Nora ANSELL-SALLES

samedi 1 février 2025

3 experts pour répondre à vos questions autour du Sommet pour l'Action sur l'IA - Université PSL et Paris School of AI

Sommet pour l'Action sur l’IA :

🔷️ 3 profils de l’IA cluster PR[AI]RIE-PSAI (Paris School of AI) pour répondre à vos questions


L'Université PSL, cheffe de file de l'IA Cluster PR[AI]RIE-PSAI 
dispose d'une force scientifique exceptionnelle en Intelligence Artificielle et englobe les secteurs de la formation et de l'innovation.


À l'occasion du sommet organisé par la Présidence de la République les 10 et 11 février 2025, la communauté scientifique et académique de l'Université PSL et de ses instituts, organiseront et participeront à de nombreux événements phares, dont quatre scientifiques et manifestations grand public labellisés IA Summit.

 

🔹️Les besoins en formations, les enjeux sociétaux, les impacts sur les arts, … nous vous proposons d’échanger avec trois acteurs de l’IA cluster pour éclairer les questionnements autour de cette révolution technologique et sociétale :

Isabelle Ryl, Vice-président IA à l’Université PSL & directrice de l’IA Cluster PR[AI]RIE-PSAI
(Paris School of AI)
Jean Ponce, directeur du département d'informatique de l'ENS – PSL et professeur NYU, et directeur délégué à la recherche PR[AI]RIE-PSAI (Paris School of AI)
Jamal Atif, Professeur à Dauphine – PSL, & directeur délégué à la formation de la PR[AI]RIE-PSAI (Paris School of AI)
 

🟦 Découvrez l’ensemble des scientifiques mobilisés et les événements organisés par l’Université PSL :
 

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🔎À propos de l’Université PSL

Située au cœur de Paris, l'Université PSL fait dialoguer tous les domaines du savoir, de l’innovation et de la création en sciences, sciences humaines et sociales, ingénierie et arts. Sélective et engagée en faveur de l’égalité des chances, elle forme au plus près de la recherche en train de se faire, des chercheurs, artistes, entrepreneurs et des dirigeants conscients de leur responsabilité sociale, individuelle et collective. Avec 2 900 enseignants-chercheurs, 17 000 étudiants, 140 laboratoires et une dizaine d'incubateurs, fablabs et espaces de coworking, PSL est une université à taille humaine. Elle figure parmi les 50 premières universités mondiales selon les classements de Shanghai, du THE (Times Higher Education), CWUR et QS (Quacquarelli Symonds) et au 2ème rang des universités de moins de 50 ans du classement Young du THE.


🔎À propos de PRAIRIE-PSAI

Lauréat de l’appel « IA Cluster » avec un financement de France 2030 de 75 M€ sur 5 ans, le projet PR[AI]RIE-PSAI (Paris School of AI), porté par l’Université PSL, regroupe les acteurs (CNRS - Inria - Institut Pasteur Université Paris Cité )qui ont, depuis 2019, fait de l’Institut 3IA PR[AI]RIE un leader mondial dans la recherche et la formation en Intelligence Artificielle.
Avec aujourd'hui 125 chercheurs permanents et 53 Chaires, PR[AI]RIE-PSAI s'engage à faire progresser les connaissances en matière d'IA, à offrir un enseignement supérieur de niveau international et à produire des innovations de rupture.

vendredi 31 janvier 2025

🟥 EXCLUSIF: l’IMM dans la tourmente 👉 les premières réactions...

🔷️AVANT PROPOS 
lnformée de la situation financière critique de l'Institut Mutualiste Montsouris, 
 "vaisseau amiral" de la Mutualité Française, "Mine d'infos" a proposée aux différents acteurs et parties concernés de livrer leur regard sur le dossier. 
Cette page sera actualisée régulièrement de nouveaux points de vue.


🔷️ REGARDS CROISÉS 


Synthèse - janvier 2025
de sources proches du dossier

🖊 "L’Institut Mutualiste Montsouris  est un établissement hospitalier de soins privés à but non lucratif (sans honoraires) participant au service public (ESPIC), né, en 1999, du regroupement du Centre médico-chirurgical (CMC) de la Porte de Choisy et de l’Hôpital International Universitaire de Paris (HIUP).

Pourquoi l’IMM est un Hôpital singulier ?
L’IMM est un hôpital d’excellence ouvert à tous. Cette excellence est avérée par les nombreuses innovations où il a été pionnier (coelioscopie en chirurgie digestive, robotique et thérapies focales en urologie, vidéo chirurgie en chirurgie thoracique,…) et par les autres domaines de haute technicité (cardio-vasculaire, orthopédie,…) appuyés sur plateau technique et de soins critiques d’excellence. Celle-ci s’illustre également sur le versant médical couvrant l’ensemble des spécialités et notamment en pédo-psychiatrie assurant la prise en charge experte des adolescents et des  jeunes adultes.
Hôpital ouvert à tous, avec des parcours de soins dédiés aux personnes en situation de handicap (notamment dans le Département mère-enfant) et aux patients âgés. Hôpital avec mission de service public, sans honoraires et qui a obtenu, grâce à la forte implication de ses 1500 salariés, le plus haut label de certification de la Haute Autorité de Santé (HAS) : « Haute qualité des soins ».

Pourquoi l’IMM est en péril ?
1/ Cause principale : Financement de la construction par l’IMM lui-même
Inauguré en 1999 (soit 5 ans avant le passage à la tarification à l’activité, T2A), l’IMM n’a pas bénéficié d’aide spécifique à l’immobilier pour sa construction, contrairement aux établissements ayant effectué des regroupements après les années 2000 (aides de l’État dans le cadre du passage à la T2A).
Si l’IMM a bien eu des aides, le montant global de celles-ci (total des Aides à la Contractualisation : AC) ont toujours été nettement inférieures à celles reçues par les autres ESPIC de la région (2 à 5 fois moins depuis le passage en T2A en 2008 !) laissant de fait à l’IMM le financement  de la construction de l’hôpital. Un emprunt dédié à l’immobilier a donc dû être contracté par l’IMM auprès de ses mutuelles propriétaires (qui se substituaient donc à l’État) et de banques, pour un montant de 120 millions d’euros (hors équipements).
Le remboursement de ces emprunts a donc pesé très fortement sur l’exploitation, détruisant progressivement les fonds propres, réduisant la trésorerie et les capacités des investissements (indispensables et coûteux  dans un établissement à haute technicité médicale).
Cette situation du financement de l’immobilier par l’IMM seul, sans aides dédiées de l’État , est d’autant plus  singulière que, d’une part, l’IMM a mission de service public (largement assurée, notamment durant la crise sanitaire) et d’autre part, que l’IMM finance donc lui-même une construction qui, au terme de la concession allouée, jusqu’en 2043, reviendra à cette échéance…à l’État !
2/ Cause aggravante : évolution des tarifs défavorable aux activités chirurgicales et interventionnelles de haute technicité
Établissement spécialisé et reconnu pour l’innovation et les prises en charge complexes, l’IMM, qui a fait le choix de maintenir cette offre d’excellence technologique ouverte à tous,  est particulièrement impacté par l’évolution défavorable de la valorisation des activités chirurgicales et interventionnelles. L’impact économique de ce choix, fait dans l’intérêt des  patients mais pénalisant pour les finances de l’institution, est aggravé par l’inflation des coûts des matériels innovants requis.
3/ Conscient de ses handicaps, l’IMM n’a pourtant cessé de se transformer pour y faire face.
De fait, l’IMM a entrepris régulièrement des adaptations fortes pour pallier ces difficultés singulières : développement de l’activité (x 2 depuis la mise en place de la T2A en 2008), élargissement de l’offre de soins, adaptation des parcours de soins (développement de l’ambulatoire, paradoxalement mal valorisé, et des courts séjours), évolution du case mix (augmentation de la part d’activité médicale vs activité interventionnelle), augmentation de la productivité (ratio de performance et de productivité parmi les meilleurs d’Ile-de-France ces dernières années, cf tableaux 1, 2 et 3),…




4/ Désengagement des mutuelles propriétaires
Au fil des années, les mutuelles propriétaires (les 2 principales étant la MATMUT et la MGEN) n’ont pas su (manque de détermination, pourtant légitime car hôpital à mission de service public, vis-à-vis des tutelles)  et n’ont pas pu (les tutelles  considérant sans doute que « les mutuelles sont riches et n’ont qu’à payer !») obtenir l’équité  des aides de l’État (vis-à-vis des autres ESPIC) : elles ont donc décidé de s’y substituer mais sans jamais régler le problème de fond de la dette immobilière.
De fait, malgré son activité en hausse et ses efforts réguliers d’adaptation (toujours en cours et amplifiés), l’IMM a vu sa situation financière se dégrader, notamment en raison de ce « boulet » de la dette immobilière, non accompagnée par les tutelles. En 2023, les mutuelles propriétaires ont alors décidé de se désengager progressivement  et de ne plus financer, à la place de l’État, un immobilier de service public.

