Nora ANSELL-SALLES

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mercredi 6 novembre 2013

Hôtel-Dieu: le point du dossier


L’accueil des patients en urgence est maintenu à l’Hôtel-Dieu

Conformément aux engagements pris par  la ministre des Affaires sociales et de la Santé, l’Hôtel-Dieu continue et continuera d’accueillir les patients qui s’y présentent en urgence 24h/24, 7j/7.

 

La prise en charge de ces patients est assurée par des médecins urgentistes et par une équipe paramédicale dans un environnement technique sécurisé (plateau technique d’imagerie et de biologie, ambulance du Service Médical d’Urgences et de Réanimation (SMUR) disponible 24 h sur 24, lits d’hospitalisation complète en médecine).

 

L’Agence Régionale de Santé considère que cette organisation correspond aux dispositions réglementaires caractérisant une structure d’urgence telle que définie dans le code de la santé publique (art. R 6123-1 et R 6123-6). Elle n’envisage donc pas de lui retirer son autorisation d’activité d’accueil des urgences. 

 

Comme cela est déjà le cas depuis plusieurs années, les patients nécessitant une prise en charge lourde (accidents cardiaques, polytraumatologie, accident vasculaire cérébral, …) font l’objet d’une régulation médicale en lien avec le SAMU de Paris et sont directement orientés par les services de secours  vers les autres structures d’urgences et services spécialisés de Paris.

 

Par ailleurs, il faut rappeler que l’activité d’urgence ophtalmique et  le service d’urgence médico-judiciaire sont maintenus à l’Hôtel-Dieu.

 

Au  cours des 9 premiers mois de cette année, en dehors des patients amenés par les services de secours (environ 30 patients par jour), le Service des urgences de l’Hôtel-Dieu a accueilli en moyenne près de 70 patients par jour dont la quasi-totalité n’a pas nécessité d’hospitalisation. 

 

Enfin, il est créé un comité de suivi et d’évaluation pour assurer le suivi du dispositif, garantir une évaluation de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patients et prendre en compte le fonctionnement des urgences parisiennes. Ce comité,  présidé par le Directeur Général de l’ARS, associe l’AP-HP et la Ville de Paris et a vocation à se réunir mensuellement.

 

Accueil des patients en urgence à l’Hôtel-Dieu

Questions / Réponses

 

Qu’est-ce qui justifie l’évolution de l’Hôtel-Dieu ?

 

L’évolution de l’Hôtel-Dieu est préfigurée, puis inscrite, dans les plans stratégiques de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris depuis plusieurs années déjà (plans stratégiques 2005-2009, puis 2010-2014). Ce n’est donc pas une décision récente. Elle a été approuvée par le Conseil de surveillance, la communauté médicale de l’AP-HP, la collégiale des urgentistes, et ce à plusieurs reprises.

 

Cette évolution se justifie par :

 

La vétusté des locaux, incompatible avec la mise en œuvre d’activités techniques lourdes et avec la qualité et la sécurité des soins requises par les activités cliniques en hospitalisation conventionnelle.

 

L’élaboration d’un projet médical cohérent d’hôpital universitaire de santé publique, fonctionnant sur un mode entièrement ambulatoire, ouvert sur la ville, et comportant une consultation sans rendez-vous ouverte 24 h sur 24 (et à des tarifs opposables) et des consultations spécialisées.

 

La transition vers cet hôpital universitaire de santé publique a été planifiée. Plusieurs services ont été répartis dans d’autres hôpitaux parisiens :

 

Le service de nutrition à la Pitié Salpêtrière en 2008 

Le service d’hématologie à Saint Antoine en 2009

Le service de chirurgie digestive à Cochin en 2011

Le service de pneumologie au Val-de-Grâce, la chirurgie thoracique et la réanimation à Cochin au début de 2013.

 

Quelles sont les activités présentes aujourd’hui sur le site de l’Hôtel-Dieu ?

 

La médecine interne

Le service d’accueil des urgences (SAU)

La médecine physique et de réadaptation

L’ophtalmologie

La diabétologie

La cancérologie

L’hôpital de jour de cardiologie et hypertension artérielle

L’immunologie infectiologie (VIH)

La médecine nucléaire

La psychiatrie

Un centre de diagnostic, de consultations et de prélèvements

La pharmacie : cytotoxiques, collyres et pharmacie hospitalière, dont une activité importante de dispensation aux patients externes

La biologie : laboratoire de réponse rapide

L'imagerie

Les pathologies professionnelles et le sommeil

La médecine du sport (centre d’investigation de médecine du sport)

Espace Santé Jeunes

Unité médico-judiciaire (UMJ)

Salle CUSCO (hospitalisation de patients gardés à vue)

PASS (permanence d’accès aux soins de santé)

 

Concernant l’accueil des patients en urgence qu’en est-il ?

