Nora ANSELL-SALLES

mardi 6 novembre 2012

Hypertension artérielle sévère : retour dans la liste des ALD !


Depuis le décret du 24 juin 2011, l’hypertension artérielle sévère (HTA sévère) n’ouvre plus droit à une prise en charge à 100% au titre d’une affection de longue durée (ALD), au motif qu’elle ne serait non plus une pathologie avérée mais un simple « facteur de risque ». Le CISS, la FNATH et l’Alliance du cœur avaient alors décidé de saisir le Conseil d’Etat, qui vient de rendre sa décision (communiquée à la presse avant même de la transmettre aux trois associations !).

 

Dans le cadre de leur recours, les trois associations faisaient notamment valoir que :

 

§  une telle décision ne peut être prise sans consultation des instances démocratiques ;

§  selon les sociétés savantes, l’HTA sévère présente aussi les caractéristiques d’une maladie ;

§  la suppression d’une ALD est de nature à alourdir le reste-à-charge des malades et constitue de ce fait une violation des exigences constitutionnelles (protection de la santé).

 

Le Conseil d’Etat rejette la requête mais apporte des éléments d’éclairage nécessaire pour l’avenir, et doit entraîner une réaction du Gouvernement.

 

Quels enseignements tirer de ce jugement ?

 

§  L’argumentation du Conseil d’Etat ne porte pas sur le fait que l’HTA sévère soit une maladie ou un facteur de risque, mais uniquement sur le bien fondé du décret au regard de l’accès aux soins : a contrario, le Conseil d’Etat juge donc que la sortie de l’HTA sévère sur ce motif était infondée.

§  En estimant que les pouvoirs publics pouvaient se passer de la consultation de la Conférence nationale de Santé et du Haut Conseil de Santé publique, le Conseil d’Etat reconnaît les impasses de la démocratie sanitaire.

§  L’arrêt du Conseil d’Etat donne un cadre pour tout retrait d’une maladie de la liste des ALD : veiller à la cohérence d’ensemble des ALD, prendre en compte la nature et la gravité de l’affection et les thérapies disponibles, ainsi que le coût global du traitement eu égard à l’objectif d’équilibre financier de la sécurité sociale.

 

Et maintenant, où allons-nous ?

 

§  Les associations ne peuvent accepter que la définition de la liste des ALD soit subordonnée à l’équilibre financier de la sécurité sociale et donc à des considérations économiques et conjoncturelles. La liste des ALD ne peut dépendre du déficit de l’Assurance maladie, alors que de multiples sources d’économies restent possibles. La crise économique ne peut justifier que l’on sanctionne les personnes malades en minorant leur prise en charge par l’Assurance maladie.

§  La ministre a confié qu’elle entendait conforter la démocratie sanitaire : la question d’une véritable consultation démocratique devra y être traitée. Ainsi, la Conférence nationale de Santé devrait être obligatoirement saisie au même titre que la Caisse nationale d’Assurance Maladie.

§  Même si les associations sont déboutées, le contenu de l’arrêt invite à ce que l’HTA sévère soit réintégrée dans la liste des ALD par la nouvelle ministre des Affaires sociales et de la Santé. Nos associations demandent ainsi au Gouvernement de réintégrer l’HTA sévère à la liste des ALD

§  Enfin, cinq ans après l’avis de la Haute Autorité de Santé rendu en décembre 2007 et réclamant la nécessité d’une politique publique cohérente en matière d’ALD, les associations réclament un traitement global de la question.

 

 

 

Après l’arrêt du Conseil d’Etat, la stratégie nationale de santé, appelée de ses vœux par le Premier ministre dans son discours de politique générale le 2 juillet dernier, n’en a que plus d’actualité. Nous attendons toujours de pouvoir contribuer à sa définition !

lundi 5 novembre 2012

MINE D'INFOS: Informer sur les tests génétiques: c'est l'objecti...

MINE D'INFOS: Informer sur les tests génétiques: c'est l'objecti...: Strasbourg, 31.10.2012 - Dans quelles circonstances envisager un test génétique ?   Pour chercher quoi ? Comment en interpréter les résu...

ISTYA et MGEFI dans la presse


Des réseaux sous la marque Istya

 

Istya lance un réseau ouvert d'audioprothésistes, baptisé Audistya. La MGEN, la MOET, la MCDef et la MAEE y participent. Les adhérents de la Mgefi et de la MGF  en bénéficieront aussi sous réserve d'approbation par leurs instances en 2013.

 

Pour participer au réseau, les professionnels doivent respecter des tarifs plafonds, selon une grille de classification des audioprothèses définie en fonction des caractéristiques des matériels, et intégrer des services d'accompagnement. Le remboursement des patients par leur mutuelle sera différencié (d'environ I00€ par oreille en moyenne) selon qu'ils s'adressent ou pas à un audioprothésiste du réseau.