Recherche nouveaux partenaires
1/ Option initiale: rapprochement/fusion avec la Fondation Hôpital Saint Joseph (FHSJ)
En 2023 les mutuelles ont engagé un dialogue avec l’ARS qui les a orientées vers un rapprochement/fusion avec la Groupe Hospitalier St Joseph (FHSJ).
Malgré l’échec d’une 1ère tentative de rapprochement en 2014 et malgré les réticences de nombreuses équipes de l’IMM, celles-ci, en responsabilité, ont participé activement aux groupes de travail bilatéraux dans toutes les spécialités dès le printemps 2024.
En octobre, après 9 mois de travaux approfondis, une nette dégradation des discussions bilatérales de terrain et le manque de cohérence du projet n’ont pu être que constatés: défauts de complémentarité et doublons multiples, divergences fortes de culture, de stratégie, de pratiques, concurrence de partenariats en cancérologie (Institut Gustave Roussy pour la FHSJ vs Institut Curie pour l’IMM,…..). La poursuite de ce projet de rapprochement/fusion FHSJ/IMM mettant à l’évidence en péril la pérennité de nombreuses équipes de l’IMM, son président du conseil d’administration a décidé de suspendre ce processus.
2/ Ouverture d’autres perspectives
En accord avec la majorité de la communauté médicale, le   président et le directeur général de l’IMM se sont alors tournés vers son partenaire historique, l’Institut Curie, pour lui proposer un rapprochement renforcé. Un partenariat entre les 2 institutions avait en effet déjà été initié dès 2005 et s’est renforcé au fil des années aboutissant en 2019 à la création d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS). Celui-ci inclue des collaborations très larges, plébiscitées par les équipes des deux institutions: en pneumologie et chirurgie thoracique (Institut du Thorax Curie Montsouris), urologie, oncologie, gynécologie, digestif, soins critiques, biologie, orthopédie, cardiologie,…
Dans l’attente du retour de l’Institut Curie à la proposition de l’IMM, et malgré une augmentation forte d’activité en 2024 (avec un excédent brut d’exploitation positif), la fragilité financière chronique (liée principalement au poids de la dette immobilière et au refus des mutuelles de prolonger leur participation) a contraint l’IMM à engager un processus de redressement judiciaire le 29 janvier 2025. Celui-ci concernant la structure juridique globale porteuse de l’IMM, MFPass, elle engage de fait les autres structures intégrées en son sein, notamment le centre de santé pour handicapés, La Gabrielle (300 salariés et 500 jeunes adultes handicapés pris en charge)…
L’IMM, fleuron médico-chirurgical reconnu en France et à l’international, a également toujours porté haut les couleurs de la Mutualité. Ses mutuelles propriétaires décident aujourd’hui de s’en désengager pour se tourner vers des activités plus lucratives: cela est naturellement leur droit mais il est très regrettable qu’elles n’aient pas su préalablement construire un projet de reprise cohérent et pérenne, préservant la cohésion des équipes, de leurs expertises et leurs stratégies, qui sont pourtant les clés de voute de  l’excellence offerte à tous et dont elles semblaient si fières.

L’heure est donc désormais à l’ouverture à tous les horizons de repreneurs non encore étudiés et potentiellement en complémentarité avec l’Institut Curie.
Pour les patients, il faut pérenniser l’offre de soins singulière de l’IMM !"
   

Jean Davant

Directeur Associé Valmen Groupe

🖊 "La création de l’IMM nous transporte dans une autre époque, à la fin des années 90. Je connaissais déjà une de ses composantes, le centre médico-chirurgical de la porte de Choisy (CMC), pour y avoir officié 3 années de suite sur des jobs d’étudiants durant le mois de juillet. Je me souviens à cette époque de l’énergie insufflée par mon père dans ce projet pour réunir 2 établissements de culture et de taille différente.

L’hôpital international de l’université de Paris (HIUP) était dans une situation financière délicate, avec la nécessité de mener un important projet immobilier de restructuration, alors que le CMC devait s’agrandir et diversifier ses spécialités.

Grâce aux moyens de la m

Mutualité, à une volonté politique forte mais aussi, à une convergence sans casse sociale, l’IMM est devenu un établissement de pointe dans plusieurs disciplines médicales tout en préservant cette philosophie d’établissement privé à but non-lucratif.

Mes 2 enfants y sont nés et je n’oublierai jamais le regard fier de mon père, à la maternité, quand il les a vus pour la première fois.

L’IMM est sans doute un des plus grands projets de sa carrière. Si l’on veut aujourd’hui le sauver et continuer à offrir la meilleure qualité de soins au plus grand nombre, les plus beaux esprits et de grands moyens sont nécessaires. On peut facilement imaginer pourquoi le contexte politique du moment n’aide pas mais, la force de la Mutualité, c’est aussi de n’avoir jamais arrêté de rêver."


🔹️Didier Bazzoki 

Président - Think tank CRAPS (Cercle de Recherche et d’Analyse de la Protection Sociale)

🖊 "Sauvons l’Institut Mutualiste Montsouris !

L’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) n’est pas un hôpital comme les autres.

Né en 1999 de la volonté du Président de la Mutualité française d’alors, Jean-Pierre Davant, et de celle des mutuelles de la fonction publique, sa réputation est le fruit jusqu’à maintenant d’une lignée de grands chirurgiens, qui exercèrent d’abord, depuis les années 1970, au « CMC de la porte de Choisy ». L’IMM figure cette année encore au palmarès des 50 meilleurs hôpitaux de France du magazine le Point. Participant au service public hospitalier, l’IMM se hisse au sommet du classement dans 20 catégories de spécialités, et notamment pour la chirurgie carcinologique. Des générations de fonctionnaires, de mutualistes, comme des personnalités de tous ordres, dont un P

président de la République, y ont été opérés avec succès et soignés dans des conditions d’excellence, autant technique que de qualité humaine et de bienveillance.

L’IMM accorde une grande importance à l’équité et à la solidarité. Par exemple, il se distingue par l’absence de dépassements d’honoraires médicaux, autant que par la notoriété de son pôle spécialisé en pédopsychiatrie. Celui-ci est de longue date et, aujourd’hui, encore une ressource clé pour des adolescents en grandes difficultés, avec des programmes adaptés à la prise en charge somatique de l’anorexie.

L’IMM cultive aussi l’excellence dans le domaine de la recherche et de l’innovation médicale. Il a été parmi les premiers à introduire le robot chirurgical et la cœlioscopie en France, ainsi que des techniques avancées de vidéochirurgie. Son centre de recherche clinique a joué un rôle essentiel dans le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Mais hélas, la médecine d’excellence ne semble désormais plus reconnue à sa juste valeur.

Nous apprenons ces jours-ci une détestable nouvelle. L’IMM est menacé de disparition ou de dépeçage ! On croit rêver ! Mais comment en est-on arrivé là ?

On aura beau jeu de critiquer les gestionnaires, les médecins et les personnels de l’IMM. Mais la réalité est toute autre.

L’IMM fait les frais d’une série d’évènements externes et d’influences diverses, dont la conjonction est mortifère :

Un endettement important, qui fut nécessaire pour financer les importants investissements dans la modernisation des infrastructures et l’acquisition d’équipements médicaux de pointe ;

La tarification à l’activité (TAA), un mécanisme de financement qui attribue des ressources en fonction des actes réalisés et non sur la base des besoins réels ou des coûts spécifiques de l’hôpital. La TAA favorise les activités de chirurgie courante ou de médecine, aux dépens de la chirurgie complexe ou hautement spécialisée, que pratique l’IMM. Du reste, les Centres Hospitaliers et Universitaires publics, qui ont des caractéristiques d’activité analogues, ont accumulé un déficit de 1,3 milliard d’euros en 2024. Les médecins, les personnels et les patients en subissent les conséquences délétères au quotidien, mais les CHU, eux, ne peuvent disparaitre ;

Les effets du Ségur de la Santé, qui a légitimement augmenté la rémunération des personnels hospitaliers à l’issue de la crise du Covid-19, mais sans que ce soit intégralement répercuté par l’État dans l’allocation des ressources attribuées aux hôpitaux ;

Enfin, le choix, respectable, opéré par l’IMM de maintenir le coeur de son projet stratégique sur des activités médico-chirurgicales complexes ou de haute technicité, d’intérêt scientifique général, alors que d’autres établissements ont choisi de manière opportuniste un « case mix » d’activités chirurgicales ou médicales plus rentables, ce qui leur permet d’atteindre ainsi l’équilibre des comptes.

Pour toute une génération d’adhérents et de militants mutualistes, en leur mémoire, et pour le service de l’intérêt général des générations futures, il serait irresponsable de laisser sombrer l’IMM à l’occasion d’une crise budgétaire qui n’a rien d’irréversible. Un plan de redressement financier ménageant la pérennité de l’institution est possible, moyennant la renégociation d’une dette coûteuse, une accessible diversification de l’activité médicale, une remise à niveau de la capacité d’investissement et aussi quelques économies de fonctionnement.

Si l’on veut sauver l’IMM, c’est maintenant !"


Dr Jean-Martin Cohen  Solal 

Ancien directeur général de la Mutualité Française 

🖋 "J’ai des liens avec l’Institut Mutualiste Montsouris en tant que responsable mutualiste en tant que médecin et aussi en tant que patient. Je l’ai connu avant même sa création, du temps du CMC, de la porte de Choisy et de l’HIUP puis j’en ai suivi le projet, la construction et le démarrage. 

Je réagis surtout en tant que médecin et en tant que patient pour souligner la qualité de l’accueil et la très grande qualité des soins. Je connais de nombreux médecins ou même de Chefs de Service de l’APHP, qui ont choisi de se faire soigner ou opérer à l’IMM. J’ai adressé beaucoup de patients, toujours très satisfaits de l’accueil et de la prise en charge médicale. En tant que patient j’ai d’abord l’expérience de père et grand-père, puisque ma fille a accouché en plein COVID dans d’excellentes conditions malgré le contexte. Personnellement j’ai été hospitalisé deux fois, opéré très récemment. Je dois souligner la compétence et l’empathie des équipes. Je note que l’IMM est aussi le lieu de beaucoup d’innovations. Je pense par exemple au développement de la cœliochirurgie, de l’utilisation des robots chirurgicaux , de la prise en charge de la psychiatrie infantile juvénile, de la mise en œuvre du principe du patient debout et de la gestion de la douleur. Dans ce domaine, l’intervention que j’ai récemment subie est naturellement très douloureuse, j’ai pu constater comment l’équipe soignante a su la rendre tout à fait supportable, ce qui, au delà du confort apporté, permet une rééducation plus rapide et plus efficace. 

Je souhaite donc que l’IMM continue à permettre aux patients de bénéficier de sa qualité de l’accueil et de l’excellence des soins prodigués."


Médecin parisien 

qui ne fréquente pas l'IMM, qui a interrogé plusieurs de ses relations qui le fréquentent.

