Nora ANSELL-SALLES

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lundi 23 octobre 2023

Octobre Rose à la MGÉFI..

[Octobre rose] 

En ce mois dédié à la lutte contre le cancer du sein et en parallèle des initiatives locales menées auprès de ses adhérents sur ce sujet de santé publique*, la #Mgéfi a proposé à ses #collaborateurs trois actions de sensibilisation :
        🎬 ClipTiktok


🎗️ un moment d'échanges animé par Amelyne Beretta, militante, déléguée Mgéfi, fondatrice de l’association "Toutes en cabine" , venue témoigner de son histoire personnelle et de l'importance d'aller se faire dépister.

🎗️ des ateliers d'apprentissage des gestes d'autopalpation proposés par l'association "LA NOTE ROSE"

🎗️ une séance de #yoga "Relaxation rose" animée par Carolina De la Cuesta pour faire circuler une énergie bénéfique grâce à des exercices physiques doux suivis d'une relaxation.


La MGÉFI a remercié
les nombreux collaborateurs & intervenantes qui ont participé à ces moments conviviaux de #prévention santé 👏  


* participation aux courses "roses" - Odysséa, le Ruban rose, la Foulée des gazelles - et ateliers d'apprentissage de l'#autopalpation mammaire.

Plus d'info sur la page Facebook ➡️ https://lnkd.in/eCZSCA8q

mardi 30 août 2022

📚En finir avec les idées fausses sur la psychiatrie et la santé mentale

J'attirer votre attention sur ce livre qui, par une combinaison d’approches cliniques, sociologiques, historiques, psychologiques, philosophiques et biologiques, propose de déconstruire 70 idées reçues sur la santé mentale et la psychiatrie.

« Les psys, c’est pour les fous ! », « C’est normal d’être déprimé quand on est vieux ». « De nos jours on est traumatisé pour un rien. », « Ce n’est pas une dépression, c’est un baby blues. », « Les enfants ne se suicident pas. », « Les psychiatres ne sont pas des vrais médecins. », « Les Français prennent trop d’antidépresseurs. », « La santé mentale c’est subjectif, pas scientifique. », « On peut être interné contre son gré à tout moment. » …

 

Ouvrage dirigé par Astrid CHEVANCE, psychiatre et cheffe de clinique en Santé publique à Paris. Avec un collectif d’auteurs, chercheurs en santé et/ou cliniciens, dont Mickael Ehrminger (podcast « Les Maux Bleus »), Jean Victor Blanc (Pop et Psy), Célie Massini (Les émotions du dérèglement climatique), Jean Del Burdairon, David Gourion…


EN SAVOIR PLUS

Aurélie Streiff

Editions de l’Atelier

www.editionsatelier.com

01.45.15.20.25

jeudi 25 février 2021

Tabac chauffé : qu'en dit l'OMS...

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) saisit cette occasion pour rappeler aux États Membres qui sont Parties à la Convention-cadre de l’OMS sur la lutte antitabac (ci après : « la Convention-cadre ») leurs obligations en vertu de celle-ci. Les produits du tabac chauffés sont des produits du tabac, par conséquent, la Convention-cadre de l’OMS s’applique pleinement à ceux-ci. (Décision FCTC/COP8(2)). En particulier, aux termes de l'article 13.4 (a) de la Convention-Cadre de l'OMS, les Parties sont tenues d’interdire « toutes les formes de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage qui contribuent à promouvoir un produit du tabac par des moyens fallacieux, tendancieux ou trompeurs, ou susceptibles de donner une impression erronée quant aux caractéristiques, aux effets sur la santé, aux risques ou émissions du produit ».

L’OMS réaffirme que la réduction de l’exposition à des produits chimiques nocifs contenus dans les produits du tabac chauffés ne les rend pas sans danger et ne se traduit pas non plus par une diminution des risques pour la santé humaine. En effet, certaines toxines sont présentes à des niveaux plus élevés dans les aérosols générés par les produits du tabac chauffés que dans la fumée des cigarettes traditionnelles, et on retrouve également d'autres toxines dans les aérosols des produits du tabac chauffés qui ne sont pas présents dans la fumée des cigarettes traditionnelles. Les conséquences sanitaires de l’exposition à ces toxines sont inconnues.

