Nora ANSELL-SALLES

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lundi 11 juillet 2022

ALERTE INFO : MGEFI

🤔 Quelle avenir pour la mutuelle générale des Finances et de l'Industrie demain ?

La rédaction de "Mine d'infos" remercie Jacky Lesueur pour l'autorisation de reprise de son article publié sur le site "Miroir Social".
Nora Ansell-Salles Pressentinelle2@gmail.com

Mgéfi : les enjeux du rapprochement avec le groupe Matmut | Miroir Social

mercredi 18 mai 2022

L'économie sociale, futur de l'Europe...

L’économie sociale, le futur de l’Europe : l'affirmation des acteurs européens de l'ESS | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/participatif/leconomie-sociale-le-futur-de-leurope-laffirmation-des-acteurs-europeens-de-less




lundi 28 février 2022

Attaquer la solidarité mutualiste, c’est attaquer la solidarité nationale


Dans le cadre des débats d'actualité, la Fédération des mutuelles de France (FMF) nous a autorisés à reprendre l'importante contribution qu'elle a apporté à Place de la Santé*, plate-forme initiée par la Mutualité Française et qui accueille de nombreuses  réflexions et points de vue en matière de santé et de protection sociale.

 

La FMF souligne que :

  • les gouvernements successifs suivent l'agenda libéral, depuis une trentaine d’années. En matière de protection sociale, ils rognent sur la Sécurité sociale en l’asphyxiant financièrement alors que les besoins vont croissant (c’est le rôle dévolu au trop fameux « trou de la Sécu », artificiellement créé par une limitation des recettes pour justifier l’austérité) ;
  • cette solidarité nationale dégradée est le contexte dans lequel d’autres solidarités s’organisent quotidiennement dans les mutuelles, sociétés de personnes (et non de capitaux) et entreprises à but non lucratif (et non commerciales).


Mais pour les mutuelles, la solidarité est à la fois un objectif et un moyen.

 

Sécurité sociale et mutuelles, partenaires pour la solidarité nationale
 

Ensemble, Sécurité sociale et mutuelles travaillent à rendre le droit inaliénable de chacun à la santé effectif. Elles conjuguent leurs actions pour faire en sorte que le coût de santé qui reste à la charge du patient soit le plus limité possible. Ainsi, la France est le pays de l’OCDE où le reste à charge en matière de santé est le plus bas. En moyenne, il représente moins de 10 % des dépenses. À titre de comparaison, il est moitié moindre qu’au Royaume-Uni et représente le tiers de celui constaté en Hongrie.


Quoi qu’on en dise et malgré des failles qu’il faut résorber, le « couple Sécu/mutuelles » protège efficacement la population.
Le rôle de la mutualité au service de la solidarité nationale ne s’est historiquement jamais limité au remboursement de frais de santé. Dans le couple protecteur qu’elles forment avec la Sécurité sociale, les mutuelles assument aussi un rôle d’innovation pour améliorer le système de protection sociale, répondre aux nouveaux besoins ou aux besoins non encore couverts.

  • À travers leurs centres de santé pratiquant les « tarifs conventionnés », les mutuelles ont aidé à développer la régulation des tarifs de consultations et de soins dans les années 1950 et 1960. Cette régulation agit encore aujourd’hui.
  • Le tiers-payant a été inventé par la mutualité pour faire disparaître tout obstacle financier à l’accès aux soins. Le patient n’a pas à avancer d’argent. Cet efficace dispositif a ensuite été repris par la Sécurité sociale (notamment dans le domaine des médicaments) mais reste trop parcellaire pour les actes médicaux de ville.
  • Au cœur de la pandémie, les mutuelles ont pris les consultations psychologiques en charge. C’est cette démarche que la Sécurité sociale a prolongé dans un second temps, en annonçant couvrir cette dépense de santé jusque-là non prise en compte.


L’innovation mutualiste se poursuit aujourd’hui. Ainsi, par exemple, les Mutuelles de France mettent à profit leurs savoir-faire de prise en charge de ce besoin vital qu’est la santé en les sollicitant pour de nouvelles modalités d’exercice de la solidarité (une réflexion est en cours sur les tiers-lieux) ou à d’autres besoins également vitaux, comme l’alimentation. C’est le sens de l’expérimentation d’une « mutuelle alimentaire » qui permet l’accès à des denrées alimentaires de qualité pour une alimentation équilibrée à un coût maîtrisé.


La mutualité ne conditionne pas ses réponses aux besoins aux bénéfices financiers escomptées. Elle cherche des solutions solidaires et durables partout où les populations en ont besoin.

 

La solidarité mutualiste, un objectif exigeant
 

Depuis l’autorisation des sociétés d’assurance privées et lucratives dans le champ de la santé au début des années 1990, on constate qu’en matière de solidarité, la mauvaise monnaie chasse la bonne. Les pratiques libérales ont tendance à contaminer le secteur de la protection sociale. Pourtant, dans le cadre extrêmement contraint imposé par la vision libérale qui domine la société, la solidarité mutualiste demeure. C’est notre identité et le sens de notre action pour que le plus grand nombre puisse accéder à une santé de qualité.

  • Les mutuelles ne pratiquent pas de sélection en fonction de l’état de santé des gens ou des revenus dont chacun dispose.
  • Elles accueillent les titulaires de la complémentaire de santé solidaire, alors que l’État ne donne pas les moyens suffisants pour le faire correctement et assurent le suivi qui permet l’effectivité de ce droit.
  • Les fonds mutualistes contribuent au développement des services de soins et d’accompagnement mutualistes où l’on est pris en charge sans avances de frais, sans dépassement d’honoraires, souvent là où l’offre médicale libérale fait défaut.
  • Les mutuelles réalisent chaque année des milliers d’actions de solidarité directe en lien avec des structures d’aide aux plus démunis : aide à l’accès aux soins, accompagnements vers le recours aux droits etc.
  • La mutualité est aussi une puissante actrice de prévention, dans un système de santé qui peine à sortir du « tout curatif ». Elle sait proposer des ateliers de prévention et de bien-être développant une utile culture générale sanitaire aux millions d’adhérents mutualistes et à l’ensemble de la population.

Mais la solidarité n’est pas seulement un objectif en mutualité ; c’est aussi un moyen.

 

La solidarité, un outil efficace
 

La logique assurantielle en santé d’individualisation des risques mène à une démarche du chacun pour soi : « je paye pour me protéger moi ». Elle ne s’appuie pas sur un droit commun mais sur une vision segmentée de population qui serait éclatée en archipels qu’elle traite comme tels : les actifs contre les retraités ; les titulaires de l’AME contre les bénéficiaires de la CSS contre la population générale ; les salariés du privé contre les fonctionnaires ; les salariés contre les non-salariés etc.
 