🖋"Je vous livre bien volontiers le résumé des commentaires points forts et points faibles de

sur l'Institut Mutualiste Monsouris

Points forts :

1. Expertise médicale remarquable et force des équipes pluridisciplinaire 

2. Modernité des installations et équipements ce qui permet des diagnostics et traitements efficaces.

3. C’est un institut mutualiste, 


Points faibles :

1. les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous et sur place peuvent être longs.

2. Le lieu peut ne pas être facilement accessible, en fonction des transports en commun."


Dr Vladimir MITZ 

Chirurgien plasticien 

🖋 "Je ne connais pas directement l’Institut mutualiste Montsouris, mais je sais que c’est un endroit d’excellence parce que les médecins qui y travaillent sont salariés et bien payé ce qui fait qu’ils font remarquablement bien leur travail.

J’ai donc le plus grand respect pour cet établissement, et tous les patients que j’ai eu et qui sont passés entre leurs mains ont été extrêmement satisfaits des interventions chirurgicales diverses qu’ils y ont subi."


Témoignage anonyme

d’une personne qui  dit bien connaître le dossier...

🖊 "L’IMM est un établissement mutualiste à but non lucratif participant au service public depuis sa création et qui, contrairement aux cliniques privées environnantes et aux activités privées en vigueur dans les grand CHU parisiens, ne pratique aucun dépassement d’honoraires. Dans la filiation du CMC de la porte de Choisy, il porte un haut degré d’excellence médicale avec un plateau technique performant. Excellence largement reconnue y compris sur le plan international tout en restant un établissement à taille humaine centré sur le patient.

A sa création, le financement de l’opération immobilière a été entièrement assuré par les
mutuelles de la fonction publique en direct ou en prêt. Il convient de rappeler que ceci a été rendu possible par la vente du CMC de la porte de Choisy (terrain et immeuble) actif de la MFP
pour financer ce projet dans le cadre d’un bail emphytéotique avec l’État et d’une concession de
service public. Ceci est devenu compliqué dès la mise en place de la T2A en 2004 (l’IMM a été
inauguré en 1999). A ce problème initial, il convient de rappeler que contrairement notamment aux hôpitaux publics, l’IMM dispose d’un taux d’encadrement administratif bien inférieur à ce qui est régulièrement constaté. En revanche le taux d’encadrement médical et soignant est lui beaucoup plus important. Depuis toujours le choix a été fait de privilégier les professionnels au contact du patient. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel cela entraine automatiquement un surcoût. Sans oublier que pendant de nombreuses années les privés non lucratif ont connu un différentiel de charge de plus de 7% par rapport au public pour la même rémunération à activité identique.
Un hôpital n’est pas une entreprise mais doit être géré comme une entreprise et il est
extrêmement difficile de le faire quand vous découvrez en cours d’exercice les tarifs retenus par
les pouvoirs publics. Tarifs non pas basés sur une réalité mais pour faire simple, sur le calcul
d’un coût moyen qui dans ce cas pénalise fortement la qualité et l’innovation, pierre angulaire
de l’IMM.
Au-delà de la faille initiale, qui le pénalise fortement, comme beaucoup de ses collègues du
privé non lucratif l’IMM a engrangé des surcoûts et des moindres rémunérations même s’il convient de souligner que ses tutelles de proximité ont essayé plusieurs fois d’amoindrir ses
difficultés structurelles. Mais d’autres établissements dans la même situation ont connu des
accompagnements plus importants et plus réguliers.
Le premier réflexe serait d’incriminer les mutuelles qui refuseraient de remettre au pot et
porteraient ainsi la responsabilité de la situation. Mais les mutuelles en question ont largement accompagné l’IMM et ce depuis le début.
Bien sûr on peut imaginer et travailler sur un tour de table plus large de la gouvernance
mutualiste, voire de l’ouvrir à d’autres grands acteurs de l’ESS. Mais ceci ne règlera pas le
problème structurel, éventuellement cela permettra juste de gagner du temps dans l’attente d’une véritable réforme du financement hospitalier qui est programmée au mieux à l’horizon 2028. Cela permettra aussi de travailler sur un projet partenarial, indispensable aujourd’hui, mais dans une démarche cohérente et positive et non pas le dos au mur.
Mais ne soyons pas naïfs, des acteurs hospitaliers et autres ne verraient pas d’un mauvais œil la
fermeture de l’IMM : un concurrent en moins, des postes hospitalo-universitaires à récupérer, des professionnels médicaux et soignants notamment disponibles sur le marché, un « budget »
à redistribuer……
En tout cas mon soutien est entier à la direction générale, qui se dépense sans compter depuis
de nombreuses années, bien sûr à la communauté médicale et  l’ensemble des personnels pour leur engagement pour cet établissement qui compte peu d’équivalent en France et dont légitimement ils sont très attachés.

Témoignage de Patient 
Cadre mutualiste
🖊 "J’ai une opinion très positive sur l’IMM. C’est un bel institut d’apparence propre et sereine. C’est important pour un lieu de soins et c’est même surprenant en plein Paris. Un bel environnement apaisant qui offre une jolie vue arborée lorsque l’on attend en salle de soins.
Les personnels sont très gentils, notamment l’accueil, car ce n’est pas toujours le cas ailleurs. La bienveillance est de rigueur. On se sent bien pris en charge du début à la fin. Le patient est au cœur du parcours, cela se ressent. Et on est bien aidé pour les démarches qui sont simples, moins compliquées parfois que dans d’autres établissements. Le service de prise en charge à notre arrivée est rapide et il y a un suivi sérieux. 
L’offre de soins est de qualité a des prix maîtrisés.
C’est un environnement médical de confiance ou je me fais soigner avec la certitude qu’ils ont le souci du malade.
J’aurai du mal à dire quels sont les points faibles.
Et autour de moi je n’ai pas eu de retours négatifs.
Je regretterai sincèrement la fermeture de ce centre qui apporte une autre image des pôles santé parisiens parfois trop tournés vers le lucratif."

Dr Éric Barret
Réaction publiée sur X
🖊 "L'hôpital Montsouris encore appelé Institut MUTUALISTE Montsouris, « Contrôlé par une structure à but non lucratif, où dominent les mutuelles MGEN et Matmut »🥺😱😳
Tout ce qui pourrait amener à une prise de conscience est bon prendre.
Suivre Eric Barret sur X, lui témoigner votre soutien, échanger ou suivre les futurs épisodes d'une  histoire incroyable ! @barret_e

🟦 POSITION SUR LE DOSSIER des Hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue  
(qui contactée n'a pas souhaité allez au-delà des éléments mentionnés dans son communiqué  de presse
du 23 janvier 2025)
Extrait du CP concernant le rapprochement :

Fondation Hôpital Saint-Joseph & Institut Mutualiste Montsouris

🖊 " Suite des discussions engagées il y 18 mois... 

La Fondation Hôpital Saint-Joseph et l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM), voisins et complémentaires, partagent le même statut d’ESPIC (Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif), assurant ainsi une prise en charge de qualité sans dépassement d’honoraires pour leurs patients.

Il y a 18 mois, le Président de l’IMM a proposé à la Fondation d’explorer un rapprochement entre nos deux structures, dans un objectif commun d'améliorer le parcours de soins et la prise en charge des patients sur notre territoire.

Au 1er semestre 2024, des groupes de travail paritaires, animés par des médecins, ont étudié les opportunités d’intégration, débouchant début septembre sur un consensus favorable et porteur d’espoir.

Cependant, l’IMM a souhaité rester autonome et a sollicité l’Institut Curie, ce qui a conduit à la suspension temporaire du processus en octobre, tout en maintenant un dialogue régulier entre les différentes parties.

Début janvier 2025, l’Institut Curie a fait savoir qu’il ne pouvait pas répondre seul aux attentes et besoins de l’IMM.

Dans ce contexte, la Fondation Hôpital Saint-Joseph reste pleinement engagée, à l’écoute et continue de maintenir des échanges réguliers avec l’IMM et tous les partenaires de santé du territoire. 

La Fondation souhaite trouver des solutions durables pour garantir la qualité des soins aux patients et apporter son soutien à la communauté médicale et paramédicale, particulièrement éprouvée en cette période complexe. Elle mettra tout en œuvre pour permettre la continuité et le développement d’activité de l’IMM tout en assurant la pérennité de ses emplois, extrêmement qualifiés.

Rodrogo Arenas
Député auteur d’une pétition en faveur de l’IMM en décembre 2024 : Sauver l’Institut Mutualiste Montsouris : un symbole d’excellence médicale en péril.

🖊 "Depuis son inauguration en 1999, l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) s’est hissé parmi les institutions les plus respectées de la médecine française. Né de la fusion du Centre Médico-Chirurgical de la Porte de Choisy et de l’Hôpital International de l’Université de Paris, l’IMM a su conjuguer innovation, pluridisciplinarité et humanisme pour répondre aux défis de la santé moderne. 
Aujourd’hui, cet établissement emblématique est à l’aube d’un péril majeur. Victime d’un modèle économique déséquilibré et de l’indifférence des décideurs publics, sa survie est gravement 
compromise.

Une institution d’exception au service de tous

L’IMM n’est pas un hôpital comme les autres. Premier centre français pour les hépatectomies, 
référence internationale dans le traitement des cancers de la prostate et du poumon, précurseur en chirurgie robotique et mini-invasive : cet établissement est le creuset d’une expertise unique, où la 
médecine de pointe rencontre un véritable souci de l’humain.

Son excellence ne s’arrête pas aux prouesses techniques. L’IMM s’est également imposé comme un modèle d’inclusivité, notamment pour les personnes en situation de handicap. Tout, dans cet établissement, est pensé pour accueillir chaque patient sans distinction : fauteuils roulants disponibles dès l’entrée, espaces adaptés dans les unités de soins et une maternité exemplaire dans son accessibilité. Avec ses équipements spécifiques – comme une table de gynécologie électrique ou des chambres équipées pour les patientes à mobilité réduite –, la maternité incarne cette vision inclusive. 
Les salles de bain adaptées, avec strapontins pour les douches et dispositifs pour les soins du bébé, complètent ce dispositif tourné vers l’égalité d’accès aux soins.

