Nora ANSELL-SALLES

samedi 19 juin 2021

Communiqué de presse de Michel Gbagbo

COMMUNIQUÉ DU DÉPUTÉ MICHEL GBAGBO RELATIF A LA RÉPRESSION, A LA VIOLENCE ET AUX ARRESTATIONS ARBITRAIRES DU 17J JUIN 2021.

Abidjan, le 18 Juin 2021,

Le 17 juin 2021, après 10 ans de procès à la Cour Pénale Internationale, le président Laurent GBAGBO, retrait en Côte d’Ivoire après avoir été déclaré innocent. Son retour était très attendu, à cet effet des milliers d’Ivoiriens entendaient pouvoir exprimer leur joie et accueillir le président Laurent GBAGBO dans la sérénité sous la protection des forces de l’ordre Ivoirienne. Cet évènement historique pour la nation Ivoirienne, se serait donc inscrit dans une démarche d’apaisement et aurait posé les bases solides d’une réconciliation nationale indispensable si le gouvernement Ivoirien actuel avait coopéré à son bon déroulement. 

Au grand malheur de notre pays, une répression institutionnelle violente, a été organisée et infligée à tous les Ivoiriens désireux d’assister physiquement au retour du président Laurent GBAGBO. En effet, hier dès 7 heures du matin, un dispositif important des forces de police et de gendarmerie nationale a été déployé sur le territoire Ivoirien, ainsi, des convois notamment ceux en provenance du sud Comoé ont été interceptés et bloqués, empêchant ainsi des Ivoiriens de se rendre à Abidjan. Des quartiers tout entiers ont été assiégés par les forces de police et de gendarmerie nationale dans le même objectif. Des Ivoiriens, ont été agressés notamment à Yopougon et à Adjamé par des individus se réclamant comme étant des partisans du régime d’Alassane Ouattara. Des Populations non-armées ont été réprimées et dispersées par des bombes lacrymogènes, notamment sur l’axe Bassam-Abidjan et la place d’Akwaba. Même schéma dans la zone Aéroportuaire, où des Ivoiriens, ont été dispersés, et repoussés. Des membres du comité de l’organisation du retour du président Laurent Gbagbo, ainsi que des membres de mon cabinet ont été menacés voir violemment réprimés, alors qu’ils souhaitaient entrer à l’aéroport bien que muni de leurs badges d’accès à l’espace dédié à l’accueil du président Laurent GBAGBO, de même que des journalistes Ivoiriens. Des personnes non-armées se sont faites arrêter et conduites à la préfecture de police d’Abidjan. La répression est allée jusqu’à la fouille des téléphones portables et à la suppression de toutes prises d’image des évènements du 17 juin 2021. 
Des hommes politiques, notamment Monsieur Adama Bictogo lors de son intervention sur la chaîne France 24, ont même affirmé qu’ils ne souhaitaient pas que le retour du président Laurent GBAGBO se passe de manière triomphale par respect pour la mémoire des victimes, en parfaite connaissance de la déclaration d’innocence du président Laurent GBAGBO par la Cour Pénale Internationale, qui annule par conséquent tous liens entre lui et les crimes de guerre ayant causé des milliers de victimes en Côte d'Ivoire.

Aujourd’hui, je me suis rendu à la préfecture de police d’Abidjan, pour m’enquérir des états de santé et connaître les chefs d’accusation retenus contre tous ceux qui y sont détenus. Ni leurs états de santé, ni leur nombre, ni les chefs d’accusation ne m’ont été transmis, par contre il m’a été confirmé que des auditions se tiennent déjà alors que tous ne bénéficient pas encore de la présence d’un avocat. J’ai également rendu visite aux Ivoiriens dont un jeune homme voilement poignardé au flanc par des personnes se déclarant partisans d’Alassane Ouattara à Yopougon, pour leur exprimer toute ma compassion.

