Nora ANSELL-SALLES

mercredi 7 septembre 2016

Actualités du programme PASS

La MGEN met en scène ses adhérents sur les ondes...


Campagne radio
À l’occasion de la rentrée scolaire, MGEN, mutuelle de la communauté éducative, ouverte à tous, a choisi les radios du service public pour diffuser sa nouvelle campagne publicitaire.
Du 29 août au 9 septembre, MGEN fait entendre sa nouvelle campagne de communication sur les ondes de France Inter et France Info, à travers trois spots publicitaires, qui mettent à chaque fois en scène un adhérent parlant de ses préoccupations, de son mode de vie et de sa santé.
Lire le communiqué : 20160909_CP_MGEN_radio.pdf

mardi 6 septembre 2016

le groupe MGEN initie un programme collaboratif d’éducation numérique à destination des scolaires

Mutuelle de la communauté éducative, le groupe MGEN initie un vaste programme collaboratif d’éducation numérique à destination des publics scolaires, placé sous le parrainage du secrétariat d’État chargé du numérique, afin de sensibiliser enfants et adolescents aux enjeux de la protection de la vie privée sur Internet et les aider à se prémunir des risques liés à la circulation des informations privées.

Lire le  communiqué:



20160906_CP_MGEN_education_numerique.pdf

Seniors : La MFP opposée à la labellisation des contrats santé dédiés aux plus de 65 ans

6 septembre 2016
Communiqué de presse



Complémentaire santé des seniors

La MFP toujours fermement opposée à la labellisation des contrats santé dédiés aux personnes de plus de 65 ans

Opposée à ce projet dès sa genèse lors des débats parlementaires de l’automne dernier, la MFP porte un regard toujours aussi critique sur ce dispositif, en totale contradiction avec la volonté initiale du Gouvernement de renforcer le lien social entre les générations.


Aussi, la MFP acte très favorablement la prise de position du Bureau de la Mutualité française de ne pas s’inscrire dans ce projet en l’état actuel de sa rédaction.


Côté Fonction publique, la MFP tient à rappeler que le dispositif de label senior s’oppose à la Loi de Modernisation de la Fonction publique de février 2007 (article 39) qui, pour mémoire, conditionne la participation des employeurs publics aux seuls contrats complémentaires assurant des transferts solidaires effectifs des actifs vers les retraités.


Plus spécifiquement, dans la Fonction publique de l’Etat, alors même que les ministères1 sont en cours de renouvellement de la désignation de leurs opérateurs référencés pour couvrir l’ensemble de leurs personnels actifs et retraités sur la base d’une offre globale santé-prévoyance solidaire, «avantageuse» pour les retraités2, isoler ces derniers de l’offre globale conduirait mécaniquement à réduire, à due proportion, le montant de la participation publique déjà plus que «minimaliste»3…


Enfin, la MFP demande que seuls les contrats complémentaires qui assurent une solidarité effective entre les personnes, quels que soient leur âge, leur catégorie professionnelle, leur statut ou leur état de santé, doivent être encouragés et aidés. Les contrats spécifiques Fonction publique (Etat ou territoriale), établis sur la base d’exigences réglementaires de solidarité (objectif social) sont les seuls contrats à même de financer les besoins des malades et des personnes âgées grâce à la mutualisation de la population couverte.


C’est ce modèle de protection sociale, global et solidaire, qu’il faut soutenir et reproduire !


A propos de …
La Mutualité Fonction Publique - présidée par Serge BRICHET - regroupe aujourd’hui 21 mutuelles ou unions de mutuelles professionnelles relevant des Livres II et III du Code de la Mutualité, issues des trois fonctions publiques. En 2016, les mutuelles de la Fonction publique, réunies au sein de la MFP, représentent :
· au titre du régime obligatoire : 5 millions d’assurés et ayants-droit, et 6 milliards d’euros par an de prestations versées.
· au titre du régime complémentaire : 4 millions d’adhérents actifs et retraités, et 6,5 millions de personnes protégées ; 3,6 milliards de cotisations encaissées (vie et non vie) ; plus de 3 milliards de prestations servies (vie et non vie).


