Nora ANSELL-SALLES

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jeudi 23 janvier 2014

2014, l’année de la Santé Publique ?


 

Réunion plénière de l'Observatoire de la Régionalisation

6 février 2014

8h30 à 11h

 

au Procope (13, Rue de l'Ancienn2014e Comédie, Paris 6e)

 

 

Philippe Calmette, Directeur Général de l’ARS Limousin, Yves Charpak, Vice-Président de la Société Française de Santé Publique, et Ian Forde, Economiste de la santé à l’OCDE, viendront débattre

 

Cette réunion sera l’occasion de mettre en perspective la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Santé, les premiers débats régionaux et la préparation de la future « loi de santé » annoncée pour cette année.

 

L’Observatoire de la Régionalisation du système de santé est un cercle de réflexion, d’idées et de veille entre les acteurs du système de santé sur la mise en place de la régionalisation de la santé et l’application de la loi HPST. Créé en 2011 par nile, il souhaite faire émerger des analyses transversales et prospectives face aux enjeux du futur. La philosophie de l’Observatoire de la Régionalisation est de réfléchir à l’amélioration du système de santé en privilégiant une démarche ascendante, basée sur l’action des acteurs de terrain. En savoir plus …

 

Découvrez le site de l’Observatoire : www.observatoire-regionalisation.fr

 

mardi 5 mars 2013

LIBRES PROPOS signés Dr Bernard Granger


Affichage de changement et déni de la réalité

 

M. E. Couty a remis hier son rapport à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, occasion pour elle de préciser ses orientations en matière de politique hospitalière.

Vous trouverez ci-joint les pré-conclusions du rapport telles que synthétisées en janvier dernier, le rapport Couty et le discours prononcé hier par la ministre.

 

Une fois l’effet d’annonce passé, il faut souligner certains points positifs, mais remarquer aussi qu’il persiste beaucoup de flou et d’incertitudes sur la mise en œuvre de ces louables intentions.

 

Allons-nous assister à un changement en profondeur de la loi HPST ou à un replâtrage de surface ? L’impression laissée par cette après-midi passée au ministère de la Santé est mitigée, car rien n’a été dit de précis sur le rééquilibrage de la gouvernance, les changements envisagés pour la tarification (hors du mot magique de « tarification au parcours »), l’organisation interne de l’hôpital (le mot service écorche encore la bouche des décideurs).

 

Surtout, le déni de la réalité est patent : face aux difficultés rencontrées au jour le jour par les équipes soignantes, il est surtout proposé des mesures symboliques. Rien n’a été dit sur les politiques budgétaires se traduisant par des suppressions d’emplois soignants et une dégradation des soins. Pour illustrer cette dégradation, signalons la lettre terrible des internes du service d’anesthésie et des réanimations chirurgicales de l’hôpital Henri Mondor, qui parlent de « maltraitance » et alertent leur direction sur le manque de moyens élémentaires pour soigner correctement les patients (voir lettre ci-jointe). Un collectif de médecins hospitaliers, signant Docteur Blouses, décrit aussi dans la revue du Mauss les conséquences des réformes et restrictions passées (et à venir ?) dans l’organisation des soins et la prise en charge des malades (voir résumé de ce texte sur rue89). Il serait temps que les responsables politiques prennent conscience de ce qui se passe dans la vraie vie et réorientent les moyens alloués aux hôpitaux vers les soins plutôt que ces moyens ne soient détournés de leur but premier pour nourrir la pieuvre techno-bureaucratique qui nous étouffe et de laquelle la ministre n’a rien dit (si ce n’est, lorsqu’elle a parlé de l’APHP à la fin de son discours, disant qu’elle y souhaite une « gouvernance simplifiée »).

 

Le rapport Couty est en retrait par rapport aux pré-conclusions présentées en janvier dernier. Le discours de la ministre est en retrait et en décalage par rapport au rapport Couty. Les décrets attendus dans les mois qui viennent, notamment pour rééquilibrer la gouvernance, la loi de financement de la sécurité sociale 2014, qui sera votée à l’automne prochain et visera en partie à modifier la T2A, et la loi de santé publique prévue pour 2014 devraient mettre en œuvre les changements annoncés : notre combat au nom de l’éthique des soins et de l’indépendance professionnelle est loin d’être terminé. Un cacique de la Fédération hospitalière de France, ancien inspecteur général des Affaires sociales, disait en coulisse : « Les mots changent, mais la politique reste la même. » Nous verrons si l’avenir lui donnera tort.

 

 

Bernard Granger.