Nora ANSELL-SALLES

samedi 30 novembre 2024

🧵 INTERVIEW ESCLUSIVE DE KATHERINE PRADEAU créatrice de mode



AVANT PROPOS 
Créatrice française reconnue, Katherine Pradeau se partage entre la France et le Niger, son pays d’adoption. 10 ans après son premier voyage au pays des Touaregs, Katherine Pradeau a mixé avec bonheur et talent les deux cultures.

Le résultat : une mode parisienne réinterprétée avec les techniques ancestrales des artisans touaregs.

Une belle aventure  au Burkina Faso  avec @ferielberraiesguigny
@unitedfashionforpeace et le remarque travail des artisanes maroquinières d'Agadez @Katherine_pradeau

Si vous deviez faire votre auto portrait... que diriez-vous de vous ?

Curieuse, persévérante, parfois même têtue, aimant prendre des chemins de traverse… La tête dans les étoiles et les pieds sur terre.



Quelle profession vouliez-vous exercer enfant ?

À la fois vétérinaire en Afrique ( sans doute inspirée par la série « Daktari » que j’adorais!) et styliste, travail de l’imagination et de la main. J’aimais aussi beaucoup la danse.



Quel est votre 1er souvenir de l'époque ?

Née dans une famille où tout le monde aimait travailler de ses mains que ce soit en couture, bricolage et création d’objets, j’ai très jeune observé et voulu faire à mon tour : créations d’habits et accessoires pour mes Barbies, petits meubles en bois ou carton, bijoux...



À quelle époque le monde de la mode a t-il croisé votre chemin ?

Je me souviens d’avoir coupé les chaussettes de mon père pour en faire des robes tubes pour mes poupées ! J’aimais aussi beaucoup dessiner de somptueuses robes de princesses.

Fascinée par les récits de caravanes racontés par mon institutrice de maternelle, je dessinais des dunes, des dromadaires et des tentes dans le désert. Les 2 mondes se sont métissés plus tard…

Puis est venue adolescente la création de costumes de danse et la chorégraphie, un échappatoire à mes études de droit que je trouvais ennuyeuses.

"L'aventure continue bien au-delà  de la mode, à  suivre..." Katherine  Pradeau 

Quand avez-vous créé votre propre marque ?

En 1996, après avoir travaillé 10 ans dans de grandes maisons.

Un univers très parisien, chic et coloré, inspiré par les Parisiennes de Kiraz, en travaillant avec les artisans d’art de la couture parisienne puis petit à petit en y incluent des clins d’oeil avec d’autres cultures, jusqu’en 2005 où est sortie la première collection métissée avec les artisans touaregs.


Papillon d'argent, martelé par forgerons d'Agadez Niger création  Katherine  Pradeau.

Vous êtes connue pour votre influence ethnique dans vos collections, comment est née l'idée ?

Elle est née petit à petit, après des heures et des heures passées avec les artisans, à les regarder travailler, à observer et admirer leurs techniques… Des gestes de la main, précis, une mémoire séculaire transmise de générations en générations. Des savoir-faire dignes de l’univers du luxe... L’idée est venue de faire un rapprochement entre leurs savoir-faire ancestraux et les savoir-faire d’exception de la couture parisienne. C’est l’amitié forte, tissée avec eux au fil du temps qui nous a permis de réussir ce projet, avant tout, humain.

Models mis à l'honneur sur la couverture du magazine Unité Fashion of Peace.

Que représente l'Afrique pour vous ? 

Un continent à l’histoire séculaire, souvent méconnue ou transformée.

Un continent aux multiples cultures, celles du mythique Sahara m’attirent particulièrement.

J’y retrouve souvent, malgré nos différences, des valeurs qui nous sont communes.


Dans les montagnes de l’Aïr au Niger avec les chameliers

Vous avez une histoire forte avec le Niger en particulier. Pourquoi ce pays plutôt qu'un autre ? 

Oui il y a le Niger depuis le début, invitée à plusieurs reprises par le créateur Alphadi à l’occasion du festival de mode FIMA. C’est là bas où j’ai tissé des liens forts en y retournant très souvent en dehors du festival. Mais la culture touareg n’a pas de frontière et s'étend dans tout le Sahara . Nomade dans l’âme, comme les touaregs, il est toujours possible d’aller quelque part d’autre...

Robe en soie (la même que sur la photo 1) impression sac touareg géant et Bustier, jupe, jambières , création avec les maroquinières d’Agadez. Au bord du fleuve Niger

Vous partager votre vie entre la France et le Niger. Ce n'est pas toujours simple... Comment vous organisez-vous ?

Il est vrai que c’est parfois «mouvementé», mais j’ai aussi la chance d’avoir souvent le Sahara qui vient vers moi!

Je dirais même que je vis à la fois avec les français et avec les touaregs. Je suis donc en contact permanent avec la culture touarègue que ce soit en France ou dans tout le Sahara.


"Au désert, il faut passer par le cœur pour  comprendre le murmure des vents de sable" Katherine Pradeau. Manchette en argent martelé création Katherine Pradeau 

Si vous deviez définir votre marque qu'en direz-vous ?

Un art de vivre plutôt qu’une marque.

Des créations qui reflètent tout un univers autour de la richesse des savoir-faire artisanaux, un métissage entre la couture parisienne et la culture touarègue.



Quels sont pour vous les 3 plus grands de la haute couture mondiale ?

Yves Saint Laurent, Chanel, Schiaparelli



Et en Afrique ?

Il y a beaucoup de créateurs talentueux en Afrique mais ceux qui pour moi se rapprochent le plus de la Haute Couture, ou ont l’appellation (terme très réglementé, initié par la fédération de la couture à Paris) : Chris Seydou le précurseur, Mickael Kra avec ses parures incroyables, Imane Ayissi pour son luxueux métissage.


"Moush" chat sauvage du Sahara, chat couture.Création avec les maroquinières Kel Tamajak

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

Ils sont devenus indispensables mais attention à ne pas se laisser envahir.

Je ne suis pas une adepte d’y mettre tout et n’importe quoi et d’y passer trop de temps.

J’ai un rapport plutôt professionnel avec eux. J’aime bien y partager l’identité culturelle et des paysages du Sahara, mes coups de coeur et mon travail de création, en particulier sur ma nouvelle page Instagram:  sahara_by_katherine_pradeau



La femme que vous êtes aujourd'hui a-t-elle réalisé ses rêves d'enfant ?

En partie oui et même plus que ce que j’avais rêvé.

Passer des rêves d’enfant aux rêves de la femme d’aujourd’hui en gardant toujours une âme d’enfant, c’est cela la création...



Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée ?

🤔 ma question :

🫠 ma réponse :
Le monde touareg a conservé une forte identité culturelle notamment grâce aux femmes.

La femme depuis la nuit des temps est le pilier de la société touarègue qui est matriarcale.

« … L’indépendance économique de la femme touarègue, doublée d’une liberté d’attitude peu commune dans le monde méditerranéen, a impressionné nombre d’observateurs extérieurs. De fait, la femme occupe un rôle de premier plan, assimilé dans l’édifice social à celui du pilier central. Elle incarne le noyau de la société d’où partent tous les rameaux qui la composent, assurant leur stabilité et leur continuité.

Dans l’imaginaire touareg, l’élément féminin est à l’origine de toute chose. Mais tout germe pour se développer a besoin de son contraire, le masculin. Le monde n’avance que si ces deux moitiés, que l’on peut nommer de façon multiple : la terre et le ciel, l’intérieur est l’extérieur, la tente et le vide, le féminin et le masculin… s ‘allient pour former un tout. La plus part des rites touaregs qui ponctuent les évènements de la vie sociale, mettent en scène l’ajustement de ces entités, opposées et complémentaires. Pour aboutir, toute action repose sur un échange équilibré avec l’autre... » extrait de « Touaregs Apprivoiser le désert » de Hélène Claudot-Hawad.

Une conception tellement moderne qu’elle devrait être universelle !

C’est pour cette raison qu’il m’est très cher, au travers de mes collections, partenariats et actions en faveur de la préservation des savoir-faire artisanaux d’exception qu’ils soient touaregs ou d’ailleurs, d’accorder une place centrale aux femmes.

Elles sont les garantes d’un monde en harmonie.



De nouveaux projets pour 2025 ? 

2025 et plus…

Toujours des projets autour de la culture touarègue et des peuples du Sahara, accent sur un art de vivre luxueux et rare ouvert vers le monde. J‘aimerai à ce sujet trouver les moyens de créer un lieu incroyable quelque part dans le Sahara... Un projet fou, peut-être, mais voilà justement son intérêt !



Toulou Kiki* est une actrice et chanteuse touarègue originaire d’Agadez au Niger.

Elle est membre du groupe de musique touareg « Kel Assouf ».

Elle est, entre autres, l’actrice principale du film d’Abderrahmane Sissako, «Timbuktu », sélectionné au Festival de Cannes en 2014.