1 Les appels publics à référencement des Ministères des Affaires Etrangères et Développement international (MAEDI) et de l’Agriculture, l’Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF) ont d’ores et déjà été publiés au courant de l’été.

2 Source DREES – La complémentaire santé – édition 2016 – fiche 9 : « après 60 ans, les tarifs des contrats individuels des sociétés d’assurance augmentent plus que ceux des mutuelles ». 3 15 euros par an et par agent de l’Etat en moyenne d’un ministère à l’autre


La Mutualité Fonction Publique est opposée à la labellisation des contrats santé dédiés aux + 65 ans.  Partagez-vous cet avis ?  OUI ou NON  Cliquez ici pour poster votre réponse à  @pressentinelle2

lundi 5 septembre 2016

Sur l' agenda d' Annick Girardin

Paris, le 5 septembre 2016


AGENDA de Mme Annick GIRARDIN
MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE
Semaine du lundi 5 septembre 2016
LUNDI 5 SEPTEMBRE
19h30 : Ouverture du cycle de conférences « La Fonction publique du XXIème siècle » sur le thème « Quelle innovation managériale dans la fonction publique ? Et si on libérait l'administration ? »
Ministère
MERCREDI 7 SEPTEMBRE
11h30 : Réunion des membres du Gouvernement présidée par le Premier Ministre
Hôtel de Matignon
16h30 : Entretien avec M. Fabien TASTET, président de l'association des administrateurs territoriaux de France
Ministère
JEUDI 8 SEPTEMBRE
09h00 : Conseil des Ministres
Palais de l’Elysée
14h30 : Déplacement dans le Val d’Oise

Fonction publique : Discours aux agents de la ville et de la communauté de communes de Château-Thierry