L’innovation va plus loin encore avec des services uniques en France : des calques thermoformés permettent aux patientes malvoyantes de mieux visualiser les échographies obstétriques, tandis que 
des consultations adaptées en langue des signes ou destinées aux personnes en situation de handicap moteur ou visuel assurent un accompagnement personnalisé.

Mais l’engagement de l’IMM ne se limite pas aux soins physiques. L’établissement joue un rôle crucial dans la prise en charge de la santé mentale, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, une population souvent en situation de précarité psychologique. Dans ces moments charnières de 
construction personnelle et professionnelle, les pressions sociales et l’isolement peuvent provoquer des crises graves. En leur offrant un accompagnement accessible et adapté, l’IMM agit en prévention, limitant les drames individuels et contribuant à la résilience de notre société.

Une crise économique aux racines structurelles

Malgré une augmentation de 13 % de son activité sur les trois dernières années, l’IMM se trouve aujourd’hui au bord du gouffre financier. Sa dette dépasse 120 millions d’euros, et une fermeture pourrait survenir courant 2025 si des solutions ne sont pas rapidement trouvées.

Cette situation alarmante ne résulte pas d’une mauvaise gestion, mais de l’injustice d’un modèle économique inadapté. L’IMM, en tant qu’Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC), assume les mêmes missions de service public qu’un hôpital public : accessibilité des soins, réinvestissement des bénéfices dans l’innovation, et qualité irréprochable de la prise en charge. 
Pourtant, son financement, similaire à celui des hôpitaux publics, n’est pas assorti des subventions indispensables pour compenser ses coûts.

Géré par des mutuelles, l’IMM n’est pas soumis aux règles des marchés publics, mais partage leurs exigences. La gestion de spécialités lourdes comme la chirurgie cardiaque ou la psychiatrie, couplée aux investissements nécessaires dans des domaines comme la santé mentale, pèse lourdement sur les finances de l’établissement.

Une crise politique révélatrice d’un système défaillant

Au-delà de l’IMM, cette situation met en lumière un problème systémique : la marchandisation 
croissante du système de santé, où la logique comptable supplante l’intérêt public. Les ESPIC sont poussés à fonctionner dans un cadre concurrentiel, jonglant avec des tarifs plafonnés, des coûts fixes 
en hausse et des réformes favorisant les soins ambulatoires – souvent moins rémunérateurs.
Par ailleurs, les augmentations salariales décidées au niveau national, comme celles du Ségur de la Santé, n’ont pas été accompagnées de financements suffisants pour absorber ces hausses. Ainsi, des 
choix politiques, déconnectés des réalités des établissements, asphyxient progressivement des 
structures comme l’IMM et la livre à la commercialisation de la santé.
Ce modèle fondé sur la rentabilité dévoie la mission essentielle des hôpitaux : garantir des soins de 
qualité accessibles à tous. Il est impératif de repenser ce paradigme pour replacer le soin aux patients au cœur de nos politiques de santé.

Un impact désastreux pour les patients et le personnel

La fermeture de l’IMM serait une catastrophe. Les patients dépendant de ses services, notamment en santé mentale, devraient se tourner vers des hôpitaux publics déjà saturés, allongeant les délais 
d’attente et dégradant la qualité des soins.
Pour le personnel, cette fermeture serait une tragédie. Les efforts immenses déployés par ces professionnels, incarnant à la fois l’excellence et l’humanisme de cet établissement, seraient réduits à néant. Ce serait également un signal funeste pour les autres ESPIC, confrontés aux mêmes défis.

Un appel à la mobilisation générale

L’heure est à l’action. Sauver l’IMM, c’est préserver bien plus qu’un hôpital. C’est défendre une vision de la santé où excellence, innovation et inclusion se conjuguent pour tous. Deux fois déjà, en octobre et en décembre, j’ai interpellé la ministre de la Santé. Mais les paroles ne suffiront pas. Une pétition a 
été mise en ligne pour rassembler le soutien citoyen autour de cette cause.
Ensemble, nous avons le pouvoir de garantir la pérennité de l’IMM et d’affirmer haut et fort que la 
santé est un droit fondamental, pas un privilège. Face à l’urgence, la mobilisation doit être massive et déterminée. Signons, agissons, et sauvons ce symbole d’excellence et d’humanité pour les générations à venir.

L’IMM est bien plus qu’un hôpital : il est une promesse. Une promesse que la santé, en France, peut encore rimer avec humanisme, excellence et progrès. Mais cette promesse, aujourd’hui, repose sur nous. 

🔎EN SAVOIR PLUS...
- Dépêches APM des 17 et 24 janvier 2025
- Quotidien du Médecin du 24 janvier 2025
- Hospimedia du 16 janvier 2025
- Le Parisien du 30 janvier 2025

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles 
👉Article libre de droit sous réserve de le sourcer

jeudi 30 janvier 2025

🟥ALERTE INFOS 👉Paris : en difficulté financière, l’hôpital Montsouris a demandé son redressement judiciaire

Mine d'infos mettra en ligne en fin de semaine.
Un article regroupant  les regards croisés de différents acteurs* ayant souhaité témoigner sur la situation  de l'Institut  Mutualiste  Montsouris. 

C'est à  lire  article du Parisien :
https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-en-difficulte-financiere-lhopital-montsouris-a-demande-son-redressement-judiciaire-30-01-2025-6ULLNU25IRHJVGD2R5QYV2US3U.php

Ndlr: * l'article de Mine d'infos sera enrichi régulièrement des nouveaux témoignages reçus. 

lundi 27 janvier 2025

🟥 Le député Rodrigo Arenas lance une pétition pour :SAUVER L’INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS

AVANT PROPOS
Mine d’infos a souhaité donné la parole à l’ensemble des acteurs concernés.

Voici en primeur la réponse du député Rodrigo Arenas, reçu aujourd'hui, invitant les lecteurs de Mine d’infos qui souhaite  sauver l'Institut Mutualiste Montsouris à signer sa pétition mise en ligne en décembre 2024.  


SAUVER L’INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS : UN SYMBOLE D’EXCELLENCE MÉDICALE EN
PÉRIL

Depuis son inauguration en 1999, l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) s’est hissé parmi les 
institutions les plus respectées de la médecine française. Né de la fusion du Centre Médico-Chirurgical de la Porte de Choisy et de l’Hôpital International de l’Université de Paris, l’IMM a su conjuguer innovation, pluridisciplinarité et humanisme pour répondre aux défis de la santé moderne. 
Aujourd’hui, cet établissement emblématique est à l’aube d’un péril majeur. Victime d’un modèle économique déséquilibré et de l’indifférence des décideurs publics, sa survie est gravement 
compromise.

Une institution d’exception au service de tous

L’IMM n’est pas un hôpital comme les autres. Premier centre français pour les hépatectomies, 
référence internationale dans le traitement des cancers de la prostate et du poumon, précurseur en chirurgie robotique et mini-invasive : cet établissement est le creuset d’une expertise unique, où la 
médecine de pointe rencontre un véritable souci de l’humain.

Son excellence ne s’arrête pas aux prouesses techniques. L’IMM s’est également imposé comme un modèle d’inclusivité, notamment pour les personnes en situation de handicap. Tout, dans cet établissement, est pensé pour accueillir chaque patient sans distinction : fauteuils roulants disponibles dès l’entrée, espaces adaptés dans les unités de soins et une maternité exemplaire dans son accessibilité. Avec ses équipements spécifiques – comme une table de gynécologie électrique ou des chambres équipées pour les patientes à mobilité réduite –, la maternité incarne cette vision inclusive. 
Les salles de bain adaptées, avec strapontins pour les douches et dispositifs pour les soins du bébé, complètent ce dispositif tourné vers l’égalité d’accès aux soins.

L’innovation va plus loin encore avec des services uniques en France : des calques thermoformés permettent aux patientes malvoyantes de mieux visualiser les échographies obstétriques, tandis que 
des consultations adaptées en langue des signes ou destinées aux personnes en situation de handicap moteur ou visuel assurent un accompagnement personnalisé.

Mais l’engagement de l’IMM ne se limite pas aux soins physiques. L’établissement joue un rôle crucial dans la prise en charge de la santé mentale, en particulier chez les adolescents et jeunes adultes, une population souvent en situation de précarité psychologique. Dans ces moments charnières de 
construction personnelle et professionnelle, les pressions sociales et l’isolement peuvent provoquer des crises graves. En leur offrant un accompagnement accessible et adapté, l’IMM agit en prévention, limitant les drames individuels et contribuant à la résilience de notre société.

Une crise économique aux racines structurelles

Malgré une augmentation de 13 % de son activité sur les trois dernières années, l’IMM se trouve aujourd’hui au bord du gouffre financier. Sa dette dépasse 120 millions d’euros, et une fermeture pourrait survenir courant 2025 si des solutions ne sont pas rapidement trouvées.

Cette situation alarmante ne résulte pas d’une mauvaise gestion, mais de l’injustice d’un modèle économique inadapté. L’IMM, en tant qu’Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC), assume les mêmes missions de service public qu’un hôpital public : accessibilité des soins, réinvestissement des bénéfices dans l’innovation, et qualité irréprochable de la prise en charge. 
Pourtant, son financement, similaire à celui des hôpitaux publics, n’est pas assorti des subventions indispensables pour compenser ses coûts.

Géré par des mutuelles, l’IMM n’est pas soumis aux règles des marchés publics, mais partage leurs exigences. La gestion de spécialités lourdes comme la chirurgie cardiaque ou la psychiatrie, couplée aux investissements nécessaires dans des domaines comme la santé mentale, pèse lourdement sur les finances de l’établissement.