🎬:https://drive.google.com/file/d/1eR68fv5LZXDn_gj-QmXyK4oOrLQoNJCZ/view?usp=drivesdk


✒️ Katherine est une styliste créatrice originale, une amie, qui fait un travail exceptionnel, alliant la mode parisienne et les savoir-faire de ma culture Touareg qui est millénaire. Des créations inattendues, pont entre l’occident et l’Afrique permettant le rayonnement de la culture touareg. Une inspiration mixte, un talent particulier, aux métissages civilisationnels que j‘aime porter lors d’évènements cinématographiques comme le Festival de Cannes ou le Festival Paris Cinéma...

C’est pour moi une rencontre inédite, une amitié durable.

En 2000, Katherine  Pradeau  découvre le Niger, le Sahara. 24 années auprès de la culture touarègue,  et l'envie  de lier leurs savoir-faire d'exceptions de la couture parisienne.  Une invitation  au voyage avec le peuple touareg  Kel Tamashaq.

Diplômée du Studio Berçot, la créatrice Katherine Pradeau travaille aux côtés de Lolita Lempicka, Philippe Adec, Sonia Rykiel… dix années d’expérience qui lui permettent d’acquérir et de lancer sa marque éponyme en 1996.

Ses créations, intemporelles et multiculturelles, présentées et vendues dans le monde entier, sont inspirées par le dialogue des cultures, la richesse des savoir-faire des artisans d’art pour un nouveau style parisien cosmopolite. Ses nombreux partenariats , comme par exemple : les 3 Suisses, les chaussures André, les perfectos Schott, Dorotennis, Nintendo, Barbie, Swarovski,… lui ont permis d’explorer différents créneaux de création et de distribution.

En 2000 la créatrice est invitée pour présenter ses collections parisiennes dans le cadre d’un festival de mode à Niamey, le Fima. Ce fut un coup de foudre pour ce pays.

De retour à Paris l’appel du Niger est de plus en plus fort, elle décide d’y retourner seule, plusieurs fois par an, hors du contexte d’un évènement.

Très attirée pour le monde touareg, des amitiés durables se tissent...

Au fil des séjours et des voyages au travers du pays, elle découvre et intègre un monde, totalement différent du sien mais où finalement certaines valeurs ne sont pas si différentes, un peuple, un univers fascinant. Elle se souvient alors des histoires de caravanes racontées par son institutrice de maternelle, de ses dessins de dunes, de dromadaires et de tentes dans le désert… un rêve qui devient réalité.

Une réalité qu’elle a envie de raconter aux travers de ses créations.

Ainsi, en 2005, naissent des collections métissées avec les maroquinières touarègues et les forgerons d’Agadez. Une invitation au voyage avec les Kel Tamashaq, le peuple touareg, où se côtoient des techniques ancestrales uniques et la richesse du savoir-faire français, une rencontre inédite entre une créatrice et une culture au savoir-faire millénaire.

Aujourd’hui plus de collections saisonnières mais la liberté d’avoir une autre vision de la mode, plus en osmose avec l’air du temps et la liberté de sortir du cadre vers d’autres univers.

Ainsi naissent toujours des créations au fil de ses voyages au Sahara, de ses rencontres artisanales et artistiques, de ses coups de cœur...

Des collections hommage célébrant des savoir-faire authentiques et un art de vivre inédit.


* Ndlr : À lire prochainement  l'interview accordée par Toulou Kiki à  Mine d'Infos 

📷 Crédit  photo  Frédéric De La Chapelle

⚖️ Article libre de droit, sous réserve  de le sourcer.

🎤 Propos recueillis par 
Nora Ansell-Salles Legrand 

jeudi 28 novembre 2024

Traitement innovant pour les hommes touchés par des problèmes de prostate.

La clinique Paul-Picquet à Sens, dans l'Yonne, propose depuis le mois de septembre un traitement innovant pour les hommes touchés par des problèmes de prostate. 

Un nouvel appareil permet de diminuer le renflement de la prostate à l'aide de vapeur d'eau et donc sans passer par la chirurgie.

Ndlr  :
Il s'agit de la technique Rezum, utilisée depuis 10 ans dans d'autres pays, et qui est remboursée désormais en France.

Il existe une autre technique  assez proche remboursée  depuis peu part la Sécurité Sociale : 
Aquabe

mercredi 27 novembre 2024

Tri des déchets... ce qu'il faut savoir

Nous sommes de plus en plus nombreux  à trier  nos déchets. 
Mais le faisons-nous correctement ! Vérifions-le ensemble* .

Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (industriels ou ménagers) de produits arrivés en fin de vie, qui permet de réintroduire certains de leurs matériaux dans la production de nouveaux produits. Les matériaux recyclables comprennent certains métaux, plastiques et cartons, le verre, les gravats, etc.

Le tri est « très facile » ont à l’esprit un référent en cas de besoin, ce qui souligne l’importance que peut avoir la pédagogie pour lever certains freins à la pratique.

 
Plus généralement, on observe une polarisation forte entre d’une part, des Français déjà acquis au tri sélectif (globalement bien informés et trouvant la pratique facile) et d’autre part, ceux qui y demeurent à convaincre.

 
…Et cela se vérifie sur le tri des biodéchets


Les pratiquants du tri des biodéchets (consistant à mettre dans une poubelle séparée les matières périssables telles que des restes de nourriture) sont également ceux qui sont les plus engagés dans le tri de manière générale. Si une légère majorité de Français recycle ses biodéchets (54%), ils sont…

63% des plus informés sur les bonnes pratiques de tri en général.
69% de ceux qui trouvent le tri très facile globalement.
 
 Le tri des biodéchets plus spécifiquement, assez intégré par les ruraux, doit encore convaincre une partie des Français

La pratique de tri des biodéchets est prépondérante chez les Français ruraux

Au-delà du niveau d’information et du degré de facilité de la pratique, les caractéristiques des personnes les plus sensibles au tri en général et au tri des biodéchets en particulier sont très proches. Le fait d’habiter dans une commune rurale, dans une maison avec jardin, est souvent corrélé à une adoption plus large du tri.

Si 54% des Français dans leur ensemble trient leurs biodéchets, ils sont 82% à le faire en commune rurale, soit 2,5 fois plus qu’en agglomération parisienne (33%).

De même, les personnes habitant dans une maison sont plus nombreuses à pratiquer ce tri (69%) que celles qui occupent un appartement (28%).
Les sondés ayant accès à un jardin trient 3 fois plus que les autres leurs biodéchets (67% VS 22% sans jardin).
 
Le niveau d’information influence, de la même manière que pour le tri en général, la pratique. Parmi ceux qui s’estiment suffisamment informés sur la manière de trier leurs biodéchets (45% des Français en moyenne), nous retrouvons….

Les habitants ruraux (56% VS 41% en agglomération parisienne),
En maison (53% VS 33% en appartement)
Avec accès à un jardin (51% VS 32% sans jardin).
 
Ces différences territoriales sont à mettre en perspective avec les problématiques d’espace qui peuvent compliquer la pratique.

 
L’intégration du tri des biodéchets au quotidien est appréhendée positivement, même si des craintes sont présentes chez ceux qui ne l’ont jamais pratiqué            
Le caractère obligatoire pour les communes de mettre à disposition une solution de tri des biodéchets (entrant en vigueur le 1er janvier 2024) est connu par la majorité des interrogés (60% des Français) et soutenu par 62% d’entre eux qui y voient une opportunité pour l’écologie. Là aussi, les ruraux sont ceux qui expriment le plus leur adhésion (70% y associent un bienfait).

Malgré tout, 34% font part de craintes quant à la pratique (44% en agglomération parisienne) : elles sont davantage présentes chez ceux qui ne l’ont pas encore adoptée (44% VS 25%) et ceux qui sont moins informés sur le tri en général (42% VS 26%).

Les appréhensions exprimées sont d’abord liées aux odeurs (68%) et à la présence d’insectes (64%). À noter que la contrainte de temps figure parmi les dernières craintes citées (34%).

Les positions des Français par rapport au tri sont très polarisées, entre ceux qui semblent acquis à la cause (souvent ruraux, plus informés) et les autres.

Pour ces derniers, un accompagnement, (notamment par un relais d’information pédagogique et clair) permettrait d’alléger les doutes et éventuelles appréhensions liées aux différentes pratiques.

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Source enquête Ifop décembre 2023.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 20 novembre au 1er décembre 2023.
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 interlocuteurs
Fabienne Gomant Directrice adjointe du pôle Opinion & Stratégies d'Entreprises
 

🔷️ CONSIGNES DE BASE 

Les emballages, en papier, carton, plastique (uniquement les bouteilles, bidons et flacons...)

👉 se déposent, en vrac, dans la poubelle jaune.

Jeter dans le bac jaune tous les emballages et papiers en vrac, séparés les uns des autres.
Ne pas déchirer ou froisser les papiers avant de les jeter dans le bac jaune.

Les emballages en verre

👉 dans le bac réservé au verre.


Les déchets alimentaires, et non toxiques

👉 dans la poubelle des ordures ménagères.

😉 Pensez à les vider & les rincer éventuellement pour qu’elles soient à peu près propres .


 🫠 Saviez-vous que vous pouvez désormais 

laisser les bouchons sur les bouteilles d’eau et de lait et jeter les bouteilles d’huile dans la poubelle jaune.

 
🤔 Que faire des emballages en plastique ? 