La dynamique mutualiste consiste précisément en l’inverse : organiser une solidarité réciproque entre égaux, indépendamment de la situation de chacun qui, de toute façon, varie dans le temps. Le système qui permet la solidarité entre malades et bien portants, entre riches et pauvres et entre jeunes et vieux trouve son équilibre dans la diversité des situations prises en charge.
 

C’est bien cette logique qui a présidé à la création de la Sécurité sociale à laquelle, au départ, chacun contribuait selon ses moyens et de laquelle chacun recevait selon ses besoins. Logique vertueuse qui a largement transformé la société et a permis de nombreux progrès. Prenons un exemple : si la mortalité infantile a été divisée par plus de 13 depuis 1950, ce n’est pas seulement grâce aux progrès médicaux. Ces derniers ne nous seraient que d’un faible secours s’ils n’étaient pas accessibles à tous. C’est bien la Sécurité sociale et la mutualité qui les rendent accessibles.

 

La solidarité, un outil menace
 

C’est ni plus ni moins ce formidable outil de progrès pour tous que les libéraux cassent en cherchant à marchander des droits individuels différents et en dégradant le droit commun à tous. La solidarité nationale voit ses moyens rognés à force d’exonérations de cotisations sociales, trop souvent improprement désignées en tant que « charges sociales ». La solidarité mutualiste, elle, est entravée par la logique assurantielle et son bras armé, l’assimilation règlementaire qu’opèrent les directives européennes avec l’assentiment des gouvernements.
 

Nous le savons, les attaques libérales visent à transformer le pot commun mutualiste en une source de profits juteux. Ce mouvement ne constitue qu’une étape avant la libéralisation de la Sécurité sociale : ceux qui attaquent le principe de solidarité mutualiste fragilisent le principe de solidarité inhérent à la Sécurité Sociale, la solidarité nationale.
 

Face aux remises en cause du système actuel de santé et au « mutuelle bashing », la mutualité doit s’exprimer d’une seule voix et porter un discours offensif pour défendre le couple Sécu-mutuelles.
 

La pandémie en a fait l’éclatante démonstration : en matière de santé et de protection sociale, solidarité et universalité sont mères de sûreté. Le virus ne s’intéresse ni à la couleur de peau, ni à l’épaisseur du portefeuille, ni au statut : aucun bunker ne sera jamais assez épais pour protéger qui que ce soit de la maladie.
 

Dès lors, le consentement à la solidarité n’est pas une position morale mais un choix rationnel et efficace. La voie solitaire est une impasse. C'est l’horizon nécessaire et indispensable. Non seulement parce qu’une société en sécurité sociale est une société en meilleure santé mais aussi, plus globalement, parce qu’une société bien protégée des aléas de la vie est une société de gens plus libres.

(*) La santé, parlons-en !  Accueil - Place de la santé (placedelasante.fr) 

Place de la Santé accueille des réflexions et des points de vue en matière de santé et de protection sociale. Ils sont le fruit de travaux portés par la Mutualité Française, avec des think-tanks, des experts et des Français. Cette démarche vise à imaginer la protection sociale de demain et à nourrir le débat public.

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mardi 22 février 2022

C'est à lire : l'interview de Stéphane Junique signée Jacky Lesueur


« La réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics est un enjeu de développement » - Stéphane Junique, Groupe VYV


Alors que depuis des mois  les réflexions  ou propositions les plus diverses émergent et nourrissent plus que jamais dans cette  période pré-électorale  nombre de  débats,  tant sur  le devenir de notre système  santé  que sur la place et le rôle des acteurs de la protection sociale complémentaire; entretien avec Stéphane Junique, Président du Groupe VYV (...)

 

Quelle est l'approche du groupe VYV sur la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics ?

 

La réforme de la protection sociale complémentaire est un enjeu pour les 5,7 millions de fonctionnaires Français.  Elle amène des bénéfices pour les agents publics, mais contient un certain nombre d’écueils. Ainsi, la prévoyance est le grand oublié de cette réforme. A ce stade aucun financement ni mécanisme collectif n’est prévu pour la prévoyance et avec le découplage santé et prévoyance existant, les agents seront moins couverts pour ce risque qui est pourtant essentiel.

 

L’objectif du Groupe VYV, en tant que premier groupe de protection sociale et de santé en France, est à la fois d’apporter des réponses aux problèmes de santé des fonctionnaires mais aussi de permettre aux employeurs publics de préserver le capital santé de leurs agents. Le groupe souhaite conforter son leadership sur ce secteur, notamment sur la fonction publique territoriale, et aller plus loin en termes de conquête sur la fonction publique hospitalière. La réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics est un enjeu de développement.

 

Le Groupe VYV a la capacité de proposer à plus d’adhérents de la fonction publique une protection en accord avec ses valeurs mutualistes. Alors que la concurrence risque d’être sévère pour certaines mutuelles de la fonction publique, le Groupe VYV s’inscrira dans une stratégie d’alliance et de coopération pour conforter la position des mutuelles historiques.

 

Et que penser de l'idée d'une  « grande sécu » évoquée par le HCAAM ?

 

Au regard des nombreux défis à relever, je ne crois pas que la réduction du champ d'intervention des mutuelles, voire leur sortie du jeu, au profit d'une étatisation, soit la bonne réponse. Pour le Groupe VYV, notre système nécessite une meilleure articulation entre Assurance-maladie obligatoire et complémentaires santé. Le Groupe VYV n’est pas dans le déni : il y a des imperfections dans notre modèle de protection sociale complémentaire. Mais il est préférable de l’améliorer, que de le casser !

 

Au-delà de cette question, il y a d’autres chantiers plus urgents sur lesquels la réponse d’un Etat protecteur plus fort est attendu : l’attractivité des métiers du soin et de l’accompagnement, la prévention, les inégalités territoriales ou encore l'accessibilité à des professionnels de santé.

 

Il est important de réinventer également de nouveaux cadres de solidarité pour des populations qui sont aujourd’hui fragilisées et pour lesquelles l’accès à une mutuelle est difficile. Des solutions existent : par exemple en termes de pouvoir d’achat pour les personnes âgées les plus modestes, la suppression de la taxe sur leurs cotisations permettrait une économie de 13% sur le coût de la complémentaire ; Il y a également un enjeu pour la protection des jeunes, le Groupe VYV propose de créer, à partir du contrat de leurs parents, une portabilité de leur accès à une complémentaire santé jusqu’au premier emploi, sur le même modèle que la portabilité offerte aux salariés dans le cadre des contrats collectifs.