Une crise politique révélatrice d’un système défaillant

Au-delà de l’IMM, cette situation met en lumière un problème systémique : la marchandisation 
croissante du système de santé, où la logique comptable supplante l’intérêt public. Les ESPIC sont poussés à fonctionner dans un cadre concurrentiel, jonglant avec des tarifs plafonnés, des coûts fixes 
en hausse et des réformes favorisant les soins ambulatoires – souvent moins rémunérateurs.
Par ailleurs, les augmentations salariales décidées au niveau national, comme celles du Ségur de la Santé, n’ont pas été accompagnées de financements suffisants pour absorber ces hausses. Ainsi, des 
choix politiques, déconnectés des réalités des établissements, asphyxient progressivement des 
structures comme l’IMM et la livre à la commercialisation de la santé.
Ce modèle fondé sur la rentabilité dévoie la mission essentielle des hôpitaux : garantir des soins de 
qualité accessibles à tous. Il est impératif de repenser ce paradigme pour replacer le soin aux patients au cœur de nos politiques de santé.

Un impact désastreux pour les patients et le personnel

La fermeture de l’IMM serait une catastrophe. Les patients dépendant de ses services, notamment en santé mentale, devraient se tourner vers des hôpitaux publics déjà saturés, allongeant les délais 
d’attente et dégradant la qualité des soins.
Pour le personnel, cette fermeture serait une tragédie. Les efforts immenses déployés par ces professionnels, incarnant à la fois l’excellence et l’humanisme de cet établissement, seraient réduits à néant. Ce serait également un signal funeste pour les autres ESPIC, confrontés aux mêmes défis.

Un appel à la mobilisation générale

L’heure est à l’action. Sauver l’IMM, c’est préserver bien plus qu’un hôpital. C’est défendre une vision de la santé où excellence, innovation et inclusion se conjuguent pour tous. Deux fois déjà, en octobre et en décembre, j’ai interpellé la ministre de la Santé. Mais les paroles ne suffiront pas. Une pétition a 
été mise en ligne pour rassembler le soutien citoyen autour de cette cause.
Ensemble, nous avons le pouvoir de garantir la pérennité de l’IMM et d’affirmer haut et fort que la 
santé est un droit fondamental, pas un privilège. Face à l’urgence, la mobilisation doit être massive et déterminée. Signons, agissons, et sauvons ce symbole d’excellence et d’humanité pour les générations à venir.

L’IMM est bien plus qu’un hôpital : il est une promesse. Une promesse que la santé, en France, peut encore rimer avec humanisme, excellence et progrès. Mais cette promesse, aujourd’hui, repose sur nous. 


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Rodrigo Arenas Député de Paris


Les complémentaires santé s’insurgent contre le projet de l’État de taxer la santé au détriment du pouvoir d’achat des Français







Le 27 janvier 2025

Les complémentaires santé s’insurgent contre le projet de l’État de taxer la santé au détriment du pouvoir d’achat des Français

Une nouvelle taxe doublement incompréhensible : elle est injustifiée et en contradiction avec les déclarations d’Éric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, qui a annoncé lors de ses vœux le 23 janvier qu’il n’y aurait pas de nouvelle taxe, ni sur les ménages, ni sur les entreprises.

 
En 20 ans, la taxation des complémentaires santé a été multipliée par 8. Aujourd’hui, en France, un soda ou un hamburger est moins taxé qu’un contrat de complémentaire santé ! Nous sommes les champions d’Europe : les contrats d’assurance santé sont taxés à 14 % en moyenne, tandis qu’ils sont exemptés en Allemagne, taxés à 0,15 % en Espagne et à 2,5 % en Italie.

 
Le rôle des complémentaires santé n’est pas de collecter l’impôt pour le compte de l’État

Les complémentaires ne disposent pas de réserves d’argent cachées. Cette taxe serait donc forcément payée par les assurés et les entreprises à travers une hausse de leurs cotisations.

Les fédérations de complémentaires santé appellent donc les pouvoirs publics à reconsidérer cette mesure en tenant compte de ses conséquences sociales et économiques pour des millions de Français.

 
Le rôle des complémentaires est de protéger leurs assurés contre un risque de santé

Par leur action aux côtés de l’assurance maladie, les complémentaires santé permettent aux Français de bénéficier des soins avec un reste à charge le plus faible d’Europe malgré une évolution dynamique des prestations. Ces dernières ont progressé de 6,4 % en 2023. Cette tendance structurelle justifie les évolutions tarifaires afin de permettre aux complémentaires santé de continuer à solvabiliser les besoins des Français en matière de soins.

Par ailleurs, elles contribuent à l’évolution des prises en charge et des rémunérations des professionnels de santé.

 
En 2024, elles ont été au rendez-vous quand l’État a décidé de relever le ticket modérateur sur les soins dentaires.

Et en 2025, elles contribueront à ce que les médecins bénéficient d’une consultation à 30 €, à l’avancée de la santé bucco-dentaire des jeunes grâce au financement d’un examen bucco-dentaire tous les ans, ou encore à de nouvelles thérapeutiques comme le vaccin contre la bronchiolite pour les nourrissons.

 
Un appel au dialogue pour un système de santé durable

Nous appelons depuis de nombreuses années au renforcement de la coopération entre les pouvoirs publics, l’Assurance maladie et les complémentaires santé pour répondre aux défis de notre système de santé, en particulier la maîtrise des dépenses, l’efficience du système, la prévention, la lutte contre la fraude et la financiarisation, qui coûte de l’argent à tous les Français. Il est urgent de reprendre le dialogue pour réaliser ces objectifs avec une programmation pluriannuelle.

 
 
Selon la présidence paritaire du CTIP Jacques Creyssel, président et Alain Gautron, vice-président : « Envisager une nouvelle taxe sur les complémentaires santé se traduirait nécessairement par des coûts supplémentaires à la charge des ménages et des entreprises, ce qui est insensé dans le contexte actuel. C’est pourquoi, il faut changer de méthode et s’inscrire dans un cadre pluriannuel pour que s’instaure un dialogue entre tous les acteurs dans lequel les entreprises et les salariés, par la voix des partenaires sociaux, aient toutes leur place ».

 
Selon Florence Lustman, présidente de France Assureurs : «Les complémentaires santé ont été informées par le gouvernement Barnier d’une nouvelle mesure de déremboursement le 10 octobre dernier, alors que la plupart d’entre elles avaient déjà fixé leurs tarifs pour 2025 au printemps. Elles n’ont donc pas pu intégrer ces transferts. Il n’y a pas d’argent caché ! Nous voulons reprendre le dialogue avec les pouvoirs publics au plus vite car notre système de santé mérite mieux qu’une taxe supplémentaire alors que la santé est déjà plus lourdement taxée en France que partout ailleurs en Europe ».

 

Selon Éric Chenut, président de la Mutualité Française : « Le rôle des mutuelles est de couvrir des risques en santé et prévoyance, de financer l’accès aux soins et aux biens médicaux. Nous n’avons pas vocation à être les supplétifs de l’URSSAF pour lever des financements pour l’assurance maladie. Il est urgent de débattre des modalités de financement durable et solidaire de notre protection sociale. Taxer les contrats n’est ni juste ni adapté et grève le pouvoir d’achat, tout particulièrement des retraités ».

 



Téléchargez le communiqué de presse au format PDF
 



A propos de la Mutualité Française

 

Acteur majeur de l'économie sociale et solidaire, la Mutualité Française, présidée par Eric Chenut, représente près de 500 mutuelles.

 

Nées de la volonté de femmes et d’hommes de se protéger solidairement des aléas de la vie, les mutuelles sont des sociétés de personnes à but non lucratif. Elles sont présidées par des militants mutualistes élus. Elles agissent pour la protection sociale de 32 millions de Français et promeuvent le droit de tous à la pleine santé en intervenant en complémentarité et en partenariat avec la Sécurité Sociale et en contribuant au service public de santé.

 

Les mutuelles, groupes et unions proposent des solutions dans trois domaines d’activités : complémentaire santé, prévoyance-dépendance et épargne-retraite. Avec plus de 2900 services de soins et d’accompagnement mutualistes, elles jouent un rôle majeur pour l’accès aux soins, dans les territoires, à un tarif maîtrisé. Elles sont aussi le 1er acteur privé de prévention en santé par les actions déployées sur l’ensemble du territoire.

 

Au quotidien, les membres de la Mutualité Française déclinent autour de trois territoires d’engagement - proximité, participation et innovation - sa raison d’être : “Se protéger mutuellement aujourd'hui pour, ensemble, construire les solidarités de demain”.



A propos du CTIP

 

Acteur de la protection sociale de demain, le CTIP porte la voix de l’ensemble des institutions de prévoyance auprès des pouvoirs publics nationaux et européens. Il valorise auprès d’eux la singularité de ces organismes d’assurance de personnes à but non lucratif, à gouvernance paritaire et leur rôle auprès des entreprises du fait de leur spécialisation dans le contrat collectif. Les institutions de prévoyance couvrent en effet 14 millions de salariés à travers plus de 2 millions d’entreprises en santé et en prévoyance, soit plus d’un salarié français sur deux. Le CTIP défend les intérêts de ses 41 adhérents et les accompagne dans toutes les évolutions techniques et juridiques ayant un impact sur leur métier. Il contribue à développer une information pédagogique sur la protection sociale complémentaire collective et à mettre en exergue les avantages de la gestion paritaire pour la mise en œuvre de garanties protégeant les salariés des risques de la vie.”



À propos de France Assureurs
France Assureurs est le nom d’usage de la Fédération Française de l’Assurance qui rassemble 254 entreprises d’assurance et de réassurance représentant 99 % du marché des entreprises régies par le Code des assurances. L’assurance est au cœur des enjeux de société : à ce titre, France Assureurs a vocation à prendre une part active au débat public. Elle est l’interlocutrice privilégiée des pouvoirs publics, des administrations et des médias sur les sujets liés à l’assurance, en France et à l’international, qu’il s’agisse des questions de prévention, de protection, d’investissement ou d’emploi. Les données statistiques qu’elle centralise et son expertise lui permettent d’accompagner ses membres dans les évolutions du secteur. France Assureurs s’appuie sur un réseau de correspondants dans l’ensemble des territoires français pour accompagner les élus locaux en cas d’événement de grande ampleur ou pour valoriser les métiers de l’assurance ou encore pour relayer les positions du secteur.

