"Solus sine alter"
toile réalisée en 2011 sur commande de la MAI (Serge Brichet et Bernard Le Gallo) pour un débat à l'AG de St Malo.
🎙Interview
Yannick Barbançon lève le voile pour les lecteurs de "Mine d'Infos" sur son violon d'ingres: la peinture !
- Bonjour Yannick Barbançon, les militants mutualistes de la MAI & de la MGEFI, et plus largement le monde de la Mutualité Française vous connaissent , mais pour les autres lecteurs, pourriez-vous nous brosser en quelques lignes votre portrait et votre parcours professionnel ?
Après ma nomination comme Inspecteur des Impôts à St Brieuc j'ai commencé à m'intéresser à la vie de ma Mutuelle professionnelle en...1978. Et les évènements se sont rapidement enchainés : entrée au CA de la MGI en 1980, au Bureau National en 1981, administrateur de la FNMF (Mutualité Française) en 1985, président de la Mutualité Française Côtes d'Armor en 1986. En fait je me suis passionné pour la prévention et la santé publique à partir de 1982 et suis devenu président de ce département à la FNMF (présidée par René Teulade) de 1990 jusqu'en 1997. Je me suis à cette date recentré sur ma Bretagne natale pour entrer au bureau de la Conférence régionale de Santé Bretagne, produire en 1998 un rapport sur la politique de santé en Bretagne dans le cadre du CESR, être chargé par la DRASS de diriger la recherche multidisciplinaire sur la sursuicidité en Bretagne de 1999 à novembre 2002, date de la publication de mes travaux qui ont servi de base à l'élaboration du programme régional de santé Bretagne 2004-2009. Cela m'a valu d'être appelé à donner quelques cours (DU, M1 et M2) à la Faculté de médecine de Brest et dans diverses unités universitaires de sciences humaines à Lorient et Rennes de 2003 à fin 2010, date de mon départ en retraite. Toutes expériences enrichissantes s'il en fut ! Tout comme le fut la présidence du CNCRESS (Conseil national des CRESS) de 2006 à 2010 au cours de laquelle j'ai pu enfin rassembler au sein du Conseil toutes les Chambres régionales de l'Économie Sociale puis mettre en place les Observatoires régionaux et National de l'ESS puis créer le "Mois de l'ESS" en 2007 qui depuis, chaque année en novembre, donne à voir les réalisations de l'ESS.
Et en juillet 2010, ayant comme disait Jacques Brel, "des rêves plein la tête et la furieuse envie d'en réaliser quelques uns", j'ai profité de l'opportunité de la conjonction du renouvellement de tous mes mandats et de l'âge de la retraite pour tout arrêter, me mettre véritablement à peindre et parcourir le monde...
- Comment est née cette passion de la peinture ?
La passion de la peinture date de ma jeunesse : de 12 à 18 ans, pendant mes études secondaires, j'ai fréquenté l'école municipale des Beaux Arts de St Brieuc avant d'être prié par mes parents de faire de "vraies études"... Ce n'est qu'en 1995 que je renouerai avec la peinture en cherchant une activité qui puisse me permettre de "décompresser" pendant le peu de temps libre que me laissaient mes activités mutualistes et de santé publique. Quelques années aux cours adultes des Beaux Arts et des travaux avec quelques artistes professionnels m'ont permis de me remettre à niveau. Ainsi depuis ma retraite en 2011, la peinture est l'une de mes principales activités.
- Quelle place tient-elle dans votre vie ?
Une place importante qui me permet de m'exprimer, encore plus que ne me le permet la photo que je pratique aussi depuis mon plus jeune âge.
- Quels artistes vous ont inspirés ?
Ils sont à la fois nombreux et divers : Turner, les impressionnistes, principalement Claude Monet, et surtout les peintres XXè siècle, Kandinsky, Matisse, Miro, Mathieu, Debré, Soulages, Malevitch, Klein, Nicolas de Staël, Zao Wu Ki pour n'en citer que quelques uns. Ce n'est pas un hasard si ma dernière toile, "2021-12-26", actuellement exposée à la Biennale régionale "Peintres et sculpteurs de Bretagne" porte comme sous titre "la substantifique moelle" !
- Quelles sont vos principales sources d'inspiration ?
Ma peinture ressortit du courant de l'abstraction lyrique. L'inspiration, à partir d'une émotion, peut y être très diverse : un paysage, un évènement, une situation de la vie, un sentiment etc. J'ai beaucoup été inspiré par la mer, les paysages notamment désertiques.
- Est-vous un collectionneur ?
Non. Mais au cours de ma vie j'ai bien évidemment cédé à plusieurs coups de coeur pour quelques toiles et sculptures
- Que deviennent vos oeuvres une fois achevées ?
Soit je les garde pour moi, soit je les offre, soit je les vends dans les expositions auxquelles je participe. Sur la centaine de toiles que j'ai produites j'en ai vendu 24 et offert 42, la dernière en cadeau de départ en retraite d'un ancien collaborateur devenu un ami.
- Quel tableau de vous préférez-vous ? Et d'un autre peintre ?
J'ai envie de dire le prochain.. Plus sérieusement il y en a plusieurs, disons "2019-11-3" pour ce qui concerne mes toiles.
Et comme autre peintre, Miro et son triptyque "Bleu" notamment "Bleu II" qui est un chef d'oeuvre absolu pour moi, exposé en permanence au Centre Pompidou à Paris.
- Qu'est-ce que la peinture a changé dans votre vie ?
Peu de chose en fait car elle a trouvé naturellement sa place en me permettant de continuer à créer, à innover même après ma cessation d'activité professionnelle. Elle a permis une continuité de ma créativité qui a toujours été l'une de mes "marques de fabrique".
- Pouvez-vous nous dire deux mots de vos projets ?
Avant 2020, j'aurais répondu continuer de parcourir le monde pour y découvrir les merveilles qui m'inspirent. Aujourd'hui du fait de la pandémie, c'est plutôt trouver en soi les sources d'inspiration de nouvelles toiles pour maintenir un lien indispensable au cours des expositions tant avec les collègues artistes qu'avec le public rencontré.
- La peinture est-elle votre seule passion ?
J'ai quelques autres passions, à commencer par la cuisine que je fais pour la venue d'amis, mais aussi tous les jours. Et aussi la montagne, été comme hiver. Cependant, l'âge avançant oblige, cela ne sera bientôt plus qu'un souvenir car il n'est physiquement plus question que je retourne comme en 2015 au Tibet vers le camp de base de l'Everest à 5200 m d'altitude..!
🖌Liste des toiles de l'artiste : NB : toutes mes toiles sont des huiles sur toile de lin
- 2011-6 Solus sine alter
- 2012 Gwin zegal (port naturel breton près de Plouha)
- 2014 Impact
- 2016 de l'ombre à la lumière
- 2018-10-31 N&B
- 2019-11-3
- 2021-12-26 la substantifique moelle
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Nora Ansell-Salles
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