 

Convaincu que l’amélioration de la santé de la population passe par la prévention, le groupe VYV est prêt à s’engager à mobiliser 2% de ses cotisations pour des actions de prévention en contractualisation avec les objectifs de santé publique fixés par l’Etat et l’Assurance Maladie.

 

Sur le "virage domiciliaire" , comment le Groupe VYV entend-il se positionner?

 

Le domicile est un sujet stratégique pour le Groupe VYV qui entend devenir un acteur de référence du virage domiciliaire. Cette ambition vise à proposer un écosystème digital, permettant d’équiper et de consommer des services pour le maintien à domicile de la personne, qu’elle soit âgée, en situation de handicap ou atteinte d’une maladie chronique.

 

Aujourd’hui, les progrès de la science, des techniques et des médicaments, permettent de « rester chez soi » plus longtemps. Pour autant, seul un quart des Français y parvient, en particulier pour des raisons liées à la difficulté du maintien à domicile. Les patients ont du mal à s’y retrouver dans l’offre complexe des dispositifs ambulatoires, des institutions, des établissements hospitaliers et des dispositifs de coordination proposés. Les réponses existent, mais il faut créer le lien entre les besoins réels des Français et les réponses existantes.

 

Rien qu’avec le vieillissement de la population, la France aura d’ici 2030, près de 20 000 personnes de plus en situation de perte d’autonomie par an à prendre en charge, et à partir de 2030, ce sera 40 000 ! Il est nécessaire de trouver des solutions durables. L’état seul, ne peut pas tout. Le Groupe VYV se mobilise afin de poursuivre les travaux autour des assurances dépendances et des aides techniques. Pour mettre en œuvre son ambition, le Groupe VYV est fort de ses différents métiers de soins et d’accompagnement, de ses établissements et services de prise en charge, de ses mutuelles qui proposent des garanties « perte d’autonomie » ou encore de ses solutions liées au logement. Au sein du groupe, nous favorisons par exemple, l’accompagnement à domicile des personnes en perte d’autonomie en s’appuyant sur un environnement domotique, couplé à un bouquet de services coordonnés, offrant ainsi une réponse globale en termes de confort et de sécurité à nos adhérents et patients.

 

Grâce à notre expertise dans le logement au travers du Groupe Arcade-VYV, nous pouvons proposer des solutions concrètes et des habitats adaptés et sécurisés, aux personnes en perte d’autonomie, répondant aux besoins des Français de « bien vieillir chez soi ». Plus qu’un simple groupe mutualiste d’assurance, nous sommes un acteur de la santé sur l’ensemble des territoires.

 

Le groupe VYV a présenté récemment son plan stratégique pour les toutes prochaines années. Quels en sont les principaux axes?

 

Fin décembre, le Groupe VYV s’est doté d’un plan stratégique, VYV 2025, construit avec l’ensemble de ses maisons. Ce projet s’inscrit dans une logique de continuité. Depuis 2017, nous avons posé les bases d’un groupe solide par ses ratios prudentiels, ses expertises et ses métiers : l’assurance, les soins et accompagnement et le logement. Mais depuis deux ans, la société a beaucoup bougé. A la lumière de la crise épidémique, la conception de la santé doit être revisitée et appuyée sur une approche beaucoup plus globale autour des enjeux du mieux vivre. La santé est devenue l’affaire de tous et demain elle sera la boussole de notre société. Notre projet solidaire vise à positionner le Groupe VYV comme l’acteur capable d’appréhender ces transformations, de répondre à ces besoins.

 

VYV 2025 est une deuxième étape de la construction de notre groupe.  Notre projet stratégique repose sur quatre axes complémentaires ayant vocation à embarquer les différents métiers du groupe. Les différentes ambitions sont communes à l’ensemble des maisons et ont vocation à s’intégrer dans les projets stratégiques de chacune d’entre elles. Le premier est que le Groupe VYV assume d’être un groupe mutualiste et en est fier.

 

Dans les cinq ans à venir, l’enjeu sera de matérialiser l’empreinte mutualiste du Groupe VYV et de l’ensemble de ses maisons sur la société. Le modèle mutualiste est un modèle d’avenir, de performance, de responsabilité, mais aussi un atout pour créer d’avantage d’aide et d’entraide, de solidarité, dans notre pays.  Notre but est aussi d’aller plus loin dans la construction du groupe, notamment en accélérant le développement du groupe pour apporter des réponses au plus grand nombre.


Ainsi, le Groupe Arcade-VYV poursuivra le déploiement de logements santé labellisés. Il renforcera par ailleurs son offre, à la fois à destination des étudiants et des jeunes, notamment en proposant 1 000 logements jeunes dès 2024 mais aussi à destination des plus âgés en proposant 1 000 logements senior dès 2026.  Le renforcement de l’identité du Groupe VYV est indispensable et complémentaire aux marques déjà reconnues des mutuelles.

 

Notre troisième engagement porte sur la performance. La performance donne au groupe les moyens d’agir pour favoriser un meilleur accès à la santé. Ce dernier axe de notre plan porte à la fois sur notre identité d’employeur et d’acteur de référence sur nos activités. Notre objectif est de faire vivre la marque VYV comme un outil de rayonnement de notre stratégie et de nos valeurs.

 

VYV 2025 bâtit des réponses concrètes, durables et solidaires. Pour y parvenir, nous avons défini deux priorités pour 2022. Celle de déployer les premières actions concrètes de notre projet et intégrer nos objectifs 2025 dans tous les plans stratégiques de l’ensemble des maisons du groupe. Le Groupe VYV entre aujourd’hui dans une phase d’accélération avec l’objectif de rendre toujours plus concrète sa promesse mutualiste. Il reste porté par une seule conviction : le mutualisme est un modèle d’avenir, à la fois performant, responsable et solidaire.

🔎Zoom sur le groupe VYV: https://www.groupe-vyv.fr/

👉Voir le profil de Stéphane Junique sur LinkedIn

🔎Zoom sur Miroir social :
Miroir Social est un média...

👉 Protrait de Jacky Lesueur
Intervenant extérieur extérieur de Miroir social, Jacky Lesueur est...