« Mobiliser toutes les énergies de l’assurance pour faire avancer la société en confiance » est la raison d’être de France Assureurs.

France Assureurs - Faire avancer la société en confiance est une marque de la Fédération Française de l’Assurance.




dimanche 26 janvier 2025

Meurtre d'un adolescent dans le 14e arrondissement

COMMUNIQUE DE PRESSE 
 
Un adolescent a été sauvagement assassiné par des racketteurs en sortant de son entrainement de football, à Paris dans le 14e.


Elue du 14e, je partage la douleur de ses parents, de ses camarades et éducateurs du club Pitray Olier, ainsi que des élèves et de la communauté éducative du Lycée Montaigne. 


Je suis, comme tous, bouleversée. 

Comme élue et avant tout comme mère, j'en suis aussi révoltée.

 
Les parents doivent le savoir : oui, quand votre enfant va faire son entrainement de foot dans le sud du 14e, ou quand il sort du Conservatoire de musique situé dans le même quartier, il peut ne pas revenir.

 
C'est le résultat d'une inaction coupable de la Mairie du 14e et de la Mairie de Paris qui ont laissé s'installer, voire ont organisé la ghettoïsation de tant de quartiers du 14e, en se voilant la face sur la grave insécurité qui y règne. La Maire du 14e l'a reconnu elle-même sur BFMTV,: elle avait connaissance depuis un an d'agressions régulières, de violences et de menaces contre les jeunes sportifs du Centre sportif Jules Noël. 

 
Cette violence gratuite, une violence qui tue, de la part d'agresseurs déjà connus des services de police et de la justice, montre aussi que l'impunité doit cesser et qu'à la première alerte, des sanctions effectives doivent être appliquées et les agresseurs mis sans délai hors d'état de nuire.

Marie-Claire CARRERE-GEE
Ancienne ministre
Sénatrice de Paris, Conseillère de Paris
Marie-Claire Carrere-Gee, Sénatrice
Sénat 15, rue de Vaugirard
PARIS Cedex 06 Ile-de-France 75291

samedi 25 janvier 2025

🇮🇱 Libération des otages: entre "espoir" et "incertitude" REGARD CROISÉS DE LECTEURS DE MINE D'INFOS

AVANT  PROPOS 

En pleine tragédie, les négociations entre Israël et le Hamas avancent ! Les discussions sur la libération des otages et un cessez-le-feu se poursuivent, soulevant espoirs et inquiétudes.

Les lecteurs de Mine d'Infos croisent leur regard sur les enjeux d' une situation complexe.
 
🔺️Cette page sera régulièrement actualisée des témoignages  [anonyme ou nominatif] reçus à la rédaction :

Nora Ansell-Salles Legrand 
Rédacteur en  chef  des Veilles  Mine d'Infos 


🖊 Geoffroy  Boulard 
"La libération des soldates israéliennes retenues par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, constitue une source de paix, d’espoir et de joie.

J’ai une pensée pour les familles, des victimes des otages qui sont encore aux mains du Hamas et de toutes celles qui ont vu périr leurs proches...

La mairie du 17e a toujours demandé la libération de tous les otages, victimes innocentes de la barbarie islamiste."

🖋 Amaury HOYMANS
"La libération de certains otages en Israël est un immense soulagement. Elle ne doit cependant pas occulter la menace que représentent les groupes terroristes, le Hamas en premier lieu. 

La communauté internationale doit intensifier la lutte contre ses réseaux tout en œuvrant à une paix durable. La France doit prendre toute sa part dans ce combat pour la libération de l’ensemble des otages et pour garantir la paix dans la région."

🖋 Florence Fitoussi
"Naama, Liri, Karina, et Danielle

Quelle joie … 
Quelles émotions… 
De les voir libres et dans les bras de leurs proches.
Ces jeunes femmes qui nous ont émues sont de véritables héroïnes.
N’oublions pas derrière les signes de joie, l’horreur vécue depuis 477 jours par tous les otages vifs et morts et leurs familles dans l’attente; Et n’oublions pas qu’il reste encore des enfants de 2 et 5 ans . 
Et nous n’oublierons pas que les otages libérés sont des otages victimes monnayées contre des terroristes.

🖊Aurélie Assouline
"Aujourd'hui, la libération de Naama, Liri, Karina et Daniella, quatre jeunes otages israéliennes retenues par le Hamas depuis le 7 octobre 2023, soit pendant 477 jours, suscite des sentiments ambivalents. Si leur retour est évidemment un immense soulagement, les circonstances de leur captivité et les termes de leur libération soulèvent des interrogations et indignent. 

Ces jeunes filles, certaines capturées en pyjama et non armées, effectuaient leur service militaire obligatoire en tant qu'observatrices (Liri avait commencé son service le 4 octobre 2023) et ne peuvent en aucun cas être qualifiées de militaires de carrière. 
Pourtant, elles ont été mises en scène en uniformes pour donner l’illusion qu’il s’agissait de prisonnières de guerre et non d'otages, dans une propagande cynique qui rappelle tristement les manipulations historiques, comme celles du camp de Theresienstadt, dont les déportés ont été présentés jouant de la musique de façon mensongère à la Croix-Rouge.

Cet échange met également en lumière l’injustice flagrante du ratio : ces 4 vies innocentes ont été échangées contre 200 prisonniers dont la majorité sont des terroristes aux mains tachées de sang, responsables de massacres comme celui du Café Moment à la fin des annees 90 (11 morts, 65 blessés) ou de la cafétéria d’une université où David Gritz, étudiant français à Sciences Po, a trouvé la mort. 

La vie d’un otage innocent n’équivaut pas à celle d’un terroriste ! Alors 50... ! 

La mise en scène de cet accord comme s’il s’agissait d’un traité entre deux États officiels est une insulte à la vérité. 
Elle cache une réalité bien plus sombre : pendant que la Croix-Rouge s’assure du traitement des prisonniers terroristes palestiniens – allant jusqu’à contrôler leurs repas et leurs droits de visite – elle reste incapable d’obtenir des informations sur les otages civils israéliens, y compris les bébés Kfir et Ariel Bibas.

Comment peut-on accepter qu’un camion de la Croix-Rouge circule avec un drapeau palestinien, alors même que les précédentes otages étaient détenues dans des locaux de l’UNRWA, une agence de l’ONU censée être neutre ?

Enfin, l’inquiétude reste vive pour les otages encore entre les mains du Hamas, comme Shiri Bibas et ses deux enfants en bas âge. Malgré les accords, leur libération, ainsi que celle d’Arbel Yehud, n’a pas eu lieu. Cet échec démontre une fois de plus la duplicité du Hamas et l’ampleur de son mépris pour les vies humaines.

Nous devons garder à l’esprit que cette tragédie n’est pas terminée. Le monde doit ouvrir les yeux face à la réalité : ces otages innocents ne sont pas des pièces d’un jeu diplomatique. Leur vie ne peut être mise en balance avec celle de terroristes qui ont semé la mort et la souffrance. 

La libération de tous les otages, sans condition, est une urgence morale et... vitale !"

vendredi 24 janvier 2025

💉Zona : des douleurs insupportables mais évitables grâce à la vaccination !

🟩 AVANT PROPOS
Le Zona est responsable de douleurs insupportables mais évitables grâce à la vaccination.

Alertés par les spots sur la vaccination,  de nombreux lecteurs, ont contacté la rédaction  de "Mine d'Infos" soucieux de savoir ce qu'il en était de la réelle nécessité  de se faire vacciner...

Pour certains  c'est encore un vaccin  de plus... pour d'autres leur médecin  n'est pas franchement  pour...

Le Dr Caroline Masset  pharmacienne titulaire -  Pharmacie champenoise et le Professeur Guy Vallancien ex-chef du département d’urologie de l’Institut mutualiste Montsouris (IMM), 
membre éminent de l'Académie de Médecine livrent leur regard sur le sujet.




Le zona est une maladie fréquente et potentiellement très douloureuse, causée par la réactivation d'un virus, le VZV (virus varicelle-zona). 90% des français hébergent ce virus. Ce dernier, après une varicelle dans l’enfance, reste en sommeil dans l’organisme, niché dans les ganglions nerveux. Il peut se réactiver des décennies plus tard, provoquant des symptômes souvent sévères.

Le zona touche 1 personne sur 4, le plus souvent après 50 ans, ou lorsque le système immunitaire est affaibli (surmenage, fatigue, stress, maladie). Les premiers symptômes sont une éruption cutanée, des picotements, des démangeaisons, ou encore une perte de sensibilité au toucher.


🟢 Des douleurs qui persistent : la névralgie post-zostérienne

L’une des complications les plus redoutées du zona est la névralgie post-zostérienne (NPZ), qui se manifeste par des douleurs chroniques et invalidantes. Elles se caractérisent par :

•Des sensations de brûlures intenses, parfois insupportables ;

•Des élancements, comme une décharge électrique, ou des douleurs en coup de poignard, même au moindre contact ;

•Une hypersensibilité de la peau, rendant le port de vêtements ou même une simple caresse insoutenable.

La NPZ est particulièrement fréquente chez les personnes âgées. Elle altère gravement leur qualité de vie, car elle provoque des troubles du sommeil, une fatigue chronique, une perte d’autonomie et parfois même une dépression. Elle peut persister pendant des mois, voire des années, après la disparition des premiers symptômes.

Le zona augmente également le risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, AVC).


🟢 Une prise en charge de la douleur complexe

Les douleurs post-zostériennes sont très difficiles à traiter. Les traitements conventionnels, comme les antalgiques classiques, sont souvent insuffisants. Les médecins doivent alors recourir à des médicaments plus spécifiques, comme :

•Les antalgiques de palier 2 ou 3 (opioïdes), qui peuvent engendrer des effets secondaires importants ;

•Les médicaments neurologiques, tels que les antidépresseurs tricycliques ou les antiépileptiques, qui ne conviennent pas à tous les patients.

•Les anesthésiques locaux, comme les patchs de lidocaïne, qui offrent une efficacité limitée.


