Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 4 août 2023

Henri Konan Bédié dans le regard de Alafe Wakili




Un grand merci  à  mon confrère Alafé  Wakili pour ce témoignage livré aux lecteurs de "Mine  d'Infos".
Bien confraternelement.
Nora Ansell-Salles

 
À la suite du père fondateur de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny, la scène politique ivoirienne est occupée depuis les années 1990 par des figures fortes comme Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara. Le premier cité a rendu l’âme le 1er août 2023, à l’âge de 89 ans.

En 1993, Henri Konan Bédié, comme le prévoit la constitution, succède au Père de la nation, décédé le 7 décembre 1993.  En 1995, Henri Konan Bédié est élu président de la République. Le règne de Bédié ne sera pas un long fleuve tranquille. Il sera victime d’un coup d’État avec à sa tête le Général Robert GuéÏ, en décembre 1999. Durant sa magistrature, je n’avais pas eu l’opportunité de rencontres directes avec le Président Bédié, dont j’ai couvert la campagne présidentielle en 1995. Ce qui m’a donné l’opportunité de faire pratiquement le tour de la Côte d’Ivoire et de connaître le pays. À la suite de la caravane pour la réconciliation nationale lancée par Alpha Blondy sous son parrainage, la même année.

En 2000, après le coup d’État, je me trouve à Paris en France avec feu Tapé  Koulou Laurent et Clément Yao, qui était mon adjoint au journal « Le National ». Nous sommes logés dans un hôtel au 163, rue de La Croix Nivert. Nous avons un premier rendez-vous avec Bédié, au déjà célèbre 2 rue Beethoven. Au cours de ce séjour, avant que je ne rentre au pays, nous avons une deuxième rencontre avec le Président Bédié.

Je suis rentré au pays quelques jours après. Clément Yao est resté en France. Quant à Tapé Koulou, il estimait qu’il serait plus utile en Côte d’Ivoire. Alors il rentra. Le député Oula Privat était en France à cette même période. Il nous rejoindra dans le même hôtel.

Nous étions alors coachés par feu Jhon Kwabena. Proche Bédéiste jusqu’à sa mort, Jhon Kwabena sera enterré à Daoukro comme signe de son attachement à l’ex-président de la République. Il me reste en mémoire beaucoup de souvenirs de cette époque. Quelques-uns sont relatés dans mon livre « Notre histoire avec Laurent Gbagbo », paru à l’Harmattan.

De retour en Côte d’Ivoire, j’ai gardé un contact direct avec le Président Bédié. La crise dans le pays à partir de 2002, avec la rébellion, va compliquer les choses pour tout le monde. Cependant mon houphouëtisme assumé et revendiqué me conduira à ne jamais me tenir loin du Pdci et du Président Bédié, même si je n’ai jamais été un familier de l’homme qui m’avait fait acheter et offrir des livres, alors qu’il était en exil.

Ma dernière rencontre avec le président Bédié sera un rendez-vous pour lui présenter des vœux, à l’initiative de Djénébou Zongo il y’a quelques années. Outre Ben Soumahoro et Tapé Koulou Laurent, deux autres acteurs et facilitateurs de ma relation avec le président Bédié sont également morts, Sékou Sangaré et Pierre Debrouchard. Les personnes encore en vie, je ne les cite pas. Tout comme je ne souhaite pas évoquer le rôle tenu à mon niveau, lors la crise du CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION (CNT).  La tension entre l’opposition et le gouvernement baissera en ampleur à partir de la rencontre entre Ouattara et Bédié à l’Hôtel du Golf. Sans oublier le voyage du Président Bédié au Ghana.

Le Sphinx part avec beaucoup de secrets et de témoignages, comme de nombreux acteurs publics et politiques africains, peu enclins à écrire leurs mémoires.

Alafe Wakili


Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles auprès  de Alafe Wakili

mercredi 28 juin 2023

Assemblée générale MGEFI de Nîmes des 28 et 29 juin 2023



REVUE DE PRESSE MGÉFI🗞🗞🗞



Article  reproduit  avec  l'aimable  autorisation   d'Espace  Social Européen 

Retour sur les temps forts de l'AG de Nîmes 2023

Cette page sera enrichie régulièrement des photos & vidéos de l'Assemblée  générale postées sur les réseaux sociaux. 


👉PREMIÈRE JOURNÉE 

Ouverture de l'Assemblée générale  par  Bruno Caron 

Une assemblée  particulièrement  attentive.

Interview  de  Nicolas  Gomart DG de la Matmut venu présenter  la SGAM Matmut 

Table ronde sur la SGAM Matmut 


Les temps forts des votes des délégués 

👉DEUXIÈME JOURNÉE

Céline Blattner cabinet Addactis

 Table sur la prévoyance
Dominique  Combes, Didier Debord,Valérie  Audry Adardour

 Représentants des OS
La prévention secteur  essentiel des missions  des mutuelles : 10576 adhérents en 2022 ont participé aux  ADA

 Signature de la    convention de  partenariat MGÉFI/ AIO-Santé 

INTERVENTIONS 

🎬 Eric Chenut  président  de la Mutualité  Française [par vidéo]
📼
Intervention  de Éric  Chenut  disponible  7 jours.
🎬 David Ollivier-Lannuzel  Président  du  UROPS [par vidéo]

Serge Brichet président de la MFP ancien président  de la MGÉFI [sur place]
  Allocution  de clôture  de Bruno Caron 
             
✒️Merci aux 3 photographes pour l'envoie  de leurs 📷 autant de "cartes postales" souvenirs  de l'Assemblée  générale  de la MGÉFI de Nîmes. 
Amitiés  mutualistes  
Nora Ansell-Salles 

mercredi 31 mai 2023

Roland BERTHILIER: portrait d'un militant visionnaire & tenace...



