Accompagnement à l'injection :
Les résultats sont là, l'urgence
sanitaire aussi. Pourquoi attendre ?
L'étude AERLI (Accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection), menée conjointement dans 14 villes de
France par délivre
aujourd'hui 24 juillet ses premiers résultats. Présentés à la Conférence
Internationale sur le sida de Melbourne, ces résultats plaident clairement en
faveur d'une généralisation du dispositif.
Première mondiale, cette étude
visait à évaluer la plus-value de sessions d'accompagnement délivrées par les
pairs auprès d'usagers de drogue par injection. L'objectif d'un tel
accompagnement était de réduire les pratiques à risque de transmission du VIH
et de l'hépatite C, ainsi que les dommages et complications sur le site
d'injection (abcès, infections…).
Des résultats sans appel. Les sessions d'accompagnement ont été réalisées sur
une période de 12 mois auprès de 113 usagers de drogue par voie intraveineuse,
répartis sur 8 centres en France. 127 autres usagers répartis dans 9 autres
centres ont constitué le groupe témoin de l'étude.
On observe parmi les usagers qui
ont bénéficié d'AERLI :
- une diminution de plus de 40% en
6 mois des pratiques à risque de contamination et de transmission infectieuse
(VIH et VHC)[1][1]
- une diminution de plus de 40% en
12 mois des complications observées sur les points d'injection (abcès,
infection…)[2][2]
L'étude AERLI (Accompagnement et éducation aux risques liés à l'injection), menée conjointement dans 14 villes de
France par l'ANRS, AIDES, Médecins du Monde et l'INSERM Marseille, délivre
aujourd'hui 24 juillet ses premiers résultats. Présentés à la Conférence
Internationale sur le sida de Melbourne, ces résultats plaident clairement en
faveur d'une généralisation du dispositif.
Première mondiale, cette étude
visait à évaluer la plus-value de sessions d'accompagnement délivrées par les
pairs auprès d'usagers de drogue par injection. L'objectif d'un tel
accompagnement était de réduire les pratiques à risque de transmission du VIH
et de l'hépatite C, ainsi que les dommages et complications sur le site
d'injection (abcès, infections…).
Des résultats sans appel. Les sessions d'accompagnement ont été réalisées sur
une période de 12 mois auprès de 113 usagers de drogue par voie intraveineuse,
répartis sur 8 centres en France. 127 autres usagers répartis dans 9 autres
centres ont constitué le groupe témoin de l'étude.
On observe parmi les usagers qui
ont bénéficié d'AERLI :
- une diminution de plus de 40% en
6 mois des pratiques à risque de contamination et de transmission infectieuse
(VIH et VHC)[3][1]
- une diminution de plus de 40% en
12 mois des complications observées sur les points d'injection (abcès,
infection…)[4][2]
En une année, le dispositif d'accompagnement a su
faire évoluer les pratiques des usagers vers une réduction remarquable des
risques infectieux et des dommages.
Des publics particulièrement exposés. Autre constat positif observé par nos équipes sur le
terrain, cet accompagnement a permis d'atteindre des publics très précarisés,
donc particulièrement exposés aux risques infectieux et aux dommages liés à
l'injection. Des publics difficiles à atteindre et pour lesquels l'urgence
d'intervention est la plus forte. Un argument de plus en faveur de la
pertinence de ce dispositif.
Forts de ces résultats, AIDES plaide pour sa généralisation sans délais sur
l'ensemble du territoire. "Nous ne pouvons nous permettre
d'attendre encore 5 ans pour rendre accessible ce dispositif aux usagers qui en
ont le plus besoin. On estime aujourd'hui que plus des deux tiers des usagers
de drogues par injection sont porteurs de l'hépatite C, dont une grande partie
l'ignore. Le temps n'est pas à la tergiversation ou aux considérations
idéologiques. Nous sommes dans un contexte d'urgence sanitaire, il faut agir,
et agir vite" explique Bruno Spire, président de AIDES.
AIDES appelle à la mise en place rapide d'un cadre réglementaire autorisant le déploiement de l'éducation aux risques
liés à l'injection. Si un tel cadre n'était pas rapidement fixé, AIDES prendra
ses responsabilités et fera en sorte que ce nouvel outil de réduction des
risques puisse bénéficier à ceux qui en ont le plus urgemment besoin. "Lorsqu'à la fin des années 80
l'épidémie de sida décimait les usagers de drogues par dizaines de milliers,
AIDES et d'autres associations n'ont pas attendu l'approbation des pouvoirs
publics pour mettre du matériel stérile à disposition des usagers" rappelle
Bruno Spire. Avec les résultats
spectaculaires que l'on sait[5][3].
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