dans la 3ème
division, section des sciences biologiques
Née le 17 mars 1946 en Isère
« La » médecin légiste française.
Elle
débute ses études en Anatomie Pathologique, suit la carrière
hospitalo-Universitaire, devenant Chef de travaux-Assistant des Hôpitaux à la
Faculté de Médecine Saint-Antoine chez son Maître, Louis Orcel. Elle s’y forme
en autopsie.
Louis
Orcel lui conseille de s’orienter vers la Médecine légale, alors en plein
délabrement, et la dirige vers l’Institut Médico-Légal de Paris. Elle passe le
Certificat d’études spéciales de cette discipline et devient Professeur des
Universités de Médecine Légale et Directeur de l’Institut Médico-Légal en 1998.
Dominique
Lecomte réforme l’Institut en y réintroduisant «Science et
Conscience» : elle réforme la pratique des examens de corps et des autopsies
tout en développant l’accueil et l’écoute des familles. Parallèlement, elle
enseigne la Médecine Légale et le Droit médical à Paris VI, V, XII, puis II et
VIII, à l’Ecole des Officiers de Gendarmerie, différentes Ecoles des Officiers
de Police, dont celle de Paris, participe à la formation continue en
Thanatologie médicolégale et devient Présidente de l’Association Française de
Formation Continue en Médecine Légale de 1990 à 1999. A l’étranger, c’est au
Pakistan, au Liban, en Centrafrique qu’elle est envoyée en mission
d’enseignement et de réorganisation de la Médecine Légale.
Dominique
Lecomte multiplie, parallèlement, les fonctions d’expertise au titre de médecin
légiste (elle est nommée dès 1992 experte agréée par la Cour de
Cassation, devenant Vice-Présidente de la section médicale des experts agréés)
et aussi dans des domaines débordant largement la médecine légale au sens
strict. Elle devient membre du Comité d’éthique funéraire de la Ville de Paris,
du Conseil supérieur de l’Administration Pénitentiaire, du Conseil scientifique
de l’AFFSAPS, Présidente de la Commission scientifique des prestations
sanitaires du Ministère de la Santé, Vice-Présidente du Comité Economique des
Produits de Santé, auteur d’un rapport sur «les aides techniques» dans le
handicap en France demandé par le Ministre de la Santé. Le Ministre de l’Intérieur
et le Ministre de la Santé le 24 septembre 2003 lui demandent un rapport sur la
gestion des situations de décès massifs à la suite de la canicule.
D’autres
missions lui seront demandées pour enquêter sur de multiples catastrophes (de
l’attentat du RER de Paris, à l’accident du vol Rio-Paris). Ce sont aussi le
Tribunal Pénal International au Rwanda puis celui de La Haye qui la missionnent
pour étude de dossiers et documents. Cela la conduit à enquêter sur place au
Rwanda et au Kosovo (où elle passe trois mois).
Dominique
Lecomte est l’auteur de 256 publications.
Elle a
publié deux ouvrages aux Editions Fayard : «Quai des ombres Vingt ans au
service des morts» en 2003, réédité en 2012 dans la collection Pocket
et «La Maison du mort» en 2010.
Dominique
Lecomte est membre de la Société Française de Médecine Légale et Criminologie,
de l’American Academy of Forensic Sciences (USA) et de la British Association
in ForensicMedicine, Edinburgh.
Elle est
Officier de l’Ordre National du Mérite, Commandeur de l’Ordre de Palmes
Académiques et Commandeur de la Légion d’Honneur.
Professeur
Gilles FAVRE (Toulouse) élu membre
correspondant dans la 3ème division,
section des sciences pharmaceutiques
Il a fait toutes ses études universitaires à l’université
Paul Sabatier de Toulouse, du diplôme de pharmacie et du DEA de Biotechnologie
et Pharmacologie fondamentale au Doctorat en Sciences pharmaceutiques, conjointement à une carrière hospitalière.
Après l’Internat il gravit toutes les étapes : Assistant puis Directeur de
laboratoire et enfin chef du département de Biologie et de pathologie depuis
2002, département qui comprend les diverses disciplines suivantes :
Biologie, Anatomie, Cytologie, Pharmacologie, oncogénétique et transfert
bioclinique.
