Nora ANSELL-SALLES

Affichage des articles triés par date pour la requête Mitz. Trier par pertinence Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par date pour la requête Mitz. Trier par pertinence Afficher tous les articles

mercredi 27 mars 2024

De la neurologie à la médecine esthétique !




 Ainsi le docteur Olivier Nerva s'intéresse à la médecine esthétique après un passage en neurologie et des responsabilités en tant qu' homme politique qui fut ministre de la santé!

Il a dû affronter le désenchantement, la colère, même l'angoisse transmise jour après jour à des citoyens perplexes, au moment de la lutte difficile contre la COVID.

Voici que tout le monde s'étonne et raille sa détermination de changement professionnel, qui le conduit actuellement à faire des études de médecine esthétique dans une clinique de luxe, mais aussi de recevoir une formation officielle à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, pour authentifier son nouveau métier; il faut avouer qu'il y met du sien et qu'il n'a pas peur du qu'en-dira-t-on!

 Au-delà de toutes les critiques amusées que l'on peut émettre, notamment en ce qui concerne la course vers l'intéressement financier qui est attaché à cette pratique esthétique, et l'apprentissage baroque d'une spécialité à la réputation futile, j'ose y voir personnellement une explication plus humaine:

 En exerçant la médecine esthétique, le docteur Olivier Nerva va enfin pouvoir apprécier le sourire de reconnaissance des patients car dans 95 pourcent des cas, l'utilisation du botox et de l'acide hyaluronique entraîne une très grande satisfaction chez les patients, même si les effets ne durent pas bien longtemps. Hop, les sourires enfin absents des joutes politiques, et chaud au cœur pour l'injecteur!

 Cela suffit pour remplir le praticien d'un sentiment de toute puissance et de chaleur humaine sans compter les autres formes de remplissage.

 Alors Bienvenue dans le monde magique de la médecine esthétique à Olivier Nerva.

 Espérons que notre ex-ministre, en tant qu' homme politique averti, saura lutter contre la TVA à 20% imposée par Bercy sur les actes de médecine et de chirurgie esthétique, qui actuellement, ne sont pas considérés par l'Etat comme des actes purement médicaux et réparateurs...


Propos recueillis Nora Ansell-Salles 
auprès  du Docteur Vladimir  Mitz,
Chirurgien plasticien et esthétique à Paris 
 

dimanche 4 février 2024

La chirurgie esthétique chez les hommes devient courante!

         🎬 Clip tiktok

La chirurgie esthétique chez les hommes devient courante! Par le Dr Vladimir  Mitz 

On assiste progressivement à une montée en puissance de la demande de chirurgie esthétique chez l'homme; on était parti d'environ 8% des demandes en 1990 pour arriver actuellement jusqu'à 14 %, dans les statistiques faites par l'ISAPS, une société de chirurgie esthétique qui s'étend dans le monde entier et dont les chiffres sont considérés comme les plus fiables dans le domaine de la statistique en chirurgie esthétique. 
Cette demande en augmentation est constatée par tous les praticiens à des degrés divers; en effet les opérations les plus demandées par les hommes ne sont pas celles qui sont les plus demandées par les femmes; ainsi l'opération la plus fréquente chez l'homme reste les implants capillaires, dont les techniques ont fait d immenses progrès grâce à la robotisation du prélèvement de chaque cheveux et de la greffe par l'implantation toujours grâce à ce stylo robot: Il y a ainsi très peu de perte de greffons. 
Puis viennent les interventions concernant les paupières qu'il faut rajeunir, des gestes d'injection d'acide hyaluronique ou de Botox au niveau du visage, et aussi la sculpture du corps en enlevant la graisse au niveau de l'abdomen et du tronc. 
La demande de lifting cervico-facial est plus rare que chez la femme, avec des variantes techniques, telle la cervicoplastie qui consiste à enlever directement l'excédent de peau et de graisse formant le double menton. 
Enfin les opérations trans genre connaissent un certain succès notamment dans les centres spécialisés dont il en existe un certain nombre dans les grandes villes universitaires, oùu des collègues se sont spécialisés dans ces opérations ; mais bien sûr il est plus difficile de recréer l'anatomie masculine si l'on part d'un corps féminin, plutôt que l'inverse qui est de féminiser un homme: tous les étages du visage du torse et des organes génitaux peuvent être alors transformés avec un succès confondant. 
Dans mon expérience l'homme est un excellent patient, il sait exactement ce qu'il veut car il s'est renseigné auparavant sur Internet,ou il vient par recommandation via le bouche à oreille; il est moins inquiet que la que la femme avant une opération de chirurgie esthétique, par contre il est très exigeant: Il est fréquent que les hommes demandent une petite retouche au niveau des opérations des paupières supérieures tombantes, et qu'on soit obligé de pratiquer des retouches tel un relèvement du sourcil, appeler brow lift aux États-Unis. 
Un élément positif dans le développement de la demande de chirurgie masculine est représenté par ce que font les acteurs iconiques qui ont plus de 50 ans, et dont l'apparence améliorée par la chirurgie esthétique décomplexe certains hommes qui étaient jusque-là très 
réticents, pour ne pas céder aux sirènes de la chirurgie esthétique;celle ci est considérée comme une futilité inutile pour séduire; le changement de paradigme vient du fait que l'homme aussi a besoin de se plaire, ce qui fait que l'apparence en selfie, constatée surtout après le confinement lié à la covid, et que l'on appelle communément l'effet zoom, joue un rôle certain dans la prise de conscience d'un vieillissement inéluctable mais qui devient insupportable. 
Dr Vladimir  Mitz 



Lien vers l'ensemble des interviews & tribunes que le Dr Vladimir Mitz a accordé à "Mine d'Infos" 

mercredi 31 janvier 2024

🔷️ Chirurgie & Médecine esthétique : le Dr Vladimir Mitz dénonce les méfaits des influenceurs

       🎬 Clip vidéo

Les méfaits des influenceurs qui font des actes de chirurgie esthétique ou de médecine esthétique : un drame en 3 actes 
Par le dr Vladimir Mitz

La tentation est devenue irrésistible pour un certain nombre d’influenceurs pour passer à l’acte !
Les gains financiers qu'ils en espèrent sont considérables car la tarification des injections en médecine esthétique et la pratique de la chirurgie esthétique sont assez libres ; L’administration fiscale exige actuellement une TVA de 20% sur tout acte esthétique en France, contrairement à la directive européenne ; l’état français considère que ces actes esthétiques n’ont pas de vertu thérapeutique, ce que les médecins contestent évidement.


🔷️ On peut considérer que la situation parfois tragique pour les patients abîmés s’est progressivement faite en 3 actes négatifs : 

🔹️Acte 1 
La naissance du statut d’influenceur depuis une dizaine d’années s’est considérablement développée car beaucoup d’escrocs à la santé sans formations réelles dans une discipline universitaire ont trouvé un espace de liberté dans la promotion de tendances pseudo thérapeutiques ; ils ont séduit un public jeune soucieux de suivre des conseils de personnes soi-disant très bien informées qui leur proposent des solutions ou des achats à un prix relativement bas. 
C’est ainsi que s'est développé le métier qui permet actuellement pour ceux qui ont des abonnements sur YouTube parfois supérieur à 100000 suiveurs de bien gagner leur vie car les sociétés qui les approchent pour faire la promotion de leurs produits sont prêts à les payer très cher pour vanter leur marque, sans bases scientifiques probantes. 

🔹️Acte 2 :
 Petit à petit ces influenceurs ont pris conscience qu’il était possible non seulement de promotionner des produits de médecine esthétique, de diriger les patients vers des amis ou des personnes peu compétentes, mais qu’il était possible aussi de pratiquer eux-mêmes les injections ou les traitements- ce qui leur permet de considérablement encore leurs revenus ; En effet les injections de botox ou d’acide hyaluronique ne paraissaient pas comporter de gravité particulières; les statistiques des complications étaient inférieures à 2 % dans les méta analyses que pointaient les professionnels de la médecine et chirurgie compétents; les produits étaient facilement disponibles en ligne ou dans les pharmacies à gros débit. 