Président Directeur Général Honoraire de l'AMF (Assurance Mutuelle des Fonctionnaires) 

Délégué départemental  Matmut pour l'Eure 

Trésorier Principal des Finances Honoraire

Ancien Secrétaire Général du Syndicat du Trésor FO, de la Fédération des Finances FO, et ancien  membre de la commission exécutive de la Confédération FO

Ancien Conseiller Economique et Social, Section Finances

Membre de l'ICOSI (Institut de Coopération Sociale Internationale) et du Ciriec France ( Centre international de recherches et d'informations sur l'éconime Pubkique,

sociale et coopérative)

Membre du conseil d'orientation de Galilée.sp 

Ancien Membre du Conseil d'Administration de la Prefon

Ancien Membre du Comité départemental Eure  MFP ( Mutualité Fonction Publique) 

Ancien Président de la MGEFI ( Mutuelle Générale de l'économie, des finances et de l'industrie)   et MASFIP ( Mutuelle action sociale des finances publiques) Section de l'Eure

Ancien Membre du Conseil d'administration Mutualité Française Normandie.



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lundi 21 février 2022

UGM Unalis Mutuelle : un nouveau modèle mutualiste entre l’isolement et les constructions intégrantes

A LIRE & FAIRE LIRE 👉l'excellent article de Jacky Lesueur

Comme on pouvait le prévoir, la réforme de la protection sociale dans la Fonction publique ne sera pas sans conséquences dans les approches stratégiques et les organisations des différents acteurs concernés du monde mutualiste. J'ai déjà eu l'occasion dans ces colonnes d'en faire état régulièrement...


On apprend aujourd'hui que le groupe Apicil (3ème groupe français de protection sociale) en a fait "un élément majeur de ses réflexions" et a pris la décision de faire évoluer son périmètre de coopérations avec la refonte de l’Union de groupe mutualiste (UGM) Unalis Mutuelles créée il y a  une dizaine d’années en lien avec le groupe Solimut.

 

Son dernier communiqué  indique que le groupe Apicil et des mutuelles indépendantes ont donc décidé de s'allier  "pour construire un nouveau modèle mutualiste". Cette nouvelle union se veut l’initiatrice de synergies entre les mutuelles adhérentes, dans le strict respect de leur indépendance et de leur autonomie stratégique, politique, financière et commerciale.

 

L’UGM Unalis Mutuelles rassemble à ce jour APICIL Mutuelle, Intégrance, MBTPSE, la 525ème Mutuelle et Solimut Union, regroupement de mutuelles comprenant notamment MUTAMI, la Mutuelle de la Corse, SMH et MSP. Elle est placée sous la direction générale de Pierre Marini.

 

Au regard de leur expérience en matière de partenariats mutualistes et de constructions d’unions prudentielles et non prudentielles, le Groupe APICIL et les mutuelles nouvellement adhérentes ont souhaité établir un nouveau fonctionnement évitant les écueils rencontrés par les organisations éprouvées.

 

Une union de moyens ouverte

 

Pour cela, les membres ont décidé de mettre en place une union de moyens ou Union de Groupe Mutualiste, dite UGM. Unalis Mutuelles permettra de nouer des liens entre pairs, de maximiser les synergies et coopérations en s’appuyant sur l’expertise de chaque partie.

 

Cette union se veut ouverte à tout acteur mutualiste partageant un socle de valeurs communes : la volonté de se développer tout en proposant une protection sociale de haut niveau, innovante, responsable et durable pour tous les adhérents.

 

Les membres fondateurs de l’UGM Unalis Mutuelles dont l’Assemblée générale a déjà statué sont APICIL Mutuelle, Intégrance, MUTAMI, Mutuelle des Services Publics. Les assemblées générales de la SMH et de la Mutuelle de la Corse seront prochainement amenées à confirmer leur adhésion en tant que fondateurs. Le volume total de chiffre d’affaires réalisé par la nouvelle Union devrait atteindre 630 millions d’euros en 2022, lorsque toutes les mutuelles citées auront effectivement adhéré à la structure.

 

La nouvelle organisation de l'UGM
 

La direction générale de l’UGM Unalis Mutuelles est confiée à Pierre Marini, précédemment directeur général du Groupe Solimut, qui sera à la tête d’une équipe entièrement dédiée au développement de l’Union et de ses membres. Cette équipe pourra compter sur l’appui et le savoir-faire technique d’APICIL et de chacune des mutuelles adhérentes pour mettre en œuvre des projets de toutes natures. Loin des modèles d’union coûteux, son budget propre se veut frugal. La structuration juridique d’Unalis Mutuelles se veut représentative de la confiance entre ses membres : sans contrôle d’aucune des parties et n’entraînant pas de solidarité financière.

 

Sa gouvernance se veut également résolument mutualiste, avec un conseil d’administration et une assemblée générale composée de représentants désignés par chaque mutuelle membre d’Unalis Mutuelles, ainsi qu’une présidence tournante biennale entre les membres fondateurs.

 

Les modalités de majorité dans les instances de gouvernance assurent par ailleurs que la recherche permanente du compromis et de l’intérêt collectif sera au cœur de la démarche de co-construction, écartant de fait et par essence toute volonté ou démarche hégémonique.

 

La refondation de l’UGM vise à favoriser le développement économique de ses membres, l’amélioration des services et offres fournis aux adhérents, ainsi que l’attraction de nouveaux acteurs issus du monde de la mutualité. Elle doit permettre d’établir des axes de coopération favorisant le développement commercial, l’innovation et la différenciation, ainsi que, si nécessaire, l’accompagnement prudentiel et règlementaire.

 

Concernant son ouverture à d’autres acteurs, Unalis Mutuelles favorisera l’adhésion de nouvelles mutuelles.

 

Pierre Marini, nouveau Directeur Général de l’UGM, souligne l'importance de " construire  ainsi un nouveau modèle de coopération mutualiste, ouvert, non structurant, basé sur la volonté collective de bâtir une troisième voie, entre l’isolement et les constructions intégrantes.  C’est cette voie qui nous permettra de tendre la main à tous ceux qui, comme nous, sont convaincus que nos modèles mutualistes, paritaires, sociaux et solidaires sont les clés pour agir face aux crises et aux enjeux de notre époque."..." et faire bouger les lignes"
Jacky Lesueur
Miroir social

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samedi 1 janvier 2022

Découvrez les 10 articles les plus lus en 2021 sur Mine d'infos...

Belle année 2022 à tous.

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lundi 29 novembre 2021

La Mutuelle Générale lance un blog sur les nouvelles organisations du travail

Dans le sillage de la mise en place de sa nouvelle organisation du travail, baptisée « Open travail », en juin dernier, la Mutuelle Générale lance un blog collaboratif sur les nouvelles formes d’organisation du travail et leurs enjeux managériaux, sociaux et réglementaires.