Nous vivons des heures graves, et je tiens à exprimer à tous les Ivoiriens ma plus grande peine et mon plus grand soutien moral. Ivoiriennes, Ivoiriens, restez serein et pacifique comme à notre habitude. Ne cédez ni à la violence, ni à la peur. Ensemble, dans la paix, nous ramènerons la liberté d’expression et la démocratie dans notre pays. Car en effet, tous ces gestes démontrent une nouvelle fois, de l’attitude antidémocratique du régime actuel, du non-respect de l’état de droit et des libertés fondamentales en Côte d’Ivoire. Les partisans du président Laurent GBAGBO ainsi que tous les Ivoiriens avaient le droit de vouloir célébrer son retour et son Innocence. Aucune Information officielle n’interdisait les convois de l’intérieur du pays à venir à Abidjan le 17 juin, ni n’interdisait le rassemblement des Ivoiriens. 

Je tiens donc à dénoncer les arrestations arbitraires et la violence inouïe exercée par de supposés partisans du régime actuel contre d’autres Ivoiriens. Je tiens à dénoncer la répression institutionnelle inutile et le comportement de certains agents des forces de l’ordre qui au lieu d’encadrer et de protéger les Ivoiriens, ont réprimé à coup de bombes lacrymogènes parfois tirées à bout portant sur des manifestants pacifiques en joie. Je tiens à rappeler que le président Laurent GBAGBO a été déclaré innocent et que tous propos insinuant le contraire s’inscrit dans une démarche diffamatoire. Aussi, je demande aux acteurs politiques Ivoiriens de bien vouloir prendre acte de cette répression qui fragilise considérablement la marche vers la réconciliation nationale et qui contribue à la crispation de l’atmosphère socio-politique en Côte d’Ivoire.  

Michel GBAGBO 
Député de la République de Côte d’Ivoire. 

#gbagbopourlareconciliation.

lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).

1er discours de Laurent Gbagbo


Laurent Gbagbo a prononcé son premier discours, au quartier général du Front populaire ivoirien (FPI) à Attoba, quelques minutes après son retour en Côte d’Ivoire, ce jeudi 17 juin 2021. Afriksoir.net vous propose l’intégralité de cette intervention brève.
Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. On est de quelque part. Moi, je suis de la Côte d’Ivoire mais j’ai appris en prison que je suis de toute l’Afrique. Toute l’Afrique m’a soutenu. Tous les Africains m’ont aidé à tenir. Des chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir. Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que je suis Camerounais, tellement les Camerounais étaient mobilisés pour me soutenir. Je suis arrivé ici surtout avec les larmes aux yeux parce que je n’étais pas là, quand ma mère m’a quitté.
  
En 2011, quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Elle était en exil, au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte d’Ivoire. Quelques années après son arrivée, en Côte d’Ivoire, elle est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire. Je ne serais pas président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer. J’ai demandé à un ami, un frère, Sangaré Aboudrahamane, à mon absence, d’organiser les obsèques de ma mère.
Il a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé au pays Bété, à Blouzon où elle a été enterrée. Mon ami Sangaré n’a même pas attendu que je vienne lui dire merci. Avant mon acquittement, Sangaré est décédé. Donc, lui aussi m’a causé beaucoup de peine. Je suis venu, je demanderai au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts. Je suis très heureux d’être avec vous. Je félicite les députés que je vois ici. Nous avons un Groupe parlementaire. Vous savez, j’étais là-bas et il y a des gens qui disaient que le Fpi n’a pas eu beaucoup de députés.
Il faut faire des comparaisons. Depuis que nous allons aux élections, sans être au pouvoir, c’est le plus grand nombre de députés que nous avons aujourd’hui. Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie. Nous avons eu 100 députés, en 2000, mais j’étais président de la République. Ici, le peuple, pour les législatives, est légitimiste. Il vote pour le président de la République. Il élit les députés pour le président de la République. Le peuple est légitimiste en Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
 

 
Vous avez mené une bonne bataille. Soyez-en remerciés. Monsieur le secrétaire général, voilà ce que je voulais dire pour aujourd’hui. A la prochaine fois, nous allons travailler. Vous allez me dire quand…Je suis votre soldat, je suis mobilisé. Merci.
Retranscrit par Elvire Ahonon  

lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).

dimanche 13 juin 2021

17 juin retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire




lance une chronique consacrée aux 1ers jours du retour de l'ancien président de Côte d'Ivoire (qui résidait, depuis son acquittement prononcé par la CPI, à Bruxelles).


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