Discours aux agents de la ville et de la communauté de communes de Château-Thierry
Mardi 30 Août 2016
Monsieur le préfet,
Monsieur le député-maire, cher Jacques,
Monsieur le sous-préfet,
Madame la présidente de la communauté de communes,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les agents de la ville, de la communauté de communes, de l’hôpital de Château-Thierry, de l’Etat,
Mesdames et messieurs,
J’éprouve toujours un grand plaisir à me déplacer à la rencontre des fonctionnaires de notre pays. Et ce plaisir est aujourd’hui d’autant plus grand qu’il n’y a pas une journée où je n’entends parler de Château-Thierry.
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Il y a d’abord mon ami Jacques Krabal, avec qui j’ai partagé les bancs de l’Assemblée nationale et qui est un inlassable ambassadeur du Sud de l’Aisne. Mais plus que cela : il est un ambassadeur de ses habitants et un défenseur des fonctionnaires. Contre les clichés. Contre les attaques incessantes à leur encontre. Pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Un autre ambassadeur de votre territoire, c’est évidemment Sébastien Eugène, mon chef de cabinet, dont je connais l’attachement à sa région, et qui est aussi votre adjoint aux finances. Sébastien réussit parfaitement à concilier son engagement pour votre ville et ses lourdes charges auprès de moi. Vous savez, je fais partie de ceux qui estiment qu’un ancrage local et la confrontation avec les réalités du terrain est toujours un atout.
Me voici donc enfin à Château-Thierry, pour mon plus grand plaisir. J’ai d’ailleurs eu hier soir un aperçu des atouts de votre territoire, en particulier un atout que je qualifierai de… pétillant et rafraichissant...
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RENTREE SCOLAIRE
Je me suis surtout rendue ce matin à l’école Bois Blanchard. Car comme le disait Jean de La Fontaine… – cher Jacques, ce doit être contagieux ! – « Quiconque ne voit guère, n'a guère à dire aussi. ».
J’ai rencontré les équipes mobilisées pour la rentrée scolaire. Et je dois dire que le terme d’équipe « mobilisée » n’est pas galvaudé. Des échanges que nous avons eus, j’ai bien mesuré à quel point chacun avait à coeur de préparer au mieux la rentrée et, au-delà, de permettre la réussite éducative de chaque enfant.
La rentrée scolaire est un moment privilégié pour rendre un hommage appuyé à tous les agents publics, qui en France, travaillent chaque jour pour accueillir, éduquer, éveiller, les enfants dans les meilleures conditions possibles : les enseignants, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), les animateurs des accueils de loisirs sans hébergement (ALSH), les intervenants des nouvelles activités périscolaires (NAP), les agents des directions de l’éducation, de la jeunesse, et tous les agents des services techniques qui interviennent très régulièrement dans les écoles… tous jouent un rôle essentiel dans l’école.
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Certains pourraient dire que je ne suis pas très objective car en effet, j’ai moi-même été animatrice municipale à Saint-Pierre-et-Miquelon, avant d’entrer dans la fonction publique d’Etat en tant que conseillère de jeunesse et d’éducation populaire. Mais au-delà de ce petit détour par mon archipel, je suis convaincue que la réussite éducative est un travail collectif. C’est aussi un travail particulier. Il y a besoin d’humain, de réactivité, d’un sens de l’intérêt général.
UN METIER PAS COMME LES AUTRES
Car être agent public, ce n’est pas un métier comme un autre. Nous avons encore constaté leur extraordinaire mobilisation lors des attentats qui ont endeuillé notre pays. Dans ces situations d’urgence, ils ont tout fait pour protéger, soigner et accompagner nos concitoyens.
Les métiers de la fonction publique sont ancrés dans les drames de notre époque. Dans de tels moments, la fonction publique fait office de rempart et les fonctionnaires de sentinelles. Par leur engagement, ils sont les garants de l’équilibre social et de nos principes fondamentaux de liberté, d’égalité, de fraternité.
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L'action publique est portée par des femmes et des hommes qui ont décidé de se mettre au service de la communauté nationale, des femmes et des hommes qui tous les jours, partout en France, construisent la République en actes et pérennisent son héritage. Des femmes et des hommes comme vous.
DEJOUER LES CRITIQUES
Et malgré cela, malgré les hommages appuyés après chaque drame, les critiques à l’encontre des fonctionnaires ont rarement été si fortes. Car il y a une maladie dans notre pays : c’est la schizophrénie de vouloir toujours plus de services publics et toujours moins de fonctionnaires.
On veut des rendez-vous à l’hôpital le plus rapidement possible, on veut lutter contre la désertification en milieu rural, on veut un égal accès des citoyens aux services publics, on veut des classes de 20 élèves… mais sans fonctionnaires !
