Nora ANSELL-SALLES

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dimanche 7 janvier 2024

Urgence sans abri : #Paris17


L'appel de l'Abbé Pierre, du 1er février 1954

Une série de drames pousse l’abbé Pierre à se faire entendre auprès des politiques. Le 1er février 1954, il lance son célèbre Appel, sur les ondes de Radio Luxembourg, créant ce qu'on appellera "l'insurrection de la bonté".


"Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée...

Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant tant d'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent !

Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime »

La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l'âme commune de la France. Merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : cinq mille couvertures, trois cents grandes tentes américaines, deux cents poêles catalytiques.

Déposez-les vite à l'hôtel Rochester, 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphalte ou sur les quais de Paris.

Merci !"



HIVER 2024 : 70 ANS PLUS TARD...

   🎬 Clip tiktok.com

Urgence sans-abri dans le 17e arrondissement
Mise à jour le 23/06/2023


Chères habitantes, chers habitants,
Vous êtes nombreux à me solliciter, ou les membres de l’équipe municipale du 17e, au sujet de campements de sans-abri. Comme vous, je déplore ces situations inhumaines, indignes et je mesure votre incompréhension.
Tous les mois, à la mairie, avec Lourdes Fernandes, mon adjointe en charge de la lutte contre l’exclusion, nous organisons une réunion de coordination des maraudes pour faire un point sur chaque situation signalée. Nous comptons dix équipes de maraudes qui sillonnent le 17e du lundi au dimanche pour aller à la rencontre des personnes de la rue.
L’État, et seulement lui, a la compétence en matière d’hébergement d’urgence. C’est pourquoi j’ai de nouveau saisi le Préfet de Région pour notamment lui demander de doublonner le numéro d’urgence 115, aujourd’hui saturé d’appels. Dans le même esprit, j’ai sollicité la Première Ministre afin qu’elle mette en place une mission interministérielle d’urgence pour que les ministres concernés par cette problématique puissent rapidement identifier des solutions pérennes.
Toutefois, lorsque vous nous signalez une ou plusieurs personnes à la rue, dans un campement, j’appuie évidemment votre demande auprès du Secrétariat Général de la Ville de Paris. Mais l’éviction des tentes relève d’une décision de justice, qui détermine le statut ou non d’habitation de la tente. La Ville de Paris procède ensuite à l’éviction si l’occupation de l’espace public est bel et bien considéré comme illicite.
Tous les partenaires - équipes médico-sociales, travailleurs sociaux, police nationale, pompiers, la mairie d’arrondissement, la maire de Paris - sont mobilisés pour répondre à une situation sociale préoccupante.
Avec l’équipe municipale, nous restons à votre écoute et à votre disposition.

Geoffroy Boulard,
Maire du 17e arrondissement

Crédit photo :Mairie du 17e
 

mardi 12 décembre 2023

#Çabouge_Paris17ème Interview/Portrait de Pierre-François Logereau Adjoint au maire

AVANT PROPOS 
Né le 3 novembre 1967 à  Paris , Pierre-François  Logereau est responsable réseau  groupe Démépool ( groupe Mobilitas). 
Adjoint au Maire du 17ème  arrondissement,  il est en charge des commerces, de l'artisanat et de la médiation entre professionnels et habitants.

       🎬 Clip tiktok

👉Bonjour Pierre-François Logereau si vous deviez faire votre autoportrait que diriez-vous de vous ?

Persévérance a trouver des solutions, au service des autres, mais têtu, ma phrase préférée , Soyons très sérieux dans ce que nous faisons, mais ne nous prenons pas au sérieux.
Et surtout, action-réaction, ne laissons pas les choses en l'état, avançons... et puis comportons-nous avec les autres, de la même manière que nous souhaitons que les autres se comportent avec nous.


👉 À quelle carrière vous destiniez-vous à 
20 ans ?

Autodidacte, j'ai démarré dans la restauration, une vraie passion, devenir chef de cuisine, créativité, plaisir ...mais non, je n'ai jamais été chef de cuisine !


👉 Vous souvenez-vous  de votre 1er engagement militant et /ou politique ?

