Nora ANSELL-SALLES

vendredi 12 octobre 2012

Le médicament, un abcès de fixation ?


Les médicaments sont aujourd’hui sévèrement critiqués. Non sans raison : les prescriptions sont trop abondantes et parfois mal fondées comme l’a montré l’affaire récente du Mediator ; le médicament occupe une place centrale dans le dialogue médecin-malade au détriment de l’éducation à la santé tout aussi nécessaire ; les accidents iatrogènes sont toujours trop élevés malgré les efforts pour les réduire.

 

Pourtant 15 millions de Français ont une maladie chronique et conduisent donc le plus souvent leur vie quotidienne avec le soutien d’un ou de plusieurs médicaments. Pour leur bénéfice, même si les effets secondaires, les impasses thérapeutiques et les risques inhérents à ces thérapeutiques amènent parfois à relativiser les gains. Cependant, qui peut nier que les médicaments permettent aujourd’hui de poursuivre des vies qui hier se seraient interrompues beaucoup plus tôt ?

 

Or, malgré la récente loi de renforcement de la sécurité du médicament, les polémiques continuent. Preuve sans doute qu’au pays de la loi, expression de la volonté générale, le coup d’épée a fini dans l’eau.

 

Nous n’en serions pas là si conjoncturellement, les gardiens du temple que sont la Haute autorité de santé et l’Agence nationale de sécurité du médicament, pourtant refaite de bas en haut, faisaient connaître conjointement leur avis aux patients tentés d’arrêter spontanément leurs traitements sur la base des allégations de l’ouvrage publié par Messieurs Debré et Even.

 

Nous n’en serions pas là non plus si structurellement :

 

-          l’éducation à la santé, qui comprend le rapport de l’individu au système de soins, était au cœur de la stratégie nationale de santé de notre pays ;

 

-          la relation médecin-malade s’inscrivait dans un parcours de soins dont les tenants et aboutissants étaient identifiés par chaque patient ;

 

-          l’information du patient relevait d’une institution unique plutôt que d’émetteurs multiples sans lisibilité globale, et se déployait dans des modes de compréhension accessibles au plus grand nombre ;

 

-          la pharmacovigilance trouvait un relais naturel, raisonnablement promu auprès des patients et de leurs organisations ;

 

-          les actions d’accompagnement des patients, pourtant prévues par la loi, trouvaient un cadre favorable permettant notamment aux associations de patients de prendre leur part de responsabilité dans l’éducation thérapeutique ;

 

-          les associations de patients et d’usagers du système de santé étaient représentées dans les lieux où se prennent les décisions relatives au médicament : l’unique organe de coopération interassociatif regroupant les usagers n’a pas été intégré à l’ANSM, sera-t-il demain présent dans le collège de la HAS et dans ses commissions réglementées ainsi qu’au comité économique des produits de santé ? Aucun signe, et c’est bien regrettable, ne le laisse penser.

 

Plus que jamais, une stratégie nationale de santé s’impose… nous l’attendons de pied ferme. Tombera-t-elle d’en haut, où procédera-t-elle de constats et de formulations de préférences collectives partagées par tous ? Sur la nécessité d’une information patient-centrée, par exemple !

 

 

La Fondation de l’Avenir au 40e Congrès de la Mutualité Française.


La Fondation de l’Avenir partagera un stand avec le GHMF et l’Ecole Supérieure Montsouris, durant le 40e congrès de la Mutualité Française, qui se déroulera du 18 au 20 octobre au palais des congrès de Nice.

La Fondation de l’Avenir divulguera les résultats de son enquête « Les français sont-ils prêts pour la télémédecine ? » à cette occasion. La restitution de cette enquête, menée en partenariat avec la Banque Fédérale Mutualiste, aura lieu le jeudi 18 octobre à 18h sur le stand 02 (espace Rhodes, niveau 2).

NDRL : La Fondation de l’Avenir et la BFM –Banque fédérale mutualiste  sont tous deux des partenaires de la MGEFI.

Sésame - Café littéraire le 17 novembre 2012


Le prochain café littéraire organisé par l'association Sésame aura lieu le 17 novembre 2012 dans les salons du François Coppée, boulevard du Montparnasse. A cette occasion, le Livre Sésame 2012 sera proclamé.

 

Plus de renseignements sur l'association : http://www.bibliosesame.fr

PREMIER CENTRE FRANCAIS DE NAISSANCE AQUATIQUE, GUINGAMP: LA PARTIE CONTINUE...


