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MINE D'INFOS/ Actualités en libre partage. Ce blog vous offre outre des Infos: protection sociale, culture etc. des interviews esclusives [libre de droits sous réserve de sourcer le blog]. La créatrice du blog [ex. Chef de service MGEFI] passionnée d'Afrique & RS est journaliste membre du réseau mutualiste MutElles; SEE; & ADOM. ✍️Pour proposer un sujet à la rédaction merci d'écrire à sa rédactrice en chef Nora ANSELL-SALLES pressentinelle2@gmail.com /
Également dans les actualités
Avant tout la chance et les rencontres. Je n’ai jamais « programmé » un parcours, des opportunités se sont présentées et j’ai pu les saisir. Les rencontres ont joué un rôle important, beaucoup de ceux qui m’ont fait confiance sont devenus des complices, des amis. La qualité des relations humaines est essentielle. La déception est rarement au rendez-vous lorsque l’on fait confiance aux autres, c’est un « investissement » presque toujours gagnant! Derrière ces rencontres, ces opportunités, il existe bien sûr un fil rouge, la santé et l’envie d’apporter des solutions pour « corriger » les inégalités et les injustices. Je ne sais pas d’où vient cette attirance pour le domaine sanitaire et social mais j’ai toujours pensé que l’éducation et la santé étaient des enjeux importants parce que ce sont deux domaines cruciaux pour éviter que les inégalités se transmettent de génération en génération. J’aurai pu m’investir dans l’éducation, cela a été la santé. j’ai eu la chance de l’aborder sous des aspects très différents, la santé publique, le financement, l’organisation de l’offre, la qualité des soins, l’hôpital, les droits des malades, la recherche… mais toujours la santé et la solidarité, avec des points de vue différents et complémentaires qui m’ont permis de mieux appréhender la complexité et de bien connaître les différents acteurs. Et bien sûr la mutualité, toujours présente dans mon parcours, du début à la fin.
Je ne sais pas vraiment ce qu’est la fibre militante, j’ai simplement toujours voulu être utile et j’ai vite compris que l’on est toujours plus efficace collectivement qu’individuellement. Mon premier engagement a été à La Croix rouge, sur l’autoroute de l’ouest, comme secouriste, puis à l’école des impots à Clermont-Ferrand où j’ai découvert la mutualité … ensuite tout s’est enchaîné. J’ai des convictions et naturellement l’envie de les partager, de convaincre …
C’est très difficile de choisir parce que j’ai eu la chance d’avoir des responsabilités passionnantes. J’ai envie d’en citer trois: les Etats généraux de la santé et la loi sur les droits des malades avec B Kouchner, une aventure extraordinaire, la Haute Autorité de Santé, la période pendant laquelle j’ai découvert et appris le plus de choses et bien sûr la présidence de la mutualité française, comment ne pas être fier et heureux d’animer un tel mouvement!
Quelle est votre plus beau souvenir à :
👉la Fondation de l'Avenir
Les contacts avec les médecins et les chercheurs et particulièrement le moment privilégié des « trophées », occasion de rencontres entre tous les acteurs de la fondation et de prise de conscience de l’utilité de ce que nous avons crée en 1986
Les visites des réalisation de terrain et particulièrement celles qui touchent au handicap. Je pense notamment à Kerpape et à l’émotion que l’on ressent en découvrant un monde d’optimisme, d’innovation, de solidarité malgré la lourdeur des handicaps et des accidents de la vie.
Les premières réunions du collège sous la présidence de Laurent Degos, nous avions vraiment le sentiment que nous allions pouvoir faire bouger les lignes. Nous nous sentions investis d’une telle mission d’intérêt général que nos réflexes professionnels, nos préoccupations de boutiques disparaissaient derrière l’envie d’avancer, rien n’est plus enthousiasmant que la création d’une structure ambitieuse et transversale.
Les rapports que j’ai pu porter, parce que c’est une expérience extraordinaire que la recherche d’un accord le plus large possible sans tomber dans le consensus mou. Notamment le rapport sur tabac et alcool, sujet qui avait déja été traité sans pouvoir dégager des orientations structurantes. Nous avons eu la chance de pouvoir rallier l’ensemble des composantes, malgré un lobbying très fort des industriel de l’alcool, derrière une approche de réduction des risques qui était admise pour les drogues illicites, pas pour les drogues légales!
