Vitesse limitée à 70km/h sur le
périphérique dès janvier 2014
A partir de janvier 2014, la vitesse
sera limitée à 70km/h sur le boulevard périphérique parisien contre 80km/h
aujourd’hui. Bertrand Delanoë s’est mobilisé ces dernières années en faveur de
cette mesure qui va permettre de réduire la pollution de l’air parisien,
diminuer le bruit du périphérique et faire baisser le nombre d’accidents sur
cet axe urbain fréquenté quotidiennement par 1,3 millions de véhicules. Le
maire de Paris en avait formulé la demande au ministère de l’Intérieur à
plusieurs reprises, sans succès jusqu’à présent : en juillet 2011 lors d’un vœu
au Conseil de Paris et dans sa communication sur la lutte contre la pollution
présentée au Conseil de Paris en novembre 2012.
Qui décide de la vitesse sur le
périphérique ?
C’est une décision du ministre
de l’Intérieur qui prend la forme d’un décret. La vitesse sur le périphérique étant
inscrite dans le Code de la route, une consultation préalable du Groupe
interministériel permanent de la sécurité routière (GIPSR), a été nécessaire. Un avis favorable a été
donné par ce dernier au projet de décret abaissant la vitesse à 70km/h, le 19
septembre 2013. Le décret est actuellement examiné par le Conseil d’Etat, dernière
étape avant la promulgation par le ministre qui devrait intervenir au cours du
mois de janvier. Manuel Valls avait déclaré y être favorable en juillet 2013.
Quel impact sur la pollution ?
La plus grande fluidité de
circulation, en limitant les effets d’accélération et de décélération sur le
boulevard périphérique permettra de faire baisser les polluants atmosphériques
jusqu’à 5% selon des études de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie).
Le Boulevard Périphérique
contribue à lui seul à 35 % des émissions des particules fines liées au trafic
routier parisien, soit 20% des émissions totales parisiennes. Il contribue à
hauteur de 35 % des émissions de CO2 liées au trafic routier parisien, soit 12
% du total de la capitale. (Source : étude Airparif de juillet 2013)
Le bruit va-t-il baisser pour
les 100 000 riverains du périphérique ?
La baisse de bruit qui pourrait être
générée par la diminution de la vitesse limite de 10 km/h sur le périphérique
parisien se situe autour de 1,7 décibels pour les véhicules légers, 1,2 décibels pour les poids lourds, soit une baisse équivalente
à ce qui pourrait être obtenu par une réduction de 15 à 20 % du trafic. Les périodes
creuses, sur lesquelles la vitesse limite est atteinte, sont particulièrement
bruyantes : la réduction du niveau sonore sera donc appréciable pour les
riverains la nuit. (Source : étude Bruitparif de juillet 2013)
Rappelons que cet été, 10 % du
boulevard périphérique a été traité par un nouveau type de revêtement phonique
qui a permis une diminution du bruit de 7 décibels, soit l’équivalent d’une
division par cinq du bruit du trafic routier. Plus de 10 000 riverains du périphérique
sont concernés.
Peut-on évaluer les effets de la
baisse de la vitesse sur les accidents ?
L’impact de la baisse de la
vitesse sur la sécurité a été évalué de nuit, quand la circulation était
fluide. On estime que la diminution de 10 km/h aurait pour conséquence
une baisse de 23% du nombre d’accidents et une réduction de près de
65 % du nombre de blessés graves et de tués. En 2011, 25,5 % des accidents
corporels parisiens avec vitesse excessive ont eu lieu sur le périphérique. Ce
pourcentage a régulièrement augmenté depuis 10 ans (+ 7 % en 2011 par rapport à
2010). En 2011, 48,4 % des accidents corporels ayant eu lieu sur le périphérique
sont dus à la vitesse. (Source : Préfecture de Police 2011)
Le périphérique en quelques
chiffres
·
Plus de 100 000
habitants habitent à proximité du périphérique.
·
Chaque jour, 1,3
millions de véhicules empruntent le boulevard périphérique, ce qui représente
7,7 millions de kilomètres parcourus (chiffre 2013).
·
40% de la circulation automobile de Paris concerne le boulevard périphérique, cela représente 1 à 2% du
trafic national.