Oui, à l'époque du Président Chirac, j'aimais cet homme pour sa sympathie et son empathie, ce regard malin, et c'était clair et net... et bien sûr l'engouement de Nicolas Sarkozy, son panache, sa capacité à fédérer et à embarquer tout le monde derrière lui, c'était une vraie révolution politique, un leadership et un charisme incomparable depuis bien longtemps.


👉 Quand et dans quelle circonstance votre chemin a t-il croisé celui du 17ème ? 

J'y suis né... le chemin était alors tout tracé...

👉 Qu'est ce qui selon vous fait le charme du 17ème ?

Sa diversité de population, ses architectures et quartiers bien différents, mais aussi un dynamisme que nous retrouvons dans chacune de nos rues, un arrondissement plein de vie, avec de nombreuses activité très souvent emmenées par les habitants eux-mêmes, c'est un honneur de servir cet arrondissement.

👉 Quand avez-vous intégré l'équipe de la mairie du 17ème et en quoi consiste votre mission ?

En 2009, lors du premier mandat de Brigitte Kuster, mon ami Christophe Ledran, Adjoint au Maire, me prend sous son aile, et propose à la Maire de développer une vraie relation avec les nouveaux habitants... je deviens alors conseiller technique auprès de Brigitte Kuster, en charge des nouveaux habitants, je me souviendrais toujours, de la découverte des lieux historique de l'arrondissement avec des conférenciers et tout cela en bus des années 50.
Et puis bien sûr en 2020, Geoffroy Boulard, me fait l'honneur de sa confiance, et élu, alors auprès de Christophe Ledran, en charge à ses côtés à la Coordination des Travaux sur l’Espace Public, au suivi des Chantiers, aux Mobilités, puis je deviens Adjoint au Maire, en septembre 2022, en charge des commerces, de l'artisanat, et à la médiation entre les habitants et professionnels.
Ma mission est d'appliquer les engagements du Maire dans mon domaine de compétence, et bien sûr d'être force de proposition pour rendre plus facile le quotidien de nos commerces et mettre nos commerçants et artisans en valeur, ils sont formidables, ils méritent toute notre attention et aide. 

👉 Quels sont vos plus gros chantiers ?

La mise en place d'associations de type "villages et commerces", nos commerçants sont demandeurs et les habitants aussi, nous tentons de coordonner cela avec les conseillers techniques du Maire, rattachés à ma délégation.
Ensuite, le plus gros chantier à venir et très vite, va être une belle et cohérente organisation durant les JO 2024...
Nous allons après "la nuit des commerces" du 21 décembre, lancer dans le courant du 1er trimestre 2024, un grand "Vis ma vie de commerçant et d'artisan", dans tous nos quartiers, ça va être "énorme"... mais nous vous en reparlerons !

  * Paris 17ème & JO 

👉 De quelle manière les  futurs Jeux Olympiques vont-ils impacter vos missions ?

Encore très flou à ce jour, notre objectif avec le Maire, est que ce moment soit un grand moment pour les habitants du XVIIème, mais cela ne doit pas nuire aux activités de toutes sortes, notre rôle va être de créer un engouement, tout en restant dans la réalité du quotidien pour nos commerçants et habitants, nous devrons alors gérer, les problématiques de livraisons, de déménagements, de circulation et celui des rues éventuellement fermées...

👉 Votre rôle n'est pas toujours facile... Comment décririez vos relations avec les commerçants ? 

Heureusement, plutôt excellentes, la chance de notre arrondissement, et pour moi par la même occasion, est que Geoffroy Boulard, notre Maire, a été Adjoint aux commerces... donc il sait très bien de quoi nous parlons quand nous rencontrons des différents, nous gérons toujours cela avec pragmatisme et réalisme, et dans l'intérêt collectif, nous soutenons nos commerçants, et ils nous le rendent bien.
Forcement, parfois nous tranchons, comme par exemple sûr les terrasses, mais l'objectif est de toujours prendre en compte l'intérêt du commerçants, sans jamais pour autant oublier qu'il y a des habitants.

En revanche dans la partie "médiation" de ma mission, il est très regrettable que trop souvent les gens ne se parlent plus... et les conflits souvent gonflent par ce que nous nous parlons de moins en moins...

