RÉSOLUTION GÉNÉRALE
Réunis en Assemblée générale les
18 et 19 juin 2013 à Reims, les délégués de la MGEFI, dans un contexte où
perdurent de graves inégalités sociales de santé, exigent de voir mis en œuvre
les engagements des pouvoirs publics pour améliorer l’accès aux soins et
préserver notre modèle de protection sociale solidaire.
Ils réitèrent leur ferme volonté
de s’engager au sein du mouvement mutualiste pour faire aboutir les réformes
devenues urgentes et porter avec détermination leurs exigences et propositions.
Droit à l’accès aux soins et à
la protection de la santé.
Le droit à un égal accès aux
soins et à la protection de la santé doit être une réalité pour tous.
En ce sens, les délégués
confirment leur attachement au renforcement de l’assurance maladie obligatoire,
à son caractère universel et solidaire. Ils attendent une profonde réforme de
son financement ayant pour objectif une plus grande équité et pérennité.
Ils estiment que l’articulation
d’une protection de base obligatoire et d’une protection complémentaire
solidaire tout au long de la vie est plus que jamais indispensable, mais dans
un cadre organisé et davantage régulé.
A cet égard, ils considèrent
comme :
- « inattendue » et largement
incomplète la généralisation de la complémentaire santé prévue par la loi relative à la sécurisation
de l’emploi.
Pour eux, l’article 1 de ce texte
soulève beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes quant aux conséquences sur
l’organisation de la protection sociale dès lors qu’il accroît les inégalités
entre contrats collectifs et individuels complémentaires et les iniquités entre
certaines catégories de la population ;
- indispensable la rénovation des
contrats solidaires et responsables accompagnée d’une fiscalité
incitative ;
- impératifs la maîtrise des dépassements d’honoraires et
le retour à une opposabilité des tarifs, dans le cadre notamment d’un parcours
de santé organisé autour du patient ;
- fondamentale la reconnaissance pour
les mutuelles, en matière de conventionnement, de disposer des mêmes droits et
conditions que ceux accordés aux autres acteurs de la complémentaire santé.
Pour faire reculer les
inégalités, il est nécessaire d’agir sur les déterminants de santé et facteurs
de risque qui se situent pour l’essentiel en dehors du système de soins : catégories
sociales, dimension environnementale, santé au travail.
En cela, les délégués souhaitent
voir s’intensifier une véritable politique de santé publique, tout comme ils
attendent une véritable prise en charge de la perte d’autonomie intégrant des
dimensions fortes de prévention, de coordination et d’accompagnement des
personnes.
Défendre et promouvoir le
modèle mutualiste : un enjeu social.
Dans un contexte où tout est fait
pour aligner le modèle mutualiste sur celui des sociétés de capitaux, la
Mutualité doit s’organiser et se mobiliser pour lutter contre une banalisation insidieuse.
Dès lors, les délégués :
-
considèrent comme une opportunité le travail autour de
la loi sur l’économie sociale et solidaire pour faire reconnaître la
spécificité mutualiste dans ce texte fondateur, comme ils attendent, au niveau
communautaire, la définition d’un statut d’une mutuelle européenne ;
-
soutiennent le
projet stratégique de la FNMF tendant à définir une vision partagée de l’avenir
en vue de contribuer à refonder et pérenniser le système de protection sociale,
développer et structurer ses partenariats et adapter sa gouvernance ;
-
trouvent pertinent d’agir pour améliorer et
mesurer le service social rendu afin de mieux valoriser la qualité de service
aux adhérents et l’efficience de nos interventions.
Concernant l’environnement de la
Mutualité fonction publique les délégués soulignent particulièrement la
pertinence et l’importance :
- des travaux menés
en commun avec les fédérations syndicales pour préparer le prochain référencement ;
- du projet de
regroupement des gestionnaires mutualistes du régime obligatoire pour conforter
leur rôle par la mise en place d’une organisation politique et fonctionnelle, garantissant
équilibres économiques et efficacité du service.
Renforcer et pérenniser
l’action de la MGEFI
Portée par l’ambition de demeurer
la mutuelle référencée au sein de son environnement professionnel, la MGEFI se prépare
et s’organise dans la perspective du prochain rendez-vous.
Dans ce cadre, les délégués se
félicitent :
-
du haut niveau des taux de mutualisation et
fidélisation, vecteurs de l’ancrage professionnel, appuyé par le maillage du
réseau militant, véritable interface avec les adhérents, l’Administration et
les partenaires ;
-
de la montée en charge des travaux menés au sein
d’Istya, concernant la sécurisation financière, les mutualisations d’outils et
de moyens, le contenu des offres par l’extension des dispositifs conventionnels
comme Optistya ;
-
de la qualité des relations entretenues avec les
organisations syndicales de nos ministères et avec l’employeur public ;
-
de l’amélioration constante du service à l’adhérent
porté par le travail des équipes du siège et des conseillers mutualistes, qui
devrait être reconnue par la certification « norme ISO » de la
Mutuelle;
-
des travaux engagés en vue de réfléchir aux adaptations
de l’offre et du système contributif pour, à la fois, renforcer les garanties
et services proposés et satisfaire aux équilibres fondamentaux de la Mutuelle.
Dans un
environnement complexe, où le mouvement mutualiste semble à la croisée des
chemins, les délégués s’engagent plus que jamais à agir avec conviction et
détermination pour défendre, promouvoir et faire vivre dans l’intérêt général
le modèle mutualiste, porteur de valeurs de solidarité, de non lucrativité et
de démocratie.
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