🔹️Acte 3 :
Malheureusement il s’est produit ce qui devait arriver : ces injections qui paraissaient tellement faciles et rémunératrices ont entraîné des complications soit par manque d’asepsie soit par des fautes techniques, en totale méconnaissance de l’anatomie vasculaire principalement : s’en sont suivi des infections ou des nécroses cutanées pour lesquelles les solutions chirurgicales ou médicales sont complexes, en tout cas elles vont laisser des conséquences individuelles pour les pauvres personnes qui se sont laissé berner par ces manipulations frauduleuses. 
Ces complications ont commencé à alerter les professionnels notamment le syndicat des chirurgiens plasticiens reconstructeurs et esthétiques ainsi que le Conseil de l’ordre après des plaintes portées pour exercice illégal de la médecine. Un certain nombre de lois ont été votées récemment et des jugements relativement répressifs ont été exprimés à l’encontre des injecteurs sauvages qui n’ont pas les qualifications pour pratiquer ces traitements médicaux ;
 Ainsi la loi votée en juin 2023 pour bloquer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux1. Selon chat GPT, cette loi interdit notamment la promotion de certains biens, services ou causes, tels que les actes de santé, de médecine ou de chirurgie esthétique23. Elle impose également des obligations de transparence, de responsabilité et d’assurance aux influenceurs, à leurs agents et aux annonceurs 12.
Concernant les procès récents, chat GPT a retrouvé plusieurs affaires de "fake injectors", c’est-à-dire des personnes qui pratiquent des injections illégales de botox ou d’acide hyaluronique sans être médecins. Par exemple, deux sœurs originaires du Nord ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Valenciennes, l’une à quatre ans de prison dont trois avec sursis, l’autre à deux ans de prison avec sursis, pour exercice illégal de la médecine, escroquerie et mise en danger de la vie d’autrui 45. Une autre affaire concerne un homme qui se faisait passer pour un chirurgien esthétique et qui a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour avoir mutilé plusieurs femmes 6.

COUP DE PROJECTEUR :
Le Docteur Vladimir Mitz  est un chirurgien et un auteur de langue française qui traite de la chirurgie plastique et réparatrice à travers plusieurs ouvrages.

Lien vers l'ensemble  des interviews & tribunes que le Dr Vladimir Mitz a accordé à "Mine d'Infos" :


Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles  auprès  du Dr  Vladimir MITZ 

samedi 1 avril 2023

Chirurgie esthétique sauvage: attention danger ⚠️

Le regard du Dr Mitz. Chirurgien esthétique  parisien

Les dangers de la chirurgie esthétique sauvage sont actuellement dénoncés par des émissions télévisées, des reportages, et des articles de plus en plus nombreux. Il s'agit d'un phénomène mondial, les injections de fillers et de botox étant pratiquées parfois par des individus plus avides de gagner de l'argent que de réellement améliorer l'état physique et psychologique de patients crédules, mais aussi de patients qui souhaitent payer le moins cher possible, des prestations qui paraissent sans danger.

 

Or il existe de réels dangers quand l'injection est mal faite :

 

1) le premier danger est de piquer dans un vaisseau sanguin ce qui crée un embol qui peut venir boucher le vaisseau et entraîner des nécroses, c'est-à-dire la mort des tissus irrigués par ce vaisseau ; ces nécroses sont irrémédiables.

2) le deuxième danger est de pratiquer dans des conditions septiques ou mal protégées contre les contaminations microbiennes. Le risque alors est le développement d'une infection virulente, avec abcès, suppuration, mauvais résultats et parfois même des séquelles dramatiques comme on l'a observé au cours d'injections multifocales au niveau des fesses.

3) le troisième danger est que ces injections se pratiquent d'une façon désordonnée et non professionnelle, ce qui entraîne non seulement une absence de résultats, mais parfois aussi des anomalies à type de gonflement permanent par l'utilisation d'acide et hyaluronique qui se répartit mal, ou bien de paralysies à la suite d'injection de botox à des mauvais endroits, ou en quantité exagérée.

 

De ce fait, et bien alerté des risques de ces injections sauvages, le Syndicat national des chirurgiens plasticiens esthétiques et réparateur mène une action juridique continue mais complexe auprès des pouvoirs publics, pour criminaliser cette pratique qui s'effectue au détriment des patients trop crédules.Une pétition récente a été lancée via les organismes de presse par notre syndicat, action avec laquelle je suis totalement en accord.

 

Mais cette action n'est pas facile, car les intérêts financiers sont énormes : Pour les très nombreux fabricants, soumis à une impitoyable concurrence, il convient d'augmenter le nombre de boîtes vendues plutôt que de protéger les patients d'une façon rigoureuse ; il n'est pas très compliqué de se procurer des flacons de botox ou des seringues d'acide hyaluronique via certaines pharmacies ou par Internet interposé.

Pour les patients, payer moins cher est un argument majeur envers la pratique d'injection souterraine, car elle permet d'espérer un bon résultat pour un coût moindre ; d'ailleurs certaines infirmières ou certains praticiens non formés ont un goût réel pour la médecine esthétique et se retranchent derrière leurs bons résultats, en omettant de mentionner à leur patient les risques encourus, et leurs propres complications qu'ils ne veulent pas reconnaître.

 

Comment prévenir ces dangers ?

 

1) la première précaution est de réguler les prescripteurs et utilisateurs des fillers, des botox et de leurs dérivés.

Ces traitements doivent être réservés aux médecins qui ont suivi la formation des certificats complémentaires en médecine esthétique, aux dermatologues intéressés par cette pratique, et aux chirurgiens qui ont le goût pour cette action complémentaire du bistouri ; la pratique de la médecine esthétique est hautement valorisante pour parfaire des résultats que le seul bistouri n'obtient pas.

La contravention constatée par des enquêtes policières doit être sanctionnée par des amendes conséquentes pour ceux qui outrepasseront à des lois -mais qui ne sont pas encore votées.

 

2) la seconde règle est de demander aux laboratoires qui fabriquent les produits d'injection de faire un maximum d'information, en transparence, après avoir fait un maximum de recueil des complications que le corps médical aura fait remonter vers eux, afin d'avoir une idée statistique de la nocivité éventuelle des substances employées, à court moyen et long terme.

 

3) la troisième règle est d'exiger des laboratoires qu'ils vérifient la destination de ceux qui commandent leurs produits pour s'assurer d'une façon indiscutable qu'il s'agit bien d'un médecin habilité qui réceptionne le produit et s'engage à faire lui-même les injections, sans revendre les seringues ni laisser un auxiliaire (même soi-disant formé) pratiquer des injections dans une insouciance généralisée, et avec un sens des responsabilités élastique.

 

Que faire en cas de problème local ?

 

1) les principales complications du Botox injecté dans des zones autorisées par les autorités sanitaires consiste en des asymétries de mouvement, ou des paralysies gênantes fonctionnellement et esthétiquement.

S'il y a par exemple une asymétrie au niveau de la position des sourcils après une injection de Botox dans le front, il est possible techniquement de moduler l'action localement par une petite retouche d'injection de symétrisation.

Si par contre on constate une paralysie, comme cela arrive parfois au niveau des lèvres inférieures après injection dans le muscle 'abaisseur de la lèvre inférieure (au cours d'un traitement destiné à lutter contre le rictus vers le bas de la lèvre inférieure), il ne reste qu'à attendre que l'injection se dilue progressivement et qu'il se produise une récupération spontanée des mouvements ; cela se produit en général en 30 à 45 jours après l'injection

2) les principales complications après injection de fillers consistent en des nécroses, pour lesquelles il est recommandé d'injecter le plus vite possible de la hyaluronidase, ou d'appliquer localement de la topilase qui ont le pouvoir de dissoudre le gel qui a été injecté, parfois en trop grande quantité (lèvres surgonflées dites lèvres à la russe!), ou de lutter contre un spasme ou un embol intravasculaire, ce qui permet dans certains cas de récupérer une vue compromise par injection mal faite au niveau de la paupière, ou une nécrose localisée du nez au cours d'une rhinoplastie médicale.

 

En conclusion, les dangers de la médecine esthétique sont réels; ils ne sont pas seulement l'apanage des pratiquants sauvages des injections, qui eux doivent être poursuivis et condamnés; mais il existe aussi des complications entre les mains des praticiens les plus chevronnés, ce qui permet de souligner encore la nécessité de lutter contre des injections pratiquées par des non médecins: Au moins les médecins habilités ont-ils souscrit une assurance professionnelle ; ils ont aussi la possibilité de traiter la complication en évitant la panique et de laisser un patient injecté partir avec complication, sans ressources autre que de se précipiter vers un autre médecin qui voudra bien les prendre en charge.

 

 Les dangers de la chirurgie esthétique sauvage
 
Les dangers de la chirurgie esthétique sauvage sont actuellement dénoncés par des émissions télévisées, des reportages, et des articles de plus en plus nombreux. Il s'agit d'un phénomène mondial, les injections de fillers et de botox étant pratiquées parfois par des individus plus avides de gagner de l'argent que de réellement améliorer l'état physique et psychologique de patients crédules, mais aussi de patients qui souhaitent payer le moins cher possible, des prestations qui paraissent sans danger.
 
Or il existe de réels dangers quand l'injection est mal faite :
 
1) le premier danger est de piquer dans un vaisseau sanguin ce qui crée un embol qui peut venir boucher le vaisseau et entraîner des nécroses, c'est-à-dire la mort des tissus irrigués par ce vaisseau ; ces nécroses sont irrémédiables.
2) le deuxième danger est de pratiquer dans des conditions septiques ou mal protégées contre les contaminations microbiennes. Le risque alors est le développement d'une infection virulente, avec abcès, suppuration, mauvais résultats et parfois même des séquelles dramatiques comme on l'a observé au cours d'injections multifocales au niveau des fesses.
3) le troisième danger est que ces injections se pratiquent d'une façon désordonnée et non professionnelle, ce qui entraîne non seulement une absence de résultats, mais parfois aussi des anomalies à type de gonflement permanent par l'utilisation d'acide et hyaluronique qui se répartit mal, ou bien de paralysies à la suite d'injection de botox à des mauvais endroits, ou en quantité exagérée.
 
