Nora ANSELL-SALLES

vendredi 6 décembre 2024

PRÉSIDENCE DU SÉNATPRÉSIDENCE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALERéunion de la délégation du Congrès de Nouvelle-Calédonie


Paris, le 6 décembre 2024

 

Le Président du Sénat, M. Gérard Larcher, et la Présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yaël Braun-Pivet, ont reçu ce jour une délégation du Congrès de la Nouvelle-Calédonie composée de :

 
Virginie RUFFENACH, Présidente, Groupe Rassemblement au Congrès de la Nouvelle-Calédonie ;
Philippe GOMÈS, Président, Groupe Calédonie Ensemble au Congrès de la Nouvelle-Calédonie ;
Milakulo TUKUMULI, Représentant de la Présidente du Congrès ;
Pierre-Chanel TUTUGORO, Chef de groupe UC-FLNKS et Nationalistes du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ;
Sonia BACKÈS, Présidente de la Province Sud de Nouvelle-Calédonie ;
Jean-Pierre DJAÏWÉ, Président du groupe UNI-Palika au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
 

Cette réunion s’inscrit dans la continuité de la mission parlementaire de concertation et de reprise du dialogue initiée à l’occassion du déplacement en Nouvelle-Calédonie de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet. Elle répresente un point d’étape majeur de la relance des discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

Cet échange constructif a permis la concrétisation des intentions exprimées à Nouméa et la formulation d’une feuille de route précise :

Un format politique de dialogue qui s’appuiera sur les forces politiques représentées au Congrès ;
Une méthode de négociation qui reposera sur les deux documents issus des travaux menés jusqu’au 13 mai 2024 ;
Un calendrier de travail organisé autour de deux séquences : un premier cycle de discussion entre forces politiques locales et un second, associant l’État, à compter de la mi-janvier 2025.
 
Le Président du Sénat, M. Gérard Larcher, et la Présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yaël Braun-Pivet ont assuré les participants de la poursuite de leur engagement au service de la Nouvelle-Calédonie. Ils saluent leur esprit de responsabilité et la volonté résolue et collective d’aboutir à un accord politique.

Cet accord politique devra fixer le cadre dans lequel tous les acteurs de la société calédonienne pourront prendre leur part au projet de refondation et de reconstruction du territoire.


jeudi 5 décembre 2024

PSC dans la Fonction Publique Territoriale : une réforme attendue, des incertitudes à lever

PSC dans la Fonction Publique Territoriale : une réforme attendue, des incertitudes à lever | Miroir Social :

📰 Article reproduit avec l'aimable autorisation  de Jacky Lesueur Miroir social

Chute du gouvernement : le CESE appelle les partis politiques à faire preuve de responsabilité.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 04/12/2024

Chute du gouvernement : le CESE appelle les partis politiques à faire preuve de responsabilité.

A la suite de la censure du gouvernement de Michel Barnier et prenant acte des conditions désolantes dans lesquelles se sont déroulés les débats budgétaires ces dernières semaines, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), Assemblée constitutionnelle de la société civile, exprime sa très vive inquiétude quant à la période qui s’ouvre.

Le CESE exhorte les partis politiques à mettre de côté les agendas politiciens pour se concentrer sur l’intérêt supérieur du pays et des Français et pour apporter des solutions durables aux défis colossaux qui nous menacent sur le plan économique, social et environnemental. La gravité des enjeux les oblige.

Le CESE s’engage à assumer pleinement son rôle dans cette période critique en relayant ses propositions sur les grands sujets de préoccupation de nos concitoyens, en mettant sur la table des pistes concrètes pour sortir de la crise démocratique, et en travaillant avec toutes les parties prenantes pour construire des solutions efficaces. 

 🖋 "Que dire, qu'en dire... puissiez-vous accompagner les protagonistes pour les  ramener chacun à la raison... 
Force et courage au CESE et à son président Thierry  Beaudet "
Nora Ansell-Salles 





1er baromètre de la charge mentale des femmes salariées


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Communiqué de presse
5 décembre 2024
 
 
1er baromètre de la charge mentale des femmes salariées et impacts sur leur vie professionnelle, personnelle, et leur santé
 
 
Sondage à l’initiative de News RSE réalisée par l’Ifop et avec le soutien de BpiFrance, La Maison Bleue et MGEN.
 