La crise sanitaire a accéléré les interrogations de chacun sur le travail et la place de ce dernier dans nos vies. Partout dans les entreprises, des expériences se déploient pour mieux conjuguer contraintes personnelles et vie professionnelle. Initiée dès 2020 par la Mutuelle Générale, l’« Open travail » est l’une d’entre elles. Plus qu’une nouvelle forme d’organisation du travail, il se fonde sur un changement de paradigme qui place le dialogue, la confiance, l’autonomie et l’agilité en son cœur.

Afin d’alimenter les réflexions sur ces nouvelles organisations et d’offrir aux entreprises et experts de ces sujets un espace de discussions, d’inspirations et de partage de bonnes pratiques ou de retours d’expériences, la Mutuelle Générale lance « Open travail LAB ». Collaboratif et participatif, ce blog accueille des regards pluriels sur le thème du travail : experts (philosophes, sociologues, médecins du travail…), dirigeants d’entreprises ou influenceurs y partagent leurs analyses et leurs points de vue.

Chacun peut aussi librement les commenter ou contribuer à enrichir cet espace de réflexion. Sous formes d’interviews, de vidéos ou d’articles, « Open travail LAB » permet d’aborder les thèmes du management, des ressources humaines ou de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des collaborateurs via différentes rubriques : management et culture, nouvelle organisation du travail, qualité de vie et RH/réglementation.

 

À lire sur le blog, par exemple, « Du lieu au lien », une contribution d’Olivier Beaunay, chercheur-entrepreneur en prospective et innovation, sur le lien d’appartenance à l’entreprise à l’heure du télétravail massif. Ou un article de la journaliste et écrivaine Ariane Dubois sur les enjeux du management hybride.

 

Découvrez le blog « Open travail LAB » : Open travail – proposé par la Mutuelle Générale (opentravail-lab.fr)

https://www.opentravail-lab.fr.

EMPLOI, FORMATION ET COMPÉTENCESORGANISATION DU TRAVAIL

  
Un grand merci à Jacky Lesueur pour son aimaible autorisation de reprise d'article publié sur  Miroir social.

jeudi 18 novembre 2021

Institutions de prévoyance : le CTIP décide la création d'un comité des pratiques RSE

Institutions de prévoyance : le CTIP décide la création d'un comité des pratiques RSE | Miroir Social
https://www.miroirsocial.com/participatif/institutions-de-prevoyance-le-ctip-decide-la-creation-dun-comite-des-pratiques-rse

Institutions de prévoyance : le CTIP décide la création d'un comité des pratiques RSE

A l’occasion de la COP26, le CTIP, porte-parole des institutions de prévoyance (IP), fait le point sur l’engagement de ses adhérents en matière d’investissements responsables.  Dans un communiqué de fin de semaine dernière, le CTIP rappelle que  comme  qu’investisseurs institutionnels, les IP sont clairement engagées et gèrent plus de 80 % de leurs actifs en investissements responsables, soit 160 milliards d’euros.  Cette part a doublé depuis les Accords de Paris en 2015.  Le CTIP décide de renforcer sa démarche et crée un Comité des pratiques RSE avec pour objectif de diffuser et d’enrichir les bonnes pratiques en la matière.

 

« Le changement climatique est un enjeu majeur qui nécessite l’engagement de tous les acteurs de la vie économique et sociale », estime Denis Laplane, président du CTIP. « Lorsqu’en amont de la COP26, nous avons passé en revue tout ce qui avait été développé par les IP en la matière, nous avons constaté de réelles réussites. Le Comité des pratiques RSE s’est donc tout naturellement imposé à nous pour capitaliser sur ces aspects positifs et les partager largement avec nos clients que sont les entreprises et les salariés ». Avec la création de ce Comité, « les IP s’affirment comme des acteurs majeurs d’une protection sociale durable », ajoute Dominique Bertrand, le vice-président du CTIP.

 

Plus de 80% des investissements sont responsables

 

Une étude menée pour le CTIP auprès de ses membres à l’été 2021 a révélé que l’Investissement Responsable était très majoritaire dans les IP. En effet, dès le début des années 2000, la plupart d’entre elles, sous l’impulsion de leur gouvernance paritaire, ont commencé à réorienter leurs investissements vers des valeurs respectueuses de l’environnement et des droits sociaux et humains. Aujourd’hui, les trois quarts utilisent des indicateurs de suivi extra-financiers de leurs actifs, et plusieurs ont déjà atteint 100% d’investissements responsables.

 

Ainsi, au 30 juin 2021, les IP géraient 160 milliards d’euros d’investissements responsables, soit 83% de leurs investissements en prévoyance, santé et épargne retraite. Elles s’appuient pour cela sur leurs gestionnaires d’actifs, sur le recours aux différents labels de place (ISR, Greenfin ou Finansol) ou font appel aux agences de notation comme Vigéo afin d’évaluer de façon documentée les choix possibles. Enfin, la majorité des IP s’inscrivent dans une logique de désengagement assumé des industries qui ne contribuent pas à la transition écologique.

 

Des formes d’engagement multiples

 

L’engagement des IP ne se limite pas à ce volet financier. Dédiées au monde de l’entreprise et des branches professionnelles, elles accompagnent leurs adhérents dans leurs propres politiques RSE, au travers d’actions dans le domaine du développement durable, de la santé, de la qualité de vie au travail, de la réinsertion professionnelle, ou encore de la lutte contre le gaspillage alimentaire ou le mal logement.

 

Les IP mènent également leurs propres démarches en matière d’engagement sociétal : soutien à la recherche, appui aux associations, créations de fondations, etc. « Les IP ont longtemps fait de la RSE sans le savoir », résume Denis Laplane, qui précise : « La dimension environnementale avec l’émergence du développement durable leur a permis de mieux cibler et organiser leurs actions en cohérence avec les 17 objectifs du Plan de l’ONU en faveur du développement durable. ».

 

 Un comité RSE..pour quoi faire 

 

Le Comité en charge des pratiques RSE est ouvert, sur la base du volontariat, à toutes les IP. Son objectif est d’être un lieu d’échange pour formaliser des axes communs d’actions et enrichir les démarches actuelles. Sont ainsi envisagés, dans un premier temps, un travail sur l’alignement des pratiques avec les récentes orientations fixées par l’Union européenne ainsi que la rédaction d’un guide des bonnes pratiques à destination des entreprises adhérentes.

 

Ce nouveau Comité est présidé par Frédéric Olivennes, Directeur général d’Audiens, le groupe de protection sociale des médias et de la culture : « Au-delà de la poursuite du recensement des bonnes pratiques, nous voulons nous orienter vers un socle commun pour progresser en matière de RSE. Nous le devons à nos entreprises adhérentes, à nos salariés et surtout aux générations futures », souligne Frédéric Olivennes.

