La corpulence des femmes et des hommes varie
fortement dans le monde. Les pratiques alimentaires et les activités physiques
jouent un rôle important, mais les normes corporelles ont aussi une influence.
Utilisant une enquête sociale internationale sur la corpulence idéale dans 13
pays de 4 continents, Delphine Robineau et Thibaut de Saint Pol analysent les
variations des idéaux corporels entre pays.
La valorisation de la minceur est plus ou moins forte selon
les pays, et peut s’imposer davantage à l’un ou l’autre sexe. On peut
distinguer quatre groupes de pays : ceux majoritairement européens telle la
France, où la pression à la minceur est plus forte sur les femmes que sur les
hommes. Des pays comme l’Uruguay où la minceur est davantage un idéal pour les
hommes, une corpulence plus élevée étant préférée pour les femmes. Des pays où
la minceur est peu valorisée pour les deux sexes comme l’Irlande. Enfin, la Corée
du Sud, où la pression à la minceur est très forte sur les hommes comme sur les
femmes.
L’écart
entre corps désirable et corps réel est important dans nombre de pays. Dans un
contexte social où les individus apparaissent responsables, voire coupables, de
leur corpulence, l’insatisfaction qui en résulte quant à leur poids peut avoir
des conséquences en termes de comportements, pouvant conduire à des régimes
amaigrissants ou même à des dérèglements alimentaires. La France, pays à l’idéal
féminin relativement mince et à la faible corpulence moyenne est, après la Corée
du Sud, le pays où la volonté de perdre du poids est la plus fréquente chez les
femmes : six Françaises sur dix déclarent vouloir perdre du poids.
En savoir plus : Institut national d'études démographiques : 133, boulevard Davout
75980 PARIS cedex 20 - FRANCE