Les résultats du 1er baromètre de la charge mentale des femmes salariées dévoilent une ambivalence de taille. Si une grande majorité des 1000 femmes constituant l’échantillon se disent satisfaites quant à leur vie professionnelle (77%) et personnelle (81%), ces chiffres s’apparentent à l’arbre qui cache la forêt puisqu’elles sont majoritaires (71%) à déclarer ressentir une charge mentale professionnelle et personnelle élevées.
 
La charge mentale se réfère au poids cognitif et émotionnel lié à la gestion et à l'organisation des tâches domestiques, familiales, ou professionnelles, souvent de manière invisible et omniprésente. Celle-ci peut notamment influencer la performance au travail, la santé de l’individu et affecter les relations sociales et le bien-être général.
 
53% déclarent être stressées ou angoissées au quotidien et 41% disent avoir l’impression d’être dépassées au quotidien. 23% des femmes interrogées se déclarent insatisfaites quant à leur situation professionnelle actuelle et font partie, sans grande surprise, des catégories pauvres – moins de 900€ par mois (33%), des salariées du commerce (30%) ainsi que les célibataires (30%).
 
Dans la sphère professionnelle, alors qu’une majorité de femmes (71%) déclarent ressentir une charge mentale professionnelle élevée, à noter que cela concerne notamment les femmes cadres et professions intellectuelles supérieures (79%), les catégories aisées (plus de 2 500€ par mois) (79%), et les fonctions d’encadrement (84%).
 
La porosité vie professionnelle/vie personnelle entraîne une imbrication des différentes charges mentales : tandis que 66% des femmes déclarent que leur charge mentale professionnelle a un impact sur leur vie personnelle, elles sont 53% à déclarer que la charge mentale personnelle du quotidien a un impact sur leur vie professionnelle.
 
Le rapport au travail et la situation personnelle sont des sources de charge mentale : 46% d’entre elles sont insatisfaites quant à leur rémunération, 48% ressentent du stress dans le cadre du travail, 42% considèrent que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, 49% rencontrent des problèmes de sommeil et 41% se sentent dépassées au quotidien. La charge mentale dans la vie personnelle se traduit notamment par un investissement des femmes, de façon récurrente et quotidienne, dans le suivi de l’éducation des enfants, l’organisation des tâches ménagères, la gestion du calendrier familial et la santé et le bien-être du foyer. Une charge familiale qui incombe principalement aux femmes attentives aux membres du foyer.
 
« La charge mentale, tout le monde en parle, mais personne ne l’avait mesurée en France, s’agissant des femmes actives. Tout le monde a un avis, d’aucuns connaissent des collègues ou amies qui se plaignent d’une charge mentale élevée et ont fini par un burn out, une dépression, voire une démission.
Mais quels sont les mots qui définissent ces maux que subissent les femmes actives, prises dans un engrenage parfois infernal impactant leur vie professionnelle, leur vie personnelle et leur santé.
C’est pour mettre des mots concrets sur les causes de la charge mentale des femmes salariées et l’impact sur leur vie et leur santé que j’ai lancé cette initiative, le 1er baromètre de la charge mentale des femmes actives et l’impact sur leur vie professionnelle, personnelle et santé, en partenariat avec l’IFOP et avec le soutien de Bpifrance, La Maison Bleue et MGEN », explique Nora Barsali, fondatrice de News RSE, à l’initiative de ce baromètre.
 
Un consensus autour de la définition de la charge mentale voit le jour : « le fait de devoir constamment penser à tout, tout le temps et pour tout le monde ». Cette charge mentale se traduit notamment par la prise en compte récurrente du bien-être du collectif par les femmes, qu’il s’agisse du collectif en entreprise comme du collectif familial, produisant un travail invisible au bénéfice de la collectivité. Ces charges mentales personnelles et professionnelles semblent s’auto-alimenter, envahissant tous les aspects de la vie des femmes concernées et conduisant à une dégradation de leur qualité de vie et de leur santé.
 
On note globalement une forme de fatalité chez les femmes interrogées face à cette charge mentale, s’apparentant à une acceptation de la situation, répondant à une forme d’injonction sociétale qu’elles auraient intégrée.
 