Depuis plusieurs semaines, les fonctionnaires sont la cible d’attaques politiques incessantes. Le climat dans notre pays est suffisamment pesant sans qu’il n’y ait besoin de s’en prendre à une seule catégorie de travailleurs.
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Moins 300 000 fonctionnaires… moins 600 000… moins 1 million ! Tout cela en baissant le chômage ! Qui dit mieux ?
Non, les fonctionnaires et les services publics ne doivent pas être la variable d’ajustement de la primaire de droite ! Il faudra aussi m’expliquer où ces suppressions de poste auront lieu : dans l’éducation nationale ? Dans les hôpitaux ? Votre fabuliste le résumait si bien : « L'homme est de glace aux vérités ; Il est de feu pour les mensonges. »
Vous l’éprouvez au quotidien, les fonctionnaires sont souvent l’objet de représentations caricaturales. Les clichés sont tellement communs que nous nous y sommes trop habitués. Eh bien je crois justement qu’il ne faut pas s’y habituer ! A l’image de la campagne nationale contre les clichés lancée en 2015, chacun de nous doit lutter contre ce qui nuit injustement à l’image et au travail des fonctionnaires.
A côté de ce combat, il faut aussi avoir un discours positif. C’est ce que je fais à chacun de mes déplacements, dans chacune de mes interventions, ou encore avec l’organisation de la 1ère journée de la fonction publique – et je reconnais ici quelques personnes qui y ont participé.
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CHANTIERS POUR REDONNER DU SENS
Le combat que je porte, c’est de redonner confiance aux fonctionnaires, qu’ils soient fiers de leur métier et qu’ils prennent la mesure de leur utilité pour l’ensemble de la société. Autrement dit, mon objectif est de redonner du sens aux missions des fonctionnaires. Cela passe par un ensemble de mesures que le gouvernement, sous l’autorité du Président de la République, a mis en place depuis 2012 ou qu’il nous reste à accomplir dans les prochains mois.
Redonner du sens, c’est acter de nouveaux droits pour les fonctionnaires. La nouvelle loi de déontologie rappelle avec force les valeurs qui doivent être respectées par tous les fonctionnaires. Elle favorise la transparence pour éviter les conflits d’intérêts et protège, pour la première fois, les lanceurs d’alerte. L’employeur public a aussi l’obligation de protéger juridiquement l’agent et même sa famille, en cas de menaces liées à sa mission.
Redonner du sens, c’est aussi réaffirmer les devoirs des fonctionnaires. Et le premier d’entre eux, c’est le devoir d’exemplarité. La fonction publique et ses fonctionnaires se doivent d’être exemplaires, c’est la condition de leur efficacité. Car la principale mission de notre institution, c’est de servir nos concitoyens, de leur servir mieux et partout.
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Pour cela, j’ai la conviction que notre fonction publique doit aller vers plus de souplesse et de réactivité. Elle doit être à l’écoute des demandes de nos concitoyens.
Redonner du sens à la fonction publique, c’est clarifier les règles républicaines de laïcité. Le principe de laïcité et de neutralité est désormais inscrit dans le statut du fonctionnaire. Ces principes et leur application doivent désormais être pris en compte dans la formation professionnelle de tous les agents publics.
J’ai également installé une Commission laïcité, qui me remettra en décembre ses conclusions pour apporter des réponses concrètes et cohérentes aux agents confrontés à des situations compliquées, en particulier lorsque la laïcité n’est pas respectée.
Redonner du sens, c’est favoriser l’accès de la fonction publique aux jeunes. En 2015, le nombre d’apprentis de 16 à 25 ans dans la fonction publique de l’Etat a été multiplié par quatre. Oui, par quatre ! C’est une grande réussite et nous n’en restons pas là : en 2016, l’objectif est de 10 000 nouveaux apprentis dans la fonction publique de l’Etat. Et je salue les collectivités locales, qui restent les plus grands employeurs d’apprentis dans la fonction publique.
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Redonner du sens, c’est lutter contre toutes les discriminations. Et nous avons pris un ensemble de mesures :
- contre les discriminations entre les femmes et les hommes
- contre les discriminations selon que l’on vient de métropole ou des outre-mer
- contre les discriminations à l’égard des personnes en situation de handicap
- contre les discriminations liées à l’origine.
Dans notre République, ces discriminations ne sont pas acceptables ; elles favorisent l’exclusion, le repli. Le projet de loi « Egalité et Citoyenneté » actuellement au Parlement apportera de premières réponses. Une mission est également en cours pour diversifier encore plus les recrutements dans les écoles de service public, notamment au travers des classes préparatoires intégrées. Enfin, j’ai souhaité que la réalisation d’un service civique soit prise en compte dans le cadre des épreuves des concours.