Après sa formation à l’université Paul Sabatier il fait également
une carrière universitaire de haut niveau : Successivement chargé de
cours, maître de conférences et enfin Professeur des universités.
2011 : Professeur des
universités Praticien hospitalier de Pharmacie PU PH CE 1.
Une carrière consacrée à la cancérologie avec la volonté d’associer les recherches
fondamentales de Biologie et Biochimie cellulaire et les recherches
biocliniques. Il dirige une équipe de recherche au sein du centre de recherche
en cancérologie de Toulouse, unité INSERM U 1037, avec comme fil rouge l’étude des mécanismes de signalisation
cellulaire et le développement de thérapies ciblées avec plusieurs temps
forts :
- Mise en évidence du métabolisme perturbé du cholestérol dans les
cellules tumorales, caractérisé par la surexpression du récepteur aux LDL et des dérégulations de
HMG-CoAréductase, l’étude du récepteur aux LDL comme cible thérapeutique ce qui
l’a conduit aux développement des vecteurs nano particulaires biomimétiques des
LDL, et à la création d’une jeune société innovante.
- Démonstration du rôle proapoptotique du farnésol et du
géranylgéraniol dans la cellule tumorale ; Gilles Favre fut parmi les
premiers à mettre en évidence le rôle des
inhibiteurs desfarnésyl et géranyltransférase. Ces inhibiteurs font partie
des premières thérapies ciblées à avoir été développées pour cibler l’oncogène
Ras. Ce travail débuté dans les années 1995 a été conduit jusqu’aux essais
cliniques dont les derniers viennent d’être publiés.
- Démonstration, avec d’autres équipes du rôle gène suppresseur de
tumeur de la GTPaseRhoB, études des mécanismes moléculaires de la fonction de RhoB dans la tumorigenèse et la réponse
aux stress genotoxiques. G. Favre et son équipe ont également démontré que RhoB
était un facteur pronostic dans les cancers du poumon à petites cellules ainsi
qu’un facteur important dans la réponse aux thérapies qui ciblent la voie des
MAPK dans les cancers du poumon et dans les mélanomes.
Tous ces travaux ont été menés dans le cadre de collaborations
nationales et internationales comme par exemple J.C. Fruchart de Lille pour les
LDL vecteurs de médicaments et aux Etats-Unis S.M Sebti de Tampa en Floride
pour les inhibiteurs de prényltransférase et H Warmus de Bethesda pour le
cancer du poumon.
Ces recherches ont donné lieu à 114 publications internationales
et 5 brevets.
Expert et d’évaluateur de la recherche dans de nombreux comités
nationaux (conseil scientifique de l’INSERM) et internationaux (Inca et Alberta
cancer board au Canada).
Il assure la direction de
la Fondation recherche et innovation thérapeutique en cancérologie (RITC) qui fédère dans la région
toulousaine 63 équipes de recherche fondamentale et 13 services cliniques ainsi
que des partenaires industriels dans le but d’accélérer les découvertes
thérapeutiques en cancérologie. Enfin il est depuis Juin 2013 Directeur du Cancéropole GrandSud Ouest
(il existe actuellement 7 cancéropoles créés l’Institut national du Cancer).
Professeur
Ding-Feng SU (Shanghai) élu membre correspondant étranger dans la 3ème
division, section des sciences pharmaceutiques
60 ans,
Docteur en médecine de l’université de Shanghai.
professeur de pharmacologie et directeur du département de
pharmacologie de la faculté de pharmacie de Shanghai.
Il a soutenu en 1986 un Doctorat d’état ès sciences à l’université
Claude Bernard Lyon 1
Ces travaux de recherche qu’il a abordés à la fois sur le plan
expérimental et sur le plan clinique ont porté sur la pharmacologie
cardio-vasculaire, plus particulièrement sur :
- la
régulation de la pression artérielle,
- les
médicaments antihypertenseurs
- les
stratégies thérapeutiques de prévention dans les maladies cardio-vasculaires
Il a publié 155 articles dans des revues scientifiques à comité de
lecture. Il est l’éditeur scientifique de 19 ouvrages en langue chinoise sur la
pharmacologie générale et la pharmacologie cardio-vasculaire.