Face au défi de la charge mentale et des inégalités de genre, le renforcement du rôle de l’employeur apparaît nécessaire dans l’articulation et l’organisation des temps de vie des femmes. Plus de 8 femmes sur 10 (81%) affirment que l’employeur devrait davantage prendre en considération la situation personnelle de ses collaborateurs et développer des solutions concrètes pour les aider à réduire leur charge mentale.
 
En dehors de cette piste d’action, certaines solutions plus radicales sont prônées par les répondantes, entre autres : cesser son activité professionnelle, changer de conjoint ou encore rester célibataire.
 
« Ce 1er baromètre révèle avant toute chose la rémanence des inégalités femmes-hommes
dans la société française toutes catégories professionnelles confondues. Les femmes subissent une charge mentale élevée dans la sphère professionnelle et personnelle car elles prennent en charge majoritairement le collectif, au travail comme dans le foyer. Cette injonction sociétale se fait au détriment de leur vie professionnelle, de leur temps libre et de leur bien-être et donc au bénéfice de la société et des hommes.
La charge mentale et la prise en charge du bien-être collectif participent du travail invisible
et/ou non valorisé des femmes.
Dans la sphère familiale, les femmes actives continuent de prendre en charge majoritairement l’organisation de toute la famille, au bénéfice du conjoint, de sa vie professionnelle, sociale et de son temps libre. Or l’égalité des sexes au sein de la famille devrait se traduire par une juste répartition des tâches domestiques entre les conjoints.
Face à l’ampleur des causes et des conséquences de la charge mentale, perçue comme une fatalité, les femmes aspirent au mieux à un changement sociétal, au pire à un changement radical de vie allant jusqu’à cesser de travailler, changer de conjoint, ou rester célibataire. Des non choix qui s’apparentent à un renoncement à l’autonomie financière, à la vie familiale ou à l’épanouissement personnel d’une relation affective.
Finalement la charge mentale des femmes actives ne serait-elle pas la partie émergée de
l’iceberg des inégalités femmes-hommes qui demeurent encore bien ancrée dans notre société ? », conclut Nora Barsali, fondatrice de News RSE.
 
Pour les partenaires :
« Le soutien à l’entrepreneuriat féminin constitue l’une des priorités majeures de l’engagement RSE de Bpifrance. Nous sommes ravis d’avoir participé à la première édition de ce baromètre qui met en lumière le sujet de la charge mentale des femmes.
Les données recueillies représentent un bon point de départ qui devraient nous permettre de mieux comprendre les implications en termes d’enjeux personnels et professionnels pour les femmes. » Philippe Kunter, Directeur du développement durable et de la RSE chez BpiFrance.
 
« Participer à ce baromètre innovant était pour nous une évidence ! La Maison Bleue agit pour accompagner les femmes et leur permettre de trouver le bon équilibre physique et psychologique, tant dans leur vie personnelle que professionnelle, pour pouvoir travailler sereinement, s’organiser au mieux et s’épanouir », explique Claire Laot, Directrice Générale Groupe La Maison Bleue.
 
« Le baromètre montre que 81% des femmes en activité pensent que leurs employeurs devraient davantage prendre en considération la situation personnelle de leurs collaborateurs et agents, et développer des solutions concrètes pour les aider à réduire leur charge mentale. Depuis sa création en 1946, MGEN est pleinement engagée pour la santé des agents de la fonction publique, et notamment la santé des femmes. Les résultats du baromètre nous confirment la nécessité d'adresser ce sujet tant dans le secteur public que privé. Et c'est ce que nous faisons en proposant des solutions adaptées à nos collaboratrices et à nos adhérentes comme le programme Dear Helpee dédié aux aidants, nos parcours en santé mentale ou encore notre dispositif d'accompagnement à la parentalité. » Muriel Pico, Directrice des Ressources Humaines MGEN.
 