 

 

Lire la suite : Protection sociale informations du 31 octobre 2012

 

 

La Mutuelle Nationale Territoriale en assemblée : Préserver un système de santé fragilisé

 

La MNT, section de la Creuse, présidée par Ghislaine Renan, a tenu son assemblée générale vendredi 26 octobre, en présence du président national, Jean-Pierre Moreau.

 

Il ouvre la séance en mettant en avant la solidarité entre les agents des collectivités territoriales et la pertinence de l'échelon local, aussi bien pour entendre et comprendre les besoins que pour y apporter des solutions utiles et efficaces. Une période de  transition se met place pour de nouvelles procédures de labellisation des mutuelles et la participation de l'employeur à la protection sociale complémentaire de ses agents.

 

 (…)

 

Précisions Le groupe Istya c’est 6,3 millions de personnes protégées, soit 10 % de la population française. Sont dans ce groupe : la MGEN, mutuelle de l'éducation nationale ; la MG ET, mutuelle des professions du transport, du logement de  l'écologie et du développement durable ; la MNH, mutuelle des hôpitaux ; la MNT, mutuelle nationale territoriale  (770.000 adhérents) ; la MCDEF, mutuelle des agents civils de la défense ; la MAEE, mutuelle de couverture complémentaire. À partir du I" janvier 2013, s'ajoutera la MGEFI, Mutuelle générale de l'économie des finances et de l'industrie.

 

Lire la suite : Centre France le Populaire du 3 novembre 2012-11-05

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MINE D'INFOS: A propos de « l’expérimentation » des salles d’inj...: L'Académie nationale de médecine prend acte de l'annonce faite par la ministre de la Santé, de son intention de procéder à une « expérim...

A propos de « l’expérimentation » des salles d’injection


L'Académie nationale de médecine prend acte de l'annonce faite par la ministre de la Santé, de son intention de procéder à une « expérimentation » des salles de consommation de drogue en France «avant la fin de l'année», afin de « permettre aux toxicomanes de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène et supervisés par du personnel de santé. ».

L'Académie estime que la création de « Centres d'injection supervisés  », au-delà de la seule réponse qu’elle est sensée apporter à un objectif de sécurité sanitaire , s'inscrit plus largement dans une perspective de santé publique .

Souhaitant exprimer sa position sur le sujet dans le débat public, l'Académie a créé un groupe de travail pluridisciplinaire chargé de procéder à une analyse de ses implications sanitaires, compassionnelles, économiques et réglementaires, mais aussi d'envisager les possibles conséquences sur la perception de ces pratiques par l'opinion publique.
L’Académie de médecine est convaincue qu’une telle analyse et les conclusions auxquelles elle aboutira devraient constituer un préalable à la mise en place de l’expérience annoncée

Les activités physiques et sportives


La santé - la société

Jacques Bazex*, Pierre Pène*, Daniel Rivière, Michel Salvador

Des publications de plus en plus nombreuses viennent confirmer que pratiquer des Activités Physiques et Sportives (APS) tout au long de la vie augmente l’espérance de vie en bonne santé, retarde la dépendance, et constitue un complément thérapeutique efficace en luttant contre la sédentarité pour de nombreuses affections comme l’obésité et bien d’autres encore, sans oublier la prise en charge des sujets en situation d’handicap. Outre Atlantique, la sédentarité a été qualifiée de « Sedentary Death Syndrome » [SeDS]. Si les effets favorables de la pratique des APS étaient connus de longue date, les études statistiques appliquées à des populations importantes ont confirmé ce qui était souvent contesté au plan individuel. La connaissance des retentissements des APS sur les processus cellulaires, tissulaires et métaboliques s’est considérablement améliorée, et le domaine des APS n’est plus limité à une vision ludique de la vie, mais occupe désormais une large place, de l’organisme sain à la prise en charge du pathologique. Plus généralement, se consacrer à des APS offre aussi des ouvertures considérables dans les domaines du social, de l’éducatif et de l’intégration. Dés lors, notre société peut-elle refuser ou même négliger ces avantages?

Ce travail a pour objectif 1) d’examiner rapidement les avantages d’une pratique « Régulière, Raisonnée, Raisonnable » des APS, en mettant en garde cependant contre les incidents qui pourraient survenir en cas d’excès ; 2) de rappeler la désaffection de la population française vis-à-vis des APS, et d’en analyser les causes ; 3) d’indiquer le volume d’activités qui offrirait les meilleurs bénéfices pour les moindre inconvénients ainsi que les moyens de parvenir à un équilibre satisfaisant ; 4) de proposer une organisation nouvelle impliquant les pouvoirs publics pour guider nos concitoyens vers une pratique si bénéfique pour l’organisme, voire incontournable pour le bien être de chacun.

Toute la population doit trouver sa place dans ce programme sport pour la santé : le médecin doit transmettre ses connaissances, proposer des conférences de consensus et en surveiller leur application, le citoyen doit admettre que le maintien de sa santé appelle la poursuite d’APS pour son bien être, les pouvoirs publics doivent intervenir pour rendre prioritaire l’application d’un tel programme auprès de tous les sujets sans discrimination.

texte complet sur simple demande