De ce fait, et bien alerté des risques de ces injections sauvages, le Syndicat national des chirurgiens plasticiens esthétiques et réparateur mène une action juridique continue mais complexe auprès des pouvoirs publics, pour criminaliser cette pratique qui s'effectue au détriment des patients trop crédules.Une pétition récente a été lancée via les organismes de presse par notre syndicat, action avec laquelle je suis totalement en accord.
 
Mais cette action n'est pas facile, car les intérêts financiers sont énormes : Pour les très nombreux fabricants, soumis à une impitoyable concurrence, il convient d'augmenter le nombre de boîtes vendues plutôt que de protéger les patients d'une façon rigoureuse ; il n'est pas très compliqué de se procurer des flacons de botox ou des seringues d'acide hyaluronique via certaines pharmacies ou par Internet interposé.
Pour les patients, payer moins cher est un argument majeur envers la pratique d'injection souterraine, car elle permet d'espérer un bon résultat pour un coût moindre ; d'ailleurs certaines infirmières ou certains praticiens non formés ont un goût réel pour la médecine esthétique et se retranchent derrière leurs bons résultats, en omettant de mentionner à leur patient les risques encourus, et leurs propres complications qu'ils ne veulent pas reconnaître.
 
Comment prévenir ces dangers ?
 
1) la première précaution est de réguler les prescripteurs et utilisateurs des fillers, des botox et de leurs dérivés.
Ces traitements doivent être réservés aux médecins qui ont suivi la formation des certificats complémentaires en médecine esthétique, aux dermatologues intéressés par cette pratique, et aux chirurgiens qui ont le goût pour cette action complémentaire du bistouri ; la pratique de la médecine esthétique est hautement valorisante pour parfaire des résultats que le seul bistouri n'obtient pas.
La contravention constatée par des enquêtes policières doit être sanctionnée par des amendes conséquentes pour ceux qui outrepasseront à des lois -mais qui ne sont pas encore votées.
 
2) la seconde règle est de demander aux laboratoires qui fabriquent les produits d'injection de faire un maximum d'information, en transparence, après avoir fait un maximum de recueil des complications que le corps médical aura fait remonter vers eux, afin d'avoir une idée statistique de la nocivité éventuelle des substances employées, à court moyen et long terme.
 
3) la troisième règle est d'exiger des laboratoires qu'ils vérifient la destination de ceux qui commandent leurs produits pour s'assurer d'une façon indiscutable qu'il s'agit bien d'un médecin habilité qui réceptionne le produit et s'engage à faire lui-même les injections, sans revendre les seringues ni laisser un auxiliaire (même soi-disant formé) pratiquer des injections dans une insouciance généralisée, et avec un sens des responsabilités élastique.
 
Que faire en cas de problème local ?
 
1) les principales complications du Botox injecté dans des zones autorisées par les autorités sanitaires consiste en des asymétries de mouvement, ou des paralysies gênantes fonctionnellement et esthétiquement.
S'il y a par exemple une asymétrie au niveau de la position des sourcils après une injection de Botox dans le front, il est possible techniquement de moduler l'action localement par une petite retouche d'injection de symétrisation.
Si par contre on constate une paralysie, comme cela arrive parfois au niveau des lèvres inférieures après injection dans le muscle 'abaisseur de la lèvre inférieure (au cours d'un traitement destiné à lutter contre le rictus vers le bas de la lèvre inférieure), il ne reste qu'à attendre que l'injection se dilue progressivement et qu'il se produise une récupération spontanée des mouvements ; cela se produit en général en 30 à 45 jours après l'injection
2) les principales complications après injection de fillers consistent en des nécroses, pour lesquelles il est recommandé d'injecter le plus vite possible de la hyaluronidase, ou d'appliquer localement de la topilase qui ont le pouvoir de dissoudre le gel qui a été injecté, parfois en trop grande quantité (lèvres surgonflées dites lèvres à la russe!), ou de lutter contre un spasme ou un embol intravasculaire, ce qui permet dans certains cas de récupérer une vue compromise par injection mal faite au niveau de la paupière, ou une nécrose localisée du nez au cours d'une rhinoplastie médicale.
 
En conclusion, les dangers de la médecine esthétique sont réels; ils ne sont pas seulement l'apanage des pratiquants sauvages des injections, qui eux doivent être poursuivis et condamnés; mais il existe aussi des complications entre les mains des praticiens les plus chevronnés, ce qui permet de souligner encore la nécessité de lutter contre des injections pratiquées par des non médecins: Au moins les médecins habilités ont-ils souscrit une assurance professionnelle ; ils ont aussi la possibilité de traiter la complication en évitant la panique et de laisser un patient injecté partir avec complication, sans ressources autre que de se précipiter vers un autre médecin qui voudra bien les prendre en charge.

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles 
 

mardi 14 mars 2023

Aujourdi, le chirurgien esthétique est devenu une pizza à évaluer!

Depuis que Google exige des avis concernant la qualité du chirurgien, le mode de recrutement des patients à considérablement changé. 

🖌 Vladimir  MITZ 

Autrefois était le règne du bouche à oreille; aussi la communauté des médecins qui connaissaient un chirurgien esthétique parce qu' ils avaient fait leurs études ensemble ou parce qu' ils avaient vu des patients opérés par ce chirurgien, ce qui  créait des liens de respect d'amitié et de confraternité. 

Ces Médecins était donc organisés dans un réseau professionnel qui de fait pouvait mettre en avant et recommander un ou plusieurs chirurgiens esthétiques de bonne qualité.

Cela faisait aussi la réputation du médecin référent, car les patients satisfaits de l'acte effectué reportaient leur estime vers le collègue qui avait recommandé un tel ou untel comme chirurgien. 

Aujourd'hui nous chirurgiens esthétiques sommes devenus des pizzas! Il faut que les patients opérés expriment un avis positif, étayé par leur propre expérience auprès de ce praticien, pour gonfler le nombre d'avis sur leur fiche google business de proximité.

 C'est ce nombre, ridiculement faible le plus souvent pour la majeure partie d'entre nous, qui n’y accordions guère d’importance, ( un nombre inférieur à 50 avis en général), ce qui fait que notre site et notre réputation ne dépassent pas une petite colline. Les jeunes chirurgiens très au fait des réseaux sociaux ont parfois plus de 200 avis positifs.Ceci  les fait considérer comme des hautes cimes de la profession, et entretient par conséquent un positionnement idéal sur le listing de Google; ce classement faussement réputationnel est responsable d'une activité professionnelle majorée en terme de quantité- et aussi de qualité car le niveau de la chirurgie esthétique et réparatrice française est exceptionnellement élevé. 

Aujourd'hui nous chirurgiens esthétiques sommes donc  devenus des pizzas! Bonne ou mauvaise, il faut que cette pizza médiatique clignote pour attirer le chaland. Bientôt nous aurons des plaques sur nos portes faites de lumières éblouissantes et changeantes avec des seins qui montent et qui descendent et des culottes de cheval qui s'élargissent et rapetissent: C'est ainsi que les femmes complexées pour repérer facilement un centre chirurgical qui se dévoue à ses opérations extrêmement demandées que sont les plasties mammaires et les liposuccions, fera un joie éclairé au sens propre.. 

La science et la médecine éthique n'ont plus rien à voir là-dedans. C'est une forme de publicité déguisée que le conseil de l'ordre des médecins ne peut pas interdire puisque nous devons au patient une information aussi complète que possible, mais pour cela il faut bien attirer son œil pour ouvrir son esprit. 

Aujourd'hui, les chirurgiens esthétiques sont devenus des pizzas à tester et à promouvoir. Personnellement j'ai l'impression que du fait de mon itinéraire professionnel, je ne sens  pas si je suis tellement tenté pour devenir comestible pour tout un chacun…
Dr Vladimir  MITZ 



mercredi 8 mars 2023

Les dangers de la chirurgie esthétique sauvage


Actualités inportantes en chirurgie réparatrice et esthétique par le
Dr Vladimir Mitz

           Clip vidéo
Les dangers de la chirurgie esthétique sauvage sont actuellement dénoncés par des émissions télévisées, des reportages, et des articles de plus en plus nombreux. Il s'agit d'un phénomène mondial, les injections de fillers et de botox étant pratiquées parfois par des individus plus avides de gagner de l'argent que de réellement améliorer l'état physique et psychologique de patients crédules, mais aussi de patients qui souhaitent payer le moins cher possible, des prestations qui paraissent sans danger. 