AVANT PROPOS

Né le 20 novembre 1955 à Poule les Écharmeaux (Rhône), Roland Berthilier est d’abord instituteur en 1976, puis professeur de collège et de lycée. Il enseigne pendant 6 ans les mathématiques à des déficients visuels. Il est ensuite admis au concours de chef d’établissement et devient principal adjoint en 1992, puis proviseur adjoint en 1995 poste qu’il occupe 4 ans avant de se consacrer pleinement à son engagement mutualiste au sein de la MGEN.
Membre du Bureau national en charge de la communication de juillet 1999 à juin 2005, il devient Secrétaire général de juillet 2005 à juillet 2013 date à laquelle il est élu Secrétaire général de la Fédération nationale de la Mutualité Française et Vice Président de la MGEN de juillet 2013 à juillet 2017. Il devient président de la MGEN le 11 juillet 2017, fonction qu’il occupe jusqu’en juillet 2021.
Un beau parcours de plus de 22 ans.

Suivant de près les dossiers de l’Economie sociale il est Président fondateur de L'ESPER, L’Economie sociale partenaire de l’École de la République du 8 décembre 2010 à fin octobre 2018. Roland Berthilier a également été vice-président du Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale (Ceges), devenu ESS France après l’adoption de la loi Hamon. Il a été vice-président de l’Association nationale de la presse mutualiste (ANPM) et vice-président du Syndicat de la presse sociale.

Il a, par ailleurs, été administrateur de la caisse primaire centrale d’assurance maladie de Lyon.

Personnalité associée au Conseil économique, social et environnemental (Cese), il œuvre activement au développement et à la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire (ESS) de 2016 à 2021.

Aujourd'hui retraité, assez occupé par les 10 petits enfants qu’il partage avec sa compagne, et par des activités sportives multiples, Roland Berthilier a conservé un œil averti et n’hésite pas à apporter ses conseils sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le sport-santé.


Bonjour Roland Berthilier, les lecteurs de "Mine d'infos" vous connaissent en tant qu'ancien président de la MGEN. Les militants mutualistes ont suivis le parcours du militant infatigable depuis des années... mais l'homme public reste plus connu que l'homme privé...

Si vous deviez faire votre auto portrait...

Je suis issu d’un milieu très modeste. L’éducation nationale a donc été un élément déterminant pour me permettre de vivre un parcours assez extraordinaire. Jeune, j’étais plutôt timide, réservé. Un trait de caractère que certains continuent à mettre en avant chez moi. J’ai toujours cherché à travailler avec les autres et pour les autres. Les jeunes tout d’abord au travers de mon métier d’enseignant. Puis en devenant chef d’établissement. Proviseur adjoint dans un lycée situé en zone sensible, j’ai toujours recherché à faire en sorte que tous les lycéens, quelle que soit leur origine ou leur environnement, puissent être armés pour choisir leur orientation, la formation qu’ils espéraient en essayant d’exploiter au maximum leur potentiel et de leur permettre d’exercer leur esprit critique. En faire de vrais citoyens éclairés.

Cette volonté personnelle de ne laisser personne au bord du chemin m’a conduit, assez naturellement vers la Mutualité, et vers la prévention à travers le tissu associatif.
Je ne suis pas un adepte de l’inactivité et j’ai toujours été un ambassadeur de l’activité physique et sportive, tant en ce qui me concerne qu’en ce qui concerne mes concitoyens.

Désormais retraité, je dispose du temps nécessaire pour m’épanouir au travers des différentes activités physiques que j’aime et qui me permettent de garder la forme. Mais aussi du temps désormais disponible pour renforcer le lien privilégié avec des jeunes qui accaparent une bonne partie de mon énergie : nos petits enfants.

Vous souvenez-vous de votre 1er acte militant ?

Je retrouve mon premier acte militant au sein de mon petit village au milieu des années 70. J’avais à peine 20 ans. Permettre aux jeunes de cette commune de vivre des vacances inoubliables et de sortir de leur périmètre habituel. Organiser des camps d’adolescents, ou de plus jeunes, le plus souvent itinérants (tour du Puy de Sancy, tour du Mont-Blanc par exemple), à des coûts permettant à chaque famille, même les plus défavorisées, d’autoriser leurs enfants à vivre cette belle expérience.


Et de votre 1er combat personnel ?

Mon 1er combat personnel est un combat de jeune enfant de 14 ans à qui son père ne propose d’autre choix que de travailler avec lui au sein de la petite boucherie familiale pour assurer la suite le moment venu. Ce jeune de 14 ans est allé voir l’ancien instituteur du village et le principal du collège dans lequel il effectuait sa scolarité pour conforter son envie d’enseigner et trouver avec eux une voie qui corresponde davantage à ses attentes. C’est ainsi que nous avons préparé, pendant l’année scolaire de 3ème, le concours d’entrée à l’Ecole normale d’instituteurs de Lyon. Puis devenir instituteur à 20 ans.

Ce combat a sans aucun doute forgé mon ambition future : permettre à chacun de se former, d’accéder aux compétences et aux métiers de son choix, y-compris avec les adultes que j’ai côtoyés, tant au niveau Éducation nationale que mutualiste, pour leur donner confiance en leur avenir et en leurs ambitions.


Avez-vous toujours voulu être enseignant ?

Pour les raisons exposées ci-dessus, ma vocation d’enseignant est venue très rapidement. Avec l’envie de transmettre, d’élever (c’était le rôle dévoué à l’instituteur) chaque enfant vers le maximum qu’il puisse donner, de développer l’esprit critique, indispensable dans le monde numérique qui nous entoure. De forger les citoyens, avertis. De faire comprendre que le débat contradictoire, respectueux de l’avis de l’autre, est un formidable atout pour vivre ensemble. Qu’il faut accepter la différence pour que chaque personne soit respectée, et que chaque individu porteur d’un handicap puisse apporter tout le côté positif que procure sa différence. Le tout permis par une loi essentielle, celle de 1905, qui érige la laïcité en outil de respect de l’autre avec la liberté de croire ou de ne pas croire.


A quelle époque et dans quelle circonstance l'engagement mutualiste a-t-il croisé votre route ?