Le principe est de recycler ceux qui contiennent le plus de matière première. 

🤔 Et les petits... 

Ceux qui  ne pèsent pas assez lourd vont dans la poubelle des ordures ménagères.

 
🤔 et les jouets en plastique ?    
Leurs composants ne sont pas toujours les mêmes que ceux des emballages plastiques classiques.  on ne les recycle pas. De plus les fabricants ne paient pas pour le recyclage.

🤔 Quid des prospectus journaux etc... ?    

Les journaux, catalogues et autres brochures 

👉 dans le bac bleu, si vous avez un à disposition ou dans le bac jaune.

 ✉️ Vos courriers doivent toujours être jetés avec les ordures ménagères.


🤔 Où doit-on jeter les queues de poisson depuis janvier 2024 ?

Une nouveauté légale qui implique certains ajustements. Désormais, vous devrez jeter dans une poubelle spécifique les épluchures de fruits et légumes, les produits périmés, mais aussi les restes des assiettes y compris la viande, le poisson, les os, les arêtes, les coquillages, le pain ou le marc de café.2 févr. 2024

🔷️ Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le tri des déchets biodégradables à la source est généralisé : tous les citoyens doivent trier leurs déchets organiques chez eux. 

Alors, comment s'y prendre ? 
Est-ce que le compostage domestique devient obligatoire ? 
Comment sont valorisés nos déchets biodégradables ?

Tri des biodéchets obligatoire depuis le 1ᵉʳ janvier 2024 : que dit la loi ?
Impulsée par une directive européenne, la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire instaure une nouvelle pratique pour réduire notre empreinte carbone : depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le tri à la source des déchets biodégradables est généralisé. Cette obligation légale concerne toutes les entreprises, les collectivités et les particuliers (en logement individuel ou en copropriété).  

L’objectif ?
Faire en sorte que ces déchets provenant de la terre y retournent, en évitant leur incinération ou leur mise en décharge. Et ainsi, limiter la quantité de déchets à gérer sur le plan national.

🔷️ RÉPONSES AUX INTERROGATIONS QUI REVIENNENT LE PLUS SOUVENT 

🤔 Le tri sert-il vraiment ?

Le tri des déchets et le recyclage permettent, avant tout, d'économiser des ressources naturelles. Au lieu d'extraire de nouvelles ressources du sol ou du sous-sol de la Terre (sable, pétrole…), on utilise de la matière existante (comme celle des emballages) pour produire de nouveaux objets et emballages.

🤔 Quels sont les différents types de déchets recyclables ?

Les déchets liquides. ...
Les déchets solides inorganiques. ...
Les déchets organiques. ...
Les déchets dangereux. ...
Le recyclage, en pratique, pour les particuliers. ...
Recyclage mécanique. ...
Recyclage énergétique. ...
Recyclage chimique.


🤔 Il y aura t-il de nouveau changement en 2025 ?
Oui, à partir de 2025, des poubelles de tri seront installées dans les espaces publics, tels que les parcs, rues et places. Ce déploiement vise à encourager les Français à trier leurs déchets, même en dehors de leur domicile, afin de renforcer la collecte sélective et d'améliorer les taux de recyclage.
 
 🤔 va t-on trier d’autres objets a l'avenir ?

Le petit matériel médical [seringues, déchets de l’automédication,  médicaments, pourront être déposés dans des bacs de récupération, en pharmacie. 

La collecte des déchets dangereux [ batteries, solvants etc... sera mise en place sur le modèle de celle des vêtements  et des meubles.

 
🤔 Procède t-on de la même manière partout en France ?    

Non, parce qu’il existe plus de 36 700 communes françaises et que chacune a sa méthode ! Mais, en écho au Grenelle, une harmonisation va être réalisée dans les prochaines années. Comme ça, on jettera de la même façon en Bretagne, à Paris et dans le Sud !

 
🤔 Le tri sélectif est-il vraiment utile ?    
 
Absolument. On recycle aujourd’hui 60 % des emballages. 3 millions de tonnes de matières premières sont ainsi récupérées puis réutilisées par les industries. Ça évite de gaspiller de l’énergie et du pétrole.


🤔 Quels sont les différents types de déchets recyclables ?

Les déchets liquides. ...
Les déchets solides inorganiques. ...
Les déchets organiques.
Les déchets dangereux. 
Le recyclage, en pratique, pour les particuliers
Recyclage mécanique
Recyclage énergétique
Recyclage chimique.


🔷️ 4 CONSIGNES À RETENIR CONCERNANT LES EMBALLAGES 

🔹️Bien vider les emballages, inutile de les laver.

🔹️Laisser le bouchon sur les bouteilles en plastique.

🔹️Jeter dans le bac jaune tous les emballages et papiers en vrac, séparés les uns des autres.

🔹️Ne pas déchirer ou froisser les papiers avant de les jeter dans le bac jaune.

* Bernard Hérodin, directeur d’Eco-Emballages [ Eco-organisme pour le tri, la collecte et le recyclage des emballages ménagers] a récemment fait le point pour le magazine Elle.


🔷️ L’ÉVOLUTION DU RECYCLAGE EN FRANCE

La  France s'est fixée comme  objectif  de porter le taux de recyclage des déchets  non minéraux non dangereux à 55 % en 2020 et 65 % en 2025.

En 2020 et 65 % en 2025. En 2020, 43 % de ces déchets ont été recyclés, contre 46,8 % en 2010. Parallèlement, 30 % des déchets dangereux et 54 % des déchets minéraux ont été recyclés. Tous déchets confondus, le taux de recyclage est de 50 % (recyclage matière et organique), contre 48 % en 2010. Source SDES 2023

Concernant les déchets du bâtiment, l’Ademe estime que les déchets non dangereux sont actuellement valorisés à hauteur de 69 % : 29 % sont utilisés en remblaiement de carrière, 38 % sont recyclés et 2 % sont valorisés énergétiquement. Le taux de valorisation matière des déchets du bâtiment est ainsi de 67 %, proche de l’objectif réglementaire de 70 % pour 2020 fixé pour l’ensemble de la filière BTP (article L541-1 du Code de l’environnement).

Les collectivités locales développent la collecte sélective des déchets ménagers et assimilés (porte à porte, conteneurs d’apports volontaires et déchèteries) et le nombre de filières à responsabilité élargie du producteur est en forte croissance, ce qui permet un meilleur traitement des déchets municipaux. Ainsi, entre 2016 et 2021, le taux de recyclage matière et organique de ces déchets est passé de 39,7 % à 44,2 %. Dans le même temps, la mise en décharge décroît régulièrement, passant de 28,6 % à 23,4 % des tonnages.


Traitement des déchets municipaux

Note : Les déchets municipaux comprennent les déchets ménagers et assimilés, hors déblais et gravats, collectés par le service public de gestion des déchets, les déchets ménagers collectés par d’autres canaux (retour distributeurs, bornes de collecte...) ainsi que les biodéchets compostés à domicile.
Source : Ademe, enquêtes collecte et traitement, filières REP. Traitements : SDES, 2023.

🔷️ LES FILIÈRES REP
Cette tendance vers une meilleure valorisation des déchets est favorisée par la structuration de filières spécialisées, dites de « responsabilité élargie du producteur », qui organisent la gestion de certains flux de déchets.

Fin 2021, 14 filières spécialisées étaient en fonction pour des flux de déchets spécifiques en raison de leur quantité ou de leur dangerosité (emballages ménagers, véhicules hors d’usage, équipements électriques et électroniques, ameublement, etc.). En 2021, 9,4 Mt ont ainsi été collectées à destination du recyclage sous la responsabilité des éco-organismes concernés. Ce dispositif est financé par les contributions perçues par les éco-organismes (1,8 milliard d’euros, dont 830 millions d’euros reversés aux collectivités locales pour l’organisation de la collecte).

Grâce à la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi « AGEC ») ce dispositif est en plein essor : d’ici 2025, 24 filières REP devraient être mises en place. En 2022, les filières pour les lubrifiants, bricolage et jardin, sports et loisirs et jouets ont vu le jour, au 1er janvier 2023 ce fut celle relative aux produits et matériaux de construction. Cinq nouvelles filières REP sont en préparation : emballages de la restauration (2023), chewing-gums, textiles sanitaires (2024), engins de pêche avec plastique, emballages industriels et commerciaux (2025).

Concernant les déchets du bâtiment, la filière devra gérer des tonnages très importants (plus de 40 Mt/an). L’instauration de cette filière devrait entraîner la diminution des dépôts sauvages, composés en grande partie de déchets du bâtiment, grâce à un principe de reprise gratuite des déchets financé par les éco-organismes agréés. Le cahier des charges comporte des objectifs de collecte, de valorisation et de recyclage. Ainsi, le taux de valorisation des déchets inertes devra progresser pour atteindre 88 % en 2027, celui de l’ensemble des déchets (hors métaux) 57 %.

