Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 14 janvier 2015

Traiter l’hypertension pour se prémunir des risques de troubles de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer

Une fois n'est pas coutume
 voici une info qui date du mois dernier
mais qui ne manque pas d'intérêt


Automesure, « la règle des 3 »



Dans la semaine qui précède une visite médicale pour le suivi de l’HTA, il est conseillé d’effectuer au calme, après un repos de quelques minutes, en position assise :

« Quand l’hypertension fait perdre la tête »

Traiter l’hypertension pour se prémunir des risques de troubles de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer

– 3 mesures avant le petit-déjeuner

Journée Nationale de Lutte contre l’Hypertension Artérielle

– 3 mesures le soir avant le coucher

– 3 jours de suite.

Jeudi 18 décembre 2014



A l’occasion de la Journée Nationale de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (HTA), le 18 décembre, le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA) et ses partenaires lancent leur nouvelle campagne « Quand l’hypertension fait perdre la tête », relayée sur le site www.comitehta.org. Elle a vocation à alerter les patients sur l’altération des artères du cerveau provoquée par l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie, le surpoids ou encore le tabagisme et sur l’importance de les protéger. Les deux conséquences vasculaires principales sont l’augmentation des risques de survenue d’accident vasculaire cérébral (AVC) et la perte de mémoire (maladie d’Alzheimer). Chaque année, 130 000 accidents vasculaires cérébraux sont favorisés par l’HTA dans notre pays constituant une des premières causes de handicap1.




1 www.comitehta.org


2 FLAHS 2014 (French League Against Hypertension Survey) : baromètre de l’hypertension en France réalisé par Kantar Health à la demande du CFLHTA – échantillon de 3562 sujets âgées de 35 ans et plus – enquête réalisée en octobre 2014 en France métropolitaine.

3 La pression artérielle est inférieure à 135 mm de mercure pour la pression systolique et inférieure à 85 mm de mercure pour la pression diastolique dans les conditions d’une mesure en automesure.

4 Didier DUHOT, Luc MARTINEZ, Pierre FERRU, Olivier KANDEL, Bernard GAVID, « Prévalence de l’hypertension artérielle en médecine générale », La revue du praticien - médecine générale, tome 16, n° 562, février 2002.



5 ABARTHE G., 2004, « Les consultations et visites des médecins généralistes, un essai de typologie », Études et Résultats, n° 315, juin, Drees.

Par ailleurs, d’après la dernière étude FLAHS 2014 sur l’hypertension en France réalisée par Kantar Health à la demande du Comité Français de la Lutte contre l’HyperTension Artérielle (CFLHTA), 30 % de la population française âgée de 35 ans et plus est traitée par un médicament antihypertenseur soit 11,4 millions de personnes2 ; ce chiffre n’a pas évolué depuis la dernière étude FLAHS en 2012. A noter que seulement 49% des hypertendus traités sont contrôlés2,3, loin derrière l’objectif 2015 de traiter et de contrôler 70% de patients hypertendus fixé par le CFLHTA, la Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA), la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG) et la Direction Générale de la Santé (DGS).



Environ 1 personne hypertendue sur 2 est contrôlée par le traitement²

Les résultats de l’étude FLAHS 2014 révèlent que le nombre de personnes traitées pour hypertension artérielle n’a pas évolué depuis 2012. En effet, 30% de la population âgée de 35 ans et plus suit un traitement antihypertenseur². « 70% des hypertendus sont âgés de plus de 60 ans et la proportion des sujets très âgés augmente car la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires s’améliorent encore en France », explique le Professeur Xavier Girerd, cardiologue au CHU de la Pitié-Salpêtrière, trésorier du CFLHTA. L’hypertension artérielle reste la principale maladie chronique en France et demeure le premier motif de consultations en médecine générale4. Près de 41 millions de consultations annuelles sont liées à l’hypertension artérielle5.