 

Le service des urgences de l’Hôtel-Dieu accueille environ 100 patients chaque jour. 7O de ces patients viennent à l’Hôtel-Dieu par leurs propres moyens. Ils continueront d’être pris en charge 24 h / 24 par des médecins urgentistes et une équipe paramédicale dans un environnement technique sécurisé (plateau technique d’imagerie et de biologie, ambulance SMUR, lits d’hospitalisation).

 

Ainsi, les Parisiens disposeront au centre de la ville d’un service d’accueil organisé pour les prendre en charge 24 h/ 24 dans de bien meilleures conditions qu’aujourd’hui.  

 

Ce service, qui disposera de lits de médecine en aval au cas où la situation d’un patient en nécessiterait l’utilisation, répond aux critères d’une structure d’urgence telle que définie dans le Code de la santé publique (art. R 6123-1 et 6123-6). L’Agence Régionale de Santé n’envisage donc pas de lui retirer son autorisation d’activité d’accueil des urgences. 

 

Comme cela est déjà le cas depuis plusieurs années pour certaines situations urgentes (accidents cardiaques, accident vasculaire cérébral, …) les patients nécessitant une prise en charge lourde sont directement orientés par les services de secours sur les autres établissements de l’Assistance publique qui disposent de services adéquats.

 

Le transfert des patients lourds vers les autres établissements parisiens ne va-t-il pas engorger ces établissements ? 

 

Ce sont environ 30 patients par jour qui seront répartis sur les autres établissements de Paris (Cochin, La Pitié Salpêtrière, Saint Antoine, Saint Louis, Lariboisière) en fonction des lieux où ils seront pris en charge dans la ville. Cela représente 5 à 6 patients supplémentaires par établissement, ce qui est tout à fait supportable par ces établissements dont les moyens ont été renforcés.

 

dnf - Hôtel-Dieu, le pire est l'ennemi du mauvais

Réaction de Bernard Granger

 

Vous vous souvenez de ce titre d’Alfred de Musset, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Cette formule ne s’applique pas aux urgences de l’Hôtel-Dieu, dont on a annoncé hier la fermeture tout en disant qu’elles restaient ouvertes.

 

Trois projets s’affrontent pour cet hôpital, et leur synthèse paraît improbable, malgré les aptitudes de nos autorités.

 

Le premier projet est rétrograde, le deuxième immobiliste et le troisième transformiste. Ils sont aussi mauvais les uns que les autres.

 

Le premier est défendu par l’axe CGT-parti de gauche-verts. Il consiste à refaire de l’Hôtel-Dieu un hôpital traditionnel, pour lutter contre le « désert médical au centre de Paris ». La densité médicale dans Paris est très faible, c’est bien connu. Les coûts de réhabilitation de ce vieil hôpital construit au 19e siècle sont prohibitifs et rendent ce projet inacceptable aux yeux de l’administration de l’AP-HP, de la Mairie de Paris, de l’ARS et du gouvernement.

 

Le deuxième projet consiste à ne pas bouger de la situation actuelle (avant mûre réflexion et au moins jusqu’aux élections municipales). C’est le projet défendu par l’axe Mairie de Paris-gouvernement-Elysée. On apprend par les documents de l’ARS ci-joints que la crispation autour du service d’accueil des urgences de l’Hôtel-Dieu concerne 70 malades par jour en moyenne : de quoi faire trembler la Capitale et la République !

 

Le troisième projet, celui de « l’hôpital universitaire de santé publique » (comprenne qui pourra), défendu par l’axe direction générale de l’AP-HP-présidence du conseil de surveillance de l’AP-HP, consiste dans un premier temps à utiliser les locaux de l’Hôtel-Dieu pour un dispensaire ouvert 7/24, ce qui est présenté comme le fin du fin de la modernité. Le reste du projet est une sorte de fourre-tout pour occuper les 58 000 m2 de cette vieille bâtisse.

 

La CME centrale de l’AP-HP a voté plusieurs motions sur l’Hôtel-Dieu et débattu de cette question à de nombreuses reprises. Elle a condamné les deux premiers projets et attend pour se prononcer sur le troisième, qui ne l’emballe guère, ni au plan médical, ni au plan financier.

 

Ces journées convulsionnaires (s’il y avait un neurologue à l’Elysée, il lui faudrait user d’un puissant antiépileptique) ponctuées de déclarations tonitruantes et de pantalonnades de plus ou moins bon goût lassent la communauté hospitalière, à la fois celle de l’Hôtel-Dieu, qui travaille dans des conditions matérielles et morales de plus en plus insupportables, et celle des autres hôpitaux, qui se débat dans des difficultés dont la résolution est occultée par le psycho-drame de l’Hôtel-Dieu.

 

Voici ce que m’écrivait un collègue marseillais : « « J'ai été externe aux urgences de notre Hôtel Dieu et sa démédicalisation a pris 20 ans et sa vente pour être transformé en hôtel (Intercontinental) a pris 10 ans de plus.