Bien sûr sinon cela voudrait dire que tout ce que je souhaitais faire a été réalisé … personne ne peut se vanter d’un tel bilan, loin de là! Les regrets sont l’occasion de réfléchir et de tirer des enseignements de ses échecs. Si je devais en citer un je retiendrais mon incapacité à convaincre les mutuelles de mettre en place des indicateurs de « service social rendu » sur le modèle du « service médical rendu » des médicaments. C’était à mes yeux un formidable outil d’amélioration des pratiques des mutuelles … et aussi l’occasion de démontrer notre contribution à l’intérêt général. Malheureusement une majorité de mutuelles a craint que cela ne mette en évidence nos faiblesses plus que nos forces, et cette idée ne s’est jamais concrétisé.
Il faut prendre du recul et arrêter de faire des comparaisons ponctuelles vraies à un moment donné, démenties quelques semaines plus tard. Le meilleur exemple est la politique zéro Covid suivie par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, considérée comme exemplaire il y a encore quelques mois et aujourd’hui mise à mal par le variant delta. Finalement il semble que le facteur le plus discriminant pour évaluer les différences entre nations soit moins les politiques suivies que le degré de confiance ou de défiance envers les autorités et donc d’adhésion ou d’acceptation des contraintes. De ce point de vue malheureusement la France n’est pas la mieux placée. Par contre la crise a fait apparaître la capacité des acteurs de terrain à s’adapter, à innover dès lors qu’ils disposent de marges de manœuvre. La crise a obligé à desserrer l’étau d’une règlementation parfois pesante, tatillonne, à faire confiance aux acteurs. Il ne faudrait pas que le retour à la normale nous conduise à l’oublier. L’Etat doit faire confiance aux acteurs, alléger la règlementation en amont et développer une évaluation ex post fondée sur les résultats.
Surtout de se placer dans le long terme pour essayer de se poser les bonnes questions. Il faut comprendre que les évolutions épidémiologique
C’est un exercice qui n’a pas de sens, nous n’agissons pas de la même façon à 20 ou 30 ans qu’à 60 ou 70 et rien n’est pire que de penser que l’on peut transmettre son expérience ou recommencer sa vie ce qui revient au même. Je pense plus aujourd'hui.
🎙Propos recueillis par Nora Ansell-Salles
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Cette année encore, le PLFSS est très lourdement impacté par la pandémie. La Mutualité Française attend une concertation sur la mise en œuvre de la prise en charge de psychothérapies par la Sécurité sociale. Par ailleurs, la Mutualité Française regrette l’absence de financement pour le grand âge et l’autonomie.
Le PLFSS pour 2022 reste très marqué par la crise sanitaire et la mise en œuvre du Ségur de la santé. Les dépenses de santé continuent de croître pour l’ensemble des acteurs en France, et ce d’une manière exceptionnelle. A ce titre, l’ONDAM 2022 (hors covid) est à +3,8%, après un ONDAM 2021 (hors covid) à +6,6%.
L’évolution des dépenses de santé est marquée notamment par le rattrapage de soins et la mise en œuvre de la réforme du 100% santé. Pour l’ensemble des complémentaires santé, on constate sur le 1er semestre 2021 une hausse importante des prestations : +9% par rapport au 1er semestre 2019, soit 1,450 milliard d’€ en plus. Les prestations progressent très sensiblement en audiologie (+100% soit 277 millions d’€ de plus qu’au premier semestre 2019) et en dentaire (+45% soit 958 millions d’€ de plus qu’au 1er semestre 2019).
Parmi les mesures de ce PLFSS, la Mutualité Française salue celles qui visent à améliorer l’accès aux droits et aux soins des assurés sociaux comme la prise en charge de la contraception des jeunes femmes jusqu’à 25 ans, l’indemnisation des victimes exposées aux pesticides, l’accès facilité à la filière visuelle pour les adultes de moins de 42 ans, ainsi que la simplification de l’accès à la complémentaire santé solidaire et l’entrée dans le droit commun de la télésurveillance.
Souhaitant prendre toute sa place en matière de copaiement des dépenses de santé et de gestion du risque de manière claire pour ses adhérents et les professionnels de santé, la Mutualité Française approuve également l’entrée dans le droit commun de la télésurveillance. « Il est temps d’en revenir à la complémentarité historique, robuste, entre la Sécurité sociale et les organismes complémentaires à laquelle les Françaises et les Français sont très attachés. Cette complémentarité est le ciment d’un système de protection sociale performant au bénéfice des assurés sociaux, qui leur permet d’avoir le reste à charge en santé qui est le plus faible d’Europe », rappelle Eric Chenut, président de la Mutualité Française.