Le 7 juillet 2020, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis d’Amérique a autorisé la commercialisation d’un produit du tabac chauffé, le système de tabac chauffé IQOS, au titre du Federal Food, Drug and Cosmetic Act. Cette loi exige une autorisation préalable de mise sur le marché des nouveaux produits du tabac avant leur introduction dans le marché américain.

Dans sa déclaration, la FDA a noté que, « même avec cette mesure, ces produits ne sont ni sûrs, ni « approuvés par la FDA. » » Les ordonnances de modification de l'exposition ne permettent pas à la société de revendiquer tout autre risque modifié ou de faire toute déclaration explicite ou implicite indiquant ou faisant croire de manière trompeuse aux consommateurs que les produits sont approuvés par la FDA ou que cette dernière les juge sans danger pour les consommateurs ».

L’autorisation de la FDA a rejeté les allégations selon lesquelles l’utilisation du produit est moins nocive qu’un autre produit du tabac ou réduit les risques pour la santé. Par ailleurs, les ordonnances de la FDA exigent que la société assure un suivi en matière de sensibilisation des jeunes et concernant leur utilisation pour garantir que la commercialisation des produits du tabac à risque modifié n’aura pas de conséquences non voulues sur l’utilisation par les jeunes. La société doit également tenir la FDA informée des efforts déployés pour prévenir l’accès et l’exposition des jeunes.

Étant donné que l’exposition à des toxines supplémentaires lors de l’utilisation de produits du tabac chauffés pourrait avoir des conséquences sur la santé, les allégations selon lesquelles ces produits permettent de réduire l’exposition à des produits chimiques nocifs par rapport aux cigarettes traditionnelles pourraient être trompeuses.

En outre, les ordonnances pertinentes accordent une autorisation temporaire de mise sur le marché aux États-Unis d’Amérique et sont fondées sur des facteurs spécifiques au pays, lequel n'est pas Partie à la Convention-cadre de l’OMS.

Tous les produits du tabac présentent des risques pour la santé et l’OMS invite instamment à la pleine application de la Convention-cadre. En effet, une application rigoureuse permettra d’appuyer les tentatives de sevrage et de réduire le nombre de non-consommateurs de produits du tabac, en particulier les jeunes, qui commencent à fumer. L’OMS recommande le sevrage tabagique au moyen d'interventions, telles que la fourniture de conseils par des professionnels de la santé, la mise en place de services téléphoniques gratuits et d’aide au sevrage tabagique, l'introduction de thérapie de substitution à base de nicotine et le sevrage grâce à un service de minimessages.

 APPEL A TÉMOIN:

"MINE D'INFOS" recherche retours d'expérience d'utilisateurs du dispositif IQOS de Philip Morris.
Les commentaires de professionnels de santé sont les bienvenus 👉






mardi 17 janvier 2017

Agenda: 18/01/17 Santé : l’Autorité de la concurrence à rebours de la volonté des Français ?


INVITATION PRESSE

De Luis Godinho, Président du Syndicat national des audioprothésistes
Santé : l’Autorité de la concurrence à rebours de la volonté des Français ?
Mercredi 18 janvier 2017 à 9h30 au Victoria 1836
12, rue de Presbourg – Paris 16ème
(Métro : Charles de Gaulle / Etoile)



L’Autorité de la concurrence (ADLC) a lancé en février 2016 une enquête sectorielle sur l’audioprothèse. Le 21 juin 2016, son président d’alors, M. Bruno Lasserre, déclarait lors d’une audition à l’Assemblée nationale : « Il s’agira aussi de rechercher les justifications aux marges très importantes réalisées par les audioprothésistes (…). Enfin, nous nous demanderons quel est le rôle des réseaux de soins sélectionnés par les complémentaires santés. »[1].