L' A.F.N.A., Association française de naissance aquatique, maintient ses "4èmes Journées françaises de naissance aquatique" les 17 et 18 Novembre 2012, lors de l' inauguration du Centre Semmelweis à Guingamp, Côtes d' Armor.

L’ensemble du programme et les modalités d' inscription sont sur "le blog du président" sur notre site: accouchement-dans-leau.com

Par contre, nous, l' A.F.N.A, devant la menace de l' A.R.S. sur la liberté du choix de la naissance pour les futures mamans qui ont décidé de faire confiance en cette structure innovante pour notre pays retardé dans ce domaine, lancons un pétition pour contribuer à l' éclosion de ce projet sociétal.

Par ailleurs, l' A.F.N.A. lance une souscription pour l' ouverture du Centre Semmelweis en raison des besoins financiers inhérents à une réponse juridique efficace à ce diktat archaique de fermture immédiate du centre de naissance aquatique par l' A.R.S.

Celle-ci, d' un montant de 50 000 Euros, peut être soit un don à notre association soit sous la forme d' un capital risque pour cette " start up obstétricale", rémunéré, comme tout capital risque à hauteur de 15%.

Pour signer la pétition de soutien ou les inscriptions aux "Journées françaises ..." ou pour la souscription: cela est possible via l' intermédiaire de notre site ou par mail: morpheas64@yahoo.fr

 
Contact :
Dollo Catherine
Site : www.accouchement-dans-leau.com
Email : morpheas64@yahoo.fr
tél : 02 96 44 04 39
Adresse : AFNA 2 rue Neuve du Collège 22200 GUINGAMP



Trois fois plus de cas de palu en 2012 au Soudan du Sud - MSF répond à l'urgence


Depuis mai dernier, les équipes MSF d’Aweil, dans le Nord Bahr el Ghazal, au Soudan du Sud, font face à un important pic de paludisme et à une multiplication par trois du nombre de cas sévères en un an. Une explosion qui fait suite à un accroissement régulier - depuis 2010 - du nombre d'admissions.

Depuis 2008, MSF travaille à l’hôpital d’Aweil, structure de référence pour tout le Bahr el Ghazal, Entre mars et août 2012, nos équipes ont hospitalisé plus de 1 000 enfants atteints du paludisme, soit trois fois plus que l'année précédente à la même période. Entre juillet et aujourd'hui, la mortalité parmi les cas de paludisme dans le service pédiatrique où nous travaillons a explosé en raison du manque de traitements et des consultations trop tardives des patients gravement  malades ; ce qui a conduit, début septembre, à  un taux exceptionnel de mortalité de 8%.


MSF a accru ses capacités d'hospitalisation, mis en place des dispensaires mobiles et apporté son soutien - médical, matériel, humain et logistique - au ministère de la Santé ainsi qu'à d'autres organisations impliquées dans la lutte contre ce pic de paludisme. Nous avons pu faire diminuer la mortalité globale (adultes et enfants) à environ 5%, ce qui est " raisonnable" dans un tel contexte épidémique. Mais, si le niveau de nos activités a tendance à baisser actuellement, il reste tout de même supérieur aux années précédentes et il en sera probablement ainsi jusqu’en décembre.

Le poids sanitaire du paludisme est très lourd pour un système de Santé et pour une population. En ce qui concerne le Soudan du Sud, MSF souhaite que les bailleurs de fonds, le ministère de la Santé et les ONG  soient davantage sensibilisés à ce problème majeur de Santé publique, qu'ils se mobilisent et se préparent à affronter le pic à venir en 2013 dont on peut craindre qu’il soit encore conséquent l’an prochain.

Prix Nobel de la Paix


Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, salue la décision du comité Nobel d’attribuer le prix Nobel de la paix à l'Union européenne.

 

Cette distinction vient couronner cinq décennies consacrées à la promotion inlassable des valeurs communes qui font la force de l’Union européenne et de ses Etats membres : respect des droits de l’Homme et de la dignité humaine, liberté, égalité, démocratie et solidarité. Il s’agit d’un immense honneur pour tous ceux qui ont contribué à ce projet inédit, pour tous les citoyens européens et pour tous les Français.

 

Ce prix est un encouragement à la poursuite de l’entreprise visionnaire des Pères fondateurs. L'Union européenne demeure une construction originale fondée sur le dialogue et l’union dans la diversité des peuples et des Etats qui a fait de la paix, un acquis dont la fragilité ne doit jamais être oubliée.