 
 
Contacts presse :
News RSE - Axelle Correyeur - axellecorreyeur@newsrse.fr
MGEN – Marine Chaumier – mchaumier@mgen.fr
 
 
À propos de MGEN   
Fondée en 1946, MGEN est aujourd’hui la première mutuelle des agents du service public. Son positionnement unique en France lui permet de gérer l’assurance maladie et la complémentaire santé et prévoyance de plus de 4,5 millions de personnes, bénéficiaires d’un contrat individuel ou collectif. Au-delà d’être un guichet unique pour le remboursement des soins, MGEN accompagne globalement ses adhérents : de la prévention des risques pour leur santé physique et mentale, à leur prise en charge en établissement de santé. Elle met en effet à la disposition de tous 1 800 structures de soin et d’accompagnement mutualistes qu’elle cogère et cofinance partout en France, dont 61 appartiennent à MGEN. Avec près de 10 000 collaborateurs et 2 300 militants, présents dans tous les départements français, le collectif mutualiste MGEN agit au plus près des adhérents, à chaque moment de leur vie, avec des offres personnalisées et des services innovants. Experte des enjeux spécifiques de santé et de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) des agents, MGEN accompagne également les employeurs pour le bien-être des personnels et contribue ainsi à la performance globale et à l’attractivité du service public. Par son histoire et son modèle non lucratif, MGEN fait partie de l’économie sociale et solidaire (ESS) reconnue pour son engagement dans les grands enjeux sociétaux, de l’accès à l’IVG hier à celui d’une fin de vie libre et choisie aujourd’hui. Depuis 2017, MGEN est aussi membre fondateur du Groupe VYV, premier acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France.  
 



mardi 3 décembre 2024

LE SET LEGO® NOTRE-DAME DE PARIS


Redécouvrez le set Notre-Dame de Paris de la marque LEGO® à l’occasion de la réouverture de la cathédrale, joyau architectural.

Une superbe idée  cadeau pour petits et grands 🎁


Une occasion unique de devenir un bâtisseur de cathédrale et revivre chaque étape de sa construction de la pose de la première pierre en 1163 à l’aspect majestueux qui était le sien avant l’incendie de 2019, en passant par les travaux de rénovation de l’architecte Viollet-le-Duc.

Ce set de construction (4 383 pièces) est le cadeau idéal pour tout adultes
passionnés d’histoire, d’architecture, d’art, de voyages ou de Paris.
LEGO® Architecture – Notre-Dame de Paris – PVC : 229,99€

Infos lecteurs et vente en ligne : www.lego.com

Emagina lance une étude clinique inédite pour révolutionner la santé périnatale

Lancement de PeriFlex, première étude clinique mondiale permettant de mesurer la diminution des complications pendant l’accouchement (dont les épisiotomies) et de collecter des données cliniques essentielles sur l’évolution du périnée durant la grossesse, au moment de l’accouchement, et durant la période de post-partum.

Portée par le dispositif médical innovant Emagina, cette étude est coordonnée par le Dr David Desseauve (CHU de Grenoble) et mobilise 14 sages-femmes partout en France. Elle vise à réduire les épisiotomies et les déchirures périnéales, tout en offrant aux mamans un rétablissement post-partum plus rapide et confortable.

EN SAVOIR PLUS :
Paola Bourdon Cofondatrice Emagina



🥛 🥦 Invitation- Jeudi 12 décembre - A 9H30 - Précarité alimentaire (RQNP) : quand bien se nourrir devient un casse tête... avec le Cerin et le Chef N-Zem

🟥 INVITATION PRESSE
Réservée aux seuls journalistes 
Inscription  obligatoire  Eugenie.Trouve-Apperry@hillandknowlton.com

Nous organisons un petit déjeuner de presse avec le CERIN (Centre de Recherche et d’Informations Nutritionnelles) le 12 décembre à 9H30 chez Sands Coffee : 4 rue Apennins 751017 PARIS

 

Nous parlerons alimentation, précarité alimentaire, rapport qualité nutritionnel prix, impact sur la santé, décryptage des aliments, solutions et astuces au quotidien pour réussir à manger équilibrer à petit prix et sans compromis sur le goût et le plaisir. 

Nous ferons la chasse aux idées reçues sur le sujet qui sont souvent un véritable obstacle au quotidien.

 

Nous ferons le point sur la situation en France avec Nicole DARMON (Directrice de recherche INRAE et experte en nutrition et santé publique), Caroline RIO (diététicienne au Cerin), le Chef anti-gaspi Nabil ZEMMOURI (Alias Chef-N ZEM) qui proposera des recettes du frigo uniques à petit prix, équilibrées et aussi très gourmandes. 