Il existe de réels dangers quand l'injection est mal faite : 
le premier danger est de piquer dans un vaisseau sanguin ce qui crée un embol qui peut venir boucher le vaisseau et entraîner des nécroses, c'est-à-dire la mort des tissus irrigués par ce vaisseau. Ces nécroses sont irrémédiables. 
le deuxième danger est de pratiquer dans des conditions septiques ou mal protégées contre les contaminations microbiennes. Le risque alors est le développement d'une infection virulente, avec abcès, suppuration, mauvais résultats et parfois même des séquelles dramatiques comme on l'a observé au cours d'injections multifocales au niveau des fesses. 
le troisième danger est que ces injections se pratiquent d'une façon désordonnée et non professionnelle, ce qui entraîne non seulement une absence de résultats, mais parfois aussi des anomalies à type de gonflement permanent par l'utilisation d'acide et hyaluronique qui se répartit mal, ou bien de paralysies à la suite d'injection de botox à des mauvais endroits ou en quantité exagérée. 


De ce fait, et bien alerté des risques de ces injections sauvages, le Syndicat national des chirurgiens plasticiens esthétiques et réparateur mène une action juridique continue mais complexe auprès des pouvoirs publics, pour criminaliser cette pratique qui s'effectue au détriment des patients trop crédules. 

Aucun texte alternatif pour cette image
Mais cette action n'est pas facile, car les intérêts financiers sont énormes : pour les très nombreux fabricants, soumis à une impitoyable concurrence, il convient d'augmenter le nombre de boîtes vendues plutôt que de protéger les patients d'une façon rigoureuse. Il n'est pas très compliqué de se procurer des flacons de botox ou des seringues d'acide hyaluronique via certaines pharmacies ou par Internet interposé. 

Pour les patients, payer moins cher est un argument majeur envers la pratique d'injection souterraine, car elle permet d'espérer un bon résultat pour un coût moindre. D'ailleurs certaines infirmières ou certains praticiens non formés ont un goût réel pour la médecine esthétique et se retranchent derrière leurs bons résultats, en omettant de mentionner à leur patient les risques encourus et leurs propres complications qu'ils ne veulent pas reconnaître.



Comment prévenir ces dangers ? 
la première précaution est de réguler les prescripteurs et utilisateurs des fillers, des botox et de leurs dérivés. Ces traitements doivent être réservés aux médecins qui ont suivi la formation des certificats complémentaires en médecine esthétique, aux dermatologues intéressés par cette pratique et aux chirurgiens qui ont le goût pour cette action complémentaire du bistouri. La pratique de la médecine esthétique est hautement valorisante pour parfaire des résultats que le seul bistouri n'obtient pas. La contravention constatée par des enquêtes policières doit être sanctionnée par des amendes conséquentes pour ceux qui outrepasseront à des lois mais qui ne sont pas encore votées. 
la seconde règle est de demander aux laboratoires qui fabriquent les produits d'injection de faire un maximum d'information, en transparence, après avoir fait un maximum de recueil des complications que le corps médical aura fait remonter vers eux, afin d'avoir une idée statistique de la nocivité éventuelle des substances employées, à court moyen et long terme.
la troisième règle est d'exiger des laboratoires qu'ils vérifient la destination de ceux qui commandent leurs produits pour s'assurer d'une façon indiscutable qu'il s'agit bien d'un médecin habilité qui réceptionne le produit et s'engage à faire lui-même les injections, sans revendre les seringues ni laisser un auxiliaire (même soi-disant formé) pratiquer des injections dans une insouciance généralisée, et avec un sens des responsabilités élastique. 

Les injections de Botox
Les principales complications du Botox injecté dans des zones autorisées par les autorités sanitaires consiste en des asymétries de mouvement, ou des paralysies gênantes fonctionnellement et esthétiquement. 

S'il y a par exemple une asymétrie au niveau de la position des sourcils après une injection de Botox dans le front, il est possible techniquement de moduler l'action localement par une petite retouche d'injection de symétrisation. 

Si par contre on constate une paralysie, comme cela arrive parfois au niveau des lèvres inférieures après injection dans le muscle 'abaisseur de la lèvre inférieure (au cours d'un traitement destiné à lutter contre le rictus vers le bas de la lèvre inférieure), il ne reste qu'à attendre que l'injection se dilue progressivement et qu'il se produise une récupération spontanée des mouvements ; cela se produit en général en 30 à 45 jours après l'injection 

Les injections de fillers
Les principales complications après injection de fillers consistent en des nécroses, pour lesquelles il est recommandé d'injecter le plus vite possible de la hyaluronidase ou d'appliquer localement de la topilase qui ont le pouvoir de dissoudre le gel qui a été injecté, parfois en trop grande quantité (lèvres surgonflées dites lèvres à la russe) ou de lutter contre un spasme ou un embol intravasculaire. Ce qui permet, dans certains cas, de récupérer une vue compromise par injection mal faite au niveau de la paupière, ou une nécrose localisée du nez au cours d'une rhinoplastie médicale. 



En conclusion
Les dangers de la médecine esthétique sont réels. Ils ne sont pas seulement l'apanage des pratiquants sauvages des injections, qui eux doivent être poursuivis et condamnés. Mais il existe aussi des complications entre les mains des praticiens les plus chevronnés, ce qui permet de souligner encore la nécessité de lutter contre des injections pratiquées par des non médecins. Au moins les médecins habilités ont-ils souscrit une assurance professionnelle. Ils ont aussi la possibilité de traiter la complication en évitant la panique et de laisser un patient injecté partir avec complication, sans ressources autre que de se précipiter vers un autre médecin qui voudra bien les prendre en charge.



Participez aux discussions
Connaissez-vous quelqu’un qui pourrait être intéressé par votre newsletter ? Partagez-la.
Partagez cette série sur LinkedIn Partagez cette série sur Facebook Partagez cette série sur Twitter
Cet e-mail était destiné à Nora Ansell-Salles (Ambassadeur Réseau Etoile. Mbre de MutElles. Expert mutuelle de SEE-Santé en Entreprise. Animatrice du cpte Twitter ADOM)
Découvrez pourquoi nous précisons cette information.
Vous recevez des e-mails de notifications de LinkedIn. Les autres personnes peuvent voir que vous êtes abonné(e).
Se désabonner   ·   Aide
LinkedIn
© 2023 LinkedIn Ireland Unlimited Company, Wilton Plaza, Wilton Place, Dublin 2. LinkedIn est le nom commercial déposé de LinkedIn Ireland Unlimited Company. LinkedIn et le logo de LinkedIn sont des marques déposées de LinkedIn.

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles  auprès  du  Dr  Vladimir  MITZ 

dimanche 26 février 2023

Demande de chirurgie esthétique des adolescents: y accéder ou pas ?


   🎬 Clip 
Une récente enquête de Elsa Mari & Ariane Riou  
sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes
("Génération bistouri" publiée aux Éditions Jean-Claude Lattès) fait apparaître un réel danger... Qu'en est-il  vraiment ? Faut-il  accéder  à  la demande de chirurgie esthétique formulée par de plus par les adolescents ? 
Mine d'Infos a posé la question  au Dr Vladimir MITZ chirurgien esthétique  parisien.

Contrairement à une idée souvent reçue, la chirurgie esthétique chez les adolescents a des racines très anciennes; entre les années 1990 et 2010,  il existait d'ailleurs des services de chirurgie plastique infantile particulièrement bien développé dans le traitement des malformations crânio-faciales,  des séquelles de fente labio palatines, et aussi dans les séquelles de brûlures,  pour le traitement des oreilles décollées,  et pour des pathologies plus rares telles les lymphœdèmes congénitaux ou les malformations congénitales des membres.
j’'ai moi-même été interne dans le service du professeur Pellerin, Où j'ai vu notamment se poser les problèmes des malformations urogénitales de la naissance, avec cette extraordinaire décision difficile de décider de  décider devant une ambiguïté sexuelle  s'il fallait faire une opération pour faire de l'enfant un garçon ou une fille,  sous la pression des parents et sans que les enfants de  cet âge ne puissent réellement s'exprimer.
À notre époque cette attitude est devenue non éthique, mais on imagine les tours marocaines ses enfants et leurs familles sont confrontés, de la pénibilité de certaines opérations De modification du sexe, rendues parfois nécessaires par le choix personnel de l'enfant donc c'est le droit absolu de choisir en connaissance de cause.

Ainsi, la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents ne date pas d'hier ; mais il y a une recrudescence qui s'explique pour deux raisons :
1)L'extension du domaine des réseaux sociaux qui pénètre les esprits dès la possession de son premier smartphone ; c’est la cause actuelle d'une demande de corrections de ce qui est considéré comme enlaidissant, pas à la mode des icônes qui subjuguent la jeunesse, avec une recherche permanente de la mise en valeur de sa propre image dans un tourbillon narcissique que les parents ont bien du mal à endiguer. Instagram, Snapchat, Tik Tok sont les vecteurs qui n'ont pas l'intelligence ni artificielle ni régulée par des modérateurs astucieux et humains pour tempérer les désirs improbables et fantaisistes, ou tout du moins rassurer les adolescents qui sont harcelés par d'autres enfants ou sur les réseaux sociaux. Il est vrai que c'est surtout le regard des parents qui peut renforcer l'estime de soi, et éviter l’inflation des moqueries et des critiques destructrices pour !’ego d’enfants fragilisés. Mais cette place dévolue aux parents sonnet vide, il y a comme un déficit d'éducation dans le noyau familial, qui devient vite un déficit de manifestation d'un amour parental rassurant ; parfois de l'adolescent va s'opposer à cette preuve d'amour que les parents manifestent, ce qui fracture encore plus les relations déjà difficiles dans la fratrie, ou du fait de conditions de vie familiale difficile.

