La Fédération Française de Cardiologie (FFC) est présente
partout en France avec quatre grandes missions : la prévention, la recherche en
cardiologie, l’accompagnement des patients cardiaques et la promotion des
gestes qui sauvent.
La FFC lance la 5ème édition du « Donocoeur
» du samedi 26 octobre au dimanche 3 novembre 2013. Ce rendez-vous annuel
d’informations et d’appel aux dons permet d’alerter le grand public sur la
fréquence et la gravité des maladies cardiovasculaires : 400 morts par jour, 1ère
cause de mortalité chez la femme, 2ème cause chez l’homme juste après le
cancer.
La FFC pour son Donocoeur 2013, signale au
public que le cœur est fragile à tout âge et l’illustre par une nouvelle
campagne « De battre son cœur peut s’arrêter » mettant à
l’affiche une petite fille souffrant de cardiopathie.
En effet quel que soit l’âge, nous pouvons
tous être concernés par la maladie cardiovasculaire. Outre l’augmentation du
tabagisme et de l’obésité qui sont les facteurs de risques prépondérants, de
nouvelles populations rejoignent les personnes confrontées à ces maladies. Ce
sont les jeunes, les très âgés et les femmes.
Une nouvelle population
concernée par les maladies cardiovasculaires
® Les jeunes et les
sportifs… ne pas négliger les signaux d’alerte !
La mort subite ne concerne pas que les nourrissons. En France, l’arrêt
cardiaque tue 40 000 adultes / an dont beaucoup de jeunes. Mais les jeunes et
même les sportifs ne se sentent pas concernés par la maladie cardiovasculaire «
Ils négligent trop souvent les signes d’alerte tels que les palpitations,
les douleurs, les malaises à l’effort… » regrette le Professeur Le
Feuvre, Président de la FFC.
® Les jeunes
atteints de cardiopathie congénitale… une filière de soin encore mal définie
Les malformations congénitales les plus fréquentes
concernent près d’un nouveau-né sur 100, soit environ 6 000 à 8 000 nouveau-nés
par an en France.
Les progrès des interventions, couplés à ceux des
traitements médicaux et des techniques d’imagerie font que la plupart des
patients atteints de cardiopathies sérieuses ou graves atteignent l’âge adulte.
Cette population toujours croissante est estimée en France à 150 000
adultes cardiaques congénitaux dont la moitié environ nécessite un suivi
régulier. Or, la filière de soins pour ces patients cardiaques congénitaux est
particulièrement fragile et mal définie. Elle se situe entre les spécialités
pédiatriques et d’adultes, les structures dédiées aux maladies rares et celles qui
prennent en charge la masse des patients cardiaques.
L’émergence de cette nouvelle
population de patients survivants des cardiopathies congénitales nécessite donc
une nouvelle organisation des soins, aménagement des équipes et des structures,
formation des médecins, information-éducation des patients, prise en compte des
aspects sociétaux, neuro et psycho-sociaux de ces patients adultes.
Le manque de structure adaptée
et l’absence de transition entre la cardiologie pédiatrique et la cardiologie
d’adulte en France font qu’une proportion significative de ces patients, proche
de 50%, ne bénéficie pas d’un suivi cardiologique spécifique. « La détection
des patients à risque est particulièrement importante chez les femmes en âge de
procréer car certaines cardiopathies s’accompagnent d’une mortalité maternelle
élevée en cas de grossesse » alerte le Professeur Guy Vaksmann,
cardiologue spécialisé dans les cardiopathies congénitales à Lille.
® Les séniors et les plus âgés, de nouvelles cibles pour les
maladies cardio-vasculaires
Les babyboomers nés entre 1945 et 1964 sont les meilleures
cibles pour les maladies cardiovasculaires. Active plus longtemps, cette
population est confrontée aux situations de stress, à la fatigue et aux
premiers soucis de santé avec lesquels elle est appelée à cohabiter sur le long
terme…
Plus de 2,2 millions de malades sont traités en affection longue durée
pour une maladie cardiovasculaire en France. « Ce nombre ne fera
qu’augmenter dans les prochaines années » prévient le Pr Le Feuvre.