Il a été éditeur en chef de 2007 à 2011 de Clinical and
Experimental Pharmacology and Physiology, journal dont le facteur d’impact est
2. 2. Il est actuellement éditeur en chef du journal CNS Neuroscience and
Therapeutics dont l’impact est 4. 4. Membre du comité éditorial de nombreux
journaux scientifiques de langue chinoise et membre de nombreuses sociétés
scientifiques chinoises et étrangères.
Il a déposé en Chine, depuis 2004, 12 brevets sur des méthodes
expérimentales de recherche dans le domaine cardiovasculaire et sur diverses
stratégies thérapeutiques du système cardiovasculaire
Professeur Jean TAMRAZ
élue membre titulaire
dans la 3ème
division, section des sciences biologiques
et
pharmaceutiques
Libanais
et français de 60 ans
Jean Tamraz obtient un baccalauréat de philosophie (1972) puis 2
années de pharmacie à l'Université Saint-Joseph (USJ)-CHU Hôtel-Dieu de France
(HDF 1984, J.O. 18.03.92). Venu à Paris
en 4ème année de médecine comme externe en neurologie (1978) au CHU Pitié-Salpêtrière-Univ. P.et M.
Curie Paris 6
Il y
débute son cursus de clinicien-chercheur par un certificat de neuroanatomie
(1981), est intégré au Collège d'Evaluation Clinique en Résonance Magnétique (CERM,
1983-1987) de la Mission Interministérielle de Recherche. Docteur en Médecine et neuroradiologue
hospitalier il est qualifié en
neurologie et maladies du système nerveux (1987). En IRM, chez l'homme et
l'animal, il définit le référentiel céphalique stéréo-taxique Chiasmato-Commissural
postérieur (CH-CP), parallèle à la scissure de Sylvius et orthogonal à la
ligne commissure postérieure-Obex (CP-OB) du tronc cérébral (Académie des
Sciences, 1989). Jugé par les Prs A. Delmas, J. Lejeune, M.-O. Réthoré et J.
Hureau il devient Docteur en sciences (Univ.
René Descartes, 1991) sur "morphométrie de l'encéphale par résonance
magnétique, application à l'anatomie comparée et à la tératologie". Qualifié en radiologie et imagerie médicale
(1990), 2ème au
concours de PH temps plein (1992), il quitte Paris
Nommé professeur de neurosciences à l'USJ-P.H.
temps plein au CHU, chef du Service d’Imagerie (1994), il y implante et
développe IRM et neuroradiologie. Coordonnateur des Maîtrises de Sciences
Biologiques et Médicales (1994), Membre des Conseils de spécialité en
Neurologie et Radiologie (1995), il soutient à Paris son Habilitation à Diriger des Recherches sur "morphométrie de l'encéphale en IRM appliquée
à la pathologie chromosomique humaine, anatomie comparée et tératologie”
(1996). Son intérêt au retard mental et/ou sensoriel, fréquent en méditerranée (consanguinité), le fait
Président du Centre
médico-psycho-pédagogique (1997), Ass.1901 affrontant le manque
d’établissements spécialisés pour enfants handicapés < six ans (dépistage,
diagnostic, traitement, soutien familial). En 2010 (J.O. 04.11.10), il crée l'Observatoire du Handicap et de la
Déficience Intellectuelle ou Sensorielle (O.H.D.I.S.) sous la présidence
d’honneur de M.O. Réthoré avec le réseau Intelli’Cure, dédié à l'approche du
handicap et de son intégration dans la société, de l’enseignement à la
recherche. Dirigeant le Mastère-recherche euro-méditerranée Neuroscience clinique et Neuroimagerie en
retard mental et déficience intellectuelle et sensorielle (ISIS-Neuroscience
and Biotechnology (2012, PTS, USJ et 11 universités), il coordonne en 2013 le
DU Handicap mental et sensoriel, prise en charge globale (UISF et UNESCO).