Au milieu des années 1980, l’instituteur que j’étais avait envie de partager avec ses collègues et futurs collègues. Engagé au sein de l’Ecole normale d’instituteurs, j’ai pu accompagner des formations de futurs instituteurs, tout en reprenant des études.

C’est à ce moment là que mon parcours a croisé le chemin de militants mutualistes qui m’ont proposé de mettre cette envie au service de ceux qui en ont le plus besoin, touchés par la maladie, l’incapacité ou le décès. Ou encore de les accompagner dans des parcours de prévention.

Tout naturellement, je me suis retrouvé candidat, puis élu au Comité de section MGEN du Rhône en 1983, Comité que j’ai présidé de 1990 à 2000.

Discours de clôture Assemblée générale des 10 et 11 juillet 2018

Par quel chemin détourné, ou pas, devient-on président de la MGEN ?

Ce n’est pas un chemin détourné, mais la suite logique d’un engagement sans cesse renouvelé pendant près de 40 ans.
 Je n’ai jamais imaginé devenir président le matin en me rasant. Je n’ai d’ailleurs jamais revendiqué une quelconque responsabilité dans le seul but de me mettre en avant. 
J’ai toujours suivi un chemin, entouré de compagnons de route, qui m’ont poussé ou tiré pour cheminer vers le sommet, comme j’aime le faire aujourd’hui en montagne et plus particulièrement dans le Vercors. 
Pas une ambition de vaincre un sommet, mais le plaisir de partager un chemin. 
La récompense venant au travers de l’épanouissement collectif. 
C’est ainsi que j’ai été élu administrateur national en 1995, puis membre du Bureau national en 1999. Après avoir été en charge de la communication pendant 6 ans, j’ai été élu secrétaire général en 2005, puis vice-président délégué en 2013. 
Je n’étais pas destiné à devenir un jour président, mais la création du groupe VYV et l’élection de Thierry Beaudet à la présidence de la Mutualité Française, m’ont amené à prendre tout naturellement la suite de Thierry à ce moment là.

Vous doutiez-vous, lorsque vous avez succédé à Thierry Beaudet à la présidence de la MGEN, de l'ampleur de la tâche ?

Je connaissais parfaitement le fonctionnement de la MGEN et son organisation, tant opérationnelle que politique. Ce fut une aide précieuse pour moi, car je n’imaginais pas à quel point la mise en place de Solvabilité 2 début 2016 allait changer les choses pour les mutuelles et particulièrement pour la MGEN. 
Le statut de dirigeant effectif (que je revendique pour le président) en partage avec le Directeur général a été pour moi un sujet majeur sur lequel on pourrait disserter et qui a, quelque part, renforcé le chemin dangereux de la banalisation des mutuelles, limitant leurs capacités d’innovation pourtant si précieuses.


Militant à l'écoute, votre engagement mutualiste sans faille, est reconnu de tous. Vos anciens collègues vous décrivent comme un homme qui met le lien humain au cœur de son action, sans chercher à faire « une vitrine » de son travail ou de sa personnalité.
Nombre de personnes interrogées vous dépeignent comme un défenseur des adhérents, des mutuelles, de la sécu, de l’accès aux soins et bien sûr de l’ESS. 
Les adjectifs qui reviennent le plus souvent : humain, humble, attentif aux autres, tenace, amical, professionnel, visionnaire, compétent, intègre, sportif, épicurien…

"Ceux qui n’ont pas travaillé auprès de lui et qui ne l’ont pas côtoyé peuvent avoir une fausse image de lui" souligne une de vos anciennes collègues".

Cependant comme l'on ne peut pas plaire à tout le monde certains vous disent rancunier, manquant de charisme comparé à un Thierry Beaudet ou Éric Chenut, vous reprochant de ne pas toujours avoir été animé d’un parti pris intellectuel intéressant quand à l’avenir de la Mutualité comme Thierry Beaudet tout en admettant bien volontiers pouvoir ce tromper sur leur analyse...

Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?

C’est un portrait plutôt flatteur, et il correspond sans aucun doute à l’image que j’ai laissée tout au long de mon parcours.

Un ou deux points cependant méritent d’être davantage explicités :

Je ne pense pas être rancunier. 
Je fais confiance et donne toute latitude à ceux qui ont collaboré avec moi en mutualité (élus et salariés) pour mettre en œuvre la stratégie et les projets que nous avons décidés ensemble. 
Je marque sans doute plus spontanément ma reconnaissance à ceux qui ont joué pleinement le jeu et exploité au maximum les responsabilités qui leur étaient confiées, et ce que certains qualifient de la rancune, c’est sans doute ma difficulté à accepter que cette confiance donnée puisse être détournée à d’autres fins. 
Petit fils de maquignon, je suis très sensible à la parole donnée.
Quand au manque de parti pris intellectuel, ou de charisme, cette vision est sans doute due au fait que je n’impose pas de point de vue a priori, même si je peux exprimer ma vision, mais je préfère construire collectivement les consensus qui ont fait la force du mutualisme, et comme je n’ai jamais eu la volonté d’être l’évangéliste d’une nouvelle pensée mutualiste, mais plutôt le défenseur d’une histoire riche, portée par des valeurs, et des adhérents, militants, je crois plus à une expression démultipliée, portée au plus près du terrain par ces compagnons de route avec qui nous incarnons l’essence du mutualisme. Ce qui a pu faire dire a certains que c’était une vision du passé. 
Je crois bien au contraire que c’est une vision d’avenir. Celle où l’administré est aussi administrateur et maître de son destin et de celle du collectif mutualiste.

Quels sont vos ambitions et projets pour la Mutualité?