**C'est à lire : les actions  de la mairie  en direction  des sans-abri.

👉 Cet hiver encore de nombreux sans-abri seront dans les rues... comment gérez-vous leurs rapports parfois difficiles avec certains commerçants ?

Nos commerçants ont du cœur, et le démontrent chaque jour un peu plus, ils sont très souvent dans l'élaboration de solutions pour aider les sans-abri, après oui, il peut arriver que certaines situations soient tendues, et dans ce cas, nous intervenons au plus vite pour accompagner ce type de situation.

👉 La communauté juive de France, particulièrement  les commerçants, s'inquiète  d'une montée de la violence... qu'en est-il  sur le 17ème ?

En toute objectivité, seul un commerçant m'a fait remonter son inquiétude. Les commerçants savent que le Maire, son équipe et les forces de l'ordre, travaillent sur ce sujet, très souvent en toute  discrètement, donc, non pas d'inquiétudes importantes.

👉Plusieurs commerçants ont du mal à  respecter les heures de passage des poubelles etc... un vrai  festin à ciel ouvert pour les rats... que faire ?

Nous sommes très clairs avec le Maire sur ce point, nous informons, encore et toujours nos commerçants, tout comme, la direction des services propreté de la Mairie, nous nous rendons sur place, pour  expliquer et apporter des solutions... ensuite si des commerçants, heureusement très rares, font preuve d'incivisme et ne respectent pas les règles, nous faisons appliquer les sanctions, et nous l'assumons parfaitement, car il s'agit à la fois de la santé publique et du respect des autres.

👉 Ce rythme professionnel,  particulièrement  soutenu, vous laisse-t-il du temps pour une vie privée ?

Vous avez raison, c'est un rythme très soutenu pour tous les élus, nous travaillons tous à côté de nos mandats, c'est essentiel pour conserver les pieds sur terre, et ne pas perdre la réalité du quotidien, mais tous les élus adorent la mission qui leur a été confiée, mais oui, les vies privées parfois, et bien il faut jongler !

👉 Si vous aviez  la possibilité de faire vous-même  les questions/réponses quelle question vous poseriez-vous et quelle réponse y apporteriez vous ?

🫠 Ma réponse...
Non, faut le vivre pour en apprécier l'intensité, mais pour rien au monde, je voudrais que cela change...

Un des plus beau moment de la vie de maire Adjoint : la célébration des mariages


"Bonnes  fêtes  de  fin  d’année  à  tous" Pierre-François Logereau 




*🫶 Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 à Paris, le 17e arrondissement accueillera un site de festivités de proximité au bénéfice de toutes et tous, dans le Parc Martin-Luther-King du 26 juillet au 8 septembre 2024.

**🤝

     Avis de recherche :

Propos  recueillis  par  Nora  Ansell-Salles  Legrand, auprès  de Pierre-François  Logereau.

dimanche 1 octobre 2023

🟥 Interview "à coeur ouvert" avec le grand reporter Alain Hamon

         Clip tiktok🎬

AVANT PROPOS 

Journaliste français spécialiste des affaires policières et judiciaires, 

Alain Hamon, est né le 3 février 1951 au Havre.

Il débute sa carrière en 1969 comme correspondant de presse dans l'Oise, pour Le Progrès de l’Oise, puis l'AFP, Le Figaro et RTL.

En 1973, il intègre la rédaction de RTL. Reporter, il va couvrir durant 22 ans les faits divers les plus retentissants et, comme chroniqueur judiciaire, les procès les plus importants. 
Devenu en 1981, grand reporter pour la radio de la rue Bayard, il va aussi intervenir à l'international (guerres au Tchad en 82 et 83, au Liban à la même époque, aux Malouines, à Sarajevo, dans le golfe, coup d'État en Roumanie, tremblements de terre en Algérie, en Arménie, en Iran...), les boat-people, le procès d'Idi Amin Dada.

En 1993, il crée sa propre agence de presse : CREDO, installée 30, rue des Acacias Paris XVIIe arrondissement, dans les anciens locaux des célèbres studios Harcourt. 

