Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles dont le libellé est Michel BARNIER. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Michel BARNIER. Afficher tous les articles

vendredi 22 novembre 2024

Astrid Panosyan-Bouvet : « Il y a des tensions, mais pas de retournement du marché du travail »

👉 Accords des partenaires sociaux sur l’assurance chômage, les seniors et le dialogue social, coût du travail, aménagements de la réforme des retraites, formation, insertion professionnelle des jeunes et des seniors…

🗞 À LIRE
dans les "Échos"


✒️ « Il y a des tensions, mais pas de retournement du marché du travail » Astrid Panosyan-Bouvet 
ministre du Travail et de l'Emploi

Transposition des accords que viennent de négocier le patronat et les syndicats, situation de l'emploi, retraites, ouverture de nouveaux dossiers… La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, déroule sa feuille de route dans une interview aux « Echos ».


Les partenaires sociaux ont réussi à boucler trois accords sur l'assurance-chômage, les seniors et les parcours syndicaux. Les soutenez-vous intégralement ?

Ces négociations sont un exemple du compromis qu'on peut réussir en faisant le pari du dialogue social sur des sujets pourtant potentiellement polarisants. C'est la méthode que nous promouvons avec le Premier ministre.

Ces accords trouvent de bons équilibres : en matière d'assurance-chômage, renforcement de la protection des primo-inscrits - principalement des jeunes dont le taux de chômage remonte -, durcissement de certaines règles notamment pour les transfrontaliers. Ils favorisent l'emploi des seniors avec un nouveau « contrat de valorisation de l'expérience » qui lève des freins à l'embauche, la meilleure accessibilité de la retraite progressive, et un entretien de mi-carrière.

Sur les parcours syndicaux, l'intention initiale était de rajeunir et renouveler. Mais si patronat et syndicats disent qu'il y a des améliorations à apporter, je veux les écouter. Il n'y a pas de dogme.

Les accords sont encore à la signature des partenaires sociaux. Mais notre intention est bien de les transposer fidèlement, sachant que certaines mesures sont d'ordre législatif.

Pensez-vous que l'élargissement de la retraite progressive va la faire décoller ?

Moins de 1 % des salariés l'utilisent, contre 50 % ailleurs en Europe. L'accord propose de l'ouvrir quatre ans avant l'âge du taux plein contre deux aujourd'hui. C'est une bonne chose : il faut arrêter de voir la fin de carrière comme binaire - plein-temps ou rien - quand on a besoin ou envie de flexibilité.

Il permettra aussi de changer le regard sur les seniors au travail. L'accord n'en fait pas un droit automatique. C'est aussi une bonne chose car j'entends le besoin des PME-TPE de pouvoir s'organiser.

Le gouvernement avait évoqué l'idée d'améliorer la réforme des retraites sur la retraite progressive mais aussi les métiers pénibles. Où en est-on ?

Sur l'usure professionnelle nous avons le Fipu (Fonds d'investissement pour la prévention de l'usure professionnelle), prévu dans la réforme des retraites de 2023 pour préserver la santé de salariés qui portent des charges lourdes, subissent des vibrations mécaniques, ont des postures pénibles… Il est doté de 1 milliard d'euros sur cinq ans et opérationnel depuis mars dernier. Mais seulement 6 branches ont finalisé le processus pour en bénéficier.

Je veux rendre son utilisation plus simple et que les branches négocient davantage sur la liste des métiers exposés.

Michel Barnier a aussi parlé des inégalités hommes et femmes en matière de retraite…

Avec le Premier ministre, nous allons proposer aux partenaires sociaux une concertation sur les aménagements justes et raisonnables que nous pourrions apporter à la réforme des retraites, sur ce sujet comme sur d'autres et dans le cadre financier contraint que nous connaissons.

La question des carrières longues va-t-elle être réouverte ?

Nous devons discuter avec les partenaires sociaux des thèmes traités précisément. Je tiens surtout à ce que soit abordée la question de l'usure professionnelle. Je souhaite aussi élargir la réflexion : pour moi, derrière les craintes sur la réforme des retraites exprimées en 2023, il y avait une demande de mieux travailler « ici et maintenant ». C'est pourquoi je vais lancer au premier trimestre 2025 une nouvelle « conférence travail », que j'aimerais récurrente.