Quatre semaines plus tard, les services de l’ADLC publiaient un document de consultation aux constats rassurants : « Il semble que le maillage territorial soit relativement satisfaisant » (…) «  la structure du marché devrait favoriser la concurrence ». Le prix « s’élève ainsi en moyenne à 1500 € par oreille » et « est toutefois comparable au prix relevé dans les autres pays de l’Union européenne, et même inférieur pour les produits haut de gamme. »

Le même document posait aussi la question, « Le développement des réseaux de soins doit-il être favorisé ? », en laissant les parties prenantes répondre jusqu’au 20 septembre.
Mais, lors de la parution de l’avis de l’ADLC du 14 décembre 2016, aucune réponse n’était apportée à cette question, ce qui est d’autant plus étonnant que l’ADLC a constamment promu les « réseaux de soins » jusqu’alors.

La démonstration de leur effet néfaste sur le fonctionnement du marché aurait-elle provoqué le mutisme de l’Autorité ? Nous rendrons publiques de nouvelles données à ce propos.

Plus généralement, alors que les excès de « l’animation concurrentielle » en dentaire ont conduit au scandale Dentexia (dont la prise en charge des victimes devrait coûter jusqu’à 10M€ à l’Assurance maladie), alors que de nombreuses voix pointent les effets d’une concurrence non régulée entre complémentaires santé comme cause d’une évolution « à l’américaine » en fragilisant les mécanismes de solidarité, l’ADLC propose, dans un avis partial et donc contestable, de supprimer la « mutualisation » des coûts en audioprothèse.

Pourtant, alors que la santé fait partie des débats des élections présidentielles, plusieurs sondages ont mis en avant l’attachement très fort d’une large majorité de Français au modèle solidaire de notre Sécurité sociale.

·    Est-il acceptable que l’ADLC, aveuglée par une « idéologie de la concurrence », prenne des positions à rebours de la volonté des Français ?

·    Est-il souhaitable que l’ADLC puisse inciter les pouvoirs publics à développer la marchandisation de la santé au détriment de toute autre considération de santé publique ?

·    Quels sont les dessous cachés de l’omerta sur les « réseaux de soins » ?

jeudi 20 octobre 2016

Journée Mondiale de l’Ostéoporose

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Ostéoporose, le jeudi 20 octobre prochain, l’Association Française De Lutte Antirhumatismale (AFLAR) se mobilise pour mettre toute la lumière sur une maladie trop longtemps ignorée. L’AFLAR a besoin de volontaires pour répondre à sa grande enquête sur l’ostéoporose, publiée sur leur site internet (www.aflar.org) et qui a pour objectif de réaliser un état des lieux des besoins et attentes des patients.


En effet, en termes de santé publique, l’ostéoporose est un vrai paradoxe. Alors qu’elle touche un nombre très important de patients, 1 femme sur 3 , sa prise en charge médicale demeure insuffisante comme le démontre les données de l’assurance maladie de 2013. Les causes sont multifactorielles : désinformation, remboursement complexe, mauvaise perception de la maladie, climat de méfiance… Pourtant, l’ostéoporose est une vraie maladie et ses conséquences ne sont pas liées à l’âge : perte de taille, fractures, dépendance.



MGEFI et Ostéoporose

lundi 18 janvier 2016

Prix Blaise Pascal en innovation technologique et en santé publique

Sources : Newsletter réalisée par Gérard Bieth - © www.annuaire-secu.com - Le portail indépendant des agents de la Sécurité sociale. Reproduit avec l'aimable autorisation de
Gérard Bieth





TIC santé - e-administration - services publics
Prix Blaise Pascal en innovation technologique et en santé publique
15/01/16 - Les journées de l'innovation en santé, qui se tiendront les 23 et 24 janvier à la Cité des Sciences en présence de Marisol Touraine, permettront à de nombreux publics de découvrir les innovations technologiques qui façonneront la santé de demain. Espace d'exposition, opération de Speed dating, Living labs et Fab labs seront au menu du programme concocté pour la circonstance. A noter qu'un "Prix Blaise Pascal" sera remis par la ministre lors de la première journée, autour de trois thèmes : Prospective technologique et Convergence territoriale, Sécurité et Confidentialité des données numériques, Innovation technologique et innovation sociale. Outre Marisol Touraine, plusieurs personnalités interviendront lors de cet événement : les directeurs généraux de la CNAMTS et de la FNMF, les présidents de la CNIL et de l'ANSSI. La conclusion de cet événement sera assurée par deux parlementaires très impliqués dans le domaine de la prospective santé : Gérard Bapt, président du Groupe d'Etude Parlementaire Numérique et Santé et Pierre Morange, président de la MECSS. La participation à cet événement est gratuite mais une inscription en ligne doit être faite.
> Consultation due programme et inscription