Dans les années 2000, il collabore à plusieurs magazines télévisés d'enquête (Zone Interdite, Le Droit de savoir, Envoyé Spécial).

Il intervient régulièrement aujourd'hui pour le magazine "Au bout de l'enquête, la fin du crimes parfait ?" de France 2.

Auteur de nombreux ouvrages sur les crimes et faits divers, il prépare actuellement son 1er polar...



Bonjour Alain Hamon, 
vous n'avez pas votre pareil, pour commenter et décrypter les grandes affaires policières.

Les férus de faits divers criminels vous connaissent bien, pour suivre depuis des années vos reportages, chroniques et analyses des grandes affaires judiciaires. 

Ils sont nombreux à dévorer vos livres. 

L'article de "Mine d'Infos" consacré à votre livre "Bonjour on vient pour l'affaire" a fait un tabac!

a fait plaisir aux abonnés des pages
dédiées aux habitants et commerçants du 17ème, qui espèrent votre retour dans le quartier...

Bref, vous manquez à vos amis parisiens, et aux habitués de votre ancien quartier [depuis votre départ pour la Corse] qui espèrent vous recroiser bientôt rue des Acacias...

Pour autant l'homme public est beaucoup plus connu que l'homme privé...

👉 Si vous deviez faire votre auto portrait que diriez-vous de vous ?

Ayant rangé mon égo depuis longtemps au magasin des accessoires, j'ai pris pour habitude d'expliquer qu'après avoir été grand reporter, je suis devenu (l'âge aidant) "gros" reporter. Mais depuis, je surveille ma ligne. Peut être parce que depuis juillet j'ai à mes côtés  "quelqu'une" qui compte beaucoup pour moi... À part ça, je suis le pur produit de la presse à l'ancienne, passé par toutes les petites portes, ayant débuté "sur le tas", propulsé à RTL grâce à un grand reporter génial des années 80, Claude Fouchier. Le reste, c'est énormément de travail et beaucoup de chance...

👉 Quand avez-vous décidé de devenir journaliste ?

Dès l'école primaire. Au Havre, quand j'étais au lycée, mon père me laissait lire ses journaux préférés : France Soir, Le Parisien Libéré, l'Aurore, Paris Jour, le quotidien communiste local : Le Havre Libre... Et aussi le Canard Enchaîné et l'Os à moelle de Pierre Dac. Assidu aux cours de Français, d'Histoire-géo, de langues, je profitais de ceux de mathématiques que j'exécrais pour faire mes revues de presse. Ce serait reporter et rien d'autre. Au travers des reportages et des enquêtes je faisais la connaissance de journalistes qui devenaient mes idoles, mes modèles... et bientôt mes confrères... Car ma force sera de commencer très jeune, comme CLP (correspondant local de presse), pour Le Progrès de l’Oise, un bi-hebdo d'infos départementales de Compiègne. Ce fut le 1er coup de chance. Du Havre, je rejoignais ma mère qui tenait un café-restaurant dans un bourg voisin. Arrivé par le dernier train, plus de taxi. Une femme en 4L m'emmène jusqu'au bout des 15 km que j'avais à parcourir : c'est la rédactrice en chef du Progrès. informée de ma passion, en 20 minutes de route, elle me recrute comme CLP sur l'arrondissement de Senlis. Nous sommes en 68, je viens de poser le bout d'un pied dans le journalisme. Ensuite, c'est beaucoup de chance. Sur mon secteur vont se succéder d'énormes affaires criminelles : le tueur de l'ombre (à Nogent sur Oise); Le mage de Compiègne (qui laissait les gens sans soins en leur conseillant de prier); l'affaire du gendarme Lamarre. Chance et...culot ! Ainsi vais-je proposer mes services à l'AFP où le chef du reportage m'engage par téléphone, avant de me recommander à son homologue du Figaro. Je deviens correspondant pour les deux rédactions. Enhardi, je déborde de mon secteur et je vais couvrir le rapt de la petite
Sophie Duguet près de Soissons. N'ayant pas l'âge d'avoir le permis, je couvre les affaires en scooter. Et en 1971, j'ajoute RTL à mon portefeuille de correspondances. En juin 93, j'intègre le 22 rue Bayard. Coïncidence, destinée : quand j'étais gosse, à la maison au Havre, nous n'écoutions QUE Radio Luxembourg (l'ancêtre de RTL); et en primaire, pour une piécette de théâtre de fin d'année, je suis désigné pour jouer... un reporter radio (!).