🟩 Malgré ces options, soulager les douleurs post-zostériennes reste un défi, ce qui souligne l’importance de la prévention.


Pour illustrer la gravité de cette maladie, voici le témoignage du Professeur Guy Vallancien, chirurgien renommé et membre de l’Académie nationale de médecine :

🎙« Atteint depuis un mois et demi d’un épouvantable zona du trijumeau gauche, responsable de douleurs crâniennes insupportables à se jeter par la fenêtre, j’ignorais qu’il existait depuis 10 ans une vaccination. Mal m’en a pris ! L’expérience pénible vécue d’une telle infection m’amène à conseiller vivement à toutes les personnes de plus de 65 ans ayant eu la varicelle de se faire vacciner sans délai afin de ne pas vivre un tel mal. Médecins, pharmaciens, infirmiers, informez vos patients. »



🤔Pourquoi se vacciner contre le zona ?

La vaccination contre le zona est un moyen efficace de prévenir cette maladie et, surtout ses complications, comme la névralgie post-zostérienne. Se vacciner, c'est aussi protéger ses petits-enfants de la varicelle, car le virus est très contagieux !

Le vaccin Shingrix, récemment disponible en France, offre une protection de plus de 90 %. Il est recommandé à tous dès 65 ans, et dès 18 ans pour les personnes dont le système immunitaire est défaillant.


🤔Qui peut prescrire et administrer le vaccin ?

Les pharmaciens peuvent prescrire et administrer le vaccin Shingrix dans le cadre de leur nouvelle mission élargie en santé publique. Les médecins et les infirmiers habilités peuvent également proposer cette vaccination.


🟢 Un vaccin remboursé et accessible

Le vaccin Shingrix est remboursé à 70 % par l’Assurance Maladie pour les personnes éligibles. Le reste à charge est généralement couvert par les mutuelles, rendant ce vaccin accessible à un large public.


🟩 Conclusion

Le zona n’est pas une simple éruption cutanée : c’est une maladie grave, pouvant entraîner des douleurs chroniques insupportables et une altération durable de la qualité de vie. Avec Shingrix, il est aujourd’hui possible de prévenir ces complications. Consultez dès aujourd’hui votre pharmacien ou votre médecin pour en savoir plus et planifier votre vaccination.

 
Propos recueillis  par Nora  Ansell-Salles Legrand 



Un grand merci,
pour leur précieuse contribution aux docteurs en pharmacie :  Gilles Bonnefond, Caroline Massset, Guillaume Racle & au professeur Guy  Vallancien.

🤔 Je souhaite poser une question à  l'un des intervenants....
Merci de l'envoyer à 
Pressentinelle2@gmail.com nous la ferons suivre.

Question/Réponse 

🤔 À partir de quelle souche est fabriqué  le vaccin anti-grippe ?

Réponse  du Dr Caroline  Masset  :
"C'est l'OMS qui livre ses recommandations, en février environ, pour la fabrication des vaccins anti grippe de l'hémisphère Nord, après analyses épidémiologiques, et notamment observation des souches circulantes et stabilisées dans l'hémisphère Sud."


Réponse du Dr Caroline Masset :
🤔 Le vaccin anti-zona est-il incompatible avec la prise de certains médicaments ? Si oui lesquels ?

"Shingrix n'est contre indiqué qu'en cas d'hypersensibilité aux substances du vaccin (voir composition). Il peut donc être administré avec d'autres traitements ou d'autres vaccins non vivants.
Cependant, de manière générale, chez un patient qui reçoit une corticothérapie de plus de 20mg/jour pendant plus de 14 jours, la vaccination doit être discutée avec son médecin.
De même, une vaccination doit être reportée chez une personne présentant de la fièvre. Toutefois, la présence d'une infection mineure, telle qu'un rhume, ne doit pas retarder l'administration d'un vaccin.
Enfin, des précautions seront prises en cas de troubles de la coagulation (risques de saignements)."

🤔 On parle beaucoup du vaccin contre le pneumocoque aujourd'hui pour les plus de 65 ans... Quand pensez-vous?

Réponse du Dr Caroline Masset :
 "La HAS vient de publier une recommandation de la vaccination anti-pneumococcique (Prevenar 20) à tous les adultes âgés de 65 ans et plus, qui n'ont pas encore été vaccinés contre le pneumocoque (avis du 26 janvier 2025), car les cas d'infections augmentent en France. 
La bactérie Streptococcus pneumonie est la principale cause de décès au cours d'infections respiratoires chez les adultes de plus de 65 ans.
Le mode d'administration est simple, puisqu'une seule dose est nécessaire chez les adultes.
Cette vaccination fait ainsi partie des 4 vaccinations recommandées chez les personnes âgées de plus de 65 ans, avec la grippe, la Covid et le zona (en plus d'une vaccination DTPCa à jour)."

🤔 Une succession de plusieurs vaccins est-il sans risque?

Réponse du Dr Caroline Masset :
De nombreuses études prouvent que la co administration de vaccins n'est absolument pas dangereuse pour le système immunitaire, de même qu'une succession de vaccinations, à partir du moment où les modes d'administrations recommandés, les mises en gardes et les précautions d'emploi sont respectés."


🤔 Je prends 1 comprimé  de Résitune (les jours paires), le vaccin zona est-il possible ?

Réponse du Dr Caroline Masset :
Comme pour tout vaccin, on injectera avec prudence pour éviter le risque de saignement sous résitune, mais pas de contre indication.


La Fédération FO de la Défense se rebiffe...

La Fédération FO de la Défense dénonce l’accord santé du Ministère des Armées | Miroir Social

jeudi 23 janvier 2025

Communiqué de presse : Rétrospective 2024 et Ambitions 2025



Communiqué de presse
Rétrospective 2024 et Ambitions 2025 : 

Une Cérémonie des Vœux Inspirante

Paris, le jeudi 23 janvier 2025

 

Hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue - Retour sur 2024 et Cap sur l’Avenir

Dans un contexte sanitaire complexe en France, les hôpitaux Saint-Joseph et Marie-Lannelongue réussissent à se démarquer. L’année 2024 marque un retour à l’équilibre financier, avec la poursuite d’investissements essentiels pour l’avenir. 

Parmi les projets phares, la reconstruction de l’hôpital Marie-Lannelongue, dont l’ouverture est prévue pour le 1er semestre 2026, ainsi que la construction d’un bâtiment qui hébergera le département de cancérologie au sein de l’hôpital Paris Saint-Joseph.

Ces projets ambitieux témoignent de l'engagement des deux établissements à répondre aux enjeux de santé publique tout en modernisant leurs infrastructures.

 

Fondation Hôpital Saint-Joseph & Institut Mutualiste Montsouris

Quelle suite aux discussions engagées il y 18 mois ? 

La Fondation Hôpital Saint-Joseph et l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM), voisins et complémentaires, partagent le même statut d’ESPIC (Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif), assurant ainsi une prise en charge de qualité sans dépassement d’honoraires pour leurs patients.

Il y a 18 mois, le Président de l’IMM a proposé à la Fondation d’explorer un rapprochement entre nos deux structures, dans un objectif commun d'améliorer le parcours de soins et la prise en charge des patients sur notre territoire.

Au 1er semestre 2024, des groupes de travail paritaires, animés par des médecins, ont étudié les opportunités d’intégration, débouchant début septembre sur un consensus favorable et porteur d’espoir.

Cependant, l’IMM a souhaité rester autonome et a sollicité l’Institut Curie, ce qui a conduit à la suspension temporaire du processus en octobre, tout en maintenant un dialogue régulier entre les différentes parties.

Début janvier 2025, l’Institut Curie a fait savoir qu’il ne pouvait pas répondre seul aux attentes et besoins de l’IMM.

Dans ce contexte, la Fondation Hôpital Saint-Joseph reste pleinement engagée, à l’écoute et continue de maintenir des échanges réguliers avec l’IMM et tous les partenaires de santé du territoire. 

La Fondation souhaite trouver des solutions durables pour garantir la qualité des soins aux patients et apporter son soutien à la communauté médicale et paramédicale, particulièrement éprouvée en cette période complexe. Elle mettra tout en œuvre pour permettre la continuité et le développement d’activité de l’IMM tout en assurant la pérennité de ses emplois, extrêmement qualifiés.

Référents disponibles pour plus d’informations :
Fabienne ROUHIER, Directrice développement et communication 

Jacques GOUNON, Président de la Fondation Hôpital Saint-Joseph

Régis MOREAU, Directeur Général des Hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue

Dr Marc ZINS, Président de la CME des Hôpitaux Saint-Joseph & Marie-Lannelongue


A propos des Hôpitaux Paris Saint-Joseph & Marie-Lannelongue

Les Hôpitaux Paris Saint-Joseph (Paris 14) et Marie-Lannelongue (Le Plessis-Robinson, 92), rattachés à la Fondation Hôpital Saint-Joseph, reconnue d'utilité publique depuis 1977, sont des établissements privés à but non lucratif reconnus d’utilité publique. Ils apportent une offre de soins médicale, chirurgicale et obstétricale complète et sans reste à charge pour tous leurs patients. 