🔷️ LA DÉPENSE DE GESTION  DES DÉCHETS
En 2021, la dépense de gestion des déchets (investissements et frais de fonctionnement de la collecte, du tri et du traitement des déchets des ménages et des entreprises, ainsi que le nettoyage des rues) atteint 19,6 Md€. Les entreprises sont les principaux financeurs de cette dépense avec 7,6 Md€ (soit 39 % de la dépense totale), devant les ménages avec 6,7 Md€ (34 %) et les administrations publiques avec 5,3 Md€ (27 %).

Entre 2009 et 2021, le coût de gestion d’une tonne de déchets municipaux est passé de 199 € à 269 €. Sur cette même période, ces dépenses ont été financées par une progression de près de 3 % en moyenne annuelle de la taxe ou de la redevance sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM/REOM).

DONNÉS 
Cet article fait partie de la publication « Bilan environnemental de la France – Édition 2023 » qui propose une vue d'ensemble des dépenses de protection de l’environnement, ainsi qu’un aperçu de l’état des écosystèmes et des interactions entre l’environnement et l’économie.

Ces fiches thématiques abordent les grands enjeux et l’état des connaissances des principaux domaines environnementaux : milieux naturels, exposition aux risques, économie verte, consommation de matières, émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, etc.

Ce panorama, au travers d’indicateurs physiques et monétaires, mobilise de nombreuses sources et met en perspective les évolutions récentes sur ces domaines.

Consulter le Bilan environnemental de la France - Édition 2023

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C'est à lire 📚 "Anticolonialement Vôtre !" de Guy Labertit


La librairie Karthala était presque trop petite hier au soir lors de la séance de dédicaces de Guy Labertit, qui a été un réel succès !


 🎬 Clip vidéo

Pour celles et ceux qui n'ont pu venir mardi, l'ouvrage est disponible  à La Fnac du Forum des Halles et  à  la librairie Karthala
22-24 Bd Arago, 75013 Paris

Bon à  savoir :
Guy Labertit sera dimanche 1er décembre l'invité de l'émission  de Denise Epoté 
 📺 Lien vers le replay de l'émission 
« si vous me disiez toute la vérité »  :


Résumé du livre 📖


À propos de l'auteur :
GUY Labertit

Délégué national à l'Afrique du PS de 1993 à 2006, il a été membre du Haut conseil de la coopération internationale de 1999 à 2002. Elu local à Vitry sur Seine ...

📷 crédit photo 
Librairie Karthala 

lundi 25 novembre 2024

Taxe foncière : bon à savoir

Taxe foncière : Certaines personnes âgées ont le droit à un abattement grâce à ces nouveaux plafonds
taxe foncière certaines personnes âgées ont le droit à un abattement grâce à ces nouveaux plafonds

En 2025, certains retraités aux revenus modestes pourront bénéficier d’une exonération ou d’un abattement sur la taxe foncière. Cette évolution répond à une volonté de soutenir les propriétés immobilières des seniors, qu’il s’agisse de maisons, appartements ou terrains. La mise en place de nouveaux plafonds de revenus fiscaux va offrir un allègement financier bienvenu pour ceux qui rencontrent des difficultés fiscales.

Qui peut bénéficier de l’abattement ?
Les propriétaires âgés de 65 à 75 ans verront leur taxe foncière réduite de 100 euros si leur revenu fiscal de référence (RFR) respecte certains plafonds. Cette mesure vise principalement à soulager les ménages âgés souvent confrontés à une baisse de revenus après la retraite.

Pour respecter les conditions de ressources imposées par l’administration fiscale, il est crucial que le RFR ne dépasse pas 12 704 euros pour une part fiscale. En ce qui concerne les foyers avec plusieurs parts fiscales, ce plafond augmente de 3 393 euros par demi-part supplémentaire. Ainsi, pour un couple, le seuil est fixé à 19 490 euros.

Conditions supplémentaires à remplir
Outre le respect des nouveaux plafonds de revenus, seuls les biens possédés à titre de résidence principale sont concernés par cette mesure d’abattement. Il est aussi important de noter que ces dispositions ne sont applicables qu’à partir de l’année 2025.

Enfin, cette réduction fiscale s’applique indépendamment du type de propriété immobilière, qu’il s’agisse de maisons, d’appartements ou même de terrains. L’important est de satisfaire les critères définis par l’administration fiscale.

Exonération totale pour les plus de 75 ans
Les retraités âgés de plus de 75 ans bénéficieront quant à eux d’une exonération totale de la taxe foncière sous réserve du respect des plafonds de revenus et de la composition du foyer. Ce coup de pouce fiscal peut faire une différence significative dans le budget annuel de nombreux ménages seniors.

Une particularité notable de cette exonération réside dans le fait que, pour les couples, une seule personne doit remplir la condition d’âge. Cela permet ainsi d’inclure un nombre plus important de foyers bénéficiant de soutien économique.

Bénéficiaires d’allocations spécifiques
Les bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) peuvent également prétendre à cette exonération, toujours sous réserve des seuils de RFR établis pour les différentes compositions de foyer. Pour ces allocataires, l’administration fiscale a tenu à préciser que dès lors qu’ils remplissent les conditions nécessaires, ils seront automatiquement exemptés de la taxe foncière sans autre démarche administrative à entreprendre.

Comment calculer son revenu fiscal de référence (RFR) ?
Le revenu fiscal de référence est un élément clé pour déterminer votre éligibilité à l’abattement ou à l’exonération de la taxe foncière. Calculé par l’administration fiscale, le RFR prend en compte l’ensemble des revenus nets perçus par le foyer fiscal, y compris les salaires, pensions, rentes, et autres sources imputables. Pour savoir si vous êtes en dessous des nouveaux plafonds, n’hésitez pas à consulter votre dernier avis d’imposition où figure le détail de votre revenu fiscal de référence.

Assurez-vous également de vérifier la composition exacte de votre foyer afin de respecter les montants maximaux autorisés pour obtenir la réduction fiscale. Si vous cherchez des informations détaillées sur des processus liés à l’immobilier, comme la possibilité d’abattre un mur porteur dans une copropriété, assurez-vous de comprendre les réglementations en vigueur.

Plafonds selon la composition du foyer
Pour une part fiscale : 12 704 euros.
Majoration par demi-part supplémentaire : 3 393 euros.
Pour les couples : 19 490 euros.
Ces chiffres sont déterminants, et tout dépassement, même léger, rendrait inéligible à cet avantage fiscal. Les propriétaires doivent donc être soigneux dans leurs déclarations fiscales et éventuellement se faire aider par un conseiller spécialisé. Informez-vous également sur les différents coups de cœur concernant les questions environnementales qui peuvent influencer votre consommation d’énergie et vos charges annuelles.

Pourquoi cette modification fiscale ?
L’augmentation progressive des besoins financiers des personnes âgées en France justifie pleinement cette adaptation législative. Avec une population vieillissante et une grande majorité de retraités vivant avec des revenus fixes ou réduits, de telles mesures constituent un véritable pilier de soutien.

Il est clairement reconnu que la charge fiscale représente une part non négligeable des dépenses annuelles. En offrant une exonération ou un abattement ciblé, l’État cherche à éviter l’exclusion financière et permettre aux personnes âgées de conserver leurs résidences principales, parfois acquis au prix de sacrifices importants.

Impact potentiel pour les retraités
Cette nouvelle réglementation va inévitablement alléger la pression fiscale pour de nombreux foyers de retraités. Cela se traduit par un pouvoir d’achat renforcé et une meilleure qualité de vie, permettant aux seniors de mieux gérer leur budget quotidien.

Ainsi, moins de retraités risqueront de se retrouver en difficulté pour régler cette taxe annuelle, souvent considérée comme une lourde contrainte financière. Globalement, c’est une amélioration significative qui doit encore gagner en reconnaissance parmi les populations concernées.

Quelques conseils pratiques
Pour profiter pleinement de ces avantages fiscaux :

Vérifiez régulièrement votre avis d’imposition et consultez votre RFR.
Adaptez votre déclaration fiscale pour inclure toutes les informations pertinentes, surtout concernant la composition de votre foyer.
Renseignez-vous auprès des services fiscaux locaux pour confirmer votre éligibilité aux abattements ou exonérations possibles.
Ces gestes simples permettent d’éviter toute mauvaise surprise et de garantir que vos droits sont entièrement respectés. En cas de doute, les services publics sont à votre disposition pour apporter les explications nécessaires.


dimanche 24 novembre 2024

Retour sur la Conférence de Christine Roullière-Le Lidec sur le stress post-traumatique


Association des auditeurs IHEDN – Région Paris Ile-de-France


« Se remettre debout »
Le Professeur Henri Laborit l’a bien décrit, face à un stress nous avons la possibilité de réagir (fuir ou combattre) ou de rester sidéré dans l’effroi. L’action implique la mobilisation de l’organisme afin de réagir à ce stress, nous gardant dans le mouvement de la vie. Ce processus se retrouve dans la physiologie.

De la même manière qu’une blessure physique se traite afin de favoriser la cicatrisation, donnant une part importante à la rééducation afin d’aider le blessé à se remettre debout, la blessure psychique implique un processus thérapeutique médico-psychologique comprenant le defusing, le débriefing, permettant une véritable catharsis pour métaboliser la scène traumatique. Un accompagnement particulièrement ajusté et adapté se met en place au long cours pour voyager à travers le traumatisme. Si le trouble de stress post-traumatique est une pathologie bien connue des combattants depuis l’antiquité, sa définition fut précisée au fur et à mesure des différents conflits.