👉 Pourquoi les faits divers ?

Pour plusieurs raisons objectives : d'abord parce qu'en presse locale, pour laquelle vous couvrez d'abord la vie de la cité, quand un fait divers vous tombe dessus, vous allez pouvoir tenir vos lecteurs en haleine, parfois plusieurs jours de suite; ensuite grâce à cela, vous allez pouvoir exprimer votre goût de la narration, de l'écriture, du détail, et aussi de l'investigation.
Ensuite, parce que, comme je l'ai déjà exprimé, j'en ai eu beaucoup en peu de temps sur mon secteur d'activités dans l'Oise. De plus, à mes yeux, il n'y a pas de petit ou de gros fait divers, de petites ou de grosses histoires : il y a ce qui est intéressant et ce qui ne l'est pas.
Et puis, s'il fallait ajouter une raison subjective à mon goût pour le fait divers, je dirais que lorsque lycéen je dévorais les quotidiens, leurs pages en étaient pleines. J'ai donc très tôt baigné dedans...


👉 Vous êtes un fin limier... vous auriez pu être flic ?

Sûrement pas ! D'abord parce qu'il fallait passer un concours, pas pour être simple correspondant de presse... Ensuite, atavisme paternel peut-être - le père de mon père, et ce dernier étaient des sortes d'anars, fort heureusement pas dangereux - , qui m'ont léguer une forte allergie pour l'ordre établi et tous ceux qui le représentent. Je précise : dans la limite du raisonnable, bien entendu. Mais l'uniforme ne m'a jamais attiré. C'est peut être pour ça que je préfère les gens de police judiciaire aux gendarmes, par exemple. Et ce recul m'a aussi permis de me méfier parfois de la justice qui - parfois - dysfonctionne au détriment du citoyen... Tout ceci ne m'ayant pas empêché - au fil du temps - de me faire quelques très bons amis parmi les flics, les magistrats et les avocats. Et je me dis que, si ceux-là m'apprécient, tout en me traitant parfois professionnellement d'emmerdeur, c'est que je dois pas être complètement à côté de la plaque...


👉 D'où vous vient ce talent de conteur ?

De l'écriture, venu très jeune. Puis celui de le porter à la radio. Car, il faut le dire et le savoir : la radio ça s'écrit, même si l'écriture radio est différente de celle réservée à la presse écrite; peut-être aussi - en radio - la fréquentation de grands aînés à la plume facile ( Georges Penchenier, Claude Fouchier, Philippe Alexandre...) et au goût du récit judiciaire inimitable ( Frédéric Pottecher, Raymond Thévenin).


👉 Quelle partie de votre carrière avez-vous préférée : les affaires judiciaires ou les reportages à l'international ?

Je ne choisis pas. Sans doute les premières ont été pour beaucoup dans ce qu'il serait convenu d'appeler ma petite  "renommée", et puis elles m'ont permis de "griller" au poteau pas mal de consœurs et de confrères; mais les seconds m'ont permis de vivre des moments d'une rare intensité, souvent dramatique, des émotions très fortes. J'exècre les "grands reporters" qui disent pouvoir s'extraire d'une situation dramatique, pour ne pas en subir l'émotion. Pour être reporter il faut aimer les gens. Et si vous aimez les gens et que vous partagez les drames de leur vie, vous êtes forcément touché...


👉 Qu'elle affaire judiciaire vous a le plus marqué ?

Là encore, impossible de n'en citer qu'une : l'assassinat du Prince de Broglie, le meurtre de Robert Boulin, le guet apens pour neutraliser Mesrine, Grégory, Fourniret un des rares à m'empêcher - parfois - de dormir...


👉 Vous avez fait plusieurs papiers sur "l'affaire Grégory" pensez-vous que l'on saura un jour qui a tué ?

