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vendredi 17 avril 2020
Communiqué de l'UFSBD
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Point aveugle de l'épidémie de #codiv19...
Un point aveugle de l'épidémie Covid-19 :
la transmission nosocomiale au personnel soignant
Communiqué de l'Académie nationale de Médecine
14 avril 2020
De plus en plus d'hôpitaux font état de contaminations du personnel soignant (PS) dans les services prenant en charge les patients Covid-19, mais aussi de foyers de transmission dans les services hospitaliers ne recevant en principe pas de patient infecté. La transmission nosocomiale du virus touche non seulement des patients mais aussi des PS, parfois en grand nombre.
La diffusion du Sars-CoV-2 dans les services hospitaliers est un des points aveugles de cette épidémie en l'absence d'enquête de dépistage systématique parmi le PS dans les zones les plus affectées. À l'heure actuelle, les tests n'étant indiqués que pour les PS présentant des symptômes, les formes asymptomatiques ou pré-symptomatiques échappent à tout contrôle. Or, différentes études internationales révèlent que ces formes inapparentes sont majoritaires.
Ces enquêtes sont urgentes pour plusieurs raisons :
– Elles peuvent amener à reconsidérer les procédures de protection du PS, par exemple lors des actes de soin qui les exposent à des aérosols potentiellement infectieux.
– Le dépistage des PS porteurs du virus et leur isolement pendant la période contagieuse sont essentiels pour éviter la transmission à des patients souvent fragiles et à risque de forme sévère.
– Le PS n'étant pas confiné, il a de nombreux contacts sur ses lieux de travail et à domicile. S'il ne se sait pas porteur de virus et contagieux il peut représenter une source de contamination importante pour ses collègues et ses proches. La consigne du port de masque chirurgical ne s'appliquant que sur le lieu de travail, l'expérience montre que des personnes non averties de leur infection ont du mal à la respecter toute la journée, notamment lors des pauses.
Outre l'absence actuelle d'isolement strict des patients porteurs du virus ne relevant pas, ou plus, de l'hospitalisation en soins aigus [1], la transmission nosocomiale du Sars-CoV-2 contribue à entretenir l'épidémie en France malgré les efforts de confinement consentis par la population.
L'Académie nationale de médecine recommande :
- la réalisation d'enquêtes de dépistage systématique de tous les PS, symptomatiques ou non, dans les hôpitaux prenant en charge des patients Covid-19, associant la détection de l'ARN viral par PCR et la recherche d'anticorps sériques ;
- le renouvellement du test de détection par PCR chez les PS séronégatifs en cas d'exposition ;
- l'isolement des PS porteurs asymptomatiques du Sars-CoV-2 pendant une période identique à celle des PS symptomatiques, soit à domicile si cela est réalisable, soit dans des structures de type « Hôtel Covid-19 », afin de protéger leurs proches ;
- le dépistage systématique des personnes « contacts » des PS infectés, même en l'absence de symptômes ;
- la réactualisation des procédures de protection du PS actuellement en vigueur en fonction de résultats de ces enquêtes et de l'avancement des connaissances.
[1] Communiqué de l'Académie « Pour l'ouverture d'hôtels Covid-19
Sortie de l'épidémie de #codiv19: la position de l'Académie de médecine...
Sortie de l'épidémie de Covid-19
Pour une méthodologie de déconfinement respectueuse de l'Humain
Communiqué de l'Académie nationale de médecine
Avril 2020
Dans un précédent communiqué[1], l'Académie a déjà attiré l'attention sur la nécessité d'un certain nombre d'ajustements pour la mise en œuvre des mesures de confinement dans les établissements spécialisés accueillant des personnes âgées le plus souvent dépendantes. Les contraintes liées au Covid-19 sont source d'isolement pour ces personnes, d'éloignement pour leurs familles, et de contraintes morales pour les personnels de santé attachés à leur procurer une qualité de vie satisfaisante. Les souffrances morales induites ne doivent pas être sous-estimées.
Le retour à une certaine normalité est donc attendu avec une particulière impatience par ces aînés. Mais compte tenu de la somme d'incertitudes qui subsistent quant à l'évolution de l'épidémie dans la population, il est difficile d'anticiper la sortie de crise et la mise en œuvre du déconfinement s'avère très délicate. La tentation simplificatrice consistant à gérer cet épisode par tranches d'âge (hypothèse déjà écartée par l'Académie[2]) et à imposer aux personnes âgées, au nom de leur propre protection, de rester confinées n'est pas satisfaisante.
Très préoccupée par le retentissement d'une telle stratégie dans l'opinion et son amplification par les réseaux sociaux jusqu'à l'Union européenne, l'Académie nationale de médecine souhaite rappeler quelques principes élémentaires d'humanisme :
– L'amalgame entre personnes âgées, personnes en situation de handicap et personnes affectées par des maladies chroniques, compréhensible pour un statisticien, peut être très mal vécu par les personnes humaines ainsi cataloguées.
– Toute catégorisation impose des limites précises et génère des effets de seuil. Quel âge limite ? Quelles maladies chroniques ? Quel degré de sévérité ? Quels handicaps ? Comment évaluer le risque encouru individuellement face à l'infinie diversité des situations cliniques particulières.
– Il existe une confusion latente entre la population globale des seniors et celle des EHPAD, composée de personnes affligées de divers degrés de dépendance et soumises à des contraintes spécifiques. Des personnes âgées vivant à domicile sont aussi partiellement dépendantes d'aides médicales et matérielles. Mais il existe aussi toute une population de seniors en bonne santé, actifs, et utiles, qui contribuent non seulement à l'économie, au bénévolat associatif, mais aussi à l'activité de leurs descendants en assurant des gardes de petits enfants. Si ces grands parents sont assignés à résidence, ils feront défaut lors de la reprise d'activité des parents.