D’après la 5ème édition du Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorder Diagnosis ( DSM) actuellement en vigueur et l’enseignement du Professeur Louis Crocq, le trouble de stress post-traumatique, (TSPT) est un ensemble de symptômes survenant à distance d’un événement traumatique (confrontation avec la mort pour soi et/ou pour un proche et/ou pour un groupe), symptômes plus ou moins réversibles, pouvant invalider la vie relationnelle et professionnelle. Le critère étiologique est l’exposition à un événement traumatique, associé à un temps de latence. Ce délai de latence peut aller d’un mois à plusieurs années, voire à des dizaines d’années. Ainsi le TSPT concerne autant la société civile que les forces de sécurité. L’actualité nationale et internationale le démontre régulièrement.

🔹️Comment revivre après un tel traumatisme ? 

🔹️Comment faire avec ce traumatisme ? 

🔹️Quelle nouvelle vie personnelle et professionnelle ? 

🔹️Comment le combattant, sa famille, son entourage traversent ce chemin de souffrance pour atteindre le cap de la résilience ?

Ma pratique au Samu de Paris, au ministère de l’intérieur, à l’association Solidarité Défense
intervenant auprès des militaires blessés en opération, et des familles de militaires décédés, m’a convaincu de la nécessité d’envisager la blessure psychique, non comme une fatalité, mais comme une épreuve de vie que l’on traite et dont on prend soin.

Les nombreux échanges avec des personnes ayant un syndrome de stress post-traumatique, quel que soit leurs univers, mettent en évidence le besoin impérieux de réapprendre à vivre à la place de la survie, d’apprendre ou réapprendre à apprécier la vie d’aujourd’hui telle qu’elle se trouve. Puis il s’agit de réinventer sa vie professionnelle, personnelle, en trouvant des clefs pour reconstruire et ou développer des liens porteurs de sens. On combat mieux ce que l’on connait.

La première étape consiste à accueillir la personne touchée avec toute son histoire, sa vie d’avant le traumatisme, et son présent. Puis lui donner des armes pour combattre, faire face à cet ennemi invisible.
« Personne ne peut comprendre ce que j’ai vécu…
Le bruit, les odeurs.. Je ne veux pas leurs infliger cela. Les courses,.. Insupportable.. Suis obligé de faire une reconnaissance. Les jeux des enfants, le bruit, .. je ne les supporte plus.. Mais je les aime. »

Un sentiment de décalage difficile à vivre avec l’impression qu’une part d’eux est toujours là-bas. C’est en quelque sorte un coup de tonnerre dans un ciel serein bouleversant ses repères. On ne se reconnait plus. « Docteur, dites moi, je ne suis pas devenu fou ? ». Cette phrase fut tellement entendue dans mes consultations.

Expliquer le mécanisme, les symptômes en prenant le temps de le faire et de le refaire, non seulement est essentiel, mais constitue une part de la thérapeutique. Ainsi on chemine avec le patient. On coconstruit une démarche de réparation.

Cette étape d’information permet de fluidifier également les relations avec l’entourage, prévenant d’éventuels malentendus, des incompréhensions, pouvant conduire à un isolement social, amical, familial, amoureux. Ce qui est valable pour le patient l’est pour l’entourage.

Les conjoints, les familles, les amis entourant le patient, manifestent également un besoin de connaissance afin de décoder les symptômes pour comprendre ce qu’il se passe et ainsi mieux entourer leurs conjoints, fils, filles, amis, amies. Très souvent en première ligne, pour détecter des comportements inhabituels, la famille souvent appelée « la base arrière » endosse plusieurs rôles, celui de lanceur d’alerte, de premier thérapeute et de “victime collatérale”, vivant au quotidien les répercussions de la blessure psychique. Cette connaissance est essentielle pour comprendre des réactions parfois difficilement compréhensibles.

Pour l’entourage, c’est très difficile à vivre.

Inquiétude, incompréhension, crainte devant des comportements étranges et parfois angoissants, fatigue du quotidien et un immense désarroi, tels sont les qualificatifs les plus souvent entendus avec cette question lancinante : « Docteur, je ne le reconnais plus » Prendre soin de l’entourage est indispensable. « Prenez soin de vous afin de prendre de soin de lui », tel est aussi le cap des familles.

Se remettre debout après un traumatisme pour s’engager sur le chemin de la reconstruction, et de la résilience est un travail d’équipe, basé sur la connaissance des symptômes et sur la confiance et le renforcement des liens.

La solidarité et la cohésion ne sont plus un devoir mais une nécessité.

🟦 En guise de conclusion, les mots d’Antoine de Saint Exupéry dans le petit prince :
« Le véritable voyage, ce n’est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines, c’est de parvenir en un point exceptionnel où la saveur de l’instant baigne tous les contours de la vie intérieure. » Antoine de Saint Exupéry

👉 COUP DE PROJECTEUR SUR CHRISTINE ROULLIÈRE-LE LIDEC

Ayant un double doctorat de médecine et de sciences économiques, Christine Roullière-Le
Lidec a servi auprès des ministres de la santé et de la famille ainsi que des ambassadeurs
chargés de l’adoption internationale et du secrétariat général de la Présidence française du
Conseil de l’Union européenne. Elle est en poste depuis de nombreuses années au ministère
de l’intérieur. Très investie auprès de la communauté militaire, administratrice de Solidarité
Défense, accompagnant des hautes personnalités, des agents et des familles d’agents
endeuillés, Christine est une experte sur le sujet du stress opérationnel et du syndrome de
stress post-traumatique, et est régulièrement sollicitée sur le sujet (elle a écrit un livre : 
📖 « le syndrome de stress post-traumatique survivre ou revivre » paru aux Editions Economica).

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👉 Lire l'article complet :

👉COUP DE PROJECTEUR SUR L'IHDN

L’IHEDN RÉGION PARIS ÎLE-DE-FRANCE est la plus importante des Associations en Région. Elle est implantée au cœur de l’École Militaire.
Elle est garante des valeurs fondamentales de l’IHEDN.
Siège social : 1 place Joffre – Ecole militaire - Case N - 75700 Paris SP 07





Baromètre RSE & Santé Afrique

La promotion de la santé est un objectif de développement durable (ODD) insuffisamment pris en compte par les entreprises.


Le 7 novembre dernier à l’occasion du Forum Afrique, RSE & Santé, l'association SEE a présenté le Baromètre RSE & Santé Afrique, premier du genre, mesurant la place des enjeux santé dans les stratégies RSE des entreprises opérant sur le continent.

Pourquoi un Baromètre sur la RSE et la santé ?


EN SAVOIR PLUS  SUR 
SEE SANTÉ  EN  ENTREPRISES

vendredi 22 novembre 2024

Doit-on avoir peur des opioides ?


DOIT-ON AVOIR PEUR DES OPIOÏDES?
 
La Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur tiendra Congrès à Lille, du 27 au 29 novembre 2024 au Grand Palais.

Avant l’ouverture de ce grand rendez-vous annuel autour de la douleur, la SFETD tient à partager sur l’usage des opioïdes. La SFETD alerte sur les risques associés à de potentielles interruptions de prescriptions antalgiques, dont les effets peuvent être désastreux pour la prise en charge de la douleur.

En 6 points retrouvez la position de la SFETD quant aux récentes décisions de l’ANSM.

✏ Usage des opioïdes dans la gestion de la douleur : un équilibre délicat.
✏ La SFETD demande un moratoire à l’ANSM concernant l’application de la mesure sur les ordonnances sécurisées pour la prescription de codéine et de Tramadol à partir du 1er décembre 2024.
✏ Synthèse des enquêtes du Réseau Français d’Addictovigilance.
✏ Opioïdes : réconcilier perceptions, réalité et bonne pratique médicale.
✏ Morphiniques : vigilance oui, renoncement non !
✏ Quelques explications sur l’arrêt de commercialisation du ZORYON. 
La Société Française d’Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD) insiste sur la nécessité de trouver un équilibre.
La crainte des dérives ne doit pas conduire à une opiophobie, qui risque d’aggraver le phénomène d’oligoanalgésie (insuffisance à reconnaître et à fournir une analgésie chez les patients souffrant de douleur) déjà présent en France, notamment dans des situations d’urgence. ❞
Pr Valéria Martinez, Présidente de la SFETD
 
Usage des opioïdes dans la gestion de la douleur : un équilibre délicat
La prescription d’opioïdes pour le traitement de la douleur a toujours suscité des débats passionnés. Historiquement, leur utilisation a oscillé entre l’interdiction stricte et l’usage récréatif. Cette classe de médicaments a été profondément influencée par des modes, des pressions culturelles et des facteurs environnementaux, façonnant leur prescription au fil des décennies.

Ce n’est qu’à partir des années 1970 que la médecine a commencé à explorer les bénéfices antalgiques des opioïdes. Dans les pays développés, la démystification de la morphine (une forme d’opioïdes) a permis à des milliers de patients de bénéficier d’un traitement efficace contre la douleur, accédant ainsi à l’un des antalgiques les plus puissants disponibles. Cependant, un tiers de la population mondiale reste encore privé de cet accès essentiel, avec des disparités marquées : la consommation d’opioïdes par habitant varie d’un facteur supérieur à 100 d’un pays à l’autre.