Très investie pour accompagner les évolutions dans ce secteur, la Mutualité Française avait accueilli favorablement les annonces du Président de la République lors des assises de la santé mentale, en particulier sur la prise en charge des consultations de psychologues. Or aucune mesure ne vient concrétiser ces annonces dans ce PLFSS.
Dès lors, la Mutualité Française attend des mesures dédiées à la prise en charge de la santé mentale. Elle attend également l’engagement d’une concertation de tous les acteurs sur le financement et la mise en œuvre de ces consultations.
« Si la proposition faite par le Président de la République va dans le bon sens, la question du tarif de la consultation est centrale, quand on sait que le prix moyen d’une consultation est de 55€. Mais pour bien calibrer cette mesure, la concertation avec l’ensemble des acteurs– professionnels de santé, assurance maladie et complémentaires santé – est nécessaire en amont puis dans la durée pour garantir la qualité des prestations et l’accès aux droits. C’est une condition nécessaire à la réussite d’une réforme à l’instar du 100% santé. En effet, cette réforme est un succès en dentaire et en audiologie comme en attestent les dépenses, plus importantes que les prévisions » explique Eric Chenut, président de la Mutualité Française.
La Mutualité Française regrette le manque d’ambition et le peu de mesures relatives à l’autonomie, tant sur le volet de l’âge que du handicap. Si certaines mesures constituent une avancée (tarif plancher de l’aide à domicile, la nouvelle mission des Ehpad pour être un centre ressource sur un territoire), elles restent largement insuffisantes pour accompagner une véritable transformation de l’offre, proposer une solution pérenne aux besoins des personnes et répondre à la nécessité absolue de baisser leur reste à charge. « Le PLFSS 2022 ne constitue pas une alternative efficace à la réforme tant attendue sur le Grand âge et l’Autonomie. La question du financement de la dépendance en particulier, reste entière » commente Eric Chenut, président de la Mutualité Française.
Enfin, la FNMF conteste la mesure d’alignement sur le régime privé de la fiscalité de la participation des employeurs publics à la complémentaire santé de leurs agents. En effet, cet article du projet de loi fait explicitement le choix en faveur de contrats obligatoires et préempte ainsi les discussions en cours entre les organisations syndicales et les employeurs publics.
Télécharger le communiqué de presse au format PDF
Présidée par Éric Chenut, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles en France. Elle représente 518 mutuelles dans toute leur diversité : des complémentaires santé qui remboursent les dépenses des patients, des mutuelles couvrant les risques de prévoyance et de retraite mais aussi des établissements hospitaliers, des services dédiés à la petite enfance et des crèches, des centres dentaires, des centres spécialisés en audition et optique, des structures et services tournés vers les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées.
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Avec leurs 2 800 services de soins et d’accompagnement, elles jouent un rôle majeur pour l’accès aux soins, dans les territoires, à un tarif maîtrisé. Elles sont aussi le 1er acteur privé de prévention santé avec plus de 8 000 actions déployées chaque année dans toutes les régions.
Plus d’un Français sur deux est protégé par une mutuelle, soit 35 millions de personnes.
Les mutuelles sont des sociétés de personnes à but non lucratif : elles ne versent pas de dividendes et l’intégralité de leurs bénéfices est investie en faveur de leurs adhérents. Régies par le code de la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.
Présidées par des militants mutualistes élus, les mutuelles représentent également un mouvement social et démocratique, engagé en faveur de l’accès aux soins du plus grand nombre.
Mais, attention surtout à ne pas s’auto-diagnostiquer « intotérant au gluten » à tort, sur la foi de symptômes divers et/ou de troubles digestifs prolongés, voire par simple effet de « mode », et à se mettre
au régime sans gluten sans la moindre justification ! Or, il est possible de détecter les anticorps spécifiques de la maladie, les IgA anti-transglutaminase … A la condition expresse, justement, de ne
pas se faire tester après avoir supprimé le gluten de son alimentation, ce qui rend, en effet, les résultats faussement négatifs, au risque de passer à côté d’une MC.
DES TESTS EN PHARMACIE simples et fiables
INTOLERANCE AU GLUTEN
Vrai / faux ?
