En bon bohémien, Éric Bohème partage son temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et… bien d’autres lieux et pays.
Son premier roman Zone 4, a rencontré un vive succès auprès du public.
Revisitant ses racines berrichonnes, ses textes ultérieurs renvoient à un univers provincial qu'il décrit avec originalité et sensibilité. A l'occasion de la sortie de son dernier roman " le café du Centre" Mine d'Infos lève un coin du voile du parcours d'un écrivain atypique.
https://pressentinelle2.blogspot.com/2023/01/cest-lire-le-cafe-du-centre-de-eric_16.html
- Quel est le fil conducteur de votre parcours d'écrivain ?
Raconter des histoires sans manichéisme, dans lesquelles je n’oppose pas un « bon » et des « méchants » : mes personnages ont leurs défauts, leurs faiblesses et en ce sens, ils sont profondément humains.
- De quel livre avez-vous eu le plus de mal à accoucher ?
Aucun ! J’ai plus d’idées de livres à écrire que de temps à leur consacrer.
- Comment choisissez-vous le thème de vos livres ?
Je ne choisis pas, il vient à moi. Dernier exemple : je séjournais en Thaïlande cet hiver et une trame romanesque m’est apparue. Peut-être verrez-vous un jour publié : « Le mirage thaï »
Idem pour les personnages : ils se mettent très vite à vivre dans l’histoire « sans mon autorisation ».
- Comment organisez-vous vos journées pendant l'écriture d'un livre ?
Je ne les organise nullement. Quand j’ai de la disponibilité, j’écris, à n’importe quel moment. Simplement, quand j’écris un roman je me coupe des réseaux sociaux qui sont chronophages.
- Quelle est votre plus beau souvenir d'écrivain ?
Lorsque des hôtesses de bars de la Zone 4, à Abidjan, m’ont remercié d’avoir témoigné avec justesse de leur environnement et de leur vie.
- Avez-vous des regrets sur un projet qui n'a pas vu le jour ?
Non
- Vous partagez votre temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays. Comment vous organisez vous ?
Je planifie trois voyages à l’étranger par an, très variés : la Pologne, le Sénégal, la Thaïlande, Oman, la Norvège… Et j’ai parfois des « crises » qui me font soudainement partir en France, à l’aventure ; par exemple à la recherche de toutes les gares d’une voie de chemin de fer.
- Quand est née votre passion pour la Côte d’Ivoire ?
En 2002. Le lendemain de mon arrivée s’y déclenchait un coup d’Etat : ambiance !
- Pourquoi avoir choisi de vous installer dans le Berry ?
Mes parents y habitaient, j’y ai passé, enfant, mes vacances ; et j’étais las des contraintes de la vie parisienne.
- Quelles sont vos activités en Berry ?
Je suis correspondant local d’informations pour le quotidien régional et pour des municipalités.
- Quel regard portez-vous sur le métier d’auteur aujourd'hui ?
Il donne l’impression d’une course d’obstacles dont on semble ne pas voir la fin : convaincre un éditeur de vous publier, faire en sorte que le livre soit distribué partout, qu’il soit présent sur les tables des libraires, obtenir des « papiers » dans la presse, participer à des Salons du livre…
- Pour conclure : et si c'était à refaire, que changeriez-vous dans votre vie ?
J’aurais aimé commencer à écrire plus tôt : j’ai encore tant de livres dans la tête !
Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Éric Bohème