 

À Paris les restructurations ont 20 ans de retard sur la province et nous avons vécu tout cela avant vous. » Sachant que la fermeture de l’Hôtel-Dieu de Paris est évoquée en effet depuis 20 ans, nous en concluons que dans 10 ans nous assisterons au dernier épisode de cette lamentable histoire.

mardi 24 septembre 2013

C'est à lire : interview de Serge Brichet dans Miroir social de ce jour....


 
 
Serge BRICHET Président de la MGEFI

Par Rodolphe Helderlé - Miroir Social du 24 septembre 2013

Plus de 90 % des agents des ministères économique et financier souscrivent volontairement à la MGEFI (Mutuelle Générale de l'Économie, des Finances et de l'Industrie). Serge Brichet, son président, estime que l'État doit d'autant plus renforcer les transferts de solidarité sur la couverture santé et prévoyance de ces agents qu'il vient de concéder 2 milliards d'euros d'exonérations de charges sociales pour généraliser la complémentaire santé à tous les salariés du secteur privé. A défaut, l'écart se creuserait entre le public et le privé en matière de protection sociale avec un risque de tensions sociales.

 

mardi 5 février 2013

Corpulence, normes et inégalités sociales


 


14 février 2013
de 9h30 à 11h30
Fonds français pour l'alimentation et la santé
42 rue Scheffer - 75116 Paris


Avec Thibaut de saint Pol - INSEE

Résumé :
Si l’obésité constitue aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, la corpulence des individus
est un caractère physique très particulier, mêlant étroitement des questions de santé, mais aussi
d’apparence. Or la perception que chacun d’entre nous a de sa corpulence varie fortement entre les
groupes sociaux et entre hommes et femmes, ce qui a des conséquences directes sur les pratiques,
notamment alimentaires, et sur les inégalités sociales

mercredi 23 janvier 2013

Communiqué de presse conjoint Ministère de l'Intérieur, Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie

Le Premier Ministre a confié au ministère de l’Intérieur le soin d’activer la cellule interministérielle opérationnelle afin de coordonner l’action des différents ministères impliqués dans le suivi de la situation de la société « Lubrizol » implantée à Rouen. Sont notamment concernés, les ministères de l’Intérieur, des Affaires sociales et de la Santé et de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

 
Un point de situation a été fait en liaison avec l’exploitant et les services déconcentrés de l’Etat en Haute-Normandie.

 
Il est confirmé que, depuis l’arrêt de l’exploitation industrielle lundi soir, les émanations entraînent des nuisances olfactives qui ne présentent pas de risque pour la santé.

 
Conformément à ses obligations, l’exploitant a présenté aux services de l’Etat un processus technique pour rendre complètement inertes les produits industriels, et ainsi, mettre un terme aux émanations et aux désagréments qu’elles entraînent.

 
Le processus technique proposé par l’exploitant est en cours d’examen. Après cet examen et prise en compte des modalités techniques nécessaires, il sera mis en œuvre par la société, sous contrôle des services de l’Etat. Les opérations pourraient dans ce cas commencer en début de soirée.

mercredi 14 novembre 2012

C'est à lire : « Informatique médicale, e-Santé Fondements et applications »


 « Informatique médicale, e-Santé Fondements et applications » Sous la direction de Alain Venot  Avec la collaboration de Anita Burgun et Catherine Quantin – Editions Spinger

 
 L’informatique médicale est devenue au fil des années une vraie discipline scientifique dont les bases et applications sont enseignées non seulement dans tous les domaines de santé (médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique, sciences sanitaires et sociales, école de soins infirmiers et de kinésithérapie, écoles de santé publique…) mais également dans de nombreux autres cursus (Sciences de la vie, Écoles d’ingénieur et d’économie, etc.).
 

 Ce livre est le fruit du travail collectif de nombreux auteurs appartenant principalement au Collège français des enseignants chercheurs de cette discipline. Il est composé de 19 chapitres qui comportent tous des objectifs pédagogiques, des conseils pour approfondir les connaissances dans le domaine et des exercices.

C’est volontairement que cet ouvrage ne comporte pas de bibliographie classique. Certaines références sont données dans le corps du texte. À la fin de chaque chapitre, une section « Pour en savoir plus » donne au lecteur selon les domaines traités des mots clés pour faire lui-même une recherche bibliographique, des liens vers des sites à consulter et éventuellement quelques références d’articles ou d’ouvrages généraux sur le sujet.

 Le coordinateur de l’ouvrage, Alain Venot, est professeur d’Informatique médicale à l’Université Paris 13 (Faculté de Médecine de Bobigny) et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet. Anita Burgun et Catherine Quantin sont toutes deux Professeur d’Informatique médicale. La première enseigne à l’Université de Rennes 1, la seconde à l’Université de Dijon.