Nora ANSELL-SALLES

jeudi 3 avril 2014

Message de Bertrand Delanoë aux Parisiens


Ces progrès qui vous doivent tout.

 

Alors que s’achève, avec mon mandat de maire, la période la plus riche et la plus stimulante de mon existence, mes premières pensées vont aux Parisiens avec lesquels j’ai tant partagé, en particulier depuis qu’ils m’ont fait confiance pour faire advenir tous les progrès dont ils sentaient la Capitale digne et capable. Les valeurs dont ils sont porteurs n’ont jamais cessé d’inspirer mes idées et de dicter ma conduite. Il ne s’est pas passé une seule journée sans qu’au détour d’une rencontre ou d’une discussion je ne ressente cette liberté avec laquelle ils font valoir leurs idéaux les plus élevés et leurs besoins les plus concrets, cette égalité qu’ils revendiquent autant pour eux-mêmes que pour celles et ceux qui viennent d’arriver dans leur ville, et cette fraternité dont ils témoignent en accueillant toutes les différences.

 

C’est pour rendre à ce peuple passionné de démocratie les clés de son destin que nous avions promis en 2001 de faire de l’Hôtel de Ville la maison de tous les Parisiens et de tous les amoureux de Paris. Les uns et les autres ont pu, je crois, y faire état de leurs inquiétudes et de leurs attentes, mais également y proposer leurs idées et leurs rêves. Ces échanges permanents ont contribué, parfois dans la controverse, parfois dans le consensus, à transformer Paris. C’est bien ensemble que nous en avons fait une ville rassemblée autour de ses valeurs, ouverte sur le monde, et disponible pour toutes celles et ceux qui étaient décidés à l’enrichir de leur expérience, de leur intelligence et de leur passion.

 

Je conserve le souvenir de toutes ces rencontres qui m’ont éclairé, encouragé, remis en cause et parfois même bouleversé. Chacune d’entre elles a su renforcer mon attachement à Paris et ma fidélité à la démocratie. Chacune d’entre elles m’a apporté quelque chose, et je me suis efforcé de restituer cette énergie reçue à la ville dont j’avais l’honneur d’être le maire.

 

Je quitte l’Hôtel de Ville persuadé qu’être maire de Paris, c’est avant tout se rendre disponible à l’appel du progrès, et déterminé à toujours y répondre. Alors même que la majorité élue en 2001 et 2008 a su tenir tous les grands engagements pris vis-à-vis des Parisiens, je suis frappé par l’étendue de ce qui reste à accomplir et à inventer pour favoriser la justice, étendre la liberté, et offrir à chacun la chance d’une vie heureuse.

C’est en ne nous écartant jamais de cette exigence que nous avons pu susciter et entretenir, chaque jour et dans chaque quartier, l’incroyable dynamisme dont témoignent l’essor démographique, l’attractivité économique, la cohésion sociale, la transition écologique et le rayonnement culturel de Paris.

 

Parce que ces progrès vous doivent tout, je souhaite vous témoigner ma reconnaissance et ma fierté de les avoir portés en votre nom, dans la fidélité aux valeurs uniques et universelles qui constituent l’âme de Paris.

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