2)la publicité des succès de la chirurgie esthétique et de la science en général

La deuxième cause est que les jeunes savent mieux ce qui est possible par le biais de la médecine et de la chirurgie esthétique, du fait de la propagation des images avant/après sur Instagram, tiktok, et autres Snapchat. Cette prise de conscience (qui date des années 1980), a considérablement augmenté le nombre de demandes en rhinoplasties, en augmentations mammaires, en remodelage de la silhouette par la technique d'Illouz, notamment pour éliminer une culotte de cheval ou augmenter des fesses trop plates- (dans ce cas il faut procéder à un lipofilling plus ou moins addition d’un  implant siliconé dans les fesses, ce qui n'est pas une opération simple ni dénuée de conséquences défavorables,  telle une asymétrie, une infection,  une complication qui peut être grave parfois mortelle…..)

3)Le coût de ces interventions doit être pris en considération

Le problème de l'argent se pose évidemment dans le cadre des opérations purement esthétiques où il n'y a pas de remboursement par la Sécurité sociale,  sauf dans les rares cas de malformation avérée:  le chirurgien doit alors faire une demande d'entente préalable près de la caisse de sécurité sociale;  cette demande doit être validée par des photographies et un rapport médical,  mais c'est le médecin expert de la caisse qui sera  le seul juge  pour déterminer si l'opération sera prise en charge ou pas.
À l'évidence un adolescent n'a pas les moyens de s'offrir une opération de chirurgie esthétique. Il faut donc Recourir à la Bourse des parents : c'est pourquoi nous avons recours à une concertation avec les parents au cours d'une ou deux consultations préalables ;
Nous établissons 3 règles :
1) vérifier la réalité de la déformation et les possibilités de la réparation
2) établir un consensus familial pour budgéter l'opération et surtout expliquer aux parents que l'opération envisagée n'est pas seulement pour répondre à un complexe passager mais va changer toute une vie de façon positive.
3) faire prendre conscience à l'adolescent que l'opération n'est pas un cadeau offert par les parents mais un investissement sur son avenir: il faudra qu'un jour il rembourse totalement en signe d'épanouissement personnel.
En conclusion,  oui la demande de chirurgie esthétique chez les adolescents est en net augmentation,  mais il nous semble que ce sont des adolescents qui sont devenus presque des adultes avancés; ils veulent ce qui est possible techniquement, Ils veulent en profiter au plus vite et le plus longtemps possible;  si au départ le résultat final est plutôt du domaine du rêve,  l'expérience nous a montré que si les suites opératoires valident le projet initial, grâce aux informations que nous pouvons actuellement donner à l'aide de l'imagerie informatique préalable,  des logiciels 3D,  et des exemples avant après que l'on trouve sur les sites des professionnels concernés , Alors le complexe s'efface,  le recours au psychologue ou psychanalyste devient moins prégnant,  et l'adolescent se prépare pour son avenir  avec joie et détermination. 

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès  du Dr Vladimir  MITZ 

samedi 31 décembre 2022

Meilleurs vœux 2023

L' ensemble des rédacteurs, collaborateurs réguliers ou occasionnels, du blogspot & des Veilles "Mine d'Infos", se joignent à moi, pour vous souhaiter :

 BONNE ANNÉE 

  🎬 Bonne année 2023

Nora ANSELL-SALLES

🖋 Vous souhaitez publier une contribution,  sous forme d'une tribune ou d'un regard sur l'actualité ou communiquer sur l'actualité de vos budgets 2023 :

contactez la rédaction de "Mine d'Infos".

Nora ANSELL-SALLES 

Pressentinelle2@gmail.com 

MERCI

à  nos contributeurs parmi lesquels :

👉MUTUALITÉ / PROTECTION SOCIALE 

Etienne CANIARD;

Jérôme SADDIER;

Stéphane JUNIQUE;

Nicolas GOMART;

Bruno CARON;

Bruno HUSS; 

Jacky LESUEUR;

Marion LELOUVIER;

Sévérité SALGADO;

Serge BIZOUERNE;

Luc DOUMONT ;

Marie Noëlle TINAS-CANIN;

Cathy PICOT;

Jean-VictorAYITÉ; 

Marc COMBEAUD; 

FatimaTRICOIRE; 

Jean-FrançoisTRIPODI;

Mathieu BIREBENT; 

Yannick BARBANÇON;


👉SANTÉ

Pr Guy VALLANCIEN;

Pr Pierre BOUHANNA;

Dr Vladimir MITZ; 

Dr Jean-Martin COHEN SOLAL; 

Dr Bernard  Huyn;

Dr Olivier MARIOTTE;

Dr Françoise PARIENTE  ICHOU; 

Dr Philippe  LEDUC;

Dr Christophe LEQUART;

Dr Dominique GOSSOT;

Dr Rodney DOUIEB; 

Dr Sayavé GNOUMOU;

Laurence BOURGINE;

Jacques CROMBET;


👉AFRIQUE

Pr Pierre KIPRÉ; 

Martin ZIGUÉLÉ;

Gilles DJEYRAMANE; 

Erick MAVILLE; 

Michel GBAGBO; 

Me Habiba TOURÉ;

Serge LOBA; 

Clothilde OHOUOCHI;

Lucas ATTEBY; 

Serge  LOBA; 

Guy LBERTIT;

Jean-Paul VANHOOVE;


👉PRESSE

Alain FOKA; 

Evelyne DELICOURT-MASSOL; 

Jacques  DRAUSSIN;

Roger MOTTE;

Jean-Molière GNEGBE;


🔊 NOUVEAUTÉ 2023:

"Mine d'Infos" accueille  désormais une rubrique consacrée à  l'actualité de Paris 17ème. 

Contact : pressentinelle2@gmail.com 


jeudi 1 septembre 2022

Se faire augmenter les fesses est-il anodin ? La réponse du Dr Vladimir Mitz

 Dessin: Vladimir Mitz

Pourquoi y a-t-il un danger pour se faire  augmenter les fesses  par un lipofilling? 
Par le docteur Vladimir Mitz

Depuis quelques mois les journaux du domaine public et les revues professionnelles spécialisées rapportent un risque augmenté de complications à la suite de lipofillings(injection de votre propre graisse dans les fesses ou ailleurs); certains cas ont abouti au décès des patientes, surtout lorsqu'elles sont allés se faire opérer à l'étranger pour payer moins cher. 
Pourquoi cette demande d'augmentation des fesses ? 
Cette mode est née en Amérique centrale et latine, où il existe une population importante de métis et de descendants des pays d’Afrique ; le goût prononcé des hommes de couleur pour des partenaires présentant des fesses importantes et saillantes a progressivement envahi l'ensemble de l'inconscient collectif dans ces pays; ainsi est née  la mode en Colombie et au Brésil  de promouvoir des opérations où l'on augmentait les fesses à l'aide de prothèses en silicone spéciales, puis plus simplement par des injections de la graisse des patientes. Connues en Europe, ces interventions se sont multipliées de par le monde ; bien que le taux de complications tout venant ne dépasse pas les 5%, le très grand nombre de patientes opérées a conduit à des cas mortels, rarissimes, mais toujours dramatiques et rapportés dans la littérature internationale.
Ces deux méthodes -implants fessiers en silicone et lipofillings-peuvent d'ailleurs être associées. Chacun des procédés est lui-même source de complications spécifiques.
Progressivement la mode a gagné l'Europe et l'Afrique du Nord, et même les pays du Golfe.
Les réseaux sociaux surtout Instagram sont un puissant relais de publicité 
Il n'est pas question porter un jugement de valeur sur la beauté et l'esthétique des fesses féminines ou masculine, mais il faut reconnaître que le courant de l'augmentation fessière ne fait que croître à cause du phénomène des réseaux sociaux, et notamment d’Instagram : Certains chirurgiens ont plus de 50000 vues ou suiveurs grâce à leurs photos avant après de fesses d'abord plates puis regonflées parfois à l'extrême. On peut mettre en parallèle cette apparence de protubérance fessière avec l'augmentation des lèvres au niveau de la bouche qui peut prendre des proportions extra naturelles... Bref il règne une tendance du toujours plus, qui n'est guère compatible avec l'éthique médicale où la simple observation de ce qui devrait rester naturel et indiscernable. 
Comment expliquer toutes ces complications et décès ? 
L'intervention de lipofilling consiste à prélever des cellules graisseuses de diamètre variable en fonction des canules utilisées : De 2 à 4 mm en général. 
Cette graisse est retravaillée d'une façon variable en fonction des habitudes de l'opérateur, avant d'être réinjectée grâce à des seringues et des aiguilles longues ; dans cette manœuvre de réinjection, il est possible, malheureusement, de pénétrer un vaisseau sanguin et notamment une petite veine ; il s’en suit un embol intravasculaire qui peut migrer au niveau des poumons ou du cerveau et entraîner de graves conséquences comme une embolie pulmonaire ou un infarctus cérébral. La ressuscitation dans ce cas reste problématique, un désastreux décès peut s'ensuivre, au grand dam de la famille et termine ainsi de façon tragique la vie de certaines jeunes femmes mal averties des risques qu'elles encourent. 
Pour diminuer ces risques, un consensus chirurgical s'est établi : Il faut absolument éviter d'injecter dans les muscles de la fesse où se trouve des vaisseaux sanguins très nombreux et fragiles, et privilégier l'injection sous la peau ; mais cela limite les quantités que l'on peut injecter ; cela peut aboutir à la nécessité de plusieurs séances opératoires, ce qui évidemment revient plus cher et pose plus de problèmes. 
Un autre risque de ces augmentations fessières, qu'il s'agisse de lipofilling ou d'implants siliconés, est celui d'une infection postopératoire : Les conditions d'asepsie du bloc opératoire prévu doivent être absolument parfaites, ce qui n'est pas forcément le cas dans des pays au salaire bas pour le personnel hospitalier. 