Redonner du sens, c’est améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et l’exercice de leur métier.
Deux grandes concertations avec les organisations syndicales doivent aboutir d’ici la fin de l’année:
- Une concertation sur les conditions de travail des fonctionnaires et plus précisément sur la sécurité et la santé au travail.
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- Une autre concertation sur la formation et les compétences des agents.
Ces concertations seront l’occasion d’aborder sereinement les questions du compte personnel d’activité dans la Fonction publique ainsi que l’accompagnement des évolutions professionnelles.
Redonner du sens, c’est innover et consulter régulièrement les agents. A travers un dialogue social constant avec les organisations syndicales, et aussi par des échanges directs. Ce jeudi, je lancerai à Strasbourg la consultation « Ma Fonction publique se réinvente » où des agents donneront leur avis sur de nouveaux défis tels que le numérique ou l’innovation managériale.
Redonner du sens, c’est n’avoir aucun tabou. Nous n’en avons pas eu quand nous avons mis fin au jour de carence. Certains nous le reprochent. Mais fallait-il laisser ce jour pour les fonctionnaires alors que dans le privé les jours de carence ne sont pas appliqués dans la majorité des cas ? Il peut y avoir des abus dans la fonction publique et il faut lutter contre eux car cela nuit à l’efficacité et à l’image du service public. Mais il ne faut pas faire d’amalgame : le jour de carence était une mesure punitive qui touchait tous les fonctionnaires.
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Nous n’avons pas non plus de tabou quand il s’agit du temps de travail. Un rapport m’a été remis en juin et il a clairement montré que l’on travaillait quasiment autant dans le privé que dans le public. Certains dysfonctionnements existent néanmoins et plusieurs groupes de travail seront mis en place dans les prochaines semaines pour tirer les enseignements nécessaires.
Redonner du sens, c’est reconnaitre le travail des agents à leur juste valeur. Vous le savez, le gouvernement a décidé de dégeler le point d’indice, bloqué depuis 2010. Cette revalorisation est très concrète puisque dès ce 1er juillet, les salaires ont été revalorisés de 0,6 %. Une hausse supplémentaire de 0,6 % s’appliquera au 1er février 2017, soit 1,2 % au total.
Mais le gouvernement n’a pas attendu 2016 pour revaloriser les rémunérations des agents publics. Une hausse a bénéficié à tous les agents de catégorie C en 2014 et en 2015. Et fin 2015, le protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations dit PPCR a été acté. Ce dispositif ambitieux vise à mieux accompagner les agents dans leurs carrières et comporte une revalorisation des grilles. Par exemple, pour les fonctionnaires territoriaux de catégorie C en début de carrière, le gain mensuel à la fin du processus de revalorisation sera de 40 euros bruts par mois. Cela nécessite d’adapter plus d’une centaine de textes statutaires d’ici la fin de l’année.
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CONCLUSION
Vous le voyez, ces chantiers pour la fonction publique ne manquent pas. Cette rentrée s’avère cruciale et mes collaborateurs de cabinet seront particulièrement mobilisés tout comme l’ensemble de mon administration. Mes conseillers sont d’ailleurs tous ici présents aujourd’hui car nous organisons le séminaire de rentrée du cabinet dans le Sud de l’Aisne. Nous allons donc avoir le privilège de découvrir votre belle région.
Je remercie chaleureusement Jacques Krabal pour la qualité de son accueil. Mes remerciements également à Michèle Fuselier avec qui j’ai pu échanger hier à Brasles, ainsi que Georges Fourré et Claude Langrene qui nous accueilleront cet après-midi à Charly-sur-Marne.
Pour conclure – et avant de répondre aux représentants syndicaux qui ont souhaité dialoguer avec moi – je voudrais vous inviter à vous saisir de cette question : quelle place voulons-nous donner à la fonction publique dans le monde de demain ? C’est un sujet qui me tient à coeur et j’ai souhaité que le Conseil économique, social et environnemental, qui est composé des forces vives de la Nation, en soit saisi. J’attends son rapport pour la fin de l’année.
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En tout cas, ma position est sans nuance : la fonction publique doit rester l'un des piliers de notre République et un repère pour les Français. C’est d’ailleurs là que réside sa force : dans son enracinement dans le temps, dans sa continuité au service de tous les Français ainsi que dans les principes qui la fondent.
En tant que Ministre de la Fonction publique, je fais confiance aux fonctionnaires, je vous fais confiance pour vous saisir de ces enjeux cruciaux au service des Français, pour être fiers de ce que vous faites. Ensemble, redonnons du sens à la fonction publique.
Bonne rentrée à tous !