Eugénie Trouvé Apperry

Consultante, Hill & Knowlton


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145, rue Anatole France 

92300 Levallois-Perret
France

bursonglobal.com

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samedi 30 novembre 2024

🧵 INTERVIEW ESCLUSIVE DE KATHERINE PRADEAU créatrice de mode



AVANT PROPOS 
Créatrice française reconnue, Katherine Pradeau se partage entre la France et le Niger, son pays d’adoption. 10 ans après son premier voyage au pays des Touaregs, Katherine Pradeau a mixé avec bonheur et talent les deux cultures.

Le résultat : une mode parisienne réinterprétée avec les techniques ancestrales des artisans touaregs.

Une belle aventure  au Burkina Faso  avec @ferielberraiesguigny
@unitedfashionforpeace et le remarque travail des artisanes maroquinières d'Agadez @Katherine_pradeau

Si vous deviez faire votre auto portrait... que diriez-vous de vous ?

Curieuse, persévérante, parfois même têtue, aimant prendre des chemins de traverse… La tête dans les étoiles et les pieds sur terre.



Quelle profession vouliez-vous exercer enfant ?

À la fois vétérinaire en Afrique ( sans doute inspirée par la série « Daktari » que j’adorais!) et styliste, travail de l’imagination et de la main. J’aimais aussi beaucoup la danse.



Quel est votre 1er souvenir de l'époque ?

Née dans une famille où tout le monde aimait travailler de ses mains que ce soit en couture, bricolage et création d’objets, j’ai très jeune observé et voulu faire à mon tour : créations d’habits et accessoires pour mes Barbies, petits meubles en bois ou carton, bijoux...



À quelle époque le monde de la mode a t-il croisé votre chemin ?

Je me souviens d’avoir coupé les chaussettes de mon père pour en faire des robes tubes pour mes poupées ! J’aimais aussi beaucoup dessiner de somptueuses robes de princesses.

Fascinée par les récits de caravanes racontés par mon institutrice de maternelle, je dessinais des dunes, des dromadaires et des tentes dans le désert. Les 2 mondes se sont métissés plus tard…

Puis est venue adolescente la création de costumes de danse et la chorégraphie, un échappatoire à mes études de droit que je trouvais ennuyeuses.

"L'aventure continue bien au-delà  de la mode, à  suivre..." Katherine  Pradeau 

Quand avez-vous créé votre propre marque ?

En 1996, après avoir travaillé 10 ans dans de grandes maisons.

Un univers très parisien, chic et coloré, inspiré par les Parisiennes de Kiraz, en travaillant avec les artisans d’art de la couture parisienne puis petit à petit en y incluent des clins d’oeil avec d’autres cultures, jusqu’en 2005 où est sortie la première collection métissée avec les artisans touaregs.


Papillon d'argent, martelé par forgerons d'Agadez Niger création  Katherine  Pradeau.

Vous êtes connue pour votre influence ethnique dans vos collections, comment est née l'idée ?

Elle est née petit à petit, après des heures et des heures passées avec les artisans, à les regarder travailler, à observer et admirer leurs techniques… Des gestes de la main, précis, une mémoire séculaire transmise de générations en générations. Des savoir-faire dignes de l’univers du luxe... L’idée est venue de faire un rapprochement entre leurs savoir-faire ancestraux et les savoir-faire d’exception de la couture parisienne. C’est l’amitié forte, tissée avec eux au fil du temps qui nous a permis de réussir ce projet, avant tout, humain.

Models mis à l'honneur sur la couverture du magazine Unité Fashion of Peace.

Que représente l'Afrique pour vous ? 

Un continent à l’histoire séculaire, souvent méconnue ou transformée.

Un continent aux multiples cultures, celles du mythique Sahara m’attirent particulièrement.

J’y retrouve souvent, malgré nos différences, des valeurs qui nous sont communes.


Dans les montagnes de l’Aïr au Niger avec les chameliers

Vous avez une histoire forte avec le Niger en particulier. Pourquoi ce pays plutôt qu'un autre ? 

Oui il y a le Niger depuis le début, invitée à plusieurs reprises par le créateur Alphadi à l’occasion du festival de mode FIMA. C’est là bas où j’ai tissé des liens forts en y retournant très souvent en dehors du festival. Mais la culture touareg n’a pas de frontière et s'étend dans tout le Sahara . Nomade dans l’âme, comme les touaregs, il est toujours possible d’aller quelque part d’autre...