Il y a déjà eu des Assises du Travail…

Ce sera le prolongement des assises menées par Jean-Dominique Senard et Sophie Thiéry, en centrant cette fois les travaux sur un thème précis. L'année prochaine, ce sera la santé au travail. Nous voyons, à l'occasion du débat sur la forte augmentation des arrêts de travail, à quel point ce sujet est important.

Des députés veulent empêcher les entreprises d'indemniser les jours de carence. Qu'en pensez-vous ?

Il faut s'attaquer au fond du problème. Le coût des arrêts de travail dans le privé pour la Sécurité sociale a explosé pour atteindre 17 milliards d'euros. Environ 60 % de la hausse sont liés au vieillissement de la population et à la hausse du SMIC mais 40 % sont liés à d'autres facteurs.

L'idée de la conférence travail est justement de les comprendre et trouver des solutions pour l'année prochaine, avec un juste équilibre entre responsabilité individuelle, responsabilité de l'entreprise et solidarité nationale.

Les accords signés par les partenaires sociaux laissent de côté un sujet important : celui de la reconversion…

Il est important à deux titres. D'une part, certains métiers ne sont pas tenables sur toute une vie. Il faut donc pouvoir soit aménager les postes, soit anticiper pour changer de métier. D'autre part, les restructurations en cours dans de nombreux secteurs - automobile, chimie, grande distribution - exigent elles aussi la reconversion des salariés.

Alors que faire ?

Il est indispensable de simplifier les outils existants. Aujourd'hui il y a en a pour les transitions individuelles, pour les transitions collectives, dans le même secteur, dans un autre secteur, la création de nouveaux emplois… Ce fonctionnement n'est pas optimal. C'est un constat partagé. Nous allons discuter rapidement avec les partenaires sociaux et les régions pour simplifier ces outils.

Le débat est vif sur la refonte des allègements de charges. Quelle sera la copie finale ? Pensez-vous comme Antoine Armand que le gouvernement risque « l'impôt de trop ? »

D'abord, depuis le début de la réflexion sur les allègements de cotisations, il y a un an, la réalité politique et financière a changé. Ensuite, sur les exonérations de cotisations patronales, j'ai déjà dit ma vigilance sur les emplois autour du SMIC et dans l'industrie. Je suis ouverte, depuis le début, à la discussion avec le Parlement. Elle se poursuit. Nous visons un équilibre entre trajectoire financière d'un côté, emploi et compétitivité de l'autre.

Il faut pourtant combler le déficit de la Sécurité sociale…

Oui. Passons d'abord ce budget car il n'y aurait rien de pire qu'un dérapage du déficit. Il faudra ensuite travailler posément sur le coût du travail en regardant non seulement les allègements généraux mais aussi leur articulation avec les prestations sociales. Ce sera une partie du chantier de l'allocation sociale unique proposée par le Premier ministre.

On prélève trop sur la valeur du travail, on redonne ensuite beaucoup mais en créant au passage des trappes à bas salaires ou à inactivité et en freinant la compétitivité nationale. On manque donc aujourd'hui plusieurs cibles.

La multiplication des annonces de plans de licenciement augure-t-elle selon vous d'un retournement du marché du travail ?

Non. Des tensions mais pas un retournement. Il faut être lucides et mobilisés, sans verser dans le catastrophisme. Le chômage remonte un peu - en particulier chez les jeunes - mais le nombre d'embauches reste soutenu dont plus de la moitié en CDI. En parallèle, les restructurations sont plus nombreuses aux quatre coins de la France - celles qui se voient dans les gros groupes et celles beaucoup plus discrètes dans les TPE-PME sous-traitantes.

Ma priorité est d'assurer la continuité professionnelle et salariale de tous les travailleurs concernés et l'insertion des jeunes sur le marché du travail.

Faut-il assouplir les conditions d'accès à l'activité partielle pour limiter les licenciements ?

Les conditions d'accès sont déjà larges. Et ce n'est pas toujours le bon outil. La situation est différente selon que l'entreprise est confrontée à un problème purement conjoncturel auquel cet outil peut répondre ou à une mutation profonde de son secteur. Dans ce cas, la priorité est d'anticiper notamment grâce à la formation, qui doit être davantage fléchée sur les besoins de l'économie.