Si la Mutualité sait s’appuyer sur son énorme potentiel humain que représentent ses adhérents, si elle se transforme tout en gardant son ADN, si elle combat sans relâche la banalisation, alors la Mutualité a un énorme potentiel pour être le modèle d’entreprendre de demain aux côtés des coopératives, des associations et des entreprises sociales. Leur modèle doit leur permettre d’appréhender les réponses à leurs adhérents dans la recherche de la meilleure efficacité possible, d’une grande qualité de service et d’une proximité au service des attentes de chacun. Mais ce modèle doit aussi renforcer le rôle premier et irremplaçable des militants dans cette proximité de pairs à pairs. Comme le directeur général de la MAIF, je pense que « l’engagement crée de la performance ».
Par ses réponses en terme d’établissements de soins, sociaux et médico-sociaux, en travaillant avec d’autres acteurs de l’ESS, la Mutualité doit permettre de faciliter la vie de celles et ceux qui sont touchés par la maladie, la vieillesse, mais aussi dans des moments plus heureux comme la naissance, en leur apportant des solutions qui éliminent au maximum les soucis d’ordre organisationnel ou administratif. L’accompagnement plus que la prestation. Dans une meilleure articulation avec la sécurité sociale. Redevenir un partenaire de confiance et non un sujet de défiance pour ceux qui voyaient encore hier les mutuelles comme des acteurs participants au service public hospitalier.
Je suis intimement convaincu que le modèle mutualiste est une façon d’organiser la société qui correspond aux attentes de nos concitoyens et donc un modèle d’avenir.


Roland  Berthilier  aime se ressourcer dans le Vercors

Il n'y a pas qu'une vie dans la vie... aujourd'hui retraité, vous n'avez pas totalement raccroché pour autant et continuez d'oeuvrer au niveau du sport/santé sous quelle forme ?

Toute expérience acquise, non transmise est une expérience perdue. Vu mon parcours, je ne peux m’y résoudre. Aussi, les convictions que je me suis forgées à titre personnel, grâce aux différents dispositifs que nous avons expérimentés pendant mes différents mandats (à la MGEN, au sein de la Mutuelle des sportifs, du groupe VYV, ou de la Mutualité Française), m’amènent à poursuivre cette réflexion afin de profiter du formidable tremplin des JO de Paris 2024, pour accompagner ceux qui veulent faire de l’activité physique adaptée, du sport et des mobilités actives, de formidables outils de prévention et de soins au service de la santé. 
L' assurance maladie et les mutuelles doivent renforcer leur rôle dans ce domaine pour faire de ces outils de véritables atouts pour une société rongée par la sédentarité et globalement
vieillissante.


Quel regard portez-vous sur l'avenir de notre système de protection sociale ?

Je viens d’effleurer le sujet d’une protection sociale qui devrait mettre davantage l’accent sur le préventif. Se concentrer sur la personne et non sur la seule maladie. 
Je prendrais un exemple pour illustrer mon propos : prévenir la perte d’équilibre d’une personne âgée, c’est éviter la chute et bien souvent l’entrée en dépendance qui fait suite à une fracture. 
C’est maintenir l’autonomie de la personne le plus longtemps possible.
Mais l’avenir de la protection sociale passe aussi par une meilleure organisation des soins. De la médecine de ville à l’hôpital, beaucoup reste à faire. Et les mutuelles ont là aussi un rôle important à jouer aux côtés de l’assurance maladie.
La dépendance est également un défi majeur dont la véritable prise en charge est sans cesse repoussée. Laissant aux enfants et petits enfants, bien souvent des situations particulièrement difficiles à assumer. Et nous n’en sommes qu’au début…
Sur tous ces sujets, je pense qu’une meilleure association des citoyens est indispensable. 
C’est ce formidable espace démocratique que peuvent offrir les mutuelles pour aider à mieux bâtir les solutions.


L'homme que vous êtes aujourd'hui a-t-il réalisé ses rêves d'enfant ?

Si on considère que réaliser un parcours comme le mien, que seules l’Education nationale et l’ESS peuvent offrir, répond aux espoirs d’un jeune enfant issu d’un milieu modeste, alors oui, j’ai réalisé mes rêves d’enfant.


Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée?

La question qui me taraude, tourne autour des impacts du Covid et des conséquences de cette période inédite qui nous a conduits au confinement.

En avons-nous tiré tous les enseignements ?

Avons-nous ébauché le « monde d’après » pour faire face à la question de l’avenir de notre planète ? 
Saurons-nous réenchanter la façon de travailler et de vivre ensemble ? Pas seulement à distance, derrière des écrans… mais en réinvestissant les lieux de travail et de partage.
La Mutualité est « une histoire d’être ensemble » comme le disait l’historien de la Mutualité, Michel Dreyfus à propos de la MGEN. 
Souhaitons que cette histoire éclaire les prises de décisions de demain pour une société plus juste, plus humaine et plus solidaire.  



"Parler de Roland Berthilier n’est pas simple. Roland est quelqu’un qui se livre peu quant à ses émotions, c’est un homme pudique. Même si j’ai fait sa connaissance il y a plus de vingt ans, je ne sais si je le connais encore vraiment. Comme il l’a dit à l’occasion d’une remise de décoration, on a une amitié singulière, de fils en père, car je fus d’abord ami avec Damien, son fils, avant d’engager ce long compagnonage avec le père.
Homme attentionné, Roland, discrètement et élégamment sait quand vous êtes dans la peine, vous adresser un mot, une attention, pour vous faire savoir qu’il est là, disponible, à l’écoute, sans jamais s’imposer, je l’ai vu faire ainsi à de nombreuses occasions, pour moi et pour d’autres. Même si on ne se voit pas souvent, vu son emploi du temps de retraité surbooké, je sais savoir compter sur lui…