L'actualité des sites Internet et réseaux sociaux
Le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes lance son nouveau site Internet
14/01/16 - Le nouveau portail mis en ligne début 2016 a été pensé pour répondre aux besoins et aux questions du citoyen-internet. Avec la fusion d'une quinzaine de sites existants, il rationalise la présence du ministère sur le Web afin de la rendre plus lisible, plus efficace et plus accessible. Organisé par thématiques avec cinq portes d'entrée : " affaires sociales ", " prévention en santé ", " santé et environnement ", " soins et maladie ", " système de santé et médico-social ", il met à la disposition des internautes une information de référence sur l'ensemble des sujets du ministère, du traitement des grandes maladies à l'évolution des aides sociales, en passant par la prévention des risques sanitaires ou l'avenir de notre système de retraites. Sa page d'accueil se divise en quatre zones, de l'information la plus " chaude " à la plus " froide " : actualité quotidienne de la ministre et des secrétaires d'Etat, réformes prioritaires, dossiers pérennes du ministère et information pratique aux particuliers et aux professionnels. Conforme aux règles d'accessibilité, il est consultable sur tous types d'écrans (ordinateurs, tablettes et smartphones).
> Le nouveau portail du ministère



Conventions
  • La CNAMTS l'INRS et DomusVi annoncent le 12 janvier 2016 la signature en décembre dernier d'une convention sur trois ans portant sur la prévention des risques professionnels en Ehpad. Une convention qui vise trois objectifs : une meilleure compréhension de la sinistralité dans les EPHAD, qui présentent un taux d'AT/MP élevé ; l'élaboration de solutions de prévention adaptées aux situations locales ; l'évaluation de la pertinence des actions de prévention mises en oeuvre. Cette signature s'inscrit dans le cadre de la COG 2014-2017 de la branche risques professionnels. Le communiqué de presse du 12 janvier 2016 sur le site de l'INRS 
  •  
La fraude de la semaine
  • 25 000 prescriptions de Subutex en 2 ans : le généraliste finalement condamné à deux ans de prison avec sursis pour escroquerie à l'assurance maladie et deux années d'interdiction d'exercer son métier - Blog de Jean-Yves Nau 11 janvier 2016
    Un médecin était jugé lundi 30 novembre par le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) pour avoir alimenté un trafic de Subutex, un traitement substitutif à l'héroïne, et escroqué l'assurance maladie en délivrant des "ordonnances de complaisance". Entre 2011 et 2013, le généraliste, également maire de Hombourg-Haut (Moselle) jusqu'en 2014, avait prescrit près de 25 000 ordonnances de Subutex à quelques 285 patients toxicomanes, la plupart du temps lors de consultations expéditives. Il est sous le coup d'une interdiction d'exercer depuis sa mise en examen en octobre 2013. Le jugement a été rendu le 11 janvier 2016. Si à l'audience, le parquet avait réclamé une peine de trois ans de prison, dont un an ferme, le tribunal a finalement condamné le médecin mosellan à deux ans de prison avec sursis et deux années d'interdiction d'exercer son métier qui viennent s'ajouter aux deux années passées sans exercer depuis la mise en examen. La CPAM de Moselle se voit attribuer plus de 160 000 euros de dommages et intérêts. Le médecin est également condamné à 50 000 euros d'amende. Un pharmacien et deux hommes soupçonnés d'avoir revendu ce substitut à l'héroïne à des toxicomanes comparaissent à ses côtés. Le premier soupçonné d'avoir profité des pratiques du médecin a été relaxé. 
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  • Escroquerie, blanchiment d'argent : trois ans ferme pour l'infirmière caennaise - Ouest France 12 janvier 2016
    Une infirmière libérale de la région caennaise a été condamnée le 12 janvier 2016 par le tribunal correctionnel de Caen à trois ans de prison et plus de 850 000 € d'amendes. Récemment retraitée, cette infirmière libérale a été reconnue coupable d'avoir escroqué la CPAM à hauteur de 284 000 € pour des actes fictifs ou surfacturés. Le préjudice pour blanchiment d'argent a quant à lui été évalué à 783 000 €. En plus des cinq ans de prison dont trois ferme, elle a été condamnée à verser une amende délictuelle de 391 000 €, ainsi qu'une amende douanière de 460 000 €. C'est le système Tracfin, chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent, qui s'est intéressé à son cas en mars 2014, constatant des transferts douteux. 
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  • Montpellier : huit années passées à flouer la Caf et la Sécu. Résultat quatre ans ferme - Midi Libre 15 janvier 2016
    Un homme a écopé de quatre ans de prison ferme pour avoir escroqué 81 000 euros aux caisses de sécurité sociale de plusieurs départements. Faux documents d'identité, alias, fausses déclarations, justificatifs de ressources tout aussi apocryphes, extraits de naissance travestis..., équipé du matériel idoine, l'escroc qui n'a jamais travaillé s'ingéniait à fabriquer ces titres fantoches. Avec lesquels il a, huit années de rang, entre 2003 et j2008, mais également en amont de cette période, floué les caisses maladie et d'allocations familiales du Gard, de l'Aude, de Paris et de l'Hérault en obtenant des prestations sociales indues. Il parait que "La Caf distribuait l'argent comme des béni-oui-oui !" selon son avocat. Des propos que le directeur de la Caf de l'Hérault a mal digéré. Une affaire rocambolesque.
Le hit des liens les plus cliqués de la lettre 682 du 10 janvier 2016

