer le régime étudiant de sécurité sociale, socle de la santé des jeunes.


Un régime peu coûteux mais sous-financé

Les mutuelles étudiantes sont des actrices globales de la santé des jeunes qui assurent des milliers d'actions de prévention ciblées chaque année, accompagnent les jeunes dans leur prise d'autonomie et, à la différence des CPAM, sont implantées au cœur des lieux de vie et d'études des étudiants. Les mutuelles étudiantes assurent donc des missions pour partie différentes de celles de l'Assurance maladie.


Pour assurer ces missions auprès d'une population en perpétuel renouvellement, les mutuelles étudiantes perçoivent de la CNAM 52€ par an et par étudiant. C'est bien moins que le coût moyen de gestion des CPAM (65,8€) ce qui fait du régime étudiant un système peu coûteux au regard de l'ensemble de l'Assurance maladie. Néanmoins, cette rémunération reste insuffisante à couvrir le coût de gestion réel d'un assuré, assumé par les mutuelles étudiantes. Ce sous-financement chronique des mutuelles étudiantes est source de difficultés que la LMDE soulève depuis de nombreuses années. L'Etat doit aujourd'hui prendre ses responsabilités pour cesser de sacrifier la santé des jeunes sur l'autel d'une vision comptable de la Sécurité sociale. Nous refusons d'être des variables d'ajustement des comptes publics.



Santé des jeunes : tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités

La délivrance des cartes Vitales est au cœur de tous les débats. Or, contrairement à une idée répandue à tort, se ne sont pas les mutuelles étudiantes qui les délivrent mais un GIE commun à l'ensemble des centres de sécurité sociale. Ce GIE est géré par la CNAMTS. Pour raccourcir les délais de fabrication des cartes Vitale, tous les acteurs doivent donc être associés à la réflexion.



Pas de réforme du régime étudiant sans les étudiants

Pour la LMDE, si des réformes du régime étudiant de sécurité sociale sont indispensable, elles ne peuvent pas se faire sans les jeunes ni au mépris de leur accès à la santé.

 
La LMDE participera en ce sens aux Etats Généraux de la santé des jeunes[1] organisés par l’UNEF, première organisation étudiante représentative, afin d'être partie prenante de la réflexion engagée par les étudiants pour réformer leur système de sécurité sociale. La LMDE demande notamment le retour à un opérateur unique pour la gestion du régime étudiant de sécurité sociale, garant d'économies budgétaires et de meilleure lisibilité pour ses usagers.

Qu’est ce que la LMDE ?
 
Seule mutuelle étudiante nationale, la LMDE est dirigée par et pour les étudiants. En plus de gérer la Sécurité sociale de plus de 920 000 étudiants et la mutuelle complémentaire de 320 000 d’entre eux, elle intervient régulièrement dans le débat public pour défendre ses valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie. Parce que chaque étudiant doit pouvoir suivre ses études dans les meilleures conditions, la LMDE milite au quotidien pour l’amélioration des conditions de vie sanitaires et sociales des étudiants.

La Mutuelle des Etudiants-LMDE, Mutuelle N° 431 791 672 soumise aux dispositions du livre 2 du Code de la Mutualité.


[1] Les Etats Généraux de la santé des jeunes seront organisés le 31 Janvier 2014 à l’institut national des langues et civilisations orientales

 
 
 




 
 
 

 

 
 


 
 
 
 
 
 






 
 
 
 
 




 
 

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