Les usages détournés et les risques d’addiction, largement documentés aux États-Unis, ont ravivé la controverse sur leur emploi, notamment dans la douleur chronique non cancéreuse. Trouver un équilibre entre les bénéfices antalgiques des opioïdes et leurs effets secondaires demeure un défi constant. Cependant, la France ne se situe pas dans la même situation que les États-Unis. Si les chiffres de l’augmentation de la consommation d’opioïdes (notamment ceux qui sont dits « faibles », comme le Tramadol ou la codéine) inquiètent, ils restent sans commune mesure avec ceux observés outre-Atlantique.
Le réseau français d’addictovigilance tire néanmoins la sonnette d’alarme, et les feux sont sinon au rouge, du moins à l´orange. Cette tendance mérite une attention accrue, mais il est essentiel d’éviter des comparaisons simplistes qui alimentent une peur disproportionnée ou des politiques inadaptées.

POURQUOI LA SFETD S’INQUIETE-T-ELLE ET DEMANDE-T-ELLE UN MORATOIRE ?

La SFETD demande un moratoire à l’ANSM concernant l’application de la mesure sur les ordonnances sécurisées pour la prescription de codéine et de Tramadol à partir du 1er décembre 2024.
La SFETD prend acte des décisions de l’ANSM visant à prévenir les abus et la dépendance. Toutefois, elle exprime ses préoccupations face aux défis posés par leur délai d’application rapide, prévue dès décembre 2024. Elle craint notamment que cette mise en oeuvre précipitée ne pénalise de nombreux patients ayant un besoin justifié de ces traitements.
📌 UN DÉFI LOGISTIQUE MAJEUR POUR LES ÉTABLISSEMENTS
« Nous ne sommes pas prêts » : c’est le constat issu de nombreuses remontées du terrain.
Les établissements de santé doivent surmonter plusieurs obstacles logistiques pour appliquer cette nouvelle mesure : • délais d’approvisionnement insuffisants : les ordonnances sécurisées ne peuvent être obtenues en quantité suffisante dans les temps ;
• adaptation des logiciels informatiques : trop peu de temps pour intégrer les nouvelles exigences dans les outils de prescription ;
• formation insuffisante des professionnels : les équipes médicales n’ont pas été suffisamment informées ou formées à cette obligation ;
• contraintes de stockage sécurisé : la gestion des ordonnances pose des problèmes organisationnels complexes.

📌 LES CONSÉQUENCES REDOUTÉES
Ces défis risquent de provoquer des interruptions dans la prescription d’antalgiques, compromettant gravement la prise en charge des patients.
Les répercussions potentielles incluent :
• une augmentation des passages aux urgences pour des douleurs mal contrôlées,
• une sollicitation accrue des médecins traitants dans des situations d’urgence,
• une augmentation des appels aux services d’urgence (SAMU) et des hospitalisations précoces,
• une errance médicale des patients, contraints de chercher des solutions ailleurs, ce qui impacte la continuité et la qualité des soins.

Pour pallier ces difficultés, la production massive d’ordonnances sécurisées pourrait engendrer un effet contraire à une accessibilité accrue des ordonnances sécurisées dans les services de santé, mais avec des risques élevés :  
- vols d’ordonnances, favorisés par une disponibilité moins contrôlée,
- falsifications potentielles des prescriptions,
- agressions des personnels de santé, perpétrées par des patients en quête de prescriptions. Un effet paradoxal : le risque d’une sécurisation compromise.
 
Dr Marguerite d’Ussel, Secrétaire générale adjointe de la SFETD, partage son inquiétude
« En voulant sécuriser la prescription avec ces ordonnances, nous créons un paradoxe. La morphine risque fort d’être en réalité moins sécurisée à cause de la masse d’ordonnances papier exposées aux vols. Pourtant, le Ségur du Numérique en santé avait promis, pour janvier 2025, des ordonnances électroniques assurant une véritable sécurisation pour les prescriptions de ville. Malheureusement, ce projet ne concerne pas les établissements de santé qui sont également en première ligne pour instaurer les traitements de la douleur aiguë, notamment post-opératoire. »

À NOTER 
« Les décisions concernant le Tramadol et la codéine sont la conséquence de données de pharmacosurveillance datant de 2022 ce qui ne laisse probablement pas le temps nécessaire aux recommandations de la HAS de mars 2022 sur le bon usage des médicaments opioïdes de porter leurs fruits. Il est nécessaire de mieux diffuser ces recommandations sur la juste prescription des médicaments antalgiques opioïdes. »
Pr Nicolas Authier, psychiatre et pharmacologue, chef des services de médecine de la douleur et de pharmacologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand et membre du CA de la SFETD
 
Dans le communiqué de presse, il vous sera possible de prendre connaissance :
📌 SYNTHÈSE DES ENQUÊTES DU RÉSEAU FRANÇAIS D’ADDICTOVIGILANCE
 
📌 OPIOÏDES MARKETING AGRESSIF AUX ÉTATS-UNIS VS RÉGULATION STRICTE EN FRANCE : UN CHOC DES APPROCHES (infographie)
 
📌 OPIOÏDES RÉCONCILIER PERCEPTIONS, RÉALITÉ ET BONNE PRATIQUE MÉDICALE

📌 MORPHINIQUES VIGILANCE OUI, RENONCEMENT NON !

📌 QUELQUES EXPLICATIONS SUR L’ARRÊT DE COMMERCIALISATION DU ZORYON.
 
Retrouvez tous ces sujets en téléchargeant le communiqué de presse ci dessous.
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE: 
 
INFOGRAPHIE COMPARATIVE 
À consulter dans le communiqué de presse
 
En savoir plus
Wilma Odin-Lumetta - attachée de presse
 Agence Buro2presse - contact@buro2presse.com
Linkedin website



Lancement du Campus Louis Braille : innovation et recherche pour l'autonomie des déficients visuels


Le 3 décembre prochain sera inauguré le Campus Louis Braille. 

Dédié à l’innovation technologique, ce campus constitue une étape décisive vers une plus grande autonomie des personnes malvoyantes et non-voyantes. 

Il vise à créer un carrefour européen de référence où start-ups, chercheurs, étudiants et personnes concernées par le handicap visuel, travaillent ensemble au développement de solutions concrètes favorisant l’autonomie et améliorant le quotidien.

Les journalistes 
qui souhaitent venir à l'inauguration du 3 décembre qui aura lieu à 13h30 au 56 boulevard des Invalides doivent impérativement se rapprocher de

Fanny Knipper
☎️06 19 73 14 19


🔎En savoir plus 

Faustine Bollaert & Gaëtan Roussel étaient présents au Gala de la Fondation Foch

Faustine Bollaert 
Gaëtan Roussel étaient présents jeudi 21 novembre pour soutenir la Fondation Foch, une organisation à but non lucratif reconnue d’utilité publique depuis 1929. La Fondation Foch mobilise ses donateurs pour financer des projets dans les domaines de la recherche médicale, de l’acquisition d’équipements de pointe, et de la formation des professionnels de santé de l’Hôpital Foch.

En savoir plus :
La Fondation Foch a notamment entièrement financé la première greffe utérine au monde qui a permis à Déborah Berlioz, née sans utérus, d’accoucher de son premier enfant en 2019. Grâce au soutien de la Fondation, l’hôpital Foch est le premier établissement français pour la transplantation pulmonaire, avec 75 transplantations réalisées, et un centre national de référence pour la mucoviscidose.

Chaque année, la Fondation organise un dîner de gala pour collecter des fonds. Cet événement réunit donateurs, personnalités et professionnels de santé, offrant une occasion unique de présenter les projets de recherche en cours et les initiatives futures.

Étude sur le bien-vieillir : mieux informer les séniors sur l’importance de la vaccination, véritable enjeu de santé publique


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Étude sur le bien-vieillir : mieux informer les séniors sur l’importance de la vaccination, véritable enjeu de santé publique !
Communiqué de presse
Paris, le 22 novembre 2024

Dans le contexte du vieillissement rapide de la population française - en 2050, un tiers de la population française sera âgée de plus de 60 - la coalition d'experts A-Grippe-Toi publie aujourd'hui une étude sur la perception du bien-vieillir par les Français. Cette étude montre que, malgré une opinion largement positive sur les vaccins, les séniors méconnaissent ou sous-estiment l'importance de la vaccination pour vieillir en bonne santé. 

Vieillir en bonne santé, un défi pour la société et le système de soin : une préoccupation partagée par les séniors 

Selon les projections de Santé publique France, 2,3 millions de personnes pourraient se retrouver en situation de dépendance en 2060. Le vieillissement en bonne santé des séniors dépendra de la capacité du système de soin à prévenir les infections (grippe, coqueluche, zona VRS) et leurs conséquences parfois invalidantes pour la population âgée.

