Nora ANSELL-SALLES

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lundi 7 avril 2014

Santé des Français...


  Communiqué de presse

LE RAPPORT QUI MET EN DANGER LA SANTE DES FRANCAIS

Lundi 7 avril 2014 - Une récente note du Conseil d’analyse économique prône une refondation de l’assurance-maladie. A partir d’un état des lieux réaliste et néanmoins alarmant (augmentation des restes à charges, des renoncements aux soins conséquents, système coûteux et inflationniste), les auteurs proposent des solutions tout aussi inquiétantes.

Ces économistes prônent la gratuité totale à l’hôpital et la mise en place d’un système de franchise en ville. A la recherche de 50 milliards, le gouvernement pourrait être tenté de retenir cette idée présentée comme pourvoyeuse d’économies substantielles.



Ce rapport prend le problème à rebours : l’hôpital doit être réservé aux pathologies lourdes, urgences vitales ou situations de soins qui ne peuvent être prises en charge en ville. La prise en charge des patients dont l’état de santé ne le nécessite pas à l’hôpital coûte 10 à 20 fois plus cher qu’en ville. Favoriser le second recours au dépens des soins primaires c’est marcher sur la tête.


En outre et surtout, un tel système met en danger la santé des français qui ne manqueront pas de retarder encore leur entrée dans le système de soins ce qui finira par coûter encore plus cher au système dans son entier.


L’essentiel des économies à faire réside dans l’organisation de la ville :

·         des équipes de santé organisées par les professionnels de santé eux-mêmes autour de la population qu’ils soignent et prennent en charge en toute transparence et responsabilité ;

·         des référentiels de prise en charge élaborés avec eux ;

·         une organisation de l’amont et l’aval de l’hôpital.

Autant de propositions que Soins coordonnés promeut pour défendre l’accès aux soins dans un système de santé solidaire et universel sans grèver les comptes publics.

La Mutualité Française s’étonne...

de certaines préconisations de la note du Conseil d’analyse économique « refonder l’assurance maladie »

 

La note des membres du Conseil d’analyse économique présentée au Premier ministre le 6 mars, « Refonder l’assurance maladie », met en lumière un certain nombre d’axes d’amélioration du système de santé. Le Conseil d’analyse économique pointe à juste titre le besoin d’un meilleur pilotage des dépenses de santé et préconise pour ce faire « une contractualisation [des complémentaires] avec les offreurs de soins ». « Cette préconisation va dans le sens des demandes répétées de la Mutualité Française » souligne Etienne Caniard.

 

En dénonçant la « liberté tarifaire » du secteur 2 et de « certains biens médicaux, notamment l’optique », comme source principale de l’aggravation du renoncement aux soins, les membres du Conseil d’analyse économique confortent également la Mutualité Française dans sa demande, récurrente, de mise en place d’une réelle maîtrise des tarifs. Néanmoins Etienne Caniard, Président de la Mutualité Française, « s’étonne de plusieurs préconisations qui pourraient aggraver certains déséquilibres actuels du système de santé ». En effet, les auteurs du rapport préconisent de couvrir à 100% les soins hospitaliers ce qui risque de générer « un appel d’air » vers les hôpitaux, coûteux et contraire à une bonne prise en charge des patients, alors même que l’ensemble des observateurs du système de santé s’accordent à dire :

 

- que la France se caractérise par un taux d’hospitalisation beaucoup plus important que celui existant au sein de pays comparables (30% d’hospitalisations en plus par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE) ;

 

- que l’offre de premier recours doit être développée en créant de véritables parcours de soins conformément aux objectifs définis par la Stratégie nationale de santé. Enfin, souhaiter une concurrence accrue entre des complémentaires offrant des contrats au contenu administré offrirait peu d’intérêt, notamment parce qu’elle ne contribuerait ni à l’organisation du parcours de soins des patients, ni à la régulation de l’offre. « C’est au contraire une meilleure organisation du marché des complémentaires, par le biais d’un contrat solidaire et responsable rénové vers laquelle les pouvoirs publics doivent tendre » indique

Etienne Caniard appelant à « des propositions novatrices des pouvoirs publics sur la base d’un débat associant l’ensemble des acteurs ».

 

À propos de la Mutualité Française

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents. Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques. Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé,

elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé. La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services

de soins et d’accompagnement. www.mutualite.fr