jeudi 15 octobre 2015

AVC: Intervention du Dr Antoine CARMI le 5octobre au ministère de Bercy


Lire plus de publications sur Calaméo


Nota:
Autre lien vers l'intervention du Dr Carmi: http://www.calameo.com/read/0045250819c3e32ba20c7
Si vous n'arrivez pas à lire passez par le site Calaméo inscription gratuite


En savoir plus sur cette conférence :
 http://pressentinelle2.blogspot.fr/2015/09/agenda-dgfip-5-octobre-2015-le-point.html
http://pressentinelle2.blogspot.fr/2015/10/avc-retour-sur-la-conference-debat-du.html











mardi 2 décembre 2014

Santé publique : les conséquences du Distilbène (D.E.S.)


1/ Les filles du Distilbène ont-elles plus de cancers du sein ?

2/ Quelles autres informations l'étude Distilbène 3 générations apporte-t-elle ?



En présence de M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur, Vice-Président de la commission des lois,

du Dr. Jean-Martin Cohen-Solal, délégué général de la Mutualité Française,

de Marie Darrieussecq, écrivaine et marraine de Réseau D.E.S. France,

Anne Levadou, Présidente de l’association de patients Réseau D.E.S. France et le Pr Michel Tournaire,

du comité scientifique de l'étude, ont présenté des résultats de la première étude française

épidémiologique évaluant toutes les conséquences du Distilbène pour les trois générations concernées :

les mères, les filles et fils exposés in utero et les petits-enfants. Menée depuis le mois d’avril 2013, cette



étude a bénéficié d’une participation exceptionnelle avec plus de 10 000 questionnaires complétés et

500 000 réponses analysées.

Initiée par l'association Réseau D.E.S. France, cette étude a été financée par l’Agence Nationale de

Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) dans le cadre de l’appel à projets compétitif

lancé auprès des associations de patients en 2012. Elle a été soutenue par la Mutualité Française.

D’après cette étude, le risque de cancer du sein est multiplié par deux pour les 80 000 « filles D.E.S.»

exposées in utero en France. Autre enseignement majeur : il existe, pour la troisième génération (issue



des « filles D.E.S.»), une augmentation du nombre d'enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC) - qui peut

être liée à un taux plus élevé de naissances prématurées -, ainsi qu’un risque de malformations plus

important.