Membre de
l’association Scientifique Franco-Libanaise (A.S.F.L, 1991), secrétaire général
de l’Association Développement de
l’Hôtel-Dieu de France à Beyrouth (1992), des commissions Médicales et du
Comité d’Ethique (1998), de l’équipement(2000), du groupe de réflexion
stratégique (2001) du CHU, participant à l’évaluation de sa Faculté (Conférence
Internationale des Doyens de Facultés de Médecine d'Expression Française,
CIDFMEF, Beyrouth 2001-2002), il partage la réflexion de son projet
d’établissement avec les Hospices Civils de Lyon, établit une conventions
hospitalo-universitaire Hôtel-Dieu de France - CHNO des XV-XX (23.09.05). Ainsi juge-t-il que sa
formation neuro-scientifique ne suffit plus : il acquiert un MBA Management Santé (USJ-Paris-Dauphine et Panthéon-Sorbonne, 2008).
Coordonnateur
des Mastères recherche en Sciences biocliniques à l’USJ (2006), chargé de
mission (2009) puis conseiller
scientifique coordonnant les activités de recherche et développement près le Recteur de l’USJ, R. Chamussy (2010), il écrit Le Pôle Technologie Santé (PTS),
de la gouvernance à la performance (Anis, 190 p., 2010) associant Agence
Française de Développement (AFD) et Banque Européenne d’Investissement (BEI).
Campus de l’Innovation USJ, technopôle en recherche interdisciplinaire, «clé de
voûte » recherche-développement-santé publique-éthique, il est inauguré
avec l’ANM (R. Ardaillou, J. Dubousset, P. Corvol, A. Carpentier, E.A. Cabanis)
et J. Alouf (Acad Nat. Pharmacie), le 13.05.2011.
Auteur ou co-auteur d’une centaine de
publications scientifiques
125 enseignements universitaires et EPU, 52
contributions à des thèses/mémoires, membre
ou administrateur de 25 sociétés savantes en France, Europe, USA ou
fédérations mondiales
Docteur Eliete BOUSKELA (Rio de Janeiro)
élue
membre associée étrangère dans la 3e division,
sciences
biologiques et pharmaceutiques
64 ans.
Docteur en médecine de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro en
1973 elle a commencé très tôt sa carrière scientifique :
- au Brésil, en 1969, à
l’Institut Carlos Chagas Filho,
- aux Etats-Unis, de 1974 à 1977,
au département de physiologie de la Mayo Foundation à Rochester et au
Département de Physiologie et de Biophysique de l’Université de Washington à
Seattle,
- en Suède, entre 1987 et 1994,
au département de Physiologie et de Biophysique de l’Université de Lund où elle
devint Professeur Associé pendant un an avant de revenir au Brésil.
A Rio de Janeiro, Madame BOUSKELA est actuellement Professeur de
Physiologie cardio-vasculaire et coordinatrice de la Recherche Clinique du
Centre Biomédical de l’Université de l’Etat de Rio de Janeiro.
Membre de l’Académie nationale de Médecine du Brésil et de
l’Académie brésilienne des Sciences, elle est présidente du Conseil Supérieur
de la fondation de Recherche de l’état de Rio de Janeiro. Elle est
coordinatrice de la Section Santé et du Conseil Supérieur et Scientifique de
l’Etat de Rio de Janeiro. Elle a été élue membre correspondant étranger de
l’Académie Nationale de Médecine, le 25 novembre 2008.
Spécialiste de la microcirculation, Madame BOUSKELA a notamment
étudié les mécanismes de transport des substances hydrophiles dans le tissu
capillaire et elle a été la première à mettre en évidence l’existence d’un
gradient de distension capillaire longitudinale. Plus récemment, elle s’est
consacrée, grâce à des méthodes non invasives de vidéo capillaroscopie
digitale, à l’étude morphologique et fonctionnelle de la microcirculation. Elle
a également étudié les dysfonctionnements de la microcirculation après
ischémie/reperfusion au cours du diabète ou de maladies veineuses chroniques.
Les documents succincts qui ont été fournis ne permettent pas de
préciser davantage la nature de ces travaux et les résultats auxquels ils ont
conduits.
Elle a participé à 151 publications dont 10 dans des revues
internationales, 40 chapitres de livres et 356 résumés de congrès nationaux et
internationaux.