En collaboration avec l’
2ème Grand débat avec le public de l’Académie nationale de Pharmacie
Mercredi 13 octobre 2021 / 14 h à 17 h
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La rédaction de Mine d'infos recommande à tous ceux qui souhaitent suivre régulièrement ou ponctuellement le procès 👉 le compte de @GuillaumeAuda
Gd reporter de #France5 dont le LT numéroté est très bien fait.
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Sommet mondial de la santé mentale « Mind Our Rights, Now ! » - 5 octobre 2021
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé,
Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies,
Madame la Directrice Générale de l’UNICEF,
Mesdames et Messieurs les responsables de toutes les institutions internationales représentées ici,
Votre Majesté, Madame la reine Mathilde de Belgique,
Votre Altesse royale, Madame la princesse Mabel van Oranje-Nassau, des Pays-Bas,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les professionnels, les experts, les représentants des institutions, des organisations non gouvernementales et de la société civile, des personnes concernées et des familles.
Chers amis,
Au nom de la France et du Président de la République Emmanuel Macron, je vous souhaite la bienvenue, ici à Paris, pour ces deux journées du 3ème sommet mondial sur la santé mentale. Je vous remercie de votre participation.
C’est une très grande fierté et une grande responsabilité pour la France, patrie des droits de l’Homme, d’organiser cette édition du sommet mondial dédiée aux droits en santé mentale : « Mind our rights now ! ».
C’est aussi un immense honneur pour moi, ministre des solidarités et de la santé, d’en ouvrir les travaux.
Ce sommet prend place dans un contexte particulier, qui justifie d’ailleurs des conditions d’organisation singulières, je veux bien entendu parler de la pandémie mondiale de la Covid, qui perdure et qui nous commande de ne pas baisser la garde. Elle nous a contraint à reporter d‘un an ce sommet prévu initialement en octobre dernier ; elle nous oblige aujourd’hui à tenir l’événement pour partie en visio-conférence. Nous aurions bien sûr préféré vous accueillir tous, mais cette crise nous apprend à nous adapter.
Mais dans le même temps, cette crise sanitaire souligne l’urgence et justifie plus encore l’opportunité de cet événement mondial sur la santé mentale.
La Covid en effet marque les corps, mais tout autant les esprits. Des expériences de vie diverses et éprouvantes ont créé de la souffrance psychique chez nombre de nos compatriotes.
C’est la confrontation soudaine avec la mort ; c’est l’angoisse de la maladie et de ses séquelles ; c’est l’incertitude de ses conséquences économiques, individuelles et collectives, et la peur de basculer dans la précarité ; c’est l’isolement social et la perte du lien avec les autres…
Les données recueillies en France tout au long de la crise nous montrent ainsi que près d’un quart des français déclarait un état dépressif fin avril dernier.
Si ce chiffre a légèrement diminué ces derniers mois, il reste élevé. Et les autres indicateurs qui pourraient signaler une amélioration ne marquent pas d’évolution significative : il en est ainsi de la satisfaction de vie, du maintien à un niveau élevé des états anxieux, des problèmes de sommeil, voire de la prégnance des pensées suicidaires.
Certes, la crise sanitaire ne nous a pas fait découvrir la santé mentale comme déterminant essentiel de la santé globale, pour l’individu comme pour la société. Certes le Gouvernement français n’a pas attendu la crise pour inscrire la santé mentale comme une priorité de sa politique de santé.
Mais de fait, la crise sanitaire a conduit à une prise de conscience encore plus unanimement partagée de l’importance de la santé mentale, et donc, de l’engagement collectif renforcé qu’elle exige.
Par ailleurs, si la crise a mis en évidence les failles et les limites de nos dispositifs de prise en charge de la santé mentale, elle a révélé aussi les formidables capacités d’engagement, de mobilisation et d’innovation de leurs acteurs – professionnels, institutionnels, usagers et aidants – pour conduire les évolutions nécessaires de nos réponses.
La pandémie a replacé la santé mondiale, et particulièrement pour la santé mentale, au coeur de nos priorités. Elle a occasionné une mobilisation inédite de nombreux pays.
Cette mobilisation pour la santé mentale qui se généralise et s’accélère au plan international, renforce la pertinence de la démarche engagée il y a trois ans par l’Alliance des défenseurs de la santé mentale et du bien-être.
Le sommet de Paris aujourd’hui prolonge le mouvement initié par les rencontres de Londres en 2018 et d’Amsterdam 2019.
Son ambition est d’être un nouveau jalon dans la prise en compte de la santé mentale, en contribuant au maintien dans le temps de cette mobilisation internationale au service des personnes en souffrance psychique.