Cancer du sein : un risque deux fois plus important

pour les « filles D.E.S. »


Selon l’étude, le risque de cancer du sein est environ doublé pour les « filles D.E.S. », quelle que soit

la tranche d’âge (moins de 40 ans, 40-49 ans, 50 ans et plus)1. En revanche, il n’y aurait pas


d'aggravation de ce risque avec l'avancée en âge, contrairement à ce qu’une étude américaine2
avait pu conclure - cette étude avait en effet trouvé un risque doublé à partir de 40 ans, mais triplé pour



la tranche d'âge 50 ans et plus.

Un tel doublement de risque est semblable à celui d’une femme dont une parente au premier degré

(mère, soeur, ou fille) a eu un cancer du sein. Cette élévation de risque pose la question d’une adaptation

éventuelle du dépistage. A titre d’exemple, les recommandations de l'Institut Gustave Roussy de Villejuif,

pour prévenir un cancer du sein chez une apparentée au premier degré sont les suivantes : « ce point




doit être signalé à votre gynécologue. En fonction de vos autres facteurs de risque personnels (selon

l’âge de vos premières règles, de votre ménopause, de vos grossesses, etc.), une surveillance adaptée


sera proposée. »




Ces résultats confortent la recommandation de suivi des « filles D.E.S. », d’une visite annuelle

chez le gynécologue, même en l’absence de tout symptôme, avec :


• un examen gynécologique à la recherche d’anomalies du vagin et de l’utérus,

• des frottis du vagin et du col ; une colposcopie en fonction des résultats du frottis,

• un examen clinique des seins. En fonction de l’ensemble des facteurs de risque de cancer du sein

(exposition au D.E.S. mais aussi autres risques personnels et familiaux), une mammographie sera

éventuellement proposée.

Des pertes de sang inexpliquées, ou l’apparition d’une anomalie dans un sein, doivent faire rapidement

consulter.

1 Ces résultats sont soumis à une revue scientifique pour publication.

2 Etude Palmer de 2006.




Des risques de handicap et de malformations

pour les enfants des « filles D.E.S. »


Une conséquence du D.E.S., probablement la plus importante en raison de sa gravité, est mise en

évidence : l’augmentation du nombre d’enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC), liée à un taux plus

élevé de naissances prématurées, en particulier très prématurées.

Par ailleurs, des malformations pour les enfants des « filles D.E.S. » ont été constatées :

Pour les filles et garçons :


􀀀 Une augmentation des cas d'atrésies (obstruction) de l’oesophage : 14 cas signalés, aucun cas



dans le groupe témoin.

􀀀 Un doute pour les malformations cardio-vasculaires. Une élévation a été observée, mais elle se



situe à la limite du niveau significatif. Cela confirme la nécessité de poursuivre des recherches.

Pour les garçons :


􀀀 Une forte incidence des cas d’hypospadias.

􀀀 Une fréquence augmentée de cryptorchidie.




Pour les filles :


Les anomalies génitales ne sont pas en excès (contrairement à ce qui était redouté).




Compte tenu de ces résultats, des grossesses étant attendues jusqu'en 2020 environ, les

recommandations de leur suivi médical, émises en 2011 par l'AFSSAPS, restent d'actualité. Les

« filles D.E.S. » bénéficient d'un congé maternité spécifique (loi votée le 24 décembre 2004).



+29 % de cancer du sein chez les « mères D.E.S »


On retrouve, dans les résultats de l’étude, la légère augmentation de la fréquence du cancer du sein

(+29 %), connue depuis les études américaines de 1984 et 1993.

Il n’y avait pas d’augmentation de risque pour les autres cancers. Par ailleurs, aucune complication non

encore décelée n’a été révélée.