J’ai rencontré Roland en 2000, en parallèle de la création de la LMDE (La Mutuelle Des Etudiants). Roland, Président de la Section Départementale MGEN du Rhône, en plus d’être en charge de la communication au sein du Bureau National MGEN, m’avait invité à intervenir devant l’Assemblée Départementale. Impressionné, forcément, il m’a tout de suite rassuré, je m’en souviens, en me disant : « tu devrais être chahuté, mais je suis certain que tu sauras faire face et de toute façon, je serai là. »
Cela résume Roland. Il fait confiance. Il est profondément pédagogue. Il a une foi inébranlable en l’être humain, ses capacités à s’émanciper individuellement et collectivement, au fait que chaque personne peut, si elle le veut, si elle bénéficie d’un environnement bienveillant, s’élever à sa pleine citoyenneté…
C’est ce que je l’ai vu faire, et qui m’a touché,
en tant que Père vis-à-vis de ses trois enfants, en les accompagnant vers leur autonomie très jeune, là où d’autres auraient eu peur, mis des freins, lui les a encouragé,
En tant que militant mutualiste, puis Président de la MGEN, dans les transmissions qu’il a opérées, les femmes et les hommes qu’il a mis en situation de prendre des responsabilités, sans leur dire ce qu’elles et ils avaient à faire, mais en leur permettant d’agir, d’œuvrer pour le collectif,
Ou ce qu’il a inspiré en 

Roland, fait partie de ceux qui m’ont le plus challengé quant à ma cécité, de par son parcours professionnel, ayant enseigné dans un établissement scolaire intégrant des élèves déficients visuels, il savait repéré jusqu’où les gens peuvent aller, dépasser le plafond de verre… ; du coup, on fait le maximum pour être à la hauteur de sa confiance, ne jamais le décevoir. En bon enseignant qu’il est et demeure, malgré les nombreuses responsabilités qu’il a assumées avec brio à la Mutualité Française, à la MGEN, dans le syndicalisme ou dans l’ESS.

Roland, cycliste émérite, golfeur accompli, est un pugnace, concentré sur l’objectif, ne reculant pas devant l’obstacle. Il est dans le sport comme il est dans la vie, généreux, aimant la compétition, certes, mais avant tout le plaisir d’être ensemble, entouré d’amis, de sa famille,
Aujourd’hui, je suis heureux de le retrouver de temps en temps, de le voir avec le sourire, épanoui, avec Françoise, pouvant s’adonner à ses passions, partageant un bon repas, un verre de whisky que l’on veut se faire découvrir mutuellement."
Éric  Chenut
President  de  la Mutualité  Française 
23 mai 2023


LIVRES DE ROLAND BERTHILIER 📚
Essentiellement humain - L'Économie Sociale et Solidaire pour un XXIe siècle citoyen 📖

Et si l'économie sociale et solidaire (ESS) était la meilleure des solutions pour faire face à la mondialisation de l'économie et au libéralisme débridé ? Donnant la priorité aux personnes plutôt qu'à la recherche du profit, l'ESS rassemble les entreprises qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale. Le progrès de ce secteur mérite qu'on lui accorde une grande attention et un soutien politique plus marqué.

Ces entreprises adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l'utilisation des bénéfices qu'elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats réinvestis. Mais l'économie sociale et solidaire ne s'arrête pas là : elle favorise le commerce équitable et l'épargne solidaire, mais aussi les innovations sociales dans le champ de la lutte contre l'exclusion, de la protection de l'environnement, de la santé ou de l'égalité des chances.

Pour analyser le développement de l'économie sociale et solidaire, Roland Berthilier s'appuie sur son parcours au sein de la MGEN. Cette nouvelle voie économique semble aujourd'hui proposer les réponses les plus adaptées aux exigences, aux limites et aux errements d'une économie nationale et mondiale toujours plus vorace.

Débats citoyens  en Auvergne Rhône Alpes 📖


Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles  auprès de Roland  Berthilier et  d' Éric Chenut 











dimanche 14 mai 2023

Claire Hédon dans le regard des lecteurs de Mine d'Infos


👉AVANT PROPOS 

En France, le Défenseur des droits est une autorité administrative indépendante, créée par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 et instituée par la loi organique du 29 mars 2011.

Le 1er défenseur des droits fût Dominique Baudis [ 22 juin 2011 au 10 avril 2014 ].
Au cours des trois ans où il a rempli cette mission, Dominique Baudis a bâti avec rigueur et passion les bases d'une institution dont l'indépendance et l'expertise juridique, au service de la défense des droits et libertés fondamentales, sont aujourd'hui reconnues.

Le second Jacques Toubon [ 17 juillet 2014 au 16 juillet 2020]. Au moment de quitter ses fonctions de défenseur des droits Jacques Toubon en a dressé le bilan lors d'une conférence de presse le 1er juillet 2020 - retour sur 6 ans de mandat |

Claire Hédon est la Défenseure des droits depuis le 22 juillet 2020.
Nommée pour 6 ans son mandat qui ne peut être renouvelé, n'est pas révocable. Elle ne peut exercer en même temps d'autre fonction, quelle qu'elle soit.

À  LIRE 📕

🤗Claire Hédon parcours d'une femme qui ne renonce jamais...

Née le 5 octobre 1962 à Paris, Claire Hédon est une juriste, journaliste et haut-fonctionnaire française. Présidente du mouvement ATD Quart monde de 2015 à 2020, en 2017 elle est nommée membre du comité consultatif d'éthique. Elle est nommée Défenseure des droits en 2020.
Mais qui est vraiment Claire Hédon...

Les lecteurs de "Mine d'Infos" connaissent la femme qui a succédé à Jacques Toubon en tant que Défenseure des droits. Les auditeurs de RFI se rappellent de son émission quotidienne "Priorité santé" et les militants mutualistes suivent le parcours de cette militante engagée depuis de nombreuses années... Mais la femme publique reste plus connue que la femme privée.

👀Claire Hédon dans le regard des lecteurs de Mine d'Infos

Femme de rigueur, connue et reconnue pour la clarté de ses positions. Les lecteurs de Mine d'Infos interrogés
décrivent Claire Hédon comme une femme pugnace, opiniâtre, directe compétente, efficace, intègre, comme une citoyenne engagée à l’écoute soucieuse de comprendre, qui ne renonce jamais à lutter contre les inégalités, les discriminations. 
Seuls bémols ils lui reprochent une certaine intransigeance et revers d'une qualité souvent citée son "militantisme" qui la rendrais parfois inaudible... Enfin son manque de notoriété est souvent regretté. 
Claire Hédon se reconnait-elle dans ce portrait ? La question restera sans réponse son service de presse nous ayant répondu
"Nous sommes au regret de vous informer que la Défenseure des droits n’est malheureusement pas disponible pour répondre favorablement à votre sollicitation."