En bâtissant sur cet acquis, notre responsabilité est aujourd’hui de faire en sorte que l’Union européenne continue à répondre aux aspirations de nos citoyens à une Europe toujours plus unie, prospère et solidaire. Tel est l’engagement du gouvernement français.

Mondial Assistance lance Téléconseil santé, un service de santé à distance


Résultats de l'enquête Mondial Assistance sur la santé à distance et présentation de sa nouvelle offre téléconseil santé

Mondial Assistance innove dans la santé et lance Téléconseil santé, un service de santé à distance

 

Selon un sondage TNS-Sofres pour Mondial Assistance :

 

·         1 Français sur 4 (28 %) s’est déjà dit après coup que la consultation chez le médecin n’était pas nécessaire.

·         Pour 58 % des Français, il est rassurant d’avoir une réponse immédiate à tout moment face à un problème de santé.

·         60 % des Français s’autogèrent face à un symptôme - un recours à l’automédication réalisé parfois sous contrainte, en raison de problèmes d’accès au médecin pour 39 % d’entre eux.

·         62 % pensent que le service conseil médical à distance pourrait dans certains cas remplacer une consultation avec le médecin.

·         79 % des Français plébiscitent le second avis médical en cas de doute face à une prescription ou un diagnostic.

Parce que les Français ont de plus en plus de mal à avoir accès à un médecin, Mondial Assistance lance Téléconseil Santé, un service de conseil santé par téléphone s’appuyant sur une équipe pluridisciplinaire de médecins.

L'assistance médicale partout dans le monde est au cœur de l'activité de Mondial Assistance.
C'est donc naturellement que l’assisteur met en œuvre un service de santé innovant, réalisé à distance pour aider les patients. Il s’agit d’une première en France pour Mondial Assistance qui a déjà fait la preuve de son expertise dans le domaine de la télésanté dans d’autres pays d’Europe, tels que la Suisse et la Grande-Bretagne où cette pratique rencontre un vif succès.

« Nous sommes face aujourd’hui à une population vieillissante, à la raréfaction des médecins généralistes et à un budget santé en baisse pour beaucoup de Français, qui impose des arbitrages au niveau des garanties », explique le docteur Laurent Goldstein, Directeur Santé de Mondial Assistance. « La télésanté répond à un besoin de réassurance rapide et précis clairement exprimé par les Français. C’est dans ce contexte que nous lançons Téléconseil Santé, dont le but est de faciliter et d’optimiser l’accès au système de santé en France, le résultat pour le patient étant une meilleure qualité de soin ».

 

 

Téléconseil Santé : faciliter le quotidien des Français en matière de santé

Le service Téléconseil Santé de Mondial Assistance est un service de conseil médical par téléphone, joignable de 8h à 20h du lundi au vendredi. Il suffit d’appeler le numéro fourni par la complémentaire santé ou l’assurance pour être mis en relation avec les docteurs en médecine.

Trois services à distance indissociables

1.    Information médicale au quotidien : le médecin oriente, rassure et apporte son soutien professionnel. Il donne des réponses confidentielles et personnalisées.

Exemple : vous souhaitez savoir si les différents médicaments que vous prenez sont bien compatibles. Le médecin de Téléconseil Santé pourra vous aider à mieux comprendre votre ordonnance.

 

2.    Automédication : face à un symptôme ou en cas d’absence du médecin traitant, le service permet d’entrer en contact avec un médecin ou une infirmière de Mondial Assistance qui pourra aider le patient en fonction des symptômes.

Exemple : votre enfant a de la fièvre, il est 19 heures et vous souhaitez savoir si vous pouvez lui donner un médicament présent dans votre pharmacie ; l’équipe médicale de Mondial Assistance vous conseillera sur la conduite à tenir.

 

3.    Orientation pour un deuxième avis médical : ce service permet de bénéficier d’un rendez-vous afin d’obtenir un second avis médical en cas de doute. Les patients sont orientés vers l’un des centres de référence dont la liste complète de spécialistes est régulièrement mise à jour.

Exemple : vous souffrez d’un grave problème de hanche, le rhumatologue que vous avez consulté vous recommande une opération et vous souhaitez obtenir un deuxième avis médical. Le médecin de Téléconseil Santé vous donnera les coordonnées d’un spécialiste dans un centre de référence pour ce type d’intervention.