Fonction publique : discours de ANNICK GIRARDIN à l' ENA

Discours d’Annick Girardin à Strasbourg
Ecole Nationale d’Administration
Le 1er septembre 2016
Madame la directrice de l’Ecole nationale d’administration, chère Nathalie Loiseau,
Mesdames et messieurs les élèves,
Bonjour à tous,
C’est pour moi un grand plaisir d’être devant vous à Strasbourg dans les murs de l’Ecole nationale d’administration, quelques mois après avoir croisé quelques-uns d’entre vous à l’occasion de la remise des diplômes aux étudiants étrangers de la promotion Orwell au quai d’Orsay.
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En déplacement à Strasbourg pour le lancement de la consultation « Ma fonction publique se réinvente » dans le cadre de nos travaux sur l’innovation managériale mais aussi pour l’inauguration de nouveaux locaux de l’institut National des études territoriales (INET), j’ai souhaité venir à votre rencontre afin d’avoir un temps d’échange qui sera, j’en suis sûre, fructueux comme toujours avec les élèves de vos deux prestigieuses écoles.
Ainsi, je place cette rencontre sous le sceau du dialogue. De mon côté, je souhaite pouvoir vous faire partager ma vision de la Fonction publique et plus particulièrement de la Haute fonction publique et de vos deux écoles qui forment les hauts fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales.
Je vous propose que nous ayons ensuite un temps d’échange sur ces sujets, qui vous tiennent très certainement à coeur.
Tout d’abord permettez-moi de dire un mot sur le lancement officiel de la consultation « Ma fonction publique se réinvente ».
Depuis ma prise de fonction, je n’ai de cesse de promouvoir l’innovation en matière de ressources humaines dans la fonction publique.
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J’ai la conviction que l’innovation est appelée à relever de nombreux défis si elle permet de confronter l’action publique à l’exigence croissante des citoyens. C’est d’ailleurs l’orientation donnée par le Premier ministre en novembre 2015 en matière de modernisation des ressources humaines : celle de faire de l’innovation RH l’une des priorités stratégiques de mon ministère.
J’ai décidé de lancer une consultation auprès des agents des trois fonctions publiques afin de m’appuyer sur leur capacité d’innovation pour concevoir des projets crédibles et susceptibles d’être expérimentés sur le terrain. Cette consultation réunira une centaine d’agents d’environnements professionnels différents désireux de s’investir dans l’innovation et aura pour objectif central de libérer leur créativité.
Trois thèmes seront soumis à échanges lors de cette consultation : l’innovation managériale, le bien-être au travail, le numérique et son impact dans l’organisation des services. Ces travaux ne doivent pas être un coup d’épée dans l’eau mais suivis d’expérimentations concrètes. Et je serai attentive à ce que les meilleures initiatives soient traduites en actes.
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L’atelier inaugural associant des élèves de l’ENA et de l’INET qui a eu lieu hier et qui m’a été restitué tout à l’heure me confirme l’intérêt de cette démarche.
Cette consultation se déroulera dans plusieurs villes au cours du dernier trimestre de cette année.
Et c’est là l’un des messages que j’aimerais vous faire passer : la fonction publique n’est pas un monolithe ni un monstre froid immobile. Elle est ce que les décideurs en font. Elle est donc ce que vous en ferez demain. Au long de votre carrière, vous occuperez sans aucun doute des postes à fort enjeu managérial. A vous de vous saisir de ces problématiques et de les intégrer très tôt.
La carrière de hauts fonctionnaires, ce n’est pas réussir brillamment un concours et se mettre en pilote automatique jusqu’à la retraite.
Être haut fonctionnaire, c’est être en mesure d’apporter des solutions. Être haut fonctionnaire, c’est avoir conscience d’une responsabilité de taille. Celle de faire vivre la fonction publique et ses valeurs à l’heure où celle-ci ne cesse d’être attaquée, à l’heure où des discours caricaturaux ne cessent de prendre le statut pour cible, à l’heure où sa légitimité n’a jamais été autant remise en cause.
