A l’occasion de l’ouverture aujourd’hui de son 40ème
Congrès qui a pour thème l’accès aux soins, la Mutualité Française dévoile les résultats de l’enquête[1]
conduite par le Centre d’études et de
connaissances sur l’opinion publique (CECOP) et l’Institut CSA, consacrée à la
relation des Français à leur système de santé.
Cette enquête révèle que pour près de la moitié
des Français, 47 %, l’amélioration de l’accès aux soins est la première des
priorités en matière de santé, placée loin
devant l’amélioration de la gestion du système de santé, 29 %, et l’amélioration
de la qualité des soins, 24 %.
L’accès aux soins, une priorité
plus forte
encore chez les populations
fragiles
En effet, cette
proportion passe à 51% pour les bas revenus (entre 1 000 et 2 000
euros), à 53 % pour les jeunes (18-24 ans), à 54 % pour les bénéficiaires de la CMU , à 59 % pour les chômeurs
et à 64 % pour les assurés sociaux sans mutuelle !
Au cours de ces deux dernières
années,
1 Français sur 5 retarde ou renonce « plus
souvent » aux soins
Ce chiffre est d’autant plus alarmant qu’il ne touche pas seulement les
plus démunis, mais aussi des populations « fragilisées » par la
crise. Si le renoncement aux soins concerne au premier chef les chômeurs, 47 %
d’entre eux, ce sont aussi 23 % de salariés qui déclarent retarder ou renoncer
« plus souvent » à des soins.
Le manque d’argent : premier facteur de renoncement
aux soins
Pour 57 % des personnes qui retardent ou renoncent « plus
souvent » aux soins, le facteur principal est d’ordre économique. Pour y
faire face, 83 % des Français rappellent par ailleurs leur confiance dans le
rôle des mutuelles.
Les personnes âgées dépendantes
et les jeunes :
une priorité pour l’accès aux
soins
Pour les Français, les personnes à défendre en priorité pour leur accès
aux soins, au nom de la solidarité nationale, sont les personnes âgées
dépendantes et les jeunes.
Pour Etienne Caniard, Président de la Mutualité Française ,
les résultats de cette enquête illustre une fois de plus les difficultés
d’accès aux soins auxquelles sont confrontés les Français, et encore plus ceux
qui n’ont pas de mutuelle. Le mouvement mutualiste se dit déterminé à mettre en
œuvre avec les pouvoirs publics des solutions concrètes pour permettre l’accès
aux soins pour tous et le zéro renoncement aux soins. Cet enjeu prioritaire est
le thème central du 40ème Congrès de la Mutualité Française
autour d’une question : « L’accès aux soins, quel rôle pour la Mutualité ? Quel
rôle pour les mutuelles ? »
À propos de la Mutualité Française
Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère
la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français
sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de
38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des
dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non
lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies
par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire
médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et
d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et
d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé
médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite
enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de
handicap, etc. Pour
accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes
de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le
service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions
de santé.
[1]L’enquête a été conduite les 20 et 21 juin 2012 par téléphone auprès
d’un échantillon de 1 003 personnes représentatif de la population française
âgée de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge,
profession du chef de ménage) après stratification par région et catégorie
d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’institut CSA.
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