👉EN SAVOIR PLUS

🤔Quel est le rôle du Défenseur des droits ?
Le Défenseur des droits est une institution indépendante de l'État. Créée en 2011 et inscrite dans la Constitution, elle s'est vu confier deux missions : défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés ; permettre l'égalité de tous et toutes dans l'accès aux droits.

🤔Qui peut faire appel au Défenseur des droits ?
Vous pouvez vous adresser au Défenseur des droits si vous avez un problème avec une administration ou un service public. Il peut vous aider lorsque vous avez effectué toutes les démarches pour régler votre problème auprès de l'organisme concerné et qu'aucune solution n'a été trouvée.

🤔Comment faire appel au Défenseur des droits ?
appelez directement le Défenseur au 09 69 39 00 00, du lundi au vendredi de 8h30 à 19h30 (coût d'un appel local) ; Rendez-vous dans l'une des Maisons de justice et du droit près de chez vous.

vendredi 5 mai 2023

C'est à lire : "Mon auto-thérapie" de Émeric Lebreton Aux Éditions Marabout

#VendrediLecture📖
En lisant son livre, en répondant aux questions qu'il contient, l'auteur nous dit [dans son introduction] que nous  allons réaliser une  auto-thérapie.

A  un tarif défiant  toute concurrence serais-je tenter d'ajouter...

🖋Je prends connaissance  du contenu et reviens  vous en parler.
D'ici là 
Bon week-end à  tous
Nora ANSELL-SALLES 

En lisant ce livre, en répondant aux questions qu’il contient, le lecteur.rice fait une thérapie en autonomie, accompagné•e par un docteur en psychologie. Au fil des pages, il part à la découverte de soi et de son inconscient, pour défaire les nœuds qui se sont formés au cours de son existence, trouver des réponses… et ainsi aller mieux. Cette auto-thérapie repose sur une prise de conscience, qui découle de la réalisation des tests et exercices mêlant associations libres et techniques projectives. Elle s’enrichit d’éclairages psychanalytiques et s’articule autour de 10 consultations thématiques qui emmène son lecteur dans les recoins les plus reculés de son inconscient.  
 
BIOGRAPHIE  DE L'AUTEUR
Docteur en psychologie, Émeric Lebreton développe en 
France et à l’étranger le groupe ORIENTACTION®, leader 
français du bilan de compétence devenu le premier réseau de 
cabinets de coaching (130 agences), au sein duquel il poursuit 
inlassablement depuis une dizaine d’années ses recherches sur 
le mieux-être et le développement personnel. 
Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages, dont certains 
sont devenus des best-sellers tels que Ce que j’aimerais te dire
et Un été avec moi-même, aux éditions Marabout
 Lebreton développe en France et à l’étranger le groupe ORIENTACTION®, leader français du bilan de compétence devenu le premier réseau de cabinets de coaching (130 agences), au sein duquel il poursuit inlassablement depuis une dizaine d’années ses recherches sur le mieux-être et le développement personnel. Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages, dont certains sont devenus des best-sellers tels que Ce que j’aimerais te dire et Un été avec moi-même aux éditions Marabout 




samedi 15 avril 2023

Lettre ouverte à Julien Courbet



Bonjour Monsieur,

J'ai emménagé dans ma maison en décembre 2018 avec un compteur LINKY et là j'ai commencé à faire des relevés tous les jours heure pleine / heure creuse ainsi que l'index des kwh.

Le 24 novembre 2019 je souscris un contrat chez Direct Énergie.

Le 24 novembre 2020 j'ai consommé 3707 kwh et on me rembourse 210 € mais  le 25 février 2021 mon compteur tombe en panne on me le change.
Le 23 août 2021 et le
24 novembre 2021 la facture est de 1307 € pour 7095 kwh 636 € de plus que l'année d'avant.
Je laisse passer l'année 2022 pour leur prouver qu'il y a une erreur et le
24 novembre 2022 je consomme 4295 kwh.

Je conteste ma facture de 2021 auprès de direct énergie qui fini par me remboursér les 636 € en février 2023 mais ils me retrouve une nouvelle facture de 646 € sans aucun justificatif.

Je demande un RDV avec eux mais c'est pas possible.

Je demande des preuves on ne peut pas m'en donner.

Moi j'ai mon cahier je n'ai pas peur et bien sûr je refuse de payer.
Cordialement

Nota: les coordonnées  de l'autrice de cette "lettre ouverte" sont disponibles  sur simple demande à la rédaction  de "Mine d'Infos" : pressentinelle2@gmail.com 
Si vous aussi avez  dû faire face (comme cette habitante de l' Yonne) à ce type de problème n'hésitez pas  à  faire parvenir  votre témoignage à la rédaction de Mine d'Infos. 

vendredi 14 avril 2023

C'est à lire 📚 : "Les derniers jours de Samuel Paty" de Stéphane Simon aux éditions Plon

#VendrediLecture📖
Les derniers  jours  de  Samuel  Paty 
Le coup de coeur de la semaine de la rédaction de  Mine d'Infos.
Un livre qu'il faut lire et faire lire...
Nora ANSELL-SALLES 
Retour  sur un drame  qui aurait dû être évité.