– Si l'idée de déconfiner les seniors en dernier repose sur le souhait de les protéger, elle tend à en faire des citoyens de second rang. La perspective d'un confinement au terme non défini puisque tributaire de la disponibilité de tests, de traitements validés, et idéalement d'un vaccin, est de nature à induire une souffrance et une désespérance dont on mesure mal l'impact, au-delà de ses conséquences physiopathologiques.
– Vaut-il mieux prendre un risque contrôlé en respectant les gestes barrière pour vivre avec les autres, ou s'étioler dans une solitude sans espoir ? Un tel choix appartient à chacun ; il faut respecter ce qu'il est convenu d'appeler le consentement du patient en rappelant que vieillir en santé « c'est garder ses capacités pour continuer à faire ce qui est important pour chacun d'entre nous »[3].
Afin que la sortie du confinement se réalise dans les meilleures conditions et qu'elle bénéficie de l'adhésion des populations impliquées, l'Académie nationale de Médecine recommande de respecter les principes suivants :
- Inciter la population générale à la solidarité intergénérationnelle en continuant à appliquer en tous lieux et en tous temps les règles d'hygiène et les mesures barrière, incluant le port d'un masque grand public, qui contribueront à créer pour les personnes fragiles un environnement favorable ou à moindre risque ;
- Considérer toutes les personnes présentant une fragilité de quelque nature que ce soit (âge, handicap, maladies chroniques) comme des personnes responsables et utiles à la société, et ne leur proposer que des recommandations, à l'exclusion de toute réglementation contraignante et arbitraire ;
- Respecter dans tous les cas la décision du patient, issue du colloque singulier qu'il entretient avec son médecin.
[1] Académie nationale de Médecine, Communiqué du 27 mars 2020 sur « Epidémie Covid 19 dans les EHPAD. Permettre aux médecins et aux soignants d'exercer leur mission en accord avec leur devoir d'humanité ».
[2] Académie nationale de Médecine, Communiqué du 5 avril 2020 sur « Covid 19 : sortie du confinement ».
[3] OMS, programme ICOPE, (Bull World Health Organ 2017;95:756–763)
CONTACT PRESSE :
Virginie Gustin : +33 (0)6 62 52 43 42 | virginie.gustin@academie-medecine.fr
Nouveau dispositif pour les personnes vulnérables et salariés en arrêt pour garde d'enfant...
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mardi 14 avril 2020
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lundi 13 avril 2020
Création d'une aide exceptionnelle pour les artisans et commerçants
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L'Académie de médecine plaide pour l'ouverture d'hôtels #codiv19
Pour l'ouverture d'hôtels Covid-19
Communiqué de l'Académie nationale de Médecine
10 Avril 2020
L'épidémie de Covid-19, qui a tué en France plus de 10 000 personnes en 10 semaines, n'a pas encore atteint une phase de plateau stabilisée après trois semaines de confinement.
Malgré leur efficacité, les mesures barrières (distanciation sociale, lavage des mains) accompagnant les procédures de confinement doivent encore être renforcées, notamment par le port obligatoire d'un masque anti-projections dans l'espace public [1], afin de réduire le taux de reproduction de l'infection Covid-19 à une valeur inférieure à 1. L'ensemble de ces mesures devront être maintenues ensuite pendant la phase de sortie du confinement.
De nombreuses données indiquent que c'est au sein des foyers familiaux qu'a lieu la transmission du Sars-CoV-2 dans la majorité des cas. Une enquête chinoise menée sur 344 épisodes de cas groupés (clusters) totalisant 1 308 cas étudiés dans les provinces du Guangdong et du Sichuan a montré que la plupart de ces épisodes (respectivement 78 % et 85 %) étaient survenus au sein des familles [2].
Les recommandations actuellement en vigueur pour les patients Covid-19 ayant une forme simple ou modérée de l'infection sont un confinement strict à domicile et l'observation de mesures barrières visant à éviter la contamination de l'entourage du patient « jusqu'à sa guérison ». L'expérience montre qu'il est extrêmement difficile de respecter ces consignes pendant la durée nécessaire dans un espace domiciliaire restreint, quand les personnes qui y vivent sont nombreuses ou présentent des facteurs de risque. Ces difficultés favorisent la survenue de cas secondaires dans l'entourage du patient. Le même risque de transmission intra-domiciliaire existe autour d'un convalescent après une hospitalisation pour Covid-19.
Afin de réduire le risque de transmission intra-domiciliaire qui contribuerait à l'entretien de l'épidémie, l'Académie nationale de médecine recommande que des établissements hôteliers (ou autres lieux de résidence assimilés) soient mis à la disposition des Agences Régionales de Santé pour accueillir, jusqu'à la guérison clinique et la négativation des tests de détection virale, les patients atteints de formes simples ou modérées de Covid-19, ou convalescents de cette maladie sortant de l'hôpital, sur la base du volontariat.
Cette disposition ne s'appliquerait pas dès lors que les caractéristiques du domicile et de l'entourage du patient permettent un confinement efficace.
[1] Communiqué de l'Académie : « Pandémie de Covid-19 : mesures barrières renforcées pendant le confinement et en phase de sortie de confinement »
[2] Report of the WHO-China Joint Mission on Coronavirus Disease 2019
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