Un grand merci à Jacky Lesueur pour l'autorisation de reprise de son article publié sur Miroir social.

mardi 2 novembre 2021

Tribune libre : Jacky Lesueur


La réforme de la protection sociale complémentaire  des fonctionnaires va-t-elle laisser les retraités de côté ?... vrai sujet... entre autres !

Une réforme qui suscite   de plus en plus d'interrogations et d'inquiétudes  !

Après tant d’années de politiques d’austérité́, tant en matière salariale et  sur les déroulements de carrière que sur les emplois et les moyens , avec les inévitables conséquences sur  leurs conditions de vie au  travail , le gouvernement paraissait  vouloir se  préoccuper -enfin - de la protection sociale complémentaire des agents publics prévue par l'article 22bis du Statut Général de la Fonction Publique depuis la loi du 2 février 2007, que l'ordonnance du 17 février 2021, article 1, vient de modifier.!

En effet depuis quelques mois, chacun a pu acter avec intérêt les annonces  de la Ministre de la Fonction Publique, sur sa volonté d'améliorer la participation financière des employeurs publics (actuellement dérisoire comme l'a rappelé régulièrement la Mutualité Fonction Publique) à la couverture sociale complémentaire des fonctionnaires.

Mais comme souvent, au-delà des déclarations de principes et des généralités, le diable se cache souvent dans les détails...et depuis la publication de l'ordonnance en février dernier sur le sujet et les premières rencontres avec les organisations syndicales pour sa mise en œuvre, les interrogations et les inquiétudes s'expriment de plus en plus, tant dans le monde syndical que mutualiste sur les orientations gouvernementales qui se précisent.

La    présentation de la "feuille de route" aux fédérations syndicales et la finalisation de accord de méthode préalable  à un accord cadre sur la PSC des agents publics, confirme bien la complexité du dossier sans lever les sérieux doutes que l'on peut légitimement avoir en l'état actuel des choses !

Les réactions se multiplient sur de nombreux aspects de la réforme

Effectivement, nombreux  sont ceux qui se sont exprimés sur le sujet ,  que ce soit la Mutualité Fonction Publique, le CRAPS (Cercle de recherche et d'analyse sur la protection sociale) avec  sa dernière publication sur "Les mutuelles, les syndicats et l’État dans la protection sociale complémentaire des agents de l’État", ... entre autres....

En fait, au fil des semaines, les plus vives critiques s'expriment  sur les orientations de la réforme de l’aide à la complémentaire santé dans les trois Fonctions Publiques et particulièrement dans la Fonction Publique d'État, et notamment sur  la possibilité d’imposer un contrat collectif à adhésion obligatoire allant à  l'encontre:

 de la liberté des agents, qui ont toujours eu la possibilité de choisir l’organisme complémentaire santé et prévoyance qui leur convient,

-   des libertés mutualistes, par lesquelles les agents de l’État en très grand nombre ont créé et continuent de faire vivre leurs Mutuelles,  qu’ils gèrent à égalité de pouvoir, et dans un esprit de fraternité favorable à la prise en compte des situations individuelles et des difficultés exceptionnelles, avec le risque majeur de conduire à une couverture sociale moins solidaire, moins protectrice, voire plus chère surtout pour les retraités  laissés  à l’extérieur du dispositif...à l'image de ce qui s'est passé dans le secteur privé avec la "généralisation de la complémentaire santé " en 2016, ouvrant de fait la porte aux comportements prédateurs des assurances du secteur concurrentiel et des courtiers.

La Mutualité Fonction Publique (MFP)   et les fédérations syndicales de fonctionnaires  posent leurs conditions pour une véritable protection sociale complémentaire.

La  MFP ( l'union de 20 mutuelles de la fonction publique)  et l'ensemble des organisations syndicales de la fonction publique (FO, FSU, UNSA, CFDT,CGT, Solidaires, CGC, CFTC, FA-FP) ) ont tenu à rappeler depuis des mois leurs exigences  pour une politique ambitieuse en matière de protection sociale complémentaire des agents publics ... rappelant  leur attachement à un système social plus juste et plus solidaire.

Si elles défendent avant tout, elles aussi,  un régime d’assurance maladie obligatoire de haut niveau qu'elles considèrent incontournable pour une véritable solidarité nationale, elles souhaitent vivement que la réforme projetée se traduise par:

-  Une couverture mutualisant toutes les catégories d’agents actifs et retraités ( la préservation des solidarités intergénérationnelles mises en place depuis 75 ans , indiciaire et familiale,  protections indispensables contre les situations de précarité, étant essentielle)

- Une adhésion libre permettant à chacun de pouvoir choisir la couverture complémentaire convenant le mieux à leurs besoins.

- Une couverture globale complète intégrant la prise en charge des risques courts et des risques longs, en complément des garanties statutaires : frais de santé, incapacité temporaire de travail, invalidité, décès et perte d’autonomie. Pour tenir compte des spécificités existantes, cette couverture devra  être  négociée dans les conditions propres à chaque versant.

-  Une participation financière des employeurs publics significative et suffisamment incitative.

-   Un renforcement du poids des critères solidaires dans l’appréciation et le choix des opérateurs complémentaires retenus pour couvrir les agents actifs et retraités.

C’est, à l'évidence, un point qu’il ne sera pas possible d’occulter au regard de ce qui se passe actuellement dans le secteur privé où , seuls, les retraités sont contraints de  payer  des cotisations souvent élevées pour pouvoir accéder à des garanties complémentaires suffisamment protectrices.

Une nécessité: se faire entendre et peser sur la teneur de cette réforme!

Sur la base de ces propositions partagées , les organisations syndicales et la MFP entendent bien poursuivre leur action dans la période de discussions qui est désormais engagée pour la mise en œuvre de la réforme, car pour elles, bon nombre de points   restent à éclaircir, parmi lesquels, et non des moindres , celui concernant l’incitation vers la mise en œuvre de contrats collectifs obligatoires réservés aux seuls actifs qui  peut constituer une grave atteinte au modèle de protection sociale dont les agents bénéficient actuellement, modèle élaboré sur la mutualisation des risques et des individus (actifs et retraités).

En alertant sur  les conséquences de la mise en œuvre de tels contrats pour les plus âgés, c'est bien l’accès à la santé et à la prévoyance de millions de retraités qui est aussi en jeu dans cette réforme.

Les retraités font face à des coûts parfois très conséquents résultant d'une tarification majoritairement liée à l'âge. La situation est particulièrement difficile pour les personnes dont les revenus dépassent de peu le plafond de la CSG.