Robe en soie (la même que sur la photo 1) impression sac touareg géant et Bustier, jupe, jambières , création avec les maroquinières d’Agadez. Au bord du fleuve Niger

Vous partager votre vie entre la France et le Niger. Ce n'est pas toujours simple... Comment vous organisez-vous ?

Il est vrai que c’est parfois «mouvementé», mais j’ai aussi la chance d’avoir souvent le Sahara qui vient vers moi!

Je dirais même que je vis à la fois avec les français et avec les touaregs. Je suis donc en contact permanent avec la culture touarègue que ce soit en France ou dans tout le Sahara.


"Au désert, il faut passer par le cœur pour  comprendre le murmure des vents de sable" Katherine Pradeau. Manchette en argent martelé création Katherine Pradeau 

Si vous deviez définir votre marque qu'en direz-vous ?

Un art de vivre plutôt qu’une marque.

Des créations qui reflètent tout un univers autour de la richesse des savoir-faire artisanaux, un métissage entre la couture parisienne et la culture touarègue.



Quels sont pour vous les 3 plus grands de la haute couture mondiale ?

Yves Saint Laurent, Chanel, Schiaparelli



Et en Afrique ?

Il y a beaucoup de créateurs talentueux en Afrique mais ceux qui pour moi se rapprochent le plus de la Haute Couture, ou ont l’appellation (terme très réglementé, initié par la fédération de la couture à Paris) : Chris Seydou le précurseur, Mickael Kra avec ses parures incroyables, Imane Ayissi pour son luxueux métissage.


"Moush" chat sauvage du Sahara, chat couture.Création avec les maroquinières Kel Tamajak

Quel rapport avez-vous avec les réseaux sociaux ?

Ils sont devenus indispensables mais attention à ne pas se laisser envahir.

Je ne suis pas une adepte d’y mettre tout et n’importe quoi et d’y passer trop de temps.

J’ai un rapport plutôt professionnel avec eux. J’aime bien y partager l’identité culturelle et des paysages du Sahara, mes coups de coeur et mon travail de création, en particulier sur ma nouvelle page Instagram:  sahara_by_katherine_pradeau



La femme que vous êtes aujourd'hui a-t-elle réalisé ses rêves d'enfant ?

En partie oui et même plus que ce que j’avais rêvé.

Passer des rêves d’enfant aux rêves de la femme d’aujourd’hui en gardant toujours une âme d’enfant, c’est cela la création...



Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée ?

🤔 ma question :

🫠 ma réponse :
Le monde touareg a conservé une forte identité culturelle notamment grâce aux femmes.

La femme depuis la nuit des temps est le pilier de la société touarègue qui est matriarcale.

« … L’indépendance économique de la femme touarègue, doublée d’une liberté d’attitude peu commune dans le monde méditerranéen, a impressionné nombre d’observateurs extérieurs. De fait, la femme occupe un rôle de premier plan, assimilé dans l’édifice social à celui du pilier central. Elle incarne le noyau de la société d’où partent tous les rameaux qui la composent, assurant leur stabilité et leur continuité.

Dans l’imaginaire touareg, l’élément féminin est à l’origine de toute chose. Mais tout germe pour se développer a besoin de son contraire, le masculin. Le monde n’avance que si ces deux moitiés, que l’on peut nommer de façon multiple : la terre et le ciel, l’intérieur est l’extérieur, la tente et le vide, le féminin et le masculin… s ‘allient pour former un tout. La plus part des rites touaregs qui ponctuent les évènements de la vie sociale, mettent en scène l’ajustement de ces entités, opposées et complémentaires. Pour aboutir, toute action repose sur un échange équilibré avec l’autre... » extrait de « Touaregs Apprivoiser le désert » de Hélène Claudot-Hawad.

Une conception tellement moderne qu’elle devrait être universelle !

C’est pour cette raison qu’il m’est très cher, au travers de mes collections, partenariats et actions en faveur de la préservation des savoir-faire artisanaux d’exception qu’ils soient touaregs ou d’ailleurs, d’accorder une place centrale aux femmes.

Elles sont les garantes d’un monde en harmonie.



De nouveaux projets pour 2025 ? 