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Je trouve même cocasse qu’un de vos « camarades » veuille aller jusqu’à la suppression de l’ENA. C’est une mesure démagogique plutôt qu’une proposition réfléchie. Bruno Le Maire semble oublier une chose : il n’a pas fait l’ENA, c’est l’ENA qui l’a fait.
En tant qu’élèves de l’ENA ou de l’INET, vous n’êtes pas là par hasard. Déjà parce que vous avez décidé de vous investir pleinement pour préparer, passer et réussir un concours d’entrée difficile.
Mais aussi parce que chacun d’entre vous, à votre manière, portez dans votre engagement la défense du service public. Vous avez fait le choix du service public en étant conscient de tout ce que cela implique.
La fonction publique, ce sont des droits mais aussi des devoirs et notamment celui de consacrer sa carrière à la collectivité et à l’intérêt général.
Il est vrai que certaines situations posent question et que les Français s’interrogent sur le sens du service public de certains hauts fonctionnaires. C’est l’objet de la loi du 20 avril 2016 de répondre à certaines préoccupations légitimes.
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Je pense, en particulier, à la question de la déclaration des conflits d’intérêts. Je pense également à la question du pantouflage. Sur ces sujets, nous travaillons sur les décrets d’application de la loi. Car l’exemplarité de la fonction publique, et de la haute fonction publique au premier chef, est une exigence. Une exigence pour la démocratie, cette exemplarité est une composante du statut.
Plus que les autres fonctionnaires, vous devez garder à l’esprit la nature même de votre mission : celui de porter l’action publique au service des Français. De la porter avec passion, avec efficacité mais surtout, et c’est je crois le plus important, avec inventivité. Les méthodes de management de la fonction publique sont aujourd’hui souvent encore en décalage par rapport aux demandes des agents. Faire évoluer ces méthodes, c’est aujourd’hui une des conditions de l’efficacité.
Il nous faut travailler par exemple sur la question du management à distance, sur le développement du télétravail, sur la prise en compte du rallongement des carrières et j’en passe. Et je pense que sur ce point, il existe des organisations publiques innovantes. Nous devons profiter de leur expérience. Ce sera l’un des enjeux de la DRH de l’Etat que d’impulser cette dynamique dans les différents ministères.
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On ne sert pas l’Etat ou les collectivités territoriales par hasard. On ne choisit pas de se consacrer au service de ses concitoyens, sur un malentendu. C’est d’abord un engagement, une vocation et une fierté !
En premier lieu, je voudrais dire ici qu’il est indispensable de maintenir l’excellence de la haute fonction publique française. La qualité de vos formations n’est plus à prouver. Mais elles doivent sans cesse être améliorées pour prendre en compte l’évolution des techniques, des organisations et des attentes des citoyens.
J’aime rappeler que la haute Fonction publique française est souvent enviée à l’étranger. C’est un modèle qui est reconnu dans le monde entier et à juste titre. Sans doute parce que les principes et les valeurs qui ont fondé la constitution de la haute fonction publique, en 1945, demeurent d’actualité aujourd’hui : l’égalité d’accès par un concours et le mérite.
Je crois qu’il nous faut conforter ces principes. Chaque fois que l’on s’en éloigne trop, on fragilise la haute Fonction Publique mais aussi toute la Fonction publique dans son ensemble. Ce qui ne veut pas dire que l’on doit rester passif.
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L’innovation, je vous le disais en préambule, est un enjeu de la modernisation de la fonction publique. Tous, nous devons nous saisir de ces nouvelles problématiques.