Dans son dernier livre “Les derniers jours de Samuel Paty - Enquête sur une tragédie qui aurait dû être évitée”, publié aux éditions Plon, Stéphane Simon fait la reconstitution de ce qu'il s'est passé entre le cours du 5 octobre 2020 et l'assassinat, 11 jours après.


mercredi 5 avril 2023

Sortir à Paris : Grand rassemblement de Cadillacs le 16 juillet avenue Niel Paris 17ème




     clip vidéo

LES TERNES EN CADILLAC
Paris est un véritable musée à ciel ouvert et les belles expositions
animent constamment notre  belle capitale.
L' Association
de l'avenue des Ternes Présidée par Gossain Bassam et
la Mairie du 17ème Arrondissement vous propose de découvrir
un véritable bijoux de design des années 50.
La Cadillac l'une des marques les plus emblématiques  de l'histoire automobile, baptisée ainsi en l'honneur
du fondateur de la ville de Detroit Antoine Laumet  dit  de Lamothe-Cadillac
lieutenant français, ancien gouverneur de la Louisiane.

La Cadillac qui existe depuis les premières années
de l'automobile est l'un des concepts les plus fous  de son époque  et de l'histoire de l'automobile...

Passionnés d'automobiles ou simples promeneurs du dimanche notez dès à présent sur votre agenda la date du 16 juillet prochain, date du rassemblement
exceptionnel et extraordinaire de plus d'une trentaine Cadillacs des
«l'Avenue des Ternes ».

Le parcours 
De la Place des Ternes à l'avenue Niel vous aurez l’extrême privilège
de découvrir ces pures merveilles tout au long de la journée du
Dimanche 16 Juillet 2023.

 Nota:
Cet évènement sera jumelé avec une brocante vintage organisée par
L'Association de l'Avenue des Ternes.

Venez nombreux en famille 
découvrir  & admirer cette
exposition insolite  Avenue des Ternes dans le 17ème 


Contact 
Bassam  GOSSAIN : 
06 52 87 48 74
 

En savoir plus sur cette voiture de légende :

dimanche 19 mars 2023

Fin de vie : appel à temoin


Comprendre la loi Claeys-Léonetti de 2016 – Ministère de la Santé et de la Prévention

De nouveaux droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie
publié le18.10.21 mise à jour05.12.22
  • Linkedin

La loi du 2 février 2016 modifie les dispositions relatives à la fin de vie : des droits renforcés et des droits nouveaux pour les personnes malades et les personnes en fin de vie. Chacun peut exprimer ses volontés sur la fin de vie, qu’il soit en bonne santé ou malade.

Qu’est-ce qu’apporte la loi du 2 février 2016 ?

La loi Claeys-Leonetti a renforcé le droit d’accès aux soins palliatifs mis en place dans la loi du 9 juin 1999. Elle met à disposition les directives anticipées et la désignation de la personne de confiance, pour permettre à nos concitoyens d’exprimer leurs volontés. Elle a clarifié les conditions de l’arrêt des traitements au titre du refus de l’obstination déraisonnable, en réaffirmant le droit du malade à l’arrêt de tout traitement, à bénéficier de la sédation profonde et continue jusqu’au décès lorsque le pronostic vital est engagé à court terme, en plaçant le patient au cœur du processus décisionnel en rendant ses directives anticipées contraignantes pour le médecin. La loi érige les droits en terme d’accès aux soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie et pose le cadre de la procédure collégiale et de la décision médicale.

Les directives anticipées deviennent l’expression privilégiée de la volonté du patient hors d’état de le faire et s’imposent désormais aux médecins. Cette évolution de la loi qui concerne les directives anticipées et qui porte sur leur opposabilité à l’égard du médecin est la plus significative.

Mieux répondre à la demande à mourir dans la dignité

La loi du 2 février 2016 permet de mieux répondre à la demande à mourir dans la dignité par une meilleure prise en charge de la souffrance, et en clarifiant l’usage de la sédation profonde et continue, jusqu’au décès, en phase terminale.

Elle permet également de conforter la place de l’expression de la volonté du patient dans le processus décisionnel et en particulier de ses « volontés précédemment exprimées ».

Concrètement, la loi permet de :

  • Réaffirmer le droit du malade à l’arrêt de tout traitement
  • Rendre contraignantes les directives anticipées pour les médecins et développer les directives anticipées en les formalisant
  • Prendre en compte les volontés exprimées par écrit sous forme de directives formalisées éventuellement contraignantes, et assurer leur accessibilité
  • À défaut de l’existence de directives anticipées, prendre en compte l’expression des volontés exprimées par le patient portées par le témoignage de la personne de confiance ou à défaut tout autre témoignage de la famille ou des proches
  • Améliorer l’accès et l’utilisation des directives anticipées pour les professionnels de santé et le public
  • mettre à disposition un modèle de directives anticipées qui pourra être rédigé de préférence avec l’aide de son médecin
  • d’enregistrer les directives anticipées pour faciliter leur accessibilité et développer l’information.

Pour les professionnels de santé, ce qui change

  • Une obligation pour les professionnels de santé de mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition pour que toute personne ait le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance (article 1 de la loi)
  • Une prise en charge de la fin de vie qui renforce les droits des patients
  • Une meilleure prise en compte de la souffrance réfractaire du malade en phase avancée ou terminale par des traitements analgésiques et sédatifs
  • Une obligation pour le médecin de respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix et de leur gravité, de refuser ou ne pas recevoir un traitement (article 5 de la loi)
  • Un rôle renforcé d’information auprès de leurs patients sur la possibilité et les conditions de rédaction de directives anticipées (article 8 de la loi).

Les grandes dates de la loi Fin de vie


👉A LIRE SUR LE MÊME  SUJET :



🎬Clipvidéo

MINE D'INFOS 
lance un appel à témoin dans le cadre d’un article à paraître,  courant avril prochain, sur le thème de la "fin de vie".
Les personnes et structures qui souhaitent partager leur regard (de façon anonyme ou pas) sont invitées à  faire parvenir leur contribution  à  @pressentinelle2@gmail.com
Merci d'avance de faire circuler cet avis de recherche dans vos réseaux.
Nora ANSEL-SALLES


dimanche 26 février 2023

Demande de chirurgie esthétique des adolescents: y accéder ou pas ?