Les résultats de l’étude, menée sur un échantillon de 1039 personnes âgées de 60 ans et plus, montrent que bien vieillir est une préoccupation primordiale. Pour les Français, les trois principaux critères définissant le bien-vieillir sont :
■ être en bonne santé le plus longtemps possible (en premier choix pour 43% des répondants)
■ conserver son autonomie physique (en premier choix pour 18 %)
■ vivre à domicile le plus longtemps possible (en premier choix 17 %).

Les craintes principalement associées au vieillissement s’inscrivent en creux de ces attentes : 41% des répondants craignent avant tout le handicap, 17% la baisse de la forme physique, et 10% la vulnérabilité aux maladies. La crainte du deuil, l’isolement social et familial ou encore la perte d’autonomie financière n’arrivent qu’ensuite. Ces espoirs et ces craintes sont partagés, et leur distribution ne varie que peu avec l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, ou le lieu de résidence. 


La vaccination, une condition méconnue du bien-vieillir 
Les répondants identifient comme principales conditions du bien-vieillir le fait de pratiquer une activité physique régulière (en premier choix pour 27%), l’équilibre de l’alimentation (en premier choix pour 17%), et le maintien d’une activité intellectuelle (en premier choix pour 17%). Les conditions plus strictement médicales n’arrivent que bien après, comme le fait d’avoir accès à des rendez-vous médicaux réguliers (en premier choix pour 12%), de pratiquer régulièrement des tests de dépistage des cancers et maladies chroniques (en premier choix pour 6%), ou d’être à jour de ses vaccins (en premier choix pour 3%). L’importance accordée à ce dernier critère est légèrement plus importante chez les hommes que chez les femmes, chez les 75 ans et plus que dans les autres cohortes, et dans la population convaincue de l’efficacité et de la sûreté des vaccins. Ces chiffres tendent à prouver qu’il existe une méconnaissance ou, a minima, une sous-estimation importante des séquelles durables que peuvent provoquer certaines maladies infectieuses, quand on n’en est pas préservé par la vaccination adéquate. Si les personnes interrogées constatent les désagréments de court-terme que provoque une infection grippale, comme des visites répétées chez le médecin, le recours à un aidant ou à un infirmier, ils perçoivent mal les conséquences de moyen-terme – pourtant bien réelles – que ces épisodes peuvent avoir sur leur santé telle que la complication d’une maladie chronique. 

Pourtant, 71% des personnes interrogées se disent d’accord ou plutôt d’accord avec la proposition selon laquelle les vaccins sont efficaces, et 66% pensent qu’ils sont sûrs. Cette opinion favorable a été confortée ou renforcée par l’épidémie de covid-19 : 39% des répondants disent se renseigner davantage sur les vaccinations recommandées pour leur tranche d’âge. Cette perception favorable ne se transforme qu’imparfaitement en acte : seuls 48% sont sûrs d’être à jour de leur vaccination ; 31% « pensent l’être ». 

Quant à la vaccination contre la grippe, elle est considérée comme importante par 75% des répondants, mais seuls 53% se vaccinent chaque année. Plus inquiétant, plus d’un quart des répondants disent ne jamais se vacciner contre la grippe, y compris ceux étant atteint de comorbidité(s). 


La nécessité d’une politique de sensibilisation plus ambitieuse à destination des seniors 
Alors que 82% des répondants s’estiment suffisamment informés au sujet de la vaccination contre la grippe, les répondants ont une connaissance manifestement lacunaire de l’importance des vaccins. Une politique de sensibilisation à destination des séniors pourra bénéficier de la confiance que ceux-ci accordent à leur médecin traitant et aux pharmaciens. Pour 76% des personnes interrogées, le médecin traitant reste la source d’information privilégiée, très loin devant les émissions de télévision ou de radio. Le pharmacien est quant à lui considéré par 73% comme une des sources principales d’information médicale.  
 

Pr Elisabeth Botelho-Nevers 
Vice-présidente de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) – et membre de la coalition 

« Ces résultats démontrent que, pour la vaccination des séniors, ce n’est pas la confiance qui manque, mais la conscience. Un effort résolu d’information et de communication, sur le modèle des « cinq fruits et légumes par jours », devrait permettre de répondre à cette méconnaissance qui empêche d’atteindre une meilleure couverture vaccinale. C’est la condition du « bien-vieillir » pour les personnes âgées. C’est aussi celle qui permettra à la société et au système de soin de faire face au vieillissement de la population. Une loi sur le Grand-âge ou sur le bien-vieillir, réclamée aujourd’hui par de nombreux acteurs, devra nécessairement se pencher sur cette question ».
Découvrez également notre communiqué sur la perception du bien-vieillir par les Français : 
Téléchargez le communiqué
À propos de la coalition A-grippe-toi 
Coalition d’experts avertis sur la vaccination notamment des adultes et particulièrement des seniors, la coalition A-grippe-toi souhaite instaurer un nouveau dialogue de proximité entre patients, politiques, institutions et professionnels de santé, afin de réfléchir à la problématique spécifique de la vaccination de ces adultes à risque et d’élaborer des actions concrètes qui répondent à leurs besoins. 
 
Contact :  
Solène Batier | +33 7 88 37 26 09 | solene.batier@nile-consulting.eu 




Astrid Panosyan-Bouvet : « Il y a des tensions, mais pas de retournement du marché du travail »

👉 Accords des partenaires sociaux sur l’assurance chômage, les seniors et le dialogue social, coût du travail, aménagements de la réforme des retraites, formation, insertion professionnelle des jeunes et des seniors…

🗞 À LIRE
dans les "Échos"


✒️ « Il y a des tensions, mais pas de retournement du marché du travail » Astrid Panosyan-Bouvet 
ministre du Travail et de l'Emploi

Transposition des accords que viennent de négocier le patronat et les syndicats, situation de l'emploi, retraites, ouverture de nouveaux dossiers… La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, déroule sa feuille de route dans une interview aux « Echos ».


Les partenaires sociaux ont réussi à boucler trois accords sur l'assurance-chômage, les seniors et les parcours syndicaux. Les soutenez-vous intégralement ?

Ces négociations sont un exemple du compromis qu'on peut réussir en faisant le pari du dialogue social sur des sujets pourtant potentiellement polarisants. C'est la méthode que nous promouvons avec le Premier ministre.

Ces accords trouvent de bons équilibres : en matière d'assurance-chômage, renforcement de la protection des primo-inscrits - principalement des jeunes dont le taux de chômage remonte -, durcissement de certaines règles notamment pour les transfrontaliers. Ils favorisent l'emploi des seniors avec un nouveau « contrat de valorisation de l'expérience » qui lève des freins à l'embauche, la meilleure accessibilité de la retraite progressive, et un entretien de mi-carrière.

Sur les parcours syndicaux, l'intention initiale était de rajeunir et renouveler. Mais si patronat et syndicats disent qu'il y a des améliorations à apporter, je veux les écouter. Il n'y a pas de dogme.

Les accords sont encore à la signature des partenaires sociaux. Mais notre intention est bien de les transposer fidèlement, sachant que certaines mesures sont d'ordre législatif.

Pensez-vous que l'élargissement de la retraite progressive va la faire décoller ?

Moins de 1 % des salariés l'utilisent, contre 50 % ailleurs en Europe. L'accord propose de l'ouvrir quatre ans avant l'âge du taux plein contre deux aujourd'hui. C'est une bonne chose : il faut arrêter de voir la fin de carrière comme binaire - plein-temps ou rien - quand on a besoin ou envie de flexibilité.

Il permettra aussi de changer le regard sur les seniors au travail. L'accord n'en fait pas un droit automatique. C'est aussi une bonne chose car j'entends le besoin des PME-TPE de pouvoir s'organiser.

Le gouvernement avait évoqué l'idée d'améliorer la réforme des retraites sur la retraite progressive mais aussi les métiers pénibles. Où en est-on ?

Sur l'usure professionnelle nous avons le Fipu (Fonds d'investissement pour la prévention de l'usure professionnelle), prévu dans la réforme des retraites de 2023 pour préserver la santé de salariés qui portent des charges lourdes, subissent des vibrations mécaniques, ont des postures pénibles… Il est doté de 1 milliard d'euros sur cinq ans et opérationnel depuis mars dernier. Mais seulement 6 branches ont finalisé le processus pour en bénéficier.

Je veux rendre son utilisation plus simple et que les branches négocient davantage sur la liste des métiers exposés.

Michel Barnier a aussi parlé des inégalités hommes et femmes en matière de retraite…

Avec le Premier ministre, nous allons proposer aux partenaires sociaux une concertation sur les aménagements justes et raisonnables que nous pourrions apporter à la réforme des retraites, sur ce sujet comme sur d'autres et dans le cadre financier contraint que nous connaissons.

La question des carrières longues va-t-elle être réouverte ?

Nous devons discuter avec les partenaires sociaux des thèmes traités précisément. Je tiens surtout à ce que soit abordée la question de l'usure professionnelle. Je souhaite aussi élargir la réflexion : pour moi, derrière les craintes sur la réforme des retraites exprimées en 2023, il y avait une demande de mieux travailler « ici et maintenant ». C'est pourquoi je vais lancer au premier trimestre 2025 une nouvelle « conférence travail », que j'aimerais récurrente.