Y compris en faisant le ménage dans les formations des établissements privés lucratifs ?

Oui. Une formation de qualité, c'est une bonne insertion des étudiants dans le monde du travail, à un coût juste pour les finances publiques. Il y a objectivement du tri à faire. Je conduis des groupes de travail avec l'ensemble des parties prenantes sur le sujet depuis plusieurs semaines. Nous aurons rapidement des propositions.

Sur l'apprentissage, le gouvernement veut limiter le coût des primes accordées aux entreprises, où en est-on ?

Il faut limiter les effets d'aubaine et je souhaite continuer à encourager l'apprentissage à tous les niveaux de qualification. Nous déciderons très prochainement des modalités précises. Nous reverrons ensuite le système de financement des centres de formation des apprentis, en soutenant particulièrement les formations aux métiers les plus demandés.

Il y avait urgence budgétaire. Mais pour moi, la mère des batailles est d'augmenter la quantité de travail tout au long de la vie, pas quelques heures par an, et donc d'améliorer l'insertion professionnelle des jeunes et des seniors.

Heures supplémentaires, temps partiels… tous ces sujets sont typiquement des sujets de dialogue social. Il prend peut-être plus de temps mais est un gage d'apaisement et d'efficacité, au plus près de la réalité des entreprises qui sont toutes différentes.

Source : Les Échos [publié  le 22/11/2024]
Leïla de Comarmond, Isabelle Ficek, Etienne Lefebvre et Solenn Poullennec


samedi 21 septembre 2024

🔷️ EXCLUSIF: Portrait de Astrid Panosyan-Bouvet nouvelle ministre du Travail et de l'Emploi


🔷️ PORTRAIT DE LA NOUVELLE MINISTRE DU TRAVAIL ET DE L'ENPLOI
Retrouvez ses travaux parlementaires (interventions...)

🔷️ Interview de 
Astrid Panosyan-Bouvet 
accordée à  Mine d'Infos 

Le Palais de l'Élysée a annoncé, samedi 21 septembre 2024, la nomination du gouvernement de Michel Barnier.

La composition du Gouvernement résultant du décret signé le 21 septembre 2024 sur la proposition du Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique, est la suivante :
🔹️Les ministres
M. Didier MIGAUD, garde des Sceaux, ministre de la Justice ;
Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation ;
M. Bruno RETAILLEAU, ministre de l’Intérieur ;
Mme Anne GENETET, ministre de l’Education nationale ;
M. Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;
Mme Rachida DATI, ministre de la Culture ;
M. Sébastien LECORNU, ministre des Armées et des Anciens combattants ;
Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques ;
M. Antoine ARMAND, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie ;
Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins ;
M. Paul CHRISTOPHE, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes ;
Mme Valérie LÉTARD, ministre du Logement et de la Rénovation urbaine ;
Mme Annie GENEVARD, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt ;
Mme Astrid PANOSYAN-BOUVET, ministre du Travail et de l’Emploi ;
M. Gil AVÉROUS, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative ;
M. Patrick HETZEL, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ;
M. Guillaume KASBARIAN, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique ;
M. François-Noël BUFFET, ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer ;
M. Laurent SAINT-MARTIN, ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics.
🔹️Les ministres délégués
Auprès du Premier ministre et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :
M. Benjamin HADDAD, chargé de l’Europe ;
Auprès du Premier ministre :
Mme Nathalie DELATTRE, chargée des Relations avec le Parlement ;
Mme Maud BREGEON, porte-parole du Gouvernement ;
Mme Marie-Claire CARRÈRE-GÉE, chargée de la Coordination gouvernementale ;
Auprès de la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation :
Mme Françoise GATEL, chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat ;
M. François DUROVRAY, chargé des Transports ;
M. Fabrice LOHER, chargé de la Mer et de la Pêche ;
Auprès du ministre de l’Intérieur :
M. Nicolas DARAGON, chargé de la Sécurité du quotidien ;
Auprès de la ministre de l’Education nationale :
M. Alexandre PORTIER, chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel ;
Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :
Mme Sophie PRIMAS, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger ;
Auprès de la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques :
Mme Olga GIVERNET, chargée de l’Energie ;
Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie :
M. Marc FERRACCI, chargé de l’Industrie ;
Mme Marie-Agnès POUSSIER-WINSBACK, chargée de l’Economie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation ;
Mme Marina FERRARI, chargée de l’Economie du tourisme ;
Auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes :
Mme Agnès CANAYER, chargée de la Famille et de la Petite enfance.
🔹️Secrétaires d’Etat :
Auprès du ministre de l’Intérieur :
M. Othman NASROU, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations ;
Auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :
M. Thani MOHAMED SOILIHI, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux ;
Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie :
Mme Laurence GARNIER, chargée de la Consommation ;
Auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes :
Mme Salima SAA, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes ;
Auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche :
Mme Clara CHAPPAZ, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.