En effet, nous sommes convaincus que cette dynamique internationale est un levier pour mobiliser les politiques nationales, mettre au point des réformes, les conduire et favoriser les investissements dont ce champ à besoin.
Le thème des droits en santé mentale retenu pour le sommet fait aussi pleinement écho à l’actualité : le respect des Droits fondamentaux dans les systèmes de prise en charge des personnes ayant un problème de santé mentale et/ou en situation de handicap psychique, est l’un des sujets cruciaux mis en lumière pendant la crise sanitaire.
La question des Droits en Santé mentale est en effet posée partout dans le monde aujourd’hui. Elle s’inscrit en cohérence avec de nombreux textes et programmes internationaux, tels que :
La dynamique internationale n’a jamais été aussi porteuse, au vu du nombre d’initiatives qui émergent et du nombre de voix qui s’élèvent pour témoigner et plaider en faveur d’un plus grand respect des Droits en santé mentale. Le sommet s’appuie sur cette mobilisation internationale.
Cette mobilisation de la France en faveur des droits s’inscrit dans une approche globale de notre politique de santé mentale dont je souhaite rappeler en quelques mots les enjeux et les lignes directrices, avant d’évoquer les objectifs que nous proposons d’assigner à ce sommet.
En France, les dépenses de santé mentale sont notre premier poste de dépenses de santé, avec plus de 23 Mds € ; 30 Md€ avec les aides indirectes et plus de 110Md€ pour le fardeau économique total des troubles psychiques.
Nous avons des professionnels, des équipes, des établissements et des services de grande qualité, pleinement investis, mais la crise Covid a souligné les efforts que nous avions encore à faire en matière de prévention, de lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale et de développement des réponses ambulatoires.
C’est pour répondre à ces défis que le Gouvernement a engagé il y a trois ans une stratégie complète et cohérente, autour de trois priorités :
Cette feuille de route vise à dépasser une vision uniquement sanitaire, pour répondre à tous les besoins inhérents à la santé mentale.
Il y a quelques jours, cette ambition a été hautement réaffirmée par le Président Emmanuel Macron lui-même, en clôture des Assises nationales de la santé mentale et de la psychiatrie, qui rassemblaient tous les acteurs impliqués. Il a ainsi appelé à une mobilisation collective et annoncé un renforcement significatif de notre investissement en faveur de la santé mentale.
C’est donc dans ce contexte où la santé mentale est au coeur de nos préoccupations et de notre actualité, que prend place ce sommet. Nous comptons beaucoup sur la richesse de ses échanges et de ses conclusions, pour continuer à avancer, non pas en solitaires, mais bien en nous inscrivant dans ce mouvement d’ensemble qui porte la communauté internationale tout entière.
Après Londres 2018 et Amsterdam 2019, Paris doit être le sommet qui pérennise ce rendez-vous annuel. Ce rendez-vous représente en effet une interface tout à fait originale entre les grands textes internationaux, les acteurs de terrain et les décideurs politiques.
Ensuite, il s’agit de susciter l’adhésion du plus grand nombre de pays possible au projet d’un rendez-vous annuel pour des échanges internationaux, comme levier pour soutenir les pays dans leurs politiques nationales.
A cet effet, il me semble que ce sommet doit avoir une double ligne directrice :
A ce titre, le prisme des Droits, fil conducteur de ce sommet, offre une perspective universelle et fédératrice, qui doit bénéficier à tous les acteurs.
Enfin, il s’agit, par quelques propositions concrètes à débattre, d’intensifier à l’issue de ce sommet, la structuration des échanges entre les professionnels, la société civile et les décideurs politiques, dans une approche réseau. L’inclusion ou le renforcement du volet « santé mentale » dans certaines actions internationales pourraient être recherchés. A cet égard, nous attendons des recommandations des groupes de travail de cet après midi et de demain matin.
Le programme qui vous est proposé pour ces deux jours entend répondre à ces objectifs.
Je tiens enfin à remercier tout particulièrement, toutes celles et ceux, institutions internationales, experts gouvernementaux, experts d’expérience et professionnels, français et étrangers qui se sont mobilisés depuis des mois pour faire de ce sommet un succès.
Ma participation à différents moments de ces deux jours, ainsi que celle de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre en charge des personnes handicapées, témoignent de toute l’importance que nous accordons à l’événement. Nous serons très attentifs à ses conclusions.
Je souhaite pleine réussite à vos travaux.
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