En définitive, rien ne semble arrêter pour le moment cette pulsion sociétale qui obsède nombre de femmes pour lequel l'idéal de la silhouette est d'avoir une poitrine importante et un fessier plus que rebondi. 
Le discours médiatique visant à impliquer des complications mortelles n'a que peu d'incidence pour calmer les rêves de posséder un postérieur plus que troublant : de nombreuses patientes explorent frénétiquement les réseaux sociaux, à la recherche du meilleur chirurgien opérant dans les endroits même reculés où les prix sont plus que compétitifs... 
Mais seul ce discours médiatique pointant les complications a valeur de modération, plus que de savoir la nécessité de plusieurs interventions répétitives pour parvenir au résultat idéal. Articles pessimistes et résultats douteux peuvent permettre une prise de conscience dans la nouvelle génération de femmes : la génération actuelle demeure fascinée par le star system, les influenceuses, et un effet de mode indiscutable.  

lundi 27 juin 2022

Tatouage et détatouage...

L'actualité récente vient de donner un coup de projecteur sur les techniques de détatouage...

La rédaction de "Mine d'infos" a demander au Dr Vladimir Mitz de faire le point sur le sujet pour ses lecteurs.


Un article à lire avant de se faire faire un tatouage. Si vous décidez de franchir le pas conserver à l'esprit qu'un tatouage "noir & blanc" est beaucoup plus facile à détatouer...

Tatouages et détatouages 

Par le docteur Vladimir Mitz 

 

Le mot tatouage provient de l'expression tahitienne:”tatau” qui signifie tatouer;

Tout le monde connaît maintenant la résurgence explosive du tatouage,  activité qui non seulement est à la mode dans toutes les classes d'âge, Et dans toutes les régions du monde: on peut voir le nombre de boutiques spécialisées exploser dans les villes et même dans les campagnes les plus reculées… 

 

 

L'activité de pratiquer un tatouage est immémoriale,  car c'était un moyen simple d'indiquer son appartenance à un groupe social ou tribal.

Autrefois les tatoueurs était très bien établis chez les Bretons, comme le rapporte César dans la guerre des Gaules…..

 Mais jusqu'au 18e siècle l'activité des tatoueurs est le nombre des tatouages rester confidentiel peut-être à cause de l'interdit judéo-chrétien déposer des images incluses  sur le corps, pour ne pas offenser Dieu.

 

Mets le tatouage contemporain a une double polarité:

1) une activité d'art ou d'agrément,  afin de faire parler son corps selon des codes préétablis,  en faisant appel à des professionnels il possède des talents artistiques indubitables,  et aussi une formation attesté par des certificats  afin de conserver une hygiène des pratiques et d'utiliser des encres ou incrustations  sans caractère dangereux ou pathologiques.

2)  une activité médicale thérapeutique ou ornementale;  le tatouage est  par exemple très utilisé pour reconstruire des mamelons et des aréoles après cancer du sein( ce n'est pas ma méthode favorite car je préfère personnellement réaliser des greffes composites  qui ont l'avantage de réaliser une reconstruction en trois dimensions, Contrairement au tatouage qui ne réalise qu'une illustration en deux dimensions).

C'est aussi le cas de la possibilité de redessiner des sourcils qui ont disparu,  ou des poils de barbe dans une zone qui a été brûlée,  avec disparition des follicules pileux..

 

Il est heureux que le tatouage de marquage,  qui reste encore très employé pour identifier les animaux,  a disparu après 1945:  les malheureux prisonniers des camps de concentration dont il reste encore très peu de survivants, ont gardé à vie ces tatouages infamants constitués d'un seul numéro d'identification à 6 chiffres ,qui abolissait complètement leur véritable identité…

Une forme de tatouage que j'ai été amené à observer très particulière est celui des tatouages de prison:  ces tatouages sont une véritable langue codée,  dans certains cas elle est très infamante comme l'inclinaison des traits vers le bas au coin de la paupière inférieure,  que signifie que le sujet à accepter la sodomie, Et est devenu l'esclave sexuelle d'un boss!

 Le détatouage dans ces cas  est particulièrement délicat et compliqué au niveau technique afin que la cicatrice ne reproduise pas le tatouage initial;  il faut donc complètement modifier la direction du trait cicatriciel en pratiquant une plastie en Z afin d' inverser  la direction des traits! 

 

Détatouages au laser ou détatouages chirurgicaux ?

Certes actuellement la mode des tatouages l'immense majorité de ceux qui ont recours à des spécialistes et des artistes avertis qui  travaillent dans des conditions de sécurité;

 bien sûr il faut se méfier considérablement des tatouages occasionnels qui pourrait utiliser des substances dangereuses nocives moi j'étais trop profondément puisque il ne faut pas dépasser une profondeur de 4 mm maximale au cours des tatouages cutané habituels; c'est pourquoi ces spécialistes utilise des dermographes électriques  et des encres spécifiques.

 

Mais pour un petit nombre d'individus,  il se pose la question d'un retour en arrière:  comment enlever un tatouage qui ne plaît plus,  qui s'efface,  ou qui témoigne d'un amour révolu voire détesté..

Pour ces revenants à l'état antérieur,  l'utilisation des lasers par des dermatologistes rompus à l'utilisation de ces faisceaux lumineux qui peuvent brûler gravement s'ils sont mal utilisés,  demeure le moyen  principal  pour effacer des tatouages mal-aimés,  à des prix relativement importants  car il faut plusieurs séances pour parvenir au blanchiment souhaité..

Les résultats de ces détatouages par laser médicaux (dont la couleur va dépendre de la couleur du tatouage concerné) sont remarquablement bons  à condition d'avoir la patience nécessaire pour parvenir à bout  de cette tâche ingrate.

La rançon à payer parfois et la subsistance de quelques grains de couleur sous-cutanée,  ou à l'inverse d'un blanchiment exagéré de la zone qui a été traité par laser.

 L'autre solution plus radicale est une opération chirurgicale qui  se fait en général en plusieurs fois,  car il n'est pas possible d'enlever une large région de  peau tatouée,  sans créer une cicatrice vaste et laide;  le chirurgien devra donc  procéder par plusieurs excisions  étalées  dans le temps,  et utiliser dans certains cas difficiles  la méthode de l' expandeur: c'est la mise en place d’un ballon gonflable en silicone sous la peau qui est saine à côté du tatouage, afin de dilater progressivement la peau de remplacement  par des injections de sérum physiologique au travers d'une petite valve.

 le chirurgien rend ainsi la peau saine  “enceinte” , ce qui lui permet d'enlever le tatouage d'un seul coup, et de pouvoir fermer la peau en exploitant le surplus  qu'il a créé.…

 

Bien sûr c'est dommage de recourir à ces procédés onéreux car ils ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale au titre que le tatouage a été une demande esthétique pure et que son retrait n'ést en rien un acte de réparation.

 

C'est pourquoi il faut entendre un conseil de bon sens qui est de bien réfléchir avant de se soumettre à la frénésie du tatouage ornemental,  et de toujours penser, lorsqu'on y a recours, à réaliser des petits tatouages qui seront plus faciles à enlever dans des endroits discrets voire cachés  de notre corps.



photos d'un détatouage à l'intérieur de la cuisse dont le résultat final est réaliste, jamais parfait.

👉Vous trouverez sur le web de nombreux résultats de détatouages laser que le Dr Mitz ne pratique pas.


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès du Dr Vladimir Mitz chirurgien plasticien et esthétique parisien reconnu.