Autre point marquant de cette étude FLAHS 2014 : 49% des personnes hypertendues et traitées sont contrôlées par une mesure à domicile, en France, en 2014². « Le contrôle tensionnel est plus que jamais un axe prioritaire pour améliorer l’état sanitaire de la population et atteindre 70% des hypertendus traités et contrôlés en 2015 », affirme le Professeur Jean-Jacques Mourad, hypertensiologue, Hôpital Avicenne-Bobigny, Past-président du CFLHTA.

Entre 35 et 64 ans, la présence d’une hypertension artérielle augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer de 61%7



L’hypertension artérielle, un des facteurs responsables des troubles de la mémoire

Les résultats de l’étude FLAHS 2014 réalisée par Kantar Health à la demande du CFLHTA indiquent que :

 11% de la population âgée de 35 ans et plus présentent un trouble de la mémoire qui justifierait un bilan²,



 le trouble de mémoire est observé chez 21% des sujets de plus de 75 ans²,

 chez les sujets ayant fait un AVC, le trouble de mémoire est noté chez 34% des sujets,

 chez les sujets ayant un bon contrôle de leur pression artérielle à leur domicile, on note 30% de moins de troubles de la mémoire que chez les sujets dont la pression artérielle est élevée.

La prise en charge et le traitement de l’hypertension artérielle peuvent réduire significativement le risque de survenue des troubles de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer. « La baisse de la pression artérielle par un traitement hypertenseur peut réduire de 50% le risque de troubles de la mémoire, d’où l’intérêt de traiter l’hypertension en veillant à ce que la tension artérielle reste dans des valeurs normales6 », affirme le Professeur Olivier Hanon, chef de service de gérontologie à l’hôpital Broca, Paris, Président de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG). « De nos jours, soigner son hypertension artérielle représente le premier traitement préventif des troubles de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer », insiste le Pr Olivier Hanon.



6 Pression artérielle inférieure à 140/90 millimètres de mercure au cabinet médical

7 Norton S, Matthews FE, Barnes DE, Yaffe K, Brayne C. Potential for primary prevention of Alzheimer's disease: an analysis of population-based data. Lancet Neurol. 2014 Aug;13(8):788-94.



L’étude FLAHS 2014 apporte un éclairage complémentaire sur le lien entre les troubles de la mémoire, l’AVC, les maladies cardiovasculaires et la maladie d’Alzheimer. En effet, un trouble de la mémoire qui justifierait un bilan est présent parmi :

 18% des personnes qui ont un antécédent familial d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)² ; 34% pour ceux ayant été eux-mêmes victimes d’un AVC², soit 3 fois plus fréquent que chez ceux qui n’ont pas fait d’AVC,

 19% ayant eu un antécédent familial de maladie d’Alzheimer²,

 24% des personnes ayant eu une maladie cardiovasculaire².

Pour « préserver sa mémoire et son cerveau », il faut bien contrôler sa pression artérielle et ses facteurs de risque vasculaire.

Hypercholestérolémie, diabète, obésité, inactivité physique et tabagisme directement impliqués dans les troubles de la mémoire et la maladie d’Alzheimer

L’hypertension artérielle n’est pas le seul facteur pouvant altérer les artères et augmenter les risques de survenue d’AVC, de pertes de mémoire et de maladie d’Alzheimer. Par exemple, la présence, entre 35 et 64 ans, d’une hypertension artérielle augmente le risque de développer la maladie d’Alzheimer de 61%7 ; d’un diabète de 46%7 ; d’une obésité de 60%7 ; d’une inactivité physique de 82%7 et d’un tabagisme de 59%7. Pour autant, des études récentes ont montré que la prise en charge et le traitement de ces facteurs de risque vasculaire réduisaient significativement les risques de survenue de troubles de la mémoire et notamment de la maladie d’Alzheimer8.