 

Téléconseil Santé s’inscrit dans le cadre du décret de télémédecine et de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) définissant les contours juridiques de la télémédecine en France.

Grâce à cette nouvelle solution, Mondial Assistance apporte une réponse complémentaire aux services d’urgence existants, permettant l’accès à un professionnel de santé sur des horaires élargis.

 

Disponible dès aujourd’hui, le service Téléconseil Santé de Mondial Assistance sera accessible dans un premier temps via l’assurance ou la complémentaire santé du patient.

 

Méthodologie de l’étude :

L’étude a été réalisée par TNS Sofres, du 25 avril au 3 mai 2012, auprès d’un échantillon de 1006 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 à 75 ans.

 

Lien pour télécharger l’étude : https://www.rp-net.com/downloader.php?id=1075

 

 
A propos de Mondial Assistance
 
 
24h/24 et 365 jours par an, Mondial Assistance intervient partout dans le monde pour apporter à ses clients entreprises et particuliers, des solutions d’assistance et d’assurance sur mesure dans les domaines de l’automobile, du voyage, des loisirs, de la mobilité, de l’habitat, de l’emploi, de la santé et des services aux personnes.
 
Mondial Assistance appartient à Allianz Global Assistance, leader international de l’assurance voyage et de l’assistance qui anime un réseau de 400 000 prestataires et de 135 correspondants. 250 millions de personnes sont bénéficiaires de ces services soit 4 % de la population mondiale.
 
Site internet : www.mondial-assistance.fr
 
 
 

 

MINE D'INFOS: Réglementer la profession d'optométriste c'est 500...

MINE D'INFOS: Réglementer la profession d'optométriste c'est 500...: C’est courant Juillet que les 5808 médecins ophtalmologistes français ont reçu ce courrier de l’Association des Optométristes de France...

Réglementer la profession d'optométriste c'est 500 millions d'euros d'économies pour la Sécurité Sociale


C’est courant Juillet que les 5808 médecins ophtalmologistes français ont reçu ce courrier de l’Association des Optométristes de France.

Rappelant les compétences d’un opticien-optométriste, telles que l’examen visuel, la contactologie, et la détection d'états oculaires anormaux, l’AOF ouvre (une nouvelle fois) la porte à la collaboration inter-professionnelle.

Pour éviter la création de déserts ophtalmologiques, comme il se produit actuellement dans plusieurs régions de France, l’AOF propose de discuter pour restructurer la filière visuelle française, rapidement et efficacement :

. Rapidement, car près de 3000 professionnels opticiens-optométristes sont formés, et exercent déjà leur activité professionnelle, bien que non règlementée à ce jour,

. Efficacement, car à l’image des autres pays, incluant l’optométriste en professionnel de santé oculaire, les services et les soins visuels sont assurés en toute sécurité, et en bonne entente avec les autres professionnels de santé.

 La pratique de l’optométrie assure un service visuel optique fonctionnel, avec une recommandation de différentes solutions ( lunettes, lentilles de contact, équipements optiques spécifiques, conseils en ergonomie ) , tout en recherchant si une anomalie oculaire est présente, auquel cas une consultation chez l’ophtalmologiste suivra.

L’ophtalmologiste ensuite diagnostiquera, traitera, et assurera le suivi de ces patients. C’est le modèle de santé visuelle recommandé par l’OMS, suivi dans la plupart des pays d’Europe et du Monde. Ce système ne rencontre pas les difficultés liées à un long délai de prise en charge, de plus, il apparaît moins coûteux pour l’économie française.

 

 

jeudi 11 octobre 2012

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MINE D'INFOS: Agir pour les jeunes filles favorise le développem...

MINE D'INFOS: Agir pour les jeunes filles favorise le développem...: COMMUNIQUE DE CATHERINE COUTELLE, DEPUTEE, PRESIDENTE DE LA DELEGATION AUX DROITS DES FEMMES ET A L’EGALITE DES CHANCES ENTRE...

C'est à lire : « Cannashop Story » de Frédéric Martineau


Franck IF quadragénaire est interviewé par une journaliste. Il est présélectionné pour l'élection du « Manager de l'année ». C'est une surprise dans la mesure où il fait commerce de cannabis !

Des troupes d'élite de la Nation aux terrains de golf, des banlieues difficiles aux quartiers chics de Paris, de la Suisse au Maroc, Franck a côtoyé la substance illicite tout au long de sa brève existence jusqu'au jour où l'État français lui a demandé d'en organiser la distribution ! Il déroule le fil de ses souvenirs et retrace l'histoire de sa success-story...