M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur, Vice-Président de la commission des lois

"Je soutiens depuis l'origine - d'abord comme député, aujourd'hui comme sénateur - l'action très

remarquable de l'association Réseau D.E.S. France. Au prix d'un inlassable dévouement et d'une grande

ténacité, ses membres ont réussi à démontrer les effets très nocifs du Distilbène sur les femmes à qui il a

été prescrit, sur leurs filles et leurs petits enfants - et à obtenir - encore potentiellement ! - les réparations

et les mesures de prévention indispensables. Cette action est appuyée par des scientifiques de haut

niveau. L'association D.E.S. France rend publiques aujourd'hui avec ces scientifiques des données

précises et précieuses, dont les pouvoirs publics doivent tenir le plus grand compte.


Jean-Martin Cohen-Solal, Délégué général de la Mutualité Française

« Il était clé pour la Mutualité Française de soutenir cette étude pour évaluer toutes les conséquences du

Distilbène et contribuer ainsi à mieux prévenir les risques de cancer, malformation ou handicap liés à

cette substance. »


Anne Levadou, Présidente de l'association Réseau D.E.S. France

« L'histoire du D.E.S. n'est pas terminée. Réseau D.E.S. France va continuer de se mobiliser pour que

l'information parvienne à tous les professionnels de la santé pour que les « filles D.E.S. » bénéficient d'un

suivi médical adapté. »


Pr Michel Tournaire, conseiller scientifique de Réseau D.E.S. France

Cette enquête est exemplaire car elle illustre deux rôles possibles d’une association de patients. Réseau

D.E.S. France a réussi à réaliser une vaste étude scientifique, grâce à une mobilisation exceptionnelle

des « familles D.E.S. », de la Mutualité Française et des médias. Elle va maintenant informer directement

le public concerné et les médecins, afin qu’ils choisissent ensemble la meilleure prise en charge pour

limiter les effets secondaires de cette exposition.


A propos de...


A propos du Réseau D.E.S. France


Réseau D.E.S. France est une association de patients créée en 1994. Pour diffuser une information

médicale fiable, elle s'est dotée dès 1999 d'un Conseil Scientifique.

Elle a pour missions :

􀀀 l'information des personnes concernées pour organiser la prévention,

􀀀 le soutien des personnes concernées,

􀀀 la coopération avec différents organismes, pour améliorer l’information et la prise en charge



médicale des personnes subissant les effets du D.E.S.

􀀀 l'information et la sensibilisation de la société civile en matière de pharmacovigilance.



Rappelons que Distilbène et Stilboestrol Borne sont les noms commerciaux français de l'oestrogène de

synthèse diéthylstilboestrol - en abrégé D.E.S. L'inefficacité du D.E.S. pour prévenir les fausses couches

a été établie en 1953. En France, entre 1948 et 1977, 200 000 femmes enceintes ont reçu du D.E.S.

On estime à 160 000 le nombre de naissances d'enfants concernés.

Pour les « filles D.E.S. », les conséquences peuvent être : cancer Adénocarcinome à Cellules Claires du

vagin ou du col de l'utérus, malformations, stérilité, grossesses extra-utérines, fausses-couches,

accouchements prématurés...

Les « fils D.E.S. » ont pu présenter des anomalies génitales comme la cryptorchidie (testicule non

descendu à la naissance).

Le Réseau D.E.S France a reçu une subvention pour réaliser l’étude « Santé publique : quelles

conséquences du Distilbène ? » dans le cadre de l’appel à projets compétitif qui a été mené auprès des

associations en 2012.

A propos de la Mutualité Française


La Mutualité Française, acteur majeur de santé et de protection sociale, relaie l’étude « Santé publique :

quelles conséquences du Distilbène ? » au titre de son action en matière de prévention santé.

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en

France, soit 450 mutuelles. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française,

soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.

Ce sont des sociétés de personnes à but non lucratif : elles ne versent pas de dividendes. Régies par le

code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des

dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et

d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres

dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux

personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie, elles

mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de

soutien sur des questions de santé.

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau

d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.

Contacts presse :

Pour l'association Réseau D.E.S. France:
reseaudesfrance@wanadoo.fr
 
Pour la Mutualité Française :
Constance BAUDRY  / constance.baudry@mutualite.fr et Christelle CROS  / christelle.cros@mutualite.fr