2025 et plus…

Toujours des projets autour de la culture touarègue et des peuples du Sahara, accent sur un art de vivre luxueux et rare ouvert vers le monde. J‘aimerai à ce sujet trouver les moyens de créer un lieu incroyable quelque part dans le Sahara... Un projet fou, peut-être, mais voilà justement son intérêt !



Toulou Kiki* est une actrice et chanteuse touarègue originaire d’Agadez au Niger.

Elle est membre du groupe de musique touareg « Kel Assouf ».

Elle est, entre autres, l’actrice principale du film d’Abderrahmane Sissako, «Timbuktu », sélectionné au Festival de Cannes en 2014.

🎬:https://drive.google.com/file/d/1eR68fv5LZXDn_gj-QmXyK4oOrLQoNJCZ/view?usp=drivesdk


✒️ Katherine est une styliste créatrice originale, une amie, qui fait un travail exceptionnel, alliant la mode parisienne et les savoir-faire de ma culture Touareg qui est millénaire. Des créations inattendues, pont entre l’occident et l’Afrique permettant le rayonnement de la culture touareg. Une inspiration mixte, un talent particulier, aux métissages civilisationnels que j‘aime porter lors d’évènements cinématographiques comme le Festival de Cannes ou le Festival Paris Cinéma...

C’est pour moi une rencontre inédite, une amitié durable.

En 2000, Katherine  Pradeau  découvre le Niger, le Sahara. 24 années auprès de la culture touarègue,  et l'envie  de lier leurs savoir-faire d'exceptions de la couture parisienne.  Une invitation  au voyage avec le peuple touareg  Kel Tamashaq.

Diplômée du Studio Berçot, la créatrice Katherine Pradeau travaille aux côtés de Lolita Lempicka, Philippe Adec, Sonia Rykiel… dix années d’expérience qui lui permettent d’acquérir et de lancer sa marque éponyme en 1996.

Ses créations, intemporelles et multiculturelles, présentées et vendues dans le monde entier, sont inspirées par le dialogue des cultures, la richesse des savoir-faire des artisans d’art pour un nouveau style parisien cosmopolite. Ses nombreux partenariats , comme par exemple : les 3 Suisses, les chaussures André, les perfectos Schott, Dorotennis, Nintendo, Barbie, Swarovski,… lui ont permis d’explorer différents créneaux de création et de distribution.

En 2000 la créatrice est invitée pour présenter ses collections parisiennes dans le cadre d’un festival de mode à Niamey, le Fima. Ce fut un coup de foudre pour ce pays.

De retour à Paris l’appel du Niger est de plus en plus fort, elle décide d’y retourner seule, plusieurs fois par an, hors du contexte d’un évènement.

Très attirée pour le monde touareg, des amitiés durables se tissent...

Au fil des séjours et des voyages au travers du pays, elle découvre et intègre un monde, totalement différent du sien mais où finalement certaines valeurs ne sont pas si différentes, un peuple, un univers fascinant. Elle se souvient alors des histoires de caravanes racontées par son institutrice de maternelle, de ses dessins de dunes, de dromadaires et de tentes dans le désert… un rêve qui devient réalité.

Une réalité qu’elle a envie de raconter aux travers de ses créations.

Ainsi, en 2005, naissent des collections métissées avec les maroquinières touarègues et les forgerons d’Agadez. Une invitation au voyage avec les Kel Tamashaq, le peuple touareg, où se côtoient des techniques ancestrales uniques et la richesse du savoir-faire français, une rencontre inédite entre une créatrice et une culture au savoir-faire millénaire.

Aujourd’hui plus de collections saisonnières mais la liberté d’avoir une autre vision de la mode, plus en osmose avec l’air du temps et la liberté de sortir du cadre vers d’autres univers.

Ainsi naissent toujours des créations au fil de ses voyages au Sahara, de ses rencontres artisanales et artistiques, de ses coups de cœur...

Des collections hommage célébrant des savoir-faire authentiques et un art de vivre inédit.


* Ndlr : À lire prochainement  l'interview accordée par Toulou Kiki à  Mine d'Infos 

📷 Crédit  photo  Frédéric De La Chapelle

⚖️ Article libre de droit, sous réserve  de le sourcer.

🎤 Propos recueillis par 
Nora Ansell-Salles Legrand