Frédéric Martineau mélange les personnages de fiction et la réalité politique et sociale du cannabis pour défendre l’impérieuse nécessité de mettre en place un système de gestion rationnelle. Il va plus loin que les revendications de dépénalisation qui réduisent le débat à sa dimension juridique. Pour lutter contre la délinquance et limiter le risque sanitaire, il défend l’idée d’une filière encadrée et contrôlée par les pouvoirs publics.

Aux racines vendéennes, est né en 1966 à Mulhouse. Son premier roman, en partie autobiographique, emprunte des anecdotes réelles aux usagers pour, sans faire de prosélytisme, défendre l’impérieuse nécessité de changer le dispositif sociolégislatif qui encadre cette réalité sociétale concernant des millions de Français. Lors de sa première sortie en 2003, il a tenté de sensibiliser les politiques de tout bord (Jean-Louis Borloo, François Hollande, Nicolas Sarkozy…) en leur adressant un exemplaire dédicacé d’un quatrain.

« Vous avez su évoquer avec inventivité, pertinence et souvent humour un sujet de société grave, qui préoccupe fortement nos concitoyens » Dominique de Villepin

 

Agir pour les jeunes filles favorise le développement


COMMUNIQUE DE CATHERINE COUTELLE,

DEPUTEE, PRESIDENTE DE LA DELEGATION AUX DROITS DES FEMMES

ET A L’EGALITE DES CHANCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

 

 

11 octobre, 1ère journée internationale des filles

Agir pour les jeunes filles favorise le développement

 

Le 11 octobre 2012, première « Journée internationale des filles », à l’initiative de l’ONU : la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les Hommes et les Femmes de l’Assemblée Nationale présidée par Catherine Coutelle, Députée, entend à cette occasion affirmer sa solidarité avec les actions en faveur des jeunes filles, et attire l’attention de l’opinion sur la persistance des graves discriminations et des très fortes inégalités dont elles pâtissent à travers le monde.

 

Il est important d’avoir conscience que, particulièrement dans les pays en développement, le risque reste très fort qu’elles soient les premières victimes de toutes sortes de violences, d’être obligées au mariage, de subir des mutilations, d’être victimes de guerre, ou encore qu’elles subissent la pauvreté de façon plus appuyée que les garçons.

 

La formation de la jeunesse joue un rôle essentiel : investir dans l’éducation des jeunes filles contribue à libérer leur potentiel, donc collectivement celui des sociétés dans lesquelles elles vivent, et par conséquent d’améliorer également la santé et le niveau de vie de la prochaine génération. Aujourd’hui encore, 75 millions de filles en âge d’être scolarisées n’ont pas accès à l’éducation[1]. De plus, 96 millions de jeunes femmes (contre 57 millions de jeunes hommes) âgées de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire[2]. Or une année de plus d’école primaire augmente leurs revenus futurs de 10 à 20%, une année en plus d’école secondaire de 15 à 25%.

 

Les programmes internationaux pour le développement jouent un rôle majeur dans la promotion de l’éducation, de la contraception et des luttes contre les violences faites aux jeunes filles. L’effort doit être soutenu, la période qui s’ouvre sera déterminante : elle sera marquée par la perspective des 20 ans de la conférence internationale sur la « population et le développement » en 2014, et par la renégociation des Objectifs du Millénaire post 2015. Ces programmes doivent permettre une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des jeunes filles dans les aides au développement, et aussi de faire de la coopération internationale un réel outil de lutte contre les inégalités femmes - hommes.

 

Le 11 octobre, « journée internationale des filles », nous rappelle que la lutte pour l’égalité entre les sexes se joue dès le plus jeune âge. Il faut penser les actions en termes combinés d’éducation, de travail, de santé, mais aussi de changement des représentations de la féminité et de la masculinité. En France, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, et tout particulièrement Laurent Fabius à l’international et Najat Vallaud-Belkacem sur le territoire national, y travaillent, mettant en œuvre les engagements de François Hollande. La Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes salue les avancées nationales et internationales en la matière, avec le souhait appuyé et permanent de veiller à l’effectivité des droits.