Le savoir-faire technique des équipes, associé aux technologies de pointe et à la qualité de son département en Recherche & Innovation médicale en lien avec deux Universités, en font des hôpitaux renommés en France et à l’international. Ils sont reconnus par les patients et les autorités de santé, notamment pour leurs pôles d’excellence : cancer, cardiologie pédiatrique & adulte, chirurgie cardiaque et thoracique, médecine et chirurgie vasculaire, gynécologie et obstétrique, neurologie, urologie, ophtalmologie, pathologies digestives, proctologie, orthopédie, rhumatologie, diabète…

#Classement Le Point 2024 - 1er Hôpital privé à but non lucratif de France dans le Palmarès des Hôpitaux

#Classement Le Point 2023 - 11 médecins dans le Palmarès des médecins experts

#Classement Newsweek World's Best Hospital 2024 - 101ème meilleur hôpital au monde

#Classement Newsweek World' Best Specialized Hospital 2025 avec 5 distinctions : cardiologie, pédiatrie, neurologie, oncologie & urologie

#Classement Newsweek World’s Global Hospital Rating - 5/5 étoiles pour l'Hôpital Paris Saint-Joseph & 4/5 étoiles pour l'Hôpital Marie-Lannelongue

 

Plus d’informations sur les sites internet :
Hôpital Paris Saint-Joseph : www.hpsj.fr
Hôpital Marie-Lannelongue : www.hopitalmarielannelongue.fr

Soutenez les hôpitaux, faites un don : 

🔴 MINE D'INFOS PRÉPARE ACTUELLEMENT UN ARTICLE SUR L'IMM-Institut Mutualiste Montsouris à  la demande de plusieurs de ses lecteurs particulièrement  attachés à  l'Institut Mutualiste Montsouris, et très inquiets des informations qui circulent sur son devenir.

Propos recueillis  par Nora Ansell-Salles 

Quiz de culture générale Mister France

La finale Mister France se déroulant ce samedi, nous vous dévoilons le test de culture générale qu'ont eu les Mister il y a quelques jours

Voici le lien pour faire le test de culture générale .


 

🤔Êtes-vous prêt à voir les cotisations de votre mutuelle augmenter ?

Une taxation supplémentaire des complémentaires serait «surréaliste», selon la Mutualité Française https://www.lefigaro.fr/social/une-taxation-supplementaire-des-complementaires-serait-surrealiste-selon-la-mutualite-francaise-20250122

[Présidence du Sénat] Bureau du Sénat du 23 janvier 2025


 

PRÉSIDENCE DU SÉNAT
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Bureau du Sénat du 23 janvier 2025

Le 23 janvier 2025, 

Au cours de sa réunion, le Bureau du Sénat a examiné plusieurs points :

Application de la législation sur les incompatibilités parlementaires : examen des déclarations d’intérêts et d’activités de sénateurs
 Dans la continuité du travail entamé lors des précédentes réunions du Bureau du Sénat, Mme Sylvie Vermeillet, présidente de la délégation en charge du travail parlementaire et des conditions d’exercice du mandat de sénateur, a présenté, au regard de la législation sur les incompatibilités parlementaires, l’examen des déclarations d’intérêts et d’activités de début de mandat des sénateurs. La situation des sénateurs remplaçants de sénateurs devenus ministres et redevenant sénateurs a également été examinée.

Désignation du Président directeur général de Public Sénat
Suite à la démission de M. Christopher Baldelli ayant pris effet le 1er décembre 2024, le Bureau du Sénat avait décidé, lors de sa réunion du 24 octobre 2024, de l’ouverture d’un appel à candidatures au poste de Président directeur général de Public Sénat. À l’issue des auditions de MM. Olivier Galzi et Jean-Emmanuel Casalta, qui se sont tenues le 14 janvier 2025, les deux candidats ont été à nouveau entendus par le Bureau du Sénat, ce jour. Le Bureau s’est prononcé, par un vote à bulletin secret, en faveur de la candidature de M. Jean-Emmanuel Casalta. Son mandat prendra effet à compter du 24 janvier 2025.

Accueil des apprentis au Sénat
 M. Pierre Ouzoulias, président de la délégation en charge des ressources humaines, de l’AGAS (Association pour la Gestion des Assistants de Sénateurs) ainsi que de la prévention et de la lutte contre le harcèlement, a présenté le bilan du dispositif d’accueil des apprentis, à l’issue d’une phase d’expérimentation de trois ans, Afin de contribuer à l’effort en faveur de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes, le Bureau du Sénat a décidé de pérenniser le dispositif d’accueil d’apprentis par les sénateurs.


Vacciner les seniors : un devoir de prévention négligé

🟦DERNIÈRE  MINUTE 

La vaccination est possible jusqu'au 28 février 2025.

Dans un contexte de circulation élevée des différents virus respiratoires, la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 a été prolongée jusqu’au 28 février 2025 (au lieu du 31 janvier).

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💉Vacciner les seniors : un devoir de prévention négligé[1]

Communiqué de l’Académie nationale de médecine du 22 janvier 2025

🔷️Certaines infections constituent un fardeau médical et économique national de plus en plus lourd chez les seniors (personnes âgées de 65 ans et plus), en raison de l’immunosénescence (déclin des fonctions immunitaires). Il s’agit notamment de la grippe saisonnière, la Covid-19, les infections à pneumocoque ou à virus respiratoire syncytial (VRS), et du zona, Plus de 90 % des décès imputables à la grippe ou à la Covid-19 surviennent après 65 ans. Les pneumococcies et les infections à VRS sont cause d’une morbidité et d’une mortalité élevées dans cette tranche d’âge. Chez les seniors, le risque d’accidents cardio-vasculaires est significativement augmenté dans les semaines qui suivent une infection respiratoire [1]. Le déclin fonctionnel observé après une grippe, une Covid-19 ou une infection à pneumocoque, avec perte progressive de l’autonomie, représente la sixième cause d’invalidité des personnes âgées. Après 70 ans, la prévalence du zona dépasse 10 p.1000, accompagnée de fréquentes complications douloureuses qui altèrent la qualité de vie pendant plusieurs mois.

Malgré la prise en charge annuelle par l’Assurance maladie de la vaccination contre la grippe saisonnière et la Covid-19, et malgré la mise à jour régulière du calendrier vaccinal par le Ministère en charge de la santé, les recommandations sont peu suivies et la couverture vaccinale des seniors stagne à faible niveau pour les vaccins contre la grippe (54 %), la Covid-19 (30 %), le pneumocoque (5 %) et le zona (4 %), selon Santé Publique France. Au cours de la sévère épidémie de grippe actuelle, 79 % des personnes hospitalisées en réanimation pendant la première semaine de janvier 2025 n’étaient pas vaccinées.

La couverture vaccinale des seniors dépend, en premier lieu, du médecin traitant qui joue un rôle pivot. Cela réclame, de sa part, une bonne connaissance des nouveaux vaccins, de leur sécurité d’utilisation, et de l’évolution des recommandations vaccinales. Le temps limité de la consultation médicale d’une personne âgée, déjà largement consacré au suivi de maladies chroniques, joue aussi en défaveur de l’attention portée à la vaccination. De plus, l’isolement de certains seniors et le manque de coordination entre les différents acteurs de santé peuvent ajouter un facteur de confusion au regard de la mise en œuvre de la vaccination.

L’Académie nationale de médecine préconise que la vaccination des seniors devienne un objectif prioritaire de santé publique, car elle augmente la durée de vie active et autonome, évite les formes graves et les complications des maladies-cibles ainsi que le déclin fonctionnel post-infectieux, diminue le fardeau économique qui leur est lié, entretient l’immunité de groupe (en milieu familial ou institutionnel) et permet de lutter contre l’antibiorésistance [2].

 

🔹️Afin d’améliorer la couverture vaccinale des seniors, l’Académie recommande de :

👉Mettre en œuvre une politique nationale de prévention et considérer comme prioritaires cinq maladies cibles dans le programme de vaccination des seniors : grippe, Covid-19, infections à pneumocoque et à VRS, zona ;

👉Inciter les professionnels de santé (médecins, mais aussi pharmaciens et infirmiers depuis l’extension des compétences vaccinales) à ce que le statut vaccinal des patients âgés soit mis à jour, sur la base des nouvelles recommandations de la HAS [3, 4, 5] ;

👉Ne jamais estimer qu’il est trop tard pour vacciner une personne âgée, les effets de l’immunosénescence pouvant être surmontés par l’utilisation de nouveaux vaccins ou de nouveaux schémas vaccinaux [6] ;

👉Rendre la vaccination accessible pour les personnes âgées résidant en EHPAD, bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie vivant à domicile, habitant loin des centres de soins, en développant, selon le principe « aller vers », les équipes mobiles de vaccination ;

👉Elargir l’usage du carnet de vaccination numérique à l’ensemble de la population et saisir toute opportunité pour mettre à jour les vaccinations des seniors : consultations, hospitalisations, voyages à l’étranger, campagnes de vaccination ;

👉Accompagner ces mesures d’un effort pour une augmentation significative du taux de couverture vaccinale chez les professionnels de santé et de l’aide à la personne exerçant au contact de personnes âgées, notamment contre la grippe et contre la Covid-19, et surtout en période épidémique.

 

🔎Références

– Muñoz-Quiles C., López-Lacort M., Urchueguía A. et al., Risk of cardiovascular events after influenza : a population-based self-controlled case series study, Spain, 2011-2018, J Infect Dis., 2024; 230(3) : e722-e731

– Académie nationale de médecine, Vaccination des seniors, Rapport 23-25, 7 novembre 2023 https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2023/11/Rapport-23-25-Vaccination-des-se_2024_Bulletin-de-l-Acad-mie-Nationale-de-M.pdf

– HAS, Recommandation sur la Stratégie de vaccination contre les infections par le VRS chez l’adulte âgé de 60 ans et plus : place du vaccin mRESVIA (Moderna), 21 oct 2024. https://www.has-sante.fr/jcms/p_3550892/fr/

– HAS, Élargissement des critères d’éligibilité à la vaccination antipneumococcique chez les adultes, note de cadrage mise en ligne le 28 oct 2024, https://www.has-sante.fr/jcms/p_3552943/fr/

– HAS, Recommandations vaccinales contre le Zona. Place du vaccin Shingrix, Mis en ligne le 7 mars 2024. https://www.has-sante.fr/jcms/p_3498915/fr/

– Vaccination « haute dose » contre la grippe : un progrès dans la protection des seniors qui doit être préservé. Communiqué de l’Académie nationale de médecine, 15 mai 2024. https://www.academie-medecine.fr/

 


 

🔎En savoir plus :
 ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
16 rue Bonaparte – 75272 Paris cedex 06 Site : www.academie-medecine.fr / Twitter : @Acadmed

 

[1] Communiqué de la Plateforme de Communication Rapide de l’Académie.

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles Legrand 


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