COUP DE PROJECTEUR:
Le Docteur Vladimir Mitz né en URSS, est un chirurgien et un auteur de langue française qui traite de la chirurgie plastique et réparatrice à travers plusieurs de ses ouvrages. Wikipédia

samedi 28 mai 2022

Zoom sur les nouvelles tendances en matière de rhinoplastie

ZOOM SUR :

Les nouvelles tendances en matière de rhinoplastie

Par le docteur Vladimir Mitz

 

 

Depuis une dizaine d'années de nouvelles approches ont été proposées en matière de rhinoplastie ;

Cela aussi bien dans le domaine des rhinoplastie médicales (c'est-à-dire par injection de produit volumateur tel le remarquable acide hyaluronique) que dans les rhinoplasties chirurgicales.

1) les rhinoplasties médicales modernes

Il existe deux grandes catégories de demande chez les patients :

a)      Ceux qui, jamais opérés, présentent une petite déformation du nez ; cela peut être le cas d'une petite bosse sur le nez, d’une pointe nasale un peu plongeante, d’une petite déviation visible à la surface du nez, ou d’une racine du nez un peu large.

Dans ces cas, une injection parfaitement calibrée d'acide hyaluronique dense et à durée prolongée d'environ 18 mois donnera une solution satisfaisante. Mais il s'agit d'une amélioration temporaire, qu'il faudra répéter régulièrement, ou en cas de grande satisfaction, de prolonger par une opération. C'en est fini des injections terribles de vaseline ou de silicone qui ont donné des catastrophes tout au long du 20e siècle.

b) ceux parmi les patients qui ont été opérés mais qui présentent une insatisfaction avec une rhinoplastie chirurgicale imparfaite à leurs yeux ; ici l'injection d'acide hyaluronique aura la vertu d'une correction facile en cabinet médical ; cela peut suffire aux patients concernés, mais un certain nombre d'entre eux demanderont néanmoins une retouche chirurgicale définitive.

En somme, la rhinoplastie médicale peut servir comme une ébauche transitoire d'un résultat souhaitable ; son caractère facile à obtenir sera une démonstration de ce qu'il faudra réaliser par un geste chirurgical- qui est en lui-même complexe, et peut imposer plusieurs retouches avant l'obtention de la satisfaction finale. On mesure alors combien le geste médical à d'importance, car c'est lui qui détermine l'horizon de ce qu'il faut obtenir.

2) les rhinoplasties chirurgicales qui ont le vent en poupe ;

a) la rhinoplastie avec utilisation de scies piézo-électriques

C'est un chirurgien français (O.Gerbaut) qui a mis au point et publié en 2016 une nouvelle technique de rhinoplastie avec  instrumentation de petites scies électriques qui coupent grâce à la puissance des ultrasons; ces instruments sont dérivés des techniques utilisées en neurochirurgie; cette technique  évite au  chirurgien de manipuler des petits ostéotomes fins frappés par un marteau pour cisailler La Bosse excédentaire, où pratiquer les ostéotomies latérales aux ciseaux à os, qui permettent de rapprocher les os du nez; mais ce faisant, le chauffage de l'os par les ultrasons détruit environ 1 ou 2 mm d’épaisseur osseuse, ce qui peut être un souci dans les 10 ans qui viennent; une faible fraction des chirurgiens plasticiens pratiquant les rhinoplasties à adopté cette méthode.

 

b)      la rhinoplastie avec préservation inventée en 1989 par le chirurgien ORL français Y .Saban et l’américain Rollin Daniel :

Il s'agit d'une technique dont ou le but est d'éviter les grandes ostéotomies ;

Ce concept a été déjà publié au 1898 aux Etats Unis par le docteur Goodale, puis en 1914 par le docteur Loothrop; leurs  résultats ont donné des suites plutôt médiocres dans les années qui ont suivi, et leur technique a été abandonnée; mais il existe en chirurgie esthétique la règle étrange et souvent vérifiée par les faits, d’un cycle d'une dizaine d'années, qui voit les opérations considérées comme non efficaces, être réinventées ou remises à la mode avec des modifications par un autre chirurgien qui va en clamer la supériorité. Il fallut attendre 1946 pour que le chirurgien américain Cottle de l'Illinois, remette cette technique d'enfoncement du nez en profondeur à la mode, pour traiter les bosses nasales plus simplement que la technique de l’allemand Joseph, le père des rhinoplasties en vérité.

À nouveau cette technique de Cottle fut abandonnée pour des résultats non satisfaisants,

Mais en 2018 l'Américano-canadien génial Rollin Daniel remit à la mode ce concept en lui attribuant le nom formidable et très écologique de rhinoplastie de préservation : L'ORL français Y.Saban a contribué à un livre fondamental pour la propagation de cette technique en 2020.

Les techniques les plus modernes de rhinoplasties de préservation ont été récemment exposées et illustrées par le docteur Toriumi qui a publié en mai 2022 dans le journal plastic et reconstructive surgery, (véritable bible des chirurgiens plasticiens) ces méthodes où le chirurgien enlève un petit coin osseux sous la bosse inesthétique; il suffit alors d'enfoncer la bosse en profondeur pour obtenir un nez rectiligne en ayant pratiqué un minimum de gestes agressifs sur les autres structures nasales;

Bien d'autres petits gestes sont possibles au cours de cette intervention, donc il faut encore attendre les preuves de parfaite stabilité dans les 10 ans qui viennent.

Pour ma part je reproche à ces techniques l'impossibilité de réaliser une profiloplastie avec ré inclusion d’une grande bosse excédentaire dans un menton insuffisant. Enfin le parti pris de ne pas rétrécir l'arête nasale reste un inconvénient car il est assez rare de rencontrer un patient avec une petite bosse sur un nez globalement fin, pour lequel il y a juste à râper un peu la bosse...

 

c) la rhinoplastie avec ré inclusion d’os ou de cartilage autologue

Paradoxalement il y a dans le même numéro du journal plastic et reconstructrice surgery un article du docteur texan N.Tanna exerçant à Dallas, qui traite de toutes les possibilités actuellement connues de faire des rhinoplastie d'augmentation pour insuffisance d'arête nasale...

On comprend donc l'importance de bien séparer ces deux concepts, celui où l'on fait un petit geste d'enfoncement d'une bosse nasale, et l'autre où il faut reconstruire ce qui a été enlevé par excès....

Les matériaux dont on peut se servir pour augmenter un nez doivent venir du patient lui-même : Ce peut être de l'os (j’aime bien le prélèvement osseux iliaque, ou une greffe d'une facette cubitale), du cartilage de l'oreille (personnellement j'utilise le scapha plutôt que la conque), ou bien encore une membrane épaisse tel le fascia temporal. On a complètement abandonné le cartilage artificiel ou celui prélevé sur le veau, ou encore celui dé-spécifié d'un autre humain- à cause des risques de transmission de virus.

 

c)       La rhinoplastie orientale

Chez les patients d'origine asiatique, il existe le plus souvent une insuffisance structurelle d'arête ; nos confrères de ces contrées ont l'habitude dans ces cas d'utiliser des implants en silicone en forme de L, qui sont faciles à introduire, mais qui peuvent être rejetés dans 5 à 8 % des cas. D'autres matériaux synthétiques existent, chaque opérateur à sa propre expérience.

 

e) la rhinoplastie ethnique

Il s'agit de patients de couleur qui ont souvent le nez épaté, une racine large, les ailes du nez très écartées, une peau épaisse. Leur demande concerne une apparence plus européenne ce qui implique des opérations relativement complexes : Le chirurgien doit affiner le nez en réalisant des ostéotomies latérales, rajouter une structure d'arête (au mieux en prélevant un greffon osseux), rétrécir les ailes du nez en les réenroulant grâce à une cicatrice cachée à l'intérieur des narines. Le plus difficile est d'affiner la peau du nez car on risque de l'abîmer de façon définitive. Néanmoins un affinement de la pointe du nez reste possible en insérant un petit piquet de cartilage pour projeter la pointe, technique que nous appelons" un étai columellaire".

 

 

👉 1 an avant la rhinoplastie

👉1 année après l'intervention

📷Crédit photos:
Dr Vladimir Mitz

Conclusion

Ces nouvelles techniques de rhinoplastie parvenues dans les blocs opératoires n’ont pas encore fait toutes leurs preuves en matière de durabilité dans le temps.

Si l'on pense que la rhinoplastie traditionnelle existe depuis une centaine d'années, inventée par l'américain ROE et par le Berlinois JACQUES JOSDEPH, il faut bien se rendre compte que les inconvénients de cette technique ont mis des dizaines d'années avant d'être surmontées, et que les solutions de chirurgie de retouche des nez ratés par ces techniques occupent des livres entiers de recettes opératoires, regroupées en tant que chirurgie secondaire du nez.

Il est donc encore un peu tôt pour affirmer la supériorité des techniques avec piézoélectricité ou celles qui sont appelées rhinoplastie de préservation.

