Trump,
tireur d’élites
Si
l’on peut déplorer en France que la santé soit totalement absente des discours
de campagne électorale, le sujet a incontestablement joué un rôle dans la
bataille présidentielle aux USA.
Trop
complexe à mettre en œuvre, la réforme de la couverture santé est apparue comme
une épine dans le pied d’Hillary Clinton, d’autant plus handicapante qu’une
hausse de 25% des polices d’assurance introduites par Barack Obama a été
annoncée moins de 2 semaines avant le vote.
La
concomitance avec la relance de
l’affaire des e-mails a probablement joué en faveur du candidat républicain
[d’autant que l’Obamacare est loin de faire l’unanimité dans le camp
démocrate].
Même
mal fagoté, l’Obamacare a pourtant
permis aux Etats-Unis de compter un niveau historiquement bas de non-assurés et
ses 11 millions de bénéficiaires ne peuvent pas être traités comme quantité
négligeable par le futur locataire de la Maison Blanche.
D’où
la spectaculaire volte face de Donald Trump qui s’est empressé de revenir sur ce
qui avait été l’un des points forts de sa campagne, l’abrogation de
« l’Affordable Care Act », au profit d’une simple révision. Une réforme de la
réforme en quelque sorte ; on est loin du Grand Soir.
De
notre côté de l’Atlantique où la désolation du triomphe populiste a vite fait
place à la célébration du verdict populaire, on salue avec bienveillance ce
revirement post-campagne. Media et politiciens français qualifient volontiers de
pragmatisme là-bas ce que l’on désignerait impitoyablement ici de
trahison.
En
l’occurrence, on aurait tort de s’en plaindre : le spectre de la chasse aux
homos ou aux musulmans s’éloigne aussi avant la prestation de serment. Même le
mur frontière avec le Mexique prend une tournure plus virtuelle. Hélas, il
semble que ce soudain accès de modération ne doive pas s’appliquer à
l’avortement qui demeure la seule véritable bête noire d’un Donald Trump plus
pro-life que jamais.
Tel
quel, le système de couverture santé imaginé par Barack Obama à coups de polices
d’assurance subventionnées par l’Etat devrait faire long feu mais deux de ses
dispositions majeures pourraient être conservées : l’interdiction pour les
assureurs de refuser un client à cause de son état de santé et l’étendue dans le
temps de la protection des enfants des bénéficiaires.
Le
milliardaire pourfendeur autoproclamé du happy few serait-il déjà rentré dans le rang ? Prudence, il n’est
sans doute pas passé du jour au lendemain de la position du tireur d’élites à
celle du tireur couché...
Jacques
DRAUSSIN
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La pleine lune n’y est pour rien.
On cherchait vainement hier à apercevoir entre les nuages l’extra super pleine
lune annoncée mais les traditionnelles superstitions liées au cycle satellitaire
ont, elles, fait une apparition bien plus visible. Le milieu médical, que l’on
prend pour rationnel, est d’ailleurs un grand pourvoyeur de légendes :
naissances et fausses-couches plus nombreuses, flambée de suicides, etc. Les
résultats des nombreuses études scientifiques menées sur le sujet n’y font rien
et les nuits de pleine lune, mê me pas d’extra super pleine lune, continuent
d’entretenir les fantasmes. Et d’inspirer les poètes : tout cela n’est donc pas
inutile.
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Cancer de la prostate : dépister ou pas ? Alors que le cancer
de la prostate est devenu le plus fréquent chez l’homme depuis deux décennies,
le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire s’interroge aujourd’hui sur
l’opportunité du dépistage face aux risques de sur-diagnostic et de
sur-traitement. Dans le collimateur, le dosage du PSA (Prostate-specific
Antigen).
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Un vaccin contre la bronchiolite à l’étude.
Chaque année, 30% des enfants de moins de deux ans sont touchés par la
bronchiolite. Les chercheurs du Centre de vaccinologie Cochin-Pasteur pensent
avoir mis au point un vaccin qui reste cependant à tester. Administré aux femmes
enceintes, le vaccin provoquerait la production d’anticorps transmis au bébé à
travers le placenta en fin de grossesse.