A ce titre, je mets en place un cycle de conférences sur l’innovation au sein de mon ministère. La première aura lieu le 5 septembre prochain sur l’innovation managériale. Vous êtes évidemment les bienvenus.
L’innovation doit pouvoir donner des outils aux fonctionnaires pour s’adapter aux mutations de la société. Des mutations qui touchent la fonction publique mais aussi tous les français.
La rigidité et la verticalité des organisations publiques ne leur permettent que difficilement de s’adapter à ces transformations.
Or l’écart se creuse entre les attentes des individus et les modes d’action publique traditionnels.
Pour autant, le monde actuel et celui vers lequel on souhaite aller a besoin de ce que peut apporter la puissance publique : du long terme pour appuyer, de la réactivité, de la continuité entre échelles, de l’inclusion, des objectifs et des espaces « communs » pour que la concurrence ne débouche pas toujours sur des monopoles…
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Le jeu d’acteurs évolue dans tous les champs de l’action publique. Le numérique par exemple s’affirme aujourd’hui comme un véritable champ d’expérimentation. Il peut nous aider à favoriser le décloisonnement de l’action publique, si son développement est bien accompagné, bien pensé, pour tous, et partout.
J’ajoute que l’une des composantes essentielles de l’innovation est la mobilité fonctionnelle (et/ou géographique) entre ministères, entre les trois versants de la Fonction publique ou bien encore entre le secteur public et le secteur privé. Ce sujet est évidemment important pour les hauts fonctionnaires que vous êtes.
Sur l’inter-ministérialité, nous avons progressé ces dernières années. Le vivier interministériel des cadres dirigeants en est la meilleure illustration.
Pour les élèves de l’ENA, la modification en juillet 2015 des règles de la mobilité statutaire pour l’accès aux emplois fonctionnels va dans le sens d’une plus grande inter-ministérialité puisqu’elle favorise la mobilité statutaire dans un autre département ministériel. De même, les écarts indemnitaires pour les hauts fonctionnaires de l’Etat devront être réduits.
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La mise en place du RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) permet d’améliorer la transparence sur les indemnités et, dans une certaine mesure, de rapprocher les niveaux indemnitaires, par exemple avec des plafonds indemnitaires communs à tous les ministères pour les emplois fonctionnels. Les mobilités entre versants de la Fonction publique, entre ministères et à l’international ne sont sans doute pas assez nombreuses. Il convient donc de les favoriser.
Pour cela, il faut travailler à lever les freins à cette mobilité. Ils sont parfois statutaires, souvent indemnitaires. Mais les obstacles sont souvent culturels et imprègnent les arrières pensées. Les cadres supérieurs n’osent pas toujours quitter leur corps d’origine ni même s’en éloigner.
Je ne saurai trop vous inciter - puisque vous allez développer une longue carrière dans la haute fonction publique - à profiter de celle-ci pour découvrir de nouveaux univers et développer ainsi vos compétences…
Voilà ce que je voulais vous dire. Vous êtes les décideurs de demain alors soyez audacieux.
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C’est vous qui allez penser et mettre en place les réformes qui construiront la fonction publique de demain. Vous aurez la lourde responsabilité de penser et de mettre en oeuvre les mutations de la société.
Et je le répète, en tant que futurs hauts-fonctionnaires, vous devrez faire preuve d’inventivité, tout en restant à l’écoute du terrain. Gardez toujours en tête que l’action publique s’adresse à nos concitoyens. Elle s’adresse à tous et partout.
A la fin de votre cursus, c’est un autre monde qui vous attend. J’ai confiance en vous pour prendre la mesure de la tâche qui vous attend.
Je vous remercie