🟦 Le Président de la République réunira l’ensemble des membres du Gouvernement pour un Conseil des ministres qui se tiendra le lundi 23 septembre à 15h00.


jeudi 9 février 2023

#Cabouge_Paris17: interview de Brigitte KUSTER Conseillère de Paris

PORTRAIT
d'une femme engagée 

        🎬 clip tiktok
Conseillère de Paris depuis 2008, Brigitte Kuster a été Députée de Paris de 2017 à 2022 et Maire du 17ème de 2008 à 2017. 


👉Militante un jour, militante toujours...


Bonjour Brigitte Kuster, vous souvenez-vous de la 1ère cause (hors politique) que vous avez soutenue?

Sûrement la cause animale! Alors qu’enfant j’allais régulièrement en Normandie chez ma Marraine qui possédait un poulailler,  je voulais l’ouvrir pour libérer les poules! De même avec les cages à lapins! Plus grande à l'école j’ai toujours aimé être "chef de classe » pour coordonner en particulier les actions périscolaires, je me souviens de mon engagement pour venir en aide aux enfants qui souffraient de faim au Sahel et au Biafra. A l’époque nous étions très sensibilisés aux famines qui sévissaient dans ces pays en plein conflit armé.


A 15 ans vous poussez la porte des jeunes giscardiens... c'est votre 1er engagement militant. Depuis vous n'avez jamais cessé de militer?

En 1974 c’est la candidature de VGE et sa proposition de majorité à 18 ans qui m’a donné envie de m’engager. Ensuite j’ai arrêté de militer mais j’ai continué de m’intéresser à la politique à travers les enjeux de société et les différentes réponses apportées. Puis la politique m’a rattrapée à travers l’engagement gaulliste de mon mari. Très engagé dans sa région natale où il a exercé de nombreux mandats je l’ai beaucoup accompagné et lorsqu' il fut aussi élu député je l’ai suivi comme collaboratrice à l’Assemblée Nationale loin d’imaginer qu’un jour je serai aussi élue députée! Puis ma collaboration avec Michel Barnier au ministère de l’Environnement m’a projetée au coeur du pouvoir gouvernemental. Ensuite mon engagement auprès de Françoise de Panafieu ministre du Tourisme a été décisif puisque je l’ai ensuite suivie dans ses différentes fonctions jusqu’à ce qu’elle me propose d’être élue à ses côtés à la mairie du 17ème.


Pas toujours facile de mener de front carrière politique et vie de famille... comment avez-vous fait?

Comme toute personne investie et passionnée par ce qu’elle fait, c’est une question d'organisation mais cela n'empêche pas un grand sentiment de culpabilité par rapport aux enfants que l’on ne voit pas autant que l’on voudrait.


Vous étiez partie pour être journaliste que s’est-il passé?

Alors que j’étais en stage d’été au service de presse du ministère de l’Environnement comme rédactrice du journal, et que je m’apprêtais à repasser une épreuve au CFJ, on m’a proposé de me garder… et j’ai accepté! J’ai toujours aimé écrire et j’avais en plus la possibilité de faire des reportages sur des thèmes qui m'intéressaient, sans oublier l'opportunité d’une indépendance financière rapide! Ce choix a de fait modifié la suite de ma vie!



Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux... par choix ou nécessité?

Par choix pour garder le lien avec tous ceux qui ont la gentillesse de me suivre. Par nécessité pour rendre compte de certaines actions publiques, il est vrai que cela était surtout important lorsque j’étais maire et députée. Moins maintenant car mon activité politique n’est plus aussi dense, et c’est pourquoi j’y ajoute quelques touches personnelles toujours si gentiment accueillies je dois dire!