« Dépister ces facteurs de risque vasculaire et les prendre en charge représentent, par conséquent, une action de prévention de « bonne santé cérébrale » », témoigne le Dr Bernard Vaïsse, cardiologue à l’hôpital de la Timone, Marseille, Président du CFLHTA.



Evaluez le risque de troubles de la mémoire en répondant aux questionnaires sur www.comitehta.org

« Quand l’hypertension fait perdre la tête », la nouvelle campagne destinée aux hypertendus

Les accidents vasculaires cérébraux, les troubles de la mémoire, la démence ou encore la maladie d’Alzheimer sont des pathologies perçues par le grand public comme une perspective angoissante. Pour les patients atteints d’hypertension artérielle, le lien entre leur pathologie, les démences et la maladie d’Alzheimer est peu connu. « Nous avons donc choisi de les sensibiliser à ce lien dans ce livret et de leur montrer le bénéfice du traitement de l’hypertension artérielle sur la prévention des démences », explique le Pr Jean-Jacques Mourad.

Ce livret informe également les patients des répercussions d’autres facteurs à risque vasculaire tels que le diabète, le surpoids, le tabagisme ou encore l’inactivité physique sur le bon fonctionnement de leurs artères et de leur implication dans les troubles de la mémoire ou encore la maladie d’Alzheimer. « En dépistant et en traitant l’hypertension artérielle ainsi que les autres facteurs de risque vasculaire associés, il est possible de réduire significativement les risques de démences et de maladie d’Alzheimer et de ne plus vivre dans cette inquiétude », ponctue le Dr Bernard Vaïsse.



Retrouvez le livret « Quand l’hypertension fait perdre la tête » téléchargeable gratuitement à partir du 18 décembre sur www.comitehta.org
A propos du Comité Français de Lutte contre l’HyperTension Artérielle (CFLHTA)
Créé en 1972, le Comité Français de Lutte contre l’Hypertension Artérielle (CFLHTA) est une association régie par la loi de 1901 dont les missions sont de :

mieux faire connaître les problèmes de l’hypertension artérielle au grand public et, plus particulièrement, au corps médical et au corps pharmaceutique,

entreprendre toutes les actions de formation et d’information pour atteindre cet objectif. Les actions de formation menées par le CFLHTA reposent sur les travaux de la Société Française d’Hypertension Artérielle, filiale de la Société de Cardiologie, ainsi que sur les travaux de la Ligue Mondiale contre l’Hypertension. www.comitehta.org



A propos de la Société Française de Gériatrie et de Gérontologie (SFGG)

La SFGG est une société scientifique née en 1961 dont le but est d’étudier tous les problèmes se rapportant à la gérontologie et à la médecine gériatrique, c’est-à-dire au vieillissement humain et à la sénescence, à l’avancée en âge et à la longévité, de favoriser les recherches et les travaux, de faire régulièrement le point sur les connaissances acquises dans toutes les disciplines concernées et de contribuer à leur diffusion. La SFGG comprend 1300 membres titulaires et plus de 4.200 membres associés. Elle est structurée en 3 collèges : le Collège médical, le Collège des sciences humaines et biologiques, et le Collège des Soignants. www.sfgg.fr

A propos de la Société Française d’HyperTension Artérielle (SFHTA)

La Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA), née en 1987, est une société savante, filiale de la Société Française de Cardiologie (SFC). Forte de près de 400 membres, et d’un millier de participants à son congrès des JHTA qui se déroule en décembre chaque année, la SFHTA a pour mission celle de toute société savante médicale : le soutien à la recherche, la diffusion des connaissances et l’enseignement. La SFHTA se situe au carrefour de diverses disciplines (cardiologie, endocrinologie, génétique, médecine interne, médecine vasculaire, néphrologie, pharmacologie, physiologie, santé publique, thérapeutique… pour mieux explorer les différents aspects de l’hypertension artérielle, maladie multifactorielle, et diffuser efficacement les résultats des connaissances. www.sfhta.eu

Service de presse

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