 

Contact : Jérôme Picaud 01 40 63 65 61 / 05 49 47 47 87

 



[1] ONU, The World’s Women, 2010
[2]  Source : ONG PLAN

Dépistage néonatal de la surdité, la SFORL met en garde


 

l’absence d’organisation nationale nuit à la prise en charge des troubles de l’audition
et des maladies rares associées

 

 

 La surdité est une pathologie fréquente, qui concerne 1 enfant sur 1 000 à la naissance (lire le tableau Epidémiologie des différents types de surdité). Si de nombreux pays ont organisé le dépistage néonatal des troubles de l’audition, la France est longtemps restée en marge, affichant un taux de détection de ces troubles de l’ordre de 25 %, contre, par exemple, 98 % au Danemark (lire l’encadré : Le dépistage néonatal de la surdité, le retard français).

 

 Le 23 avril 2012, un arrêté1 faisant suite à la loi votée en décembre 2010, a rendu obligatoire le dépistage de la surdité néonatale permanente. Cet arrêté précise que le programme doit être « mis en oeuvre par les agences régionales de santé conformément à un cahier des charges national établi par arrêté des ministres chargés de la santé et de la protection sociale » (article 4).

 

 La rédaction du cahier des charges devrait associer professionnels de la santé, représentants de toutes les associations de patients, quelle que soit leur position sur le dépistage néonatal, et les instances chargées de la mise en oeuvre du programme.

En l’attente de la rédaction du cahier des charges, le dépistage n’est toujours pas organisé dans les maternités, à l’échelle de tout le territoire2 : elle dépend des initiatives ponctuelles de certains établissements ou encore des centres experts vers lesquels les pédiatres orientent les parents, avec deux conséquences :

 

Ø La mise à mal de l’égalité d’accès aux soins, chère à la Ministre Marisol Touraine ;

Ø L’engorgement des centres experts qui ont du mal à faire face à la demande consécutive à la publication de l’arrêté du 23 avril 2012.

 

 

 1http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025794966&dateTexte=&categorieLien=id

2 Des régions comme la Haute-Normandie, la Basse-Normandie, la région Champagne-Ardenne et l’Alsace ont ainsi bénéficié de programmes pilotes de dépistages systématiques.  

 

Le professeur Françoise Denoyelle (service d’ORL pédiatrique de l’hôpital Trousseau, Paris) alerte : «Avec la publication de l’arrêté, le dépistage néonatal de la surdité est devenu obligatoire. Mais comme rien n’est organisé à l’échelle nationale dans les maternités, les pédiatres adressent les enfants aux centres experts qui sont débordés. Nous ne pouvons pas assumer le dépistage pour les 800 000 naissances annuelles ».

Et si les centres sont débordés, c’est que les enjeux du dépistage néonatal de la surdité sont importants :

 

 

Ø En effet, l’acquisition du langage se joue durant les deux premières années de l’enfant. A cet âge, c’est en entendant sa famille et son entourage lui parler que l’enfant commence son apprentissage de la langue maternelle. Et s’il n’entend pas, il ne parlera pas. S’il entend mal, la qualité de son langage s’en trouvera affectée. Ces difficultés retentissent directement sur ses capacités à communiquer et à s’intégrer en collectivité, avec parfois pour conséquences, des troubles psychologiques importants, préjudiciables à son développement et à l’équilibre de toute la famille. Mais en l’absence de dépistage, la surdité est difficile à détecter, car les enfants sourds babillent comme les autres, et réagissent aux vibrations provoquées par les bruits forts (porte qui claque).

 

 

ØPar ailleurs, dans près d’un tiers de cas, la surdité est associée à d’autres troubles qu’elle permet d’identifier : contamination intra-utérine au cytomégalovirus (à l’origine de 10 à 15 % des surdités profondes), troubles de l’équilibre, maladie rare à l’origine d’anomalies du coeur, des yeux ou de la thyroïde, dont les conséquences peuvent être très graves si elles ne sont pas détectées. Le dépistage néonatal de la surdité et le bilan précoce évaluant les causes de celle-ci permettent aussi de repérer ces maladies et de les prendre en charge. Son intérêt dépasse donc les seuls bénéfices en termes d’audition.

 

Le dépistage néonatal de la surdité est inclus dans un dispositif global qui met l’accent sur l’accompagnement et l’information des familles : ce sont elles qui décident de la prise en charge des troubles de l’audition. De fait, le dépistage de la surdité n’aboutit pas nécessairement à la mise en œuvre d’une réhabilitation auditive, si tel n’est pas le souhait de la famille.

 

Concrètement