Mais on le sait déjà, à quelques détails près ! D'ailleurs, tout est dans le dossier... depuis le début. Et moi qui, à une époque, tapa sur les gendarmes, j'ai depuis battu ma coulpe car ils étaient dans le vrai, depuis le départ. Aujourd'hui on sait qui a enlevé Grégory. On sait que celui qui l'a pris en charge n'est pas son meurtrier. Je dis meurtrier à dessein car rien n'indique que l'on soit en présence d'un acte prémédité, d'un assassinat. On peut imaginer que l'enfant à été remis par son kidnappeur à un groupe d'autres personnes qui, pour une sombre histoire de vengeance familiale, voulait le soustraire quelques heures à ses parents. Malheureusement, un incident est intervenu durant cette courte détention, Grégory en est mort. Restait à se débarrasser du corps. Malheureusement, plus les années passent, plus les témoins - auteurs vieillissent. Certains vont mourir et il sera de plus en plus difficile de coucher sur procès verbal, voire de juger une vérité connue de longue date...


👉 Vous avez couvert plusieurs conflits  internationaux pour RTL, vous est-il arrivé d'avoir peur ?

Comment pourrait-il en être autrement ? Ceux qui disent ne pas avoir peur sont ou inconscients, ou menteurs... À Beyrouth, à Sarajevo, à Timisoara, j'ai parfois passé autant de temps dans les caves - abris d'hôtels, ou le nez dans la poussière des rues où ça chauffait. Mais ça n'a pas été non plus mon quotidien...


         Cliptiktok🎬

👉 Pouvez-vous nous dire quels mots sur vos futurs projets ?

J'ai en route mon prochain bouquin. Je tente la fiction, avec un polar tiré d'un des chapitres de mon dernier document : "Bonjour on vient pour l'affaire". J'espère pouvoir le présenter au prix du quai des Orfèvres. Je viens de participer au tournage d'un énième épisode de l'émission "Au bout de l'enquête" présentée chaque samedi par Marie Drucker sur la 2 à 14h. La première diffusion de cet épisode sur "l'affaire Pierre Conty - les tueurs de l'Ardèche" était programmée le 30 septembre*.
Et j'ai longuement et largement participé au tournage d'une série documentaire en huit épisodes (!) sur la brigade anti gang des années 70/80. Le premier sera diffusé sur Canal + doc's le 27 octobre. Selon le réalisateur, je suis le "fil rouge" des huit épisodes. À force d'être le fil rouge de ce genre de documentaire, je vais pouvoir ouvrir une mercerie...


👉 A la fermeture de votre agence CREDO, vous avez "largué les amarres" pour la Corse... Aujourd'hui vous recherchez un pied à terre dans le 17ème, l'avez-vous trouvé ?

L'agence CREDO existe toujours. Son siège social a juste été transféré chez moi en Corse, où je vis depuis 2007. Mais, jusqu'au déménagement de nos locaux je faisais des AR entre Calvi et Paris. J'avais en effet conservé un studio - bureau au 30 rue des Acacias. Aujourd'hui, je n'ai plus de point de chute fixe à Paris et je suis bien ennuyé car mon amoureuse est parisienne et nous essayons de nous voir le plus souvent possible. Et, coïncidence, elle vit dans le XVIIe, au dessus de la place Clichy. Je cherche donc en effet, un point de chute ou du côté des Batignolles ou même dans mon ancien quartier des Acacias. Je dois d'ailleurs faire mon mea culpa par rapport à l'annonce que vous avez eu l'extrême gentillesse de relayer. Je viens de m'apercevoir que, telle que je l'ai rédigée, on pourrait croire que je veux devenir à nouveau propriétaire. Plus modestement, je recherche ce qu'il est convenu d'appeler une "location saisonnière". Mais au mois, pour au moins 5 mois par an (de novembre à mars par exemple). Un beau studio ou un petit deux pièces ferait l'affaire du moment où, si c'est en étage, il y ait un ascenseur...


👉 Qu'est ce qui vous manque le plus dans le 17ème... Qu'est-ce qui fait selon vous le charme de cet arrondissement ?