   🎬 Clip 
Une récente enquête de Elsa Mari & Ariane Riou  
sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes
("Génération bistouri" publiée aux Éditions Jean-Claude Lattès) fait apparaître un réel danger... Qu'en est-il  vraiment ? Faut-il  accéder  à  la demande de chirurgie esthétique formulée par de plus par les adolescents ? 
Mine d'Infos a posé la question  au Dr Vladimir MITZ chirurgien esthétique  parisien.

Contrairement à une idée souvent reçue, la chirurgie esthétique chez les adolescents a des racines très anciennes; entre les années 1990 et 2010,  il existait d'ailleurs des services de chirurgie plastique infantile particulièrement bien développé dans le traitement des malformations crânio-faciales,  des séquelles de fente labio palatines, et aussi dans les séquelles de brûlures,  pour le traitement des oreilles décollées,  et pour des pathologies plus rares telles les lymphœdèmes congénitaux ou les malformations congénitales des membres.
j’'ai moi-même été interne dans le service du professeur Pellerin, Où j'ai vu notamment se poser les problèmes des malformations urogénitales de la naissance, avec cette extraordinaire décision difficile de décider de  décider devant une ambiguïté sexuelle  s'il fallait faire une opération pour faire de l'enfant un garçon ou une fille,  sous la pression des parents et sans que les enfants de  cet âge ne puissent réellement s'exprimer.
À notre époque cette attitude est devenue non éthique, mais on imagine les tours marocaines ses enfants et leurs familles sont confrontés, de la pénibilité de certaines opérations De modification du sexe, rendues parfois nécessaires par le choix personnel de l'enfant donc c'est le droit absolu de choisir en connaissance de cause.

Ainsi, la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents ne date pas d'hier ; mais il y a une recrudescence qui s'explique pour deux raisons :
1)L'extension du domaine des réseaux sociaux qui pénètre les esprits dès la possession de son premier smartphone ; c’est la cause actuelle d'une demande de corrections de ce qui est considéré comme enlaidissant, pas à la mode des icônes qui subjuguent la jeunesse, avec une recherche permanente de la mise en valeur de sa propre image dans un tourbillon narcissique que les parents ont bien du mal à endiguer. Instagram, Snapchat, Tik Tok sont les vecteurs qui n'ont pas l'intelligence ni artificielle ni régulée par des modérateurs astucieux et humains pour tempérer les désirs improbables et fantaisistes, ou tout du moins rassurer les adolescents qui sont harcelés par d'autres enfants ou sur les réseaux sociaux. Il est vrai que c'est surtout le regard des parents qui peut renforcer l'estime de soi, et éviter l’inflation des moqueries et des critiques destructrices pour !’ego d’enfants fragilisés. Mais cette place dévolue aux parents sonnet vide, il y a comme un déficit d'éducation dans le noyau familial, qui devient vite un déficit de manifestation d'un amour parental rassurant ; parfois de l'adolescent va s'opposer à cette preuve d'amour que les parents manifestent, ce qui fracture encore plus les relations déjà difficiles dans la fratrie, ou du fait de conditions de vie familiale difficile.

2)la publicité des succès de la chirurgie esthétique et de la science en général

La deuxième cause est que les jeunes savent mieux ce qui est possible par le biais de la médecine et de la chirurgie esthétique, du fait de la propagation des images avant/après sur Instagram, tiktok, et autres Snapchat. Cette prise de conscience (qui date des années 1980), a considérablement augmenté le nombre de demandes en rhinoplasties, en augmentations mammaires, en remodelage de la silhouette par la technique d'Illouz, notamment pour éliminer une culotte de cheval ou augmenter des fesses trop plates- (dans ce cas il faut procéder à un lipofilling plus ou moins addition d’un  implant siliconé dans les fesses, ce qui n'est pas une opération simple ni dénuée de conséquences défavorables,  telle une asymétrie, une infection,  une complication qui peut être grave parfois mortelle…..)

3)Le coût de ces interventions doit être pris en considération

Le problème de l'argent se pose évidemment dans le cadre des opérations purement esthétiques où il n'y a pas de remboursement par la Sécurité sociale,  sauf dans les rares cas de malformation avérée:  le chirurgien doit alors faire une demande d'entente préalable près de la caisse de sécurité sociale;  cette demande doit être validée par des photographies et un rapport médical,  mais c'est le médecin expert de la caisse qui sera  le seul juge  pour déterminer si l'opération sera prise en charge ou pas.
À l'évidence un adolescent n'a pas les moyens de s'offrir une opération de chirurgie esthétique. Il faut donc Recourir à la Bourse des parents : c'est pourquoi nous avons recours à une concertation avec les parents au cours d'une ou deux consultations préalables ;
Nous établissons 3 règles :
1) vérifier la réalité de la déformation et les possibilités de la réparation
2) établir un consensus familial pour budgéter l'opération et surtout expliquer aux parents que l'opération envisagée n'est pas seulement pour répondre à un complexe passager mais va changer toute une vie de façon positive.
3) faire prendre conscience à l'adolescent que l'opération n'est pas un cadeau offert par les parents mais un investissement sur son avenir: il faudra qu'un jour il rembourse totalement en signe d'épanouissement personnel.
En conclusion,  oui la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents est en net augmentation,  mais il nous semble que ce sont des adolescents qui sont devenus presque des adultes avancés; ils veulent ce qui est possible techniquement, Ils veulent en profiter au plus vite et le plus longtemps possible;  si au départ le résultat final est plutôt du domaine du rêve,  l'expérience nous a montré que si les suites opératoires valident le projet initial, grâce aux informations que nous pouvons actuellement donner à l'aide de l'imagerie informatique préalable,  des logiciels 3D,  et des exemples avant après que l'on trouve sur les sites des professionnels concernés , Alors le complexe s'efface,  le recours au psychologue ou psychanalyste devient moins prégnant,  et l'adolescent se prépare pour son avenir  avec joie et détermination. 

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès  du Dr Vladimir  MITZ