Ainsi la contribution financière des retraités aux complémentaires santé est particulièrement élevée à proportion de leurs revenus et sont plus exposés que les autres classes d'âge aux restes à charge élevés " relève la Cour des Comptes dans son rapport de juin 2021.

De fait , après intervention de leur complémentaire santé,  celui ci est une à trois fois plus élevé que celui des plus jeunes. Les dépenses santé pèsent lourdement dans le budget des retraités d'autant que la pension moyenne, en France s'élevait en 2019 à 1 393 Euros (**) et que les revalorisations ridicules des pensions sont inférieures à l'inflation qui repart actuellement fortement.

Si la mise en œuvre de mécanismes de solidarité qui est une volonté mutualiste forte, ne se met pas en oeuvre le montant des cotisations risquerait vite de devenir inaccessible à nombre de retraités.

 Il n'est peut-être pas inutile de rappeler  que seule la solidarité intergénérationnelle permet de plafonner significativement les cotisations des retraités.

En l'état,   la réforme:

-  porte bien  en germe une véritable régression des droits dont les agents bénéficient actuellement, notamment dans la fonction publique d’État (niveau des garanties de santé et de prévoyance réduit, couplage non systématique des deux garanties, risque dépendance non retenu etc.).

- et , au-delà de la couverture complémentaire de santé et de prévoyance, l’ordonnance occulte toute la dimension d’accompagnement global des individus (actions sociales adaptées aux besoins sociaux des actifs et des retraités, santé au travail et prévention ciblée sur les risques du métier public).

Dans ce contexte, on peut se poser nombre de questions:

Pourquoi vouloir élaborer de nouveaux dispositifs de protection sociale complémentaire qui seront finalement moins-disant que ceux volontairement proposés et élaborés depuis des décennies sur la base d’un modèle mutualiste global et solidaire ?

Comment sera finalement traité le sort des retraités?... quand on voit déjà, que le projet de décret soumis fin juin au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l'Etat pour la mise en place du dispositif transitoire de la participation financière  de  l'Etat au 1er janvier 2022 les écarte clairement du dispositif...! Les exclure serait une grave erreur politique et sociale. Non !  les retraités ne sont pas une classe protégée des aléas économiques et des crises. Doit-on rappeler le lourd tribu payé à celle du Covid ?

Ce  projet de décret, déconnecté des négociations à venir ces prochains mois , comporte en fait trois critiques importantes :

•                     La participation  forfaitaire de l'Etat employeur de 15 euros bruts par mois reste finalement très faible. ( la question de sa fiscalisation restant posée )

•                     Les différentes réunions préalables au CSFPE ne permettent pas clairement de comprendre si ce nouveau « droit » est accompagné d’un financement nouveau, supplémentaire et  véritablement  fléché dans le PLF 2022,

•                     Enfin, ce montant forfaitaire versé exclusivement aux actifs mais excluant les pensionnés et retraités soulève bien  de nombreuses inquiétudes sur la manière d’organiser et de financer la solidarité intergénérationnelle dans le cadre de la négociation à venir.

Et maintenant?

La DGAFP a précisé fin juin aux organisations syndicales le calendrier et le programme de travail pour les mois à venir sur le régime "cible"...

Un calendrier "volontariste annoncé....:

·         7 septembre 2021 > Risque santé (Panier de soins + prévention)

·         21 septembre 2021 > Dispositifs de solidarité (Solidarités intergénérationnelles et familiales)

·         5 et 19 octobre 2021 > Risque prévoyance (couverture statutaire + capital décès ; couverture complémentaire + couplage des risques)

·         2 novembre 2021 > Modalités de financement et d’adhésion (participation employeurs + portabilité des droits + mécanismes d’affiliation + cas de dispense)

·         16 novembre 2021 > Procédure de sélection + cahier des charges (critères de sélection + contenu minimal + contrats collectifs et contrats individuels)

·         30 novembre 2021 > Cadre de la négociation et suivi des contrats (modalité des négociations + Comité de pilotage et de suivi).       

En l'état , les choses ont finalement peu avancé...bon nombre de sujets d'importance  prévus pour la rentrée n'ont toujours pas véritablement été évoqués, et la dernière réunion du 13 octobre  avec les fédérations syndicales de

fonctionnaires essentiellement consacrée  à la présentation des scénario proposés par le Gouvernement sur l'articulation des niveaux de négociations et des accords( collectifs?)  pouvant en  découler ne font que conforter nos inquiétudes...         

·         Tout reste possible, le meilleur, peut-être,  comme le pire hélas!

L’objectif gouvernemental est d’aboutir à un 1er projet de décret pour la mi-décembre... pour une application au 1er janvier 2022 même si le référencement actuel court jusqu'en 2023 et ira à son terme...C'est dire..!

...c'est dire que les sujets ne manquent pas sur un sujet aussi complexe , et que la plus grande vigilance s'impose pour  veiller à ce que la construction des nouvelles dispositions en matière de PSC   se traduisent véritablement par des garanties les plus protectrices et les plus équitables, en s'attachant à expertiser toutes les solutions ouvertes par le gouvernement.

Les chemins à prendre pour atteindre ces  objectifs seront sûrement très différents entre les trois versants de la Fonction publique; aussi conviendra-t-il de  rester maîtres de notre liberté de choisir les dispositifs idoines pour qu’aucun agent, actif comme retraité, ne reste à l’écart d’une couverture protectrice tout au long de son parcours de vie.

A ce stade, le  champ des incertitudes et des craintes est encore très large… et il  ne s'agira pas  d’accepter un copier-coller du modèle imposé dans le secteur privé.

La  prudence devra  donc rester de mise pour en éviter les écueils  face aux effets dévastateurs à terme d’une réforme:

- qui serait  construite avant tout pour les actifs,

- qui n’a pas encore posé de solution pérenne pour les retraités qui exigent une PSC de même niveau que celle des actifs,

mais aussi face aux risques de segmentation des garanties santé et prévoyance, et à la faiblesse des niveaux de couverture couverts, en l’état actuel des textes, par  les futurs dispositifs cibles (ouvrant ainsi   la porte à des sur-complémentaires facultatives, entièrement financées par les seuls salariés qui en ont les moyens )

 …et sur laquelle  le manque de lisibilité des crédits qui seront alloués  à la PSC présente encore trop peu de garanties gouvernementales ...

.... autant d'éléments et d'arguments développés par la MFP dans un courrier adressé à  la Ministre de la Fonction Publique début juillet juillet , considérant qu'en l'état, le sort des retraités est de plus en flou et que des clarifications  s'imposent sans tarder  !