C'est peut-être un peu bateau, car il y a d'autres arrondissements où ce doit être le cas, mais je dirais le côté "villages" de certains quartiers. Ainsi, la rue des Acacias**, de l'avenue de la Grande Armée jusqu'à la FNAC avenue des Ternes, c'est un village. Avec une mention spéciale pour le carrefour avenue Carnot - Acacias - rue d'Armaillé, avec Éric de la boucherie de l'Étoile, le Grand Carnot, mais malheureusement Thierry nous a laissé choir, la boulangerie avec les p'tites dames qui stationnent sur le passage protégé pour acheter leur baguette, mon jeune successeur dans les murs du 30 qui cuisine sans doute quelques uns des meilleurs burgers de Paris, mes copines de la pharmacie Française, un peu plus loin le "Crabe marteau" où, un temps, j'avais mes habitudes avec Jacques Pradel, en sortant de son émission "l'Heure du crime" sur RTL... un village !


👉 Si vous aviez la possibilité de faire vous même les questions/ réponses 

🤔 Quelle question vous poseriez-vous ? 

Ma réponse : Chiche ! Mais on refait tout pareil, on a trop rigolé...




Propos recueillis  par  Nora Ansell-Salles  auprès  de  Alain Hamon


Ndlr:
 *Emission disponible en replay
** La rue des acacias possède effectivement  un potentiel d'animation non exploité à ce jour qui mériterait d'être creusé....
Un collectif de commerçants c'est constitué pour tenter  d'exploiter le côté  environnementale... 
Pourquoi pas un "Village Acacias"  sur le modèle du "Village Niel" ou du "Village St Ferdinand"...
Affaire à suivre...

vendredi 29 septembre 2023

#ÇaBouge_Paris17 😥

LesLarmesdeTikTok 😥

Quel gâchis ! Il aura fallu 7 ans, 5 ministres de la Culture et des millions d’euros dépensés en études, concours d’architecture, frais de fonctionnement d’un Groupe d’Intérêt Public, pour que ce projet d’Etat soit finalement abandonné.

Au-delà des dépenses engagées, une nouvelle fois, la crédibilité de la parole publique est entamée, et ce au détriment du rayonnement du théâtre français. Passé cet arbitrage politique défavorable du gouvernement, la réflexion sur l’avenir des Ateliers Berthier reste plus que jamais d’actualité.

Communiqué du maire 



Des suggestions, des retours à faire remonter?

Rien de plus simple :

 📧 Ciquez sur ce lien

jeudi 21 septembre 2023

#ÇaBouge_Paris17👍: Interview de Naïma Hoballah, Infirmière & Pdte FCPE école élémentaire Colonel Moll

"Je recommande vivement Naïma Hoballah, de loin la meilleure des infirmières du 17e".

AVANT PROPOS
A l'instar de cet avis  posté  sur le net, les patients  de Naïma Hoballah et leurs proches la décrivent comme une personne chaleureuse, souriante, sympathique, efficace, à l'écoute, très professionnelle, qui a su s'entourer de deux collaborateurs "à son image". 

La rédaction de "Mine d'Infos" a souhaité rencontrer cette jeune femme dynamique,  a l'aise dans sa vie et ses baskettes qui sillonne les rue du 17ème en trottinette. 

        ClipTiktok🎬
Naïma HOBALLAH, maman d'un enfant de 8 ans, infirmière et Pdte FCPE de l'école  élémentaire Colonel  Moll 

👉Bonjour Naïma Hoballah, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis infirmière depuis 2006.

Infirmière libérale depuis novembre 2019.
Je suis mariée... et j'ai un garçon de 8 ans.

Avant d'exercer en libéral j'ai travaillé 7 ans en Ehpad à Maisons- Laffite (ma plus belle expérience).

Avant l'Ehpad j'étais à Lille, ville où je suis née et où j'ai fais toutes mes études.

J'ai travaillé en chirurgie générale (traumatologie, esthétique, urologie, cardiologie, etc.)


👉Quand avez-vous  décidé de devenir  infirmière et pourquoi ? 

Depuis toute petite je savais que j'aurais une blouse blanche... c'était une vocation...

👉Ce métier est très dur, vous ne regrettez jamais votre choix ?

Oui très dur métier...pas reconnu...je regrette souvent à cause des conditions de travail mais j'aime prendre soin de l'autre...