👉Paris 17ème : une histoire de coeur


Vous êtes née à Saint-Cloud, dans quelle circonstance êtes vous arrivée dans le 17ème? D'où vient votre coup de cœur pour cet arrondissement?

Née à Saint Cloud mais j’ai vécu toute mon enfance à Boulogne puis étudiante dans une studette dans le 6 ème et à mon mariage en 1981 nous nous sommes installés dans le 17ème. Cela fait donc 42 ans de coup de coeur!!


Quels sont selon vous les principaux enjeux du 17ème de demain?

Le 17 ème, on l’a souvent dit, est à lui tout seul un Petit Paris! Nous y retrouvons donc tous les défis d’une grande ville, forte de ses 170 000 habitants aux quartiers divers et à une population très variée. Le défi majeur est d’améliorer la vie de ceux qui y habitent et y travaillent tout cela sous la coupe de la mairie centrale qui de fait ne partage pas obligatoirement nos priorités. Et il faut se battre continuellement avec toutes les institutions, parfois avec succès comme lorsque j’ai obtenu dans le cadre du prolongement de la ligne 14 un arrêt à Cardinet et l’arrivée du Tribunal de Grande Instance prévu initialement dans le 13 ème. J’ai eu la chance aussi d’accompagner le lancement de grands chantiers de transports et même si je connais les difficultés pour les riverains le résultat fera que notre arrondissement sera le mieux desservi de tout Paris. D’autres projets sont en cours comme le comité Grande Armée qui est né sous l’impulsion de Geoffroy Boulard et d’entreprises privées et qui a vocation à proposer de nouvelles perspectives d'aménagement dans le cadre de l’axe majeur La Défense Les Tuileries.
Des projets dans le cadre de « Réinventer Paris » sortent de terre et d’autres vont voir le jour.
Mais pour changer réellement la vie des parisiens et donc des habitants du 17ème il faut revoir la loi qui régit Paris Lyon et Marseille qui à ce jour ne laisse pas assez de pouvoirs au maire d’arrondissement. Enfin il faut surtout cesser cette manière verticale de gérer Paris et donc changer de Maire de Paris!



Quels sont vos plus beaux souvenirs en tant que maire? 

Outre les dossiers précis évoqués plus haut, les plus beaux souvenirs sont ceux où j’ai réussi à faire aboutir les projets, à obtenir de la mairie centrale un nouvel équipement comme une crèche ou un centre de loisirs, à négocier des crédits supplémentaires pour des travaux dans les équipements éducatifs, sportifs, culturels, à régler des situations personnelles difficiles, à contribuer à façonner l’arrondissement, à participer à la vie de toutes les communautés, à impulser des politiques de solidarité, à offrir des animations pour toutes les tranches d’âge, à inciter à des comportements citoyens, à donner une place importante à la politique culturelle etc. Et puis c’est aussi une multitude de rencontres, d’échanges qui vous nourrissent, être maire c’est un mandat de passion! Un engagement de tous les instants!
Mais je veux souligner que c’est un travail collectif qui se vit avec toute une équipe, avec des élus investis chacun dans leur secteur respectif, une administration locale compétente sans oublier les habitants eux-mêmes qui fourmillent de propositions dans les conseils de quartier et alimentent les projets!

Et pour votre mandat de députée?

C’est un mandat qui couvre un spectre très large tant on a l’occasion de s’investir sur des enjeux différents! Je me suis là aussi passionnée malgré la difficulté d’un débat parlementaire souvent bloqué en raison de la majorité absolue qui ne laissait qu’une place infime à de vrais échanges constructifs. Je suis néanmoins satisfaite d’avoir contribué à la création de la police municipale à Paris, d’avoir permis la création d’un Conseil de sécurité parisien associant les maires d'arrondissement. J’ai pu défendre en tant que rapporteur du budget du ministère de la Culture le projet de la Cité du Théâtre dans le 17ème et contribué à ce que la défense du patrimoine soit mieux prise en compte. En tant que présidente de la mission d'information parlementaire sur le suivi du chantier de Notre Dame j’ai pu mettre en exergue et obtenu la non taxation par la maire de Paris de l’emprise chantier qui aurait été pris sur les dons! Quand parallèlement elle n’a pas honoré sa promesse de dons faite au lendemain de l’incendie!