De leur côté, l'ensemble des fédération syndicale de fonctionnaires  ont tenu à  saisir  la Ministre fin juillet pour réitérer leurs demandes, notamment sur la question de l'organisation des solidarités entre actifs, retraités et ayants droits , et pour exiger des clarifications dès la rentrée avant d'aborder les différents groupes programmés.


               RENDEZ-VOUS

          SUR MIROIR SOCIAL

pour suivre les analyses de Jacky Lesueur :

https://www.miroirsocial.com/



En effet, le  renvoi de cette question majeure  à des réunions ultérieures ne peut que conduire légitimement à  s‘interroger sur les raisons de leur  exclusion  des dispositifs « cible ».


Nul doute que ces sujets particulièrement sensibles retiendront  toute l'attention dans les semaines et mois à venir....les attentes sont grandes depuis trop longtemps pour que les exigences exprimées ne soient pas largement prises en considération.

En cette rentrée 2021 restons vigilants par rapport aux évolutions de ce dossier, majeur et sensible, et  fermes sur nos revendications.

Le cas échéant il faudra nous mobiliser avec nos organisations. Les retraités savent être actifs.

         🚨RAPPEL
✒ Les propos tenus dans la rubrique  "Tribune libre" n'engagent que leur signataire.
N'hésitez pas à réagir en publiant un commentaire.
La rédaction de Mine d'infos

 

 

 

 

 



mardi 6 juillet 2021

lundi 24 mai 2021

Miroir social : miroir de société...

Présentation Miroir social pour Mines d'Infos

par Jacky Lesueur responsable des partenariats Miroir Social (*)

 

Pouvez vous en qq mots nous présenter Miroir Social, et son approche du traitement de  l'actualité sociale?

Miroir Social est un site d'information affilié au SPIIL (syndicat de la presse indépendante d'information en ligne)  qui a vu le jour en 2007 et qui s'est développé avec le soutien de plusieurs acteurs de l'ESS sur la base d'une approche éditoriale "double face " :

●        participatif , pour permettre à l'ensemble des membres de publier gratuitement des informations dans toute leur diversité.

●        journalistique, pour développer des contenus complémentaires sur abonnement

 

En termes d'informations, quels sont les principaux sujets traités ?

Les  actualités publiées par ses membres et les  contenus éditoriaux de ses journalistes reposent sur un réseau d'échange qui compte plus de 14.000 membres de tous les horizons. (Représentants des directions des ressources humaines, des Institutions de prévoyance, du monde mutualiste ou associatif,   élus des institutions représentatives du personnel, responsables  syndicaux, cabinets de conseil , services juridiques et bien d’autres sont en fait  les rédacteurs des actualités du Miroir Social)

 

L'éventail des sujets ainsi abordés dans ce lieu d'échanges important  est donc  très  large : les conditions de travail, la protection sociale sous ses différents aspects , les rémunérations , l'égalité professionnelle,  le paritarisme,  la formation professionnelle  , l 'emploi, l'hygiène et la sécurité, la prévention,. ..

 

L'idée étant de pouvoir constituer une banque de données significative pour ses membres et mettre en relation directe l’ensemble des acteurs du dialogue social.

 

C’est ainsi  le sens des rencontres organisées par le média sous la forme de petits déjeuner (le Café social) avant la pandémie et en ligne depuis. Les sujets ? Nous nous efforçons de proposer des thèmes raccordés aux problématiques qui remontent des publications des membres et de notre travail de veille journalistique.

Vous pouvez regardez les rediffusion de nos 23 derniers directs sur ce lien 

https://app.livestorm.co/miroirsocial


Quel est le profil actuellement de votre réseau et le public concerné?


Sur les 14.000 membres du média: 

●   42 % représentent le personnel

●   35 % représentent les directions

●   23 % représentent des intervenants externe

 

Miroir Social propose des services d’accompagnement éditoriaux aux entreprises qui recherchent un regard distancié pour produire une information structurée qui intègre des objectifs de communication.

(*) pour en savoir plus

https://www.miroirsocial.com/

 

jeudi 8 septembre 2016

Les Brèves du CIRIEC-France de septembre 2016

 
C'est à lire

Vous trouverez dans les Brèves du CIRIEC-France de septembre 2016 :

- L'éditorial de Marcel Caballero " Plaidoyer pour la clarté
- La chronique de Jacques Fournier "Dette, déficit et dépenses publiques"
- Les travaux du CIRIEC :

. Congrès International : "Les politiques publiques face aux enjeux sociaux et démocratiques de la mondialisation. Quels projets pour l'économie publique, sociale et coopérative ?
- Contributions :

. Serge Legagnoa "Refonder l'Europe"

. Jean-Louis Cabrespines : "Au revoir, Bertrand !"
. Jacky Lesueur : "Penser le mutualisme à l'heure du collaboratif"
- L'actualité

- Les notes de lecture

- L'agenda des prochaines manifestations

Pour y accéder : CLIQUEZ ICI

lundi 15 février 2016

Faire suivre à la nouvelle ministre de la Fonction publique

Protection sociale des fonctionnaires : les fédérations syndicales demandent l'ouverture de véritables négociations



Le 2 février, la Mutualité Fonction Publique (MFP) a lancé avec le soutien des huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique, une campagne nationale de sensibilisation des agents publics sur l’avenir de leur protection sociale : « 24 semaines pour une protection sociale solidaire des fonctionnaires » qui va se dérouler tout au long du premier semestre 2016.

Face aux menaces pesant sur un modèle qui a fait ses preuves, l'objectif est de démontrer que les agents publics sont loin d'être des privilégiés en la matière et qu'ils entendent démontrer la pertinence d'une couverture sociale globale solidaire, complémentaire à leurs droits statutaires.

Loin de défendre un pré carré, la MFP a décidé de se battre, soutenue par les fédérations syndicales de fonctionnaires, pour maintenir les solidarités générationnelles patiemment organisées par les agents publics au sein de leurs mutuelles professionnelles depuis plus de 70 ans.

Parallèlement, les fédération de fonctionnaires CGT, CFDT, FO, UNSA, FSU, Solidaires, CFTC et  FA-FP ont décidé d'adresser le 8 février une lettre à la ministre de la Fonction publique  pour demander l'ouverture de véritables négociations sur le sujet (et l'inscription claire à l'agenda social 2016), à un moment où les ministères réfléchissent avec la DGAFP aux modalités de redéfinition des processus de référencement* mis en place en 2007.

Lire la suite de l'article sur Miroir social: http://www.miroirsocial.com/actualite/12952/protection-sociale-des-fonctionnaires-les-federations-syndicales-demandent-l-ouverture-de-veritables-negociations