® Les femmes, en première ligne et pourtant si mal dépistées
1ère cause de mortalité chez la femme, le risque
cardiovasculaire est encore trop sous-estimé. L’infarctus du myocarde est
responsable de 18 % des décès féminins, suivi par l’accident vasculaire
cérébral (14%) puis les autres pathologies vasculaires (10%).
La mortalité cardiovasculaire progresse même chez la jeune femme. « Le
dépistage des MCV reste insuffisant chez la femme, quel que soit son âge et la
prise en charge thérapeutique est inadaptée à ses spécificités » déplore le
Professeur Claire Mounier-Vehier, Vice-Présidente de la Fédération Française de
Cardiologie, Chef de service de médecine vasculaire et HTA au CHRU de Lille.
Urgence : un plan Coeur
Le système de santé va être confronté à ce nombre croissant
de personnes souffrant, pendant de longues périodes de maladies
cardiovasculaires. Il doit se préparer par des actions d’information,
d’éducation et de prévention au niveau national, encourager le progrès
scientifique et l’appliquer, renforcer la prise en charge et le suivi des
personnes touchées, protéger les intérêts des malades… Pour répondre à ce
problème grave de santé publique, la Fédération Française de Cardiologie, les
22 organisations et réseaux (dont près de 500 000 patients dans toute la
France) l’INPES et la HAS se sont mis en ordre de marche pour solliciter un Plan
Coeur.
Après la signature d’une Charte
d’engagement en octobre 2011 au Ministère de la santé, la FFC a organisé des
Etats Généraux pour ouvrir la réflexion sur une meilleure coordination de la
prévention, de la recherche et du suivi des maladies cardiovasculaires. Les
pouvoirs publics, les institutions sanitaires et sociales, les élus mais aussi
les personnes malades et leurs associations, les professionnels de santé et les
chercheurs y ont participé.
Toutes les données feront l’objet d’un Livre Blanc qui sera
remis officiellement en octobre 2014 au Ministère des Affaires sociales et de
la Santé, Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, Ministère
des Sports, de la Jeunesse, de l’Education et auprès du Conseil Economique et
Social. Tous devraient être concernés par la mise en place d’un Plan Cœur.
Plus
d’informations sur http://www.plan-coeur.fr/
Les outils prévention de la FFC
Toujours dans l’objectif
d’optimiser la prévention des maladies cardiovasculaires, la Fédération
Française de Cardiologie met à disposition du public des outils de prévention
gratuits, utiles et pratiques.
Le site Internet
fedecardio.org apporte des
informations précises sur les maladies cardiovasculaires, les facteurs de
risque, l’actualité dans le domaine. Des « cardio-conseils » sont mis en ligne
et renouvelés chaque semaine. Des fiches pratiques et des brochures thématiques
conçues par les cardiologues de la FFC sont téléchargeables gratuitement.
Le Test « J’aime
mon cœur » : Sur
www.fedecardio.org ou sur l’application « Cardio Info », permet de faire le
point sur son hygiène de vie (alimentation, consommation de tabac et activité
physique), son environnement familial et professionnel, son suivi cardiovasculaire
et de bénéficier régulièrement de conseils personnalisés des cardiologues
bénévoles de la Fédération Française de Cardiologie.
La page Facebook :
Afin de toucher tous les
publics, en incluant les adolescents, la FFC alimente régulièrement sa page
Facebook avec des conseils santé, des articles liés à des sujets d’actualité et
des événements organisés dans toute la France par le réseau de ses 26
Associations Régionales de Cardiologie et de ses 200 Clubs Cœur et Santé.
L’application
mobile « Cardio Info » : « Cardio
Info » permet à chacun de prendre soin de son cœur en toute mobilité. Grace à
cette application pratique et ludique, les petits comme les grands peuvent
recevoir gratuitement « les cardio conseils», des informations utiles à la
santé de leur cœur.
En attendant le
Plan Cœur sollicité, la Fédération Française de Cardiologie recommande pour
protéger les personnes encore « en bonne santé » des maladies cardiaques de
mettre en pratique son message de prévention « 0 tabac, 5 fruits et légumes,
30 minutes d’activité physique et le minimum de stress par jour ».
Pour plus informations et pour soutenir le
Donocoeur,
consultez le site www.fedecardio.org
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