👉Depuis combien de  temps exercer-vous  dans le 17ème ?

J'exerce depuis novembre 2019 dans le 17ème en tant que libérale.  

👉Qu'est-ce qui a  motivé votre choix ?

La liiiiibertééééééééé...voilà ma seule motivation du libéral...


👉Depuis  combien de temps habitez-vous le 17ème  ?

J'habite le 17ème depuis mai 2014....lorsque que j'ai épousé mon mari...ou bien c'est lui qui m'a épousée? Ahahahha

👉Vous habitez à proximité de votre cabinet, n'est-ce pas compliqué parfois ? 

Habiter à proximité du cabinet est génial car je ne suis pas tributaire des transports donc un stress en moins.....

👉Qu'est-ce qui fait selon vous le charme du 17ème ?

Je trouve que le 17ème est un quartier Top pour les familles...

Nous avons des parcs...des écoles... des activités pour enfants 

Le quartier est très convivial...

S'il n'y avait pas tout ces rats ce serait parfait !


👉Êtes-vous impliquée  dans  la vie associative  de l'arrondissement ?

Non je ne suis pas impliquée dans la vie associative....je suis juste la Présidente de la FCPE association parents d'élèves de l'école Colonel Moll...

👉Votre métier vous laisse-t-il le temps d'avoir une vraie vie de famille ?

Alors oui j'ai le temps pour ma vie de famille car j'ai fait le choix, lorsque je me suis installée, de prendre 2 collaborateurs et donc de travailler 10 jours par mois en moyenne....

C'est un choix de vie car ma vie de famille passe avant tout...


👉Si vous aviez  la possibilité  de faire vous-même les  questions/ réponses...
Laquelle  vous seriez-vous  posée et qu'elle  aurait été votre réponse ?
🤔 Dans 5 ans serai-je encore infirmière libérale ?

Ma réponse : je ne pense pas si il n'y a pas de conditions meilleures et de revalorisation de nos actes :
7€ pour une injection ???
8.58€ pour une prise de sang ???
8.80€ pour un pansement ???
2.50€ pour le déplacement........???


ENCART 
Si vous aviez la possibilité  de poser une question  au maire... 

🤔Monsieur le maire, que pouvez-vous faire pour :

Les rats?

Les agressions?

Les postes d'enseignants non pourvus...avec des maîtresses qui viennent au pied levé...et qui veulent rester...et qui ne reviennent plus...on ne sait pas pourquoi.....

         Cliptiktok🎬

- Concernant les rats🐀🐀🐀🐀🐀🐀🐀🐀🐀🐀

Face au problème de surpopulation des rats et à l'inaction de la Mairie de Paris, j’ai décidé de prendre le sujet à bras le corps, alors que je dispose de très peu de moyens ! Avec 2 piliers : une application innovante et participative de signalement (signalerunrat.paris) et une brigade citoyenne bénévole, qui intervient après évaluation sur place. Le résultat : 74% de signalements en moins entre 2018 et 2021

Les agressions😱😱😱

Nous avons longtemps réclamé la création d'une police municipale à Paris, nous l'avons enfin obtenue en 2022. Mais elle a encore bien trop peu de moyens et d'effectifs. Et nous demandons qu'elle soit armée, pour une dissuasion plus efficace. 

- Les postes d'enseignants non pourvus...avec des maîtresses qui viennent au pied levé...et qui veulent rester...et qui ne reviennent plus...on ne sait pas pourquoi 👨‍🏫👩‍🏫

J'ai alerté le rectorat, lorsque j'ai appris avec stupéfaction la réaffectation d'enseignants une semaine après la rentrée, parfois dans d'autres arrondissements, avec des élèves complètement déboussolés. On a vraiment l’impression que les professeurs sont des pions qu’on déplace à droite et à gauche. La plupart de ces problèmes ont été réglés suite à cette intervention, mais je reste vigilant.


👉Votre plus beau  souvenir d'infirmière ?

Mon plus beau souvenir 
Une superbe lettre d'une famille me remerciant des soins prodigués à leur maman...superbe lettre...

Propos recueillis par  Nora  Ansell-Salles  auprès de Naïma  Hoballah