Le conseil est donc pour les patients, même s'ils veulent un petit geste chirurgical comme par exemple enlever une petite bosse sur le nez, et rien que cela, de faire confiance à un chirurgien d'expérience quelle que soit la technique qu'il va vous proposer: En effet il faut minimum un recul de 10 ans avec l'utilisation d'une technique donnée pour pouvoir affirmer une stabilité de résultat de 95 %; il semble que quelle que soit la technique qui vous sera proposée, un taux de retouche de 5 % demeure inaltérable, à cause des phénomènes non contrôlés de cicatrisation osseuse et fibreuse sous-cutanée.

Il faut voir dans ces nouvelles techniques de rhinoplastie une tentative de faire des gestes chirurgicaux moins invasifs pour répondre à la demande du public : Celui-ci souhaite de plus en plus des gestes chirurgicaux simples, pratiques et si possible en ambulatoire, avec  des coûts financiers plus que modérés.

C'EST À LIRE  SUR "Mine d'infos": 

précédents articles de 👨‍⚕️ Vladimir Mitz  :

👉Ce qu’il faut savoir sur le Botox

https://pressentinelle2.blogspot.com/2021/04/tout-ce-quil-faut-savoir-le-botox.html?m=1


👉L' Art et la chirurgie esthétique...

https://pressentinelle2.blogspot.com/2022/01/l-art-et-la-chirurgie-esthetique.html?m=1


👉REGARDS DE SOIGNANTS : celui du Dr Vladimir Mitz

https://pressentinelle2.blogspot.com/2021/04/regards-de-soignants-celui-du-dr.html?m=1


👉Quid de la chirurgie esthétique sur les peaux noires

https://pressentinelle2.blogspot.com/2021/07/quid-de-la-chirurgie-esthetique-sur-les.html?m=1


👉Changer d'apparence sexuelle par le bistouri : est-ce possible, est-ce redoutable ?

https://pressentinelle2.blogspot.com/2021/11/changer-dapparence-sexuelle-par-le.html?m=1

dimanche 16 janvier 2022

L' Art et la chirurgie esthétique...

L'art et la chirurgie esthétique

Par le docteur Vladimir Mitz

Chirurgien esthétique à Paris

On parle souvent du caractère artistique du chirurgien esthétique, comparant son adresse chirurgicale à la virtuosité que manifeste le peintre ou le sculpteur, maniant habilement son pinceau ou son burin.

C'est vrai que (comme dans une activité artistique), l'expérience du chirurgien conduit à une forme de plénitude du rendu chirurgical, comparable à un tableau de la Renaissance aux belles  formes harmonieuses, et aux couleurs chatoyantes.

  Tableau de  Chaïm Soutine


Réussir l'opération du premier coup sans erreur!

 

Contrairement à l'artiste le chirurgien n'a pas le droit à l'erreur, bien que dans certains cas, il lui faille faire des retouches pour arriver à un résultat aussi parfait que possible; bien sûr; l'opération peut se prolonger, des petites retailles, reprises, modifications des tissus sont parfois nécessaires pendant l'acte, mais une seule opération définitive est souhaitée par le patient super informé de nos jours, tolérant mal l'approximation et le retour au bloc pour reprise sous anesthésie.

Toutefois, comme dans l'art, le chirurgien esthétique connait l'inspiration du moment, ce qui rend son opération non pas aléatoire mais comportant un certain nombre de coups de bistouri variables dont le but final est d'arriver au résultat souhaité, non pas par un esprit chirurgical artistique, mais bien dans l'optique et le désir du patient demandeur d'une réparation d'un complexe.

C'est pourquoi on parle beaucoup plus d'une technique chirurgicale que d'un art de la chirurgie, bien que beaucoup de praticiens dans cette discipline se souhaitent intérieurement dignes d'un artiste et non point d'un moindre exécutant! Artisan plus qu'artiste, c'est ainsi que se voit la majorité des collègues en exercice.

  Tableau de Jacques Le Pesteur


Pourtant, à la différence fondamentale d'un artiste, le travail idéal du chirurgien esthétique est un rendu qui demeure INVISIBLE, Naturel, NON RETOUCHE!

Pas de félicitations glorieuses à attendre de ceux qui voient, remarquent ou critiquent un nez opéré d'évidence, ou un lifting si tendu que les oreilles se rapprochent du nez ou la bouche soit fendue en gueule de vieille carpe...

 Tableau de Vladimir Mitz


Une prédisposition génétique?

 
Un certain nombre de mes collègues sont issus de familles où il y avait un parent peintre ou sculpteur, designer ou publicitaire.
Ce n'était pas du tout mon cas;
Mon premier rapport à l'art est apparu bien tard quand j'étais étudiant en médecine, à la Faculté de

Médecine des Saints-Pères à Paris.
Ce bâtiment hiératique, au fronton orné de sculptures célébrant la médecine antique, est situé en plein milieu des galeries parisiennes dévolu à l'art le plus moderne; c'est en me promenant dans ce quartier que j'ai
découvert la beauté d'un tableau de Soutine, représentant la lune peinte à grandes flaques de blanc de zinc, en pleine nuit tourmentée parsemée de nuages éventés, tableau bien au-delà de mes moyens financiers à cette époque d'indigence pour moi; ce tableau qui m'a toujours fait rêver,
était  vendu dans une galerie spécialisée dans l'école de Paris dont la propriétaire, maligne, l'exposait en ayant changé le nom du peintre, pour éviter que l'œuvre  ne soit volée par un amateur malhonnête!

Petit à petit, et dès que mes moyens me l'ont permis, j'ai acquis des œuvres de certains de mes patients qui, en tant qu'artistes me consultant par hasard, ont ressenti en moi une fibre artistique naissante, comme amateur d'art et non comme pratiquant.

Pratiquer un art pour éduquer l'œil et la main
 
Je me suis rendu compte au cours de ces années que seule la pratique du dessin, et à moindre 
degré, de la peinture me permettait de mieux comprendre la qualité d'une œuvre artistique, et l'importance de la lumière reflétée par le corps humain ou par un objet: Cette constatation fondamentale a d'ailleurs beaucoup
influé sur mes techniques de rajeunissement du visage chez les patients âgés, notamment en augmentant des volumes disparus au niveau des pommettes des joues ou des tempes;
C'est surtout la pratique de la sculpture sur le marbre ou sur des calcaires qui représente ma source de joie
artistique  la plus féconde, suivi par le dessin sous toutes ses formes; bien sûr la beauté de la femme et la volupté qu'elle dégage restent une source d'inspiration fondamentale, ce qui m'évite des pulsions disparates et plus ambiguës.
Finalement je ne considère pas les actes chirurgicaux comme une pratique artistique, mais la formation et l'exercice de l'art sont par contre un moteur fondamental dans mon analyse de chaque patient à opérer, et dans la prévision en 3D des
volumes à améliorer à restituer ou à diminuer; l'exemple le plus frappant en est la plastie de réduction ou d'augmentation mammaire: Là où beaucoup de mes collègues ont besoin des ordinateurs ultra
sophistiqués pour se représenter l'objectif final de leur intervention, j'ai développé une sorte d'instinct pour imaginer
les surfaces et les volumes à modifier pour parvenir au résultat idéal sans trop de perte de temps ni d'erreurs .
Par contre bien que j'apprécie l'art abstrait, celui-ci me semble plus difficile à intégrer en tant que substrat de pensée pour mon exercice de chirurgie au quotidien; je reconnais que la trouvaille de l'équilibre dans un tableau de Kandinsky,
de Paul Klee ou des primitivistes russes est toujours une émotion forte, mais ne comporte pas d'arc-en-ciel d'inspiration pour la conception d'un acte opératoire, du moins en ce qui me concerne.
Chirurgien esthétique aimant l'art mais pas artiste total!
 
 Je pense qu'il faut se méfier des chirurgiens esthétiques qui se considèrent comme des artistes; il y en a eu qui ont réussi cette double vocation, qui ont voulu faire des expositions
et VENDRE leurs œuvres comme tout peintre ou sculpteur en quête de renommée-en même temps qu'ils menaient une carrière chirurgicale; ce fut le cas du Suisse Rudi Meyer;
mais on ne peut pas être grand en personnage dédoublé; beaucoup de mes collègues ont des talents de dessinateur ou d'artiste, comme feu mon ami Jacques le Pesteur,
peintre de grand talent sous le nom de Boroffe; mais lui qui était un peintre extraordinaire, ayant étudié aux Beaux-Arts, ne voulait pas porter le même nom que le magnifique chirurgien qu'il était. Pourquoi?
Sans doute par une sorte de pudeur et par un instinct qui lui disait de bien séparer son activité professionnelle brillante, et sa pulsion artistique- pour laquelle il réservait une grande partie de son temps secret,
s'ouvrant à des  amitiés  avec d'autres créateurs bien en dehors du monde du bistouri.
Mais l'art nourrit notre esprit scientifique, car être chirurgien, c'est être homme de technique, de raison, de cartésianisme auquel une bonne pincée d'instinct, de talent, d'inspiration, de doutes vient apporter son pesant d'or
d'humanité et d'empathie.