Comment avez-vous vécu la perte de votre mandat de député? 

La politique est une leçon d’humilité, vous avez beau avoir "donné toutes vos tripes", vous êtes investie à fond sur le terrain, à l’Assemblée, être classée première députée de Paris par votre travail et puis …prendre la vague!

La suite? Je reste élue du 17 ème et très heureuse de poursuivre ce mandat de conseillère de Paris . Je continue à m’investir dans la vie locale auprès de Geoffroy particulièrement sur les grands projets de l'arrondissement. Me sentir utile est le vrai moteur de mon engagement et je reste disponible et à l’écoute des habitants et des associations. Je continue à suivre au niveau parisien plusieurs dossiers dans le cadre de la commission Culture, ce qui ne m’empêche pas d’intervenir au Conseil de Paris sur d’autres sujets! Dernièrement j’ai été amenée à travailler sur la sécurité lors des jeux olympiques ou la problématique des fourrières, vous voyez c’est varié! 

Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée?

Un dernier mot?
Merci à cette personne qui m’a dit un jour: "Madame vous m’avez rendu ma dignité ". La plus belle phrase que l’on ne m’ait jamais dite.


Brigitte Kuster, figure du 17ème, demeure une femme de terrain très active après du maire du 17ème Geoffroy Boulard. Ces opposants politiques disent d'elle qu'elle est "une belle personnalité de Paris17ème" un bel hommage somme toute. Brigitte Kuster est et reste une "femme de coeur" aimée de beaucoup.... 


✒️ Brigitte Kuster dans les yeux de Geoffroy Boulard :

"Au-delà de la force et de la ténacité qui marquent son parcours politique, Brigitte a fait de la proximité et l’humanité deux piliers de sa manière de faire de la politique.

Quand, fraîchement arrivé à Paris, il y a 20 ans, j’ai rencontré cette femme en poussant la porte de la permanence de Françoise de Panafieu, j’ai été saisi par sa simplicité et sa sincérité.

Au fil des années, sous son aile, alors qu’elle était conseillère de Paris, puis Maire du 17è et  ensuite députée de la 4è circonscription, j’ai eu maintes fois l’occasion de constater son dévouement, son attachement même, pour les habitants de cet arrondissement qu’elle chérit tant.

J’en ai tiré un enseignement précieux : le mandat de maire ne vaut d’être vécu que dans le contact avec les administrés, un contact sincère empli d’humanité.

Oui, Brigitte est sincèrement sensible aux autres, nouant ainsi des liens presque sentimentaux avec chacun.

Cette marque de fabrique, elle a eu à coeur de la perpétuer auprès d’une nouvelle génération d’élus, consciente que la politique c’est aussi le renouvellement et la transmission du flambeau.

Généreuse, Brigitte ne ménage pas ses efforts pour ceux qu’elle aime: des habitants du 17è arrondissement à ses proches, en passant par ses collègues élus."

Geoffroy Boulard
Maire du 17ème arrondissement
Conseiller de Paris 
Vice-président de la Métropole du Grand Paris

Propos recueillis par  Nora  Ansell-Salles  auprès de Brigitte  Kuster  et Geoffroy  Boulard 

lundi 28 juillet 2014

IPSE fête ses 25 ans


Très bon anniversaire

Le 26 septembre 2014 à Bruxelles, l’Institut de la protection sociale européenne - Ipse fêtera son 25e anniversaire. Comité économique et social européen à partir de 9h30 CESE Rue Belliard 99 - 1040 Bruxelles

 
Avec la participation de : Henri MALOSSE, Président du Comité économique et social européen Michel BARNIER, Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services qui encadreront cette matinée d’interventions et d’échanges autour du thème « Protection sociale et économie de marché en Europe :

quelle place pour la solidarité ? » Cet événement sera suivi d’un déjeuner à 13h00 à La Brasserie Van Maerlant -  rue Van Maerlant, 2 - 1040 Bruxelles

En savoir plus: europesociale@euroipse.org
NDLR: MGEFI et IPSE
11ème colloque de l'Institut de la protection sociale européenne                               
  • Presse