Il y a déjà eu des Assises du Travail…

Ce sera le prolongement des assises menées par Jean-Dominique Senard et Sophie Thiéry, en centrant cette fois les travaux sur un thème précis. L'année prochaine, ce sera la santé au travail. Nous voyons, à l'occasion du débat sur la forte augmentation des arrêts de travail, à quel point ce sujet est important.

Des députés veulent empêcher les entreprises d'indemniser les jours de carence. Qu'en pensez-vous ?

Il faut s'attaquer au fond du problème. Le coût des arrêts de travail dans le privé pour la Sécurité sociale a explosé pour atteindre 17 milliards d'euros. Environ 60 % de la hausse sont liés au vieillissement de la population et à la hausse du SMIC mais 40 % sont liés à d'autres facteurs.

L'idée de la conférence travail est justement de les comprendre et trouver des solutions pour l'année prochaine, avec un juste équilibre entre responsabilité individuelle, responsabilité de l'entreprise et solidarité nationale.

Les accords signés par les partenaires sociaux laissent de côté un sujet important : celui de la reconversion…

Il est important à deux titres. D'une part, certains métiers ne sont pas tenables sur toute une vie. Il faut donc pouvoir soit aménager les postes, soit anticiper pour changer de métier. D'autre part, les restructurations en cours dans de nombreux secteurs - automobile, chimie, grande distribution - exigent elles aussi la reconversion des salariés.

Alors que faire ?

Il est indispensable de simplifier les outils existants. Aujourd'hui il y a en a pour les transitions individuelles, pour les transitions collectives, dans le même secteur, dans un autre secteur, la création de nouveaux emplois… Ce fonctionnement n'est pas optimal. C'est un constat partagé. Nous allons discuter rapidement avec les partenaires sociaux et les régions pour simplifier ces outils.

Le débat est vif sur la refonte des allègements de charges. Quelle sera la copie finale ? Pensez-vous comme Antoine Armand que le gouvernement risque « l'impôt de trop ? »

D'abord, depuis le début de la réflexion sur les allègements de cotisations, il y a un an, la réalité politique et financière a changé. Ensuite, sur les exonérations de cotisations patronales, j'ai déjà dit ma vigilance sur les emplois autour du SMIC et dans l'industrie. Je suis ouverte, depuis le début, à la discussion avec le Parlement. Elle se poursuit. Nous visons un équilibre entre trajectoire financière d'un côté, emploi et compétitivité de l'autre.

Il faut pourtant combler le déficit de la Sécurité sociale…

Oui. Passons d'abord ce budget car il n'y aurait rien de pire qu'un dérapage du déficit. Il faudra ensuite travailler posément sur le coût du travail en regardant non seulement les allègements généraux mais aussi leur articulation avec les prestations sociales. Ce sera une partie du chantier de l'allocation sociale unique proposée par le Premier ministre.

On prélève trop sur la valeur du travail, on redonne ensuite beaucoup mais en créant au passage des trappes à bas salaires ou à inactivité et en freinant la compétitivité nationale. On manque donc aujourd'hui plusieurs cibles.

La multiplication des annonces de plans de licenciement augure-t-elle selon vous d'un retournement du marché du travail ?

Non. Des tensions mais pas un retournement. Il faut être lucides et mobilisés, sans verser dans le catastrophisme. Le chômage remonte un peu - en particulier chez les jeunes - mais le nombre d'embauches reste soutenu dont plus de la moitié en CDI. En parallèle, les restructurations sont plus nombreuses aux quatre coins de la France - celles qui se voient dans les gros groupes et celles beaucoup plus discrètes dans les TPE-PME sous-traitantes.

Ma priorité est d'assurer la continuité professionnelle et salariale de tous les travailleurs concernés et l'insertion des jeunes sur le marché du travail.

Faut-il assouplir les conditions d'accès à l'activité partielle pour limiter les licenciements ?

Les conditions d'accès sont déjà larges. Et ce n'est pas toujours le bon outil. La situation est différente selon que l'entreprise est confrontée à un problème purement conjoncturel auquel cet outil peut répondre ou à une mutation profonde de son secteur. Dans ce cas, la priorité est d'anticiper notamment grâce à la formation, qui doit être davantage fléchée sur les besoins de l'économie.

Y compris en faisant le ménage dans les formations des établissements privés lucratifs ?

Oui. Une formation de qualité, c'est une bonne insertion des étudiants dans le monde du travail, à un coût juste pour les finances publiques. Il y a objectivement du tri à faire. Je conduis des groupes de travail avec l'ensemble des parties prenantes sur le sujet depuis plusieurs semaines. Nous aurons rapidement des propositions.

Sur l'apprentissage, le gouvernement veut limiter le coût des primes accordées aux entreprises, où en est-on ?

Il faut limiter les effets d'aubaine et je souhaite continuer à encourager l'apprentissage à tous les niveaux de qualification. Nous déciderons très prochainement des modalités précises. Nous reverrons ensuite le système de financement des centres de formation des apprentis, en soutenant particulièrement les formations aux métiers les plus demandés.

Il y avait urgence budgétaire. Mais pour moi, la mère des batailles est d'augmenter la quantité de travail tout au long de la vie, pas quelques heures par an, et donc d'améliorer l'insertion professionnelle des jeunes et des seniors.

Heures supplémentaires, temps partiels… tous ces sujets sont typiquement des sujets de dialogue social. Il prend peut-être plus de temps mais est un gage d'apaisement et d'efficacité, au plus près de la réalité des entreprises qui sont toutes différentes.

Source : Les Échos [publié  le 22/11/2024]
Leïla de Comarmond, Isabelle Ficek, Etienne Lefebvre et Solenn Poullennec


Opération DuoDay 2024

DuoDay du 21 novembre 2024
Jour J pour la 7e édition !

Le jeudi 21 novembre 2024 marque la 7e édition du DuoDay, une initiative nationale incontournable pour l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap. Organisé dans le cadre de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), cet événement est porté par l’Association Laïque de Gestion d’Établissements d’Éducation et d’Insertion (ALGEEI), en partenariat avec le ministère chargé des personnes en situation de handicap.

DuoDay repose sur un concept simple mais transformateur : une entreprise, une collectivité ou une association accueille une personne en situation de handicap pour former un binôme avec un professionnel volontaire. Cette immersion d’une journée offre une occasion unique d’échanger, de se découvrir et de dépasser les stéréotypes autour du handicap dans le monde professionnel.

🔹️Un succès en pleine expansion

L’édition 2024 confirme l’essor de cette opération: 
31 436 duos formés (+14 % par rapport à 2023),
52 832 offres de binômes publiées (+15 %),52 817 personnes en situation de handicap inscrites (+15 %),
14 821 employeurs participants (+9 %),
5 004 structures accompagnantes mobilisées (+12 %).
Objectif : dépasser le seuil des 20% de participants pour lesquels l’opération aboutit à un CDI, CDD, alternance, stage ou période de formation en milieu professionnel.
 

🔹️ Pour rappel, en 2023, l’initiative avait déjà mobilisé :

13 550 employeurs,
46 128 offres de duos,
45 849 candidats,
et permis la création de plus de 27 000 binômes (+33 % par rapport à 2022).
 

🔹️Des bénéfices concrets pour les personnes en situation de handicap

DuoDay constitue une étape significative dans le parcours professionnel des personnes en situation de handicap. En leur permettant d’intégrer un environnement de travail, cette initiative leur offre :

👉 Une opportunité de découvrir un métier : identifier des secteurs et des fonctions qui correspondent à leurs aspirations et compétences.
Un tremplin pour préciser un projet professionnel : bénéficier d’une expérience concrète et enrichir son parcours.
Un levier vers l’insertion professionnelle durable : cette journée peut déboucher sur des stages, contrats en alternance, CDD ou CDI. En 2023,1 participant sur 5 a vu son expérience DuoDay se prolonger par une opportunité d’emploi.
Une meilleure visibilité auprès des employeurs : grâce à la plateforme DuoDay, les candidats choisissent les offres qui leur correspondent et peuvent démontrer directement leurs compétences et leur potentiel.
Une démarche pour lutter contre l’isolement : en participant à DuoDay, les candidats s’ouvrent à de nouveaux réseaux et brisent certaines barrières sociales souvent associées au handicap.
 

🔹️Un bénéfice mutuel pour les employeurs

Pour les employeurs, le DuoDay est une opportunité de découvrir des talents qu’ils n’auraient peut-être pas envisagés et d’enrichir leurs pratiques managériales en intégrant des perspectives nouvelles. L’opération contribue aussi à changer durablement les mentalités sur le handicap au travail.

 

🔷️ Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des personnes en situation de handicap, affirme :

« DuoDay incarne un pas de plus vers une société inclusive où chacun peut trouver sa place, au-delà des préjugés. Il est essentiel de valoriser les compétences des personnes en situation de handicap et de montrer que la diversité est une force pour le monde professionnel. »

👉 Contact :
Secrétariat presse et communication
Ministère chargé des Personnes en situation de handicap
Cabinet de Mme Charlotte PARMENTIER-LECOCQ
20, avenue de Ségur
75007 Paris