Nora ANSELL-SALLES

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lundi 21 novembre 2016

Dépakine: pour l' Academie de médecine préfère parler de drames plutôt que de scandale



Académie nationale de médecine
Communiqué de presse, 16 novembre 2016
 

 
Le 4 octobre 2016 l’Académie nationale de médecine a consacré sa séance aux évolutions récentes concernant l’épilepsie de l’adulte. Au cours des échanges qui ont fait suite à la présentation de Sophie Dupont sur l’actualité thérapeutique, le professeur Claude Huriet, membre honoris causa de l'Académie de médecine, a fait, au sujet de la Dépakine, la mise au point suivante :


Accidents après prescription de Dépakine à des femmes enceintes épileptiques

 Des drames, pas un « scandale »


Depuis quelques mois, une nouvelle « tempête médiatique » a surgi, concernant les malformations foetales qui peuvent survenir chez des enfants dont la mère a été traitée par Dépakine.
Un scandale, c’est la survenue d’un événement du fait de pratiques contraires à la morale, qui suscitent l’émotion et l’indignation. Ce n’est pas le cas de la Dépakine, et les attaques, habituelles, contre les laboratoires pharmaceutiques, les médecins prescripteurs.., et les pouvoirs publics ne sont pas fondées

  1. La gravité de l’épilepsie chez une femme enceinte tient à la possible survenue d’une mort foetale si la maladie est insuffisamment traitée.

  1. La Dépakine est un médicament très efficace qui est parfois le seul à pouvoir maîtriser les formes graves de la maladie, sans alternative thérapeutique, et dont les représentants des victimes ne réclament pas l’interdiction.

  1. Il est de la responsabilité du médecin, et cette responsabilité est la plus lourde qui soit, d’apprécier, face à des situations individuelles, le bénéfice que l’on peut attendre d’un geste thérapeutique ainsi que les inconvénients voire les risques du traitement.

Quelle incrimination retenir, sauf à qualifier ce drame « d’accident médical non fautif » ou à évoquer un défaut d’information de la patiente !

Mais comment «éclairer le consentement d’une femme enceinte» présentant une épilepsie sévère en lui donnant le choix entre l’arrêt d’un traitement nécessaire et celui de l’interruption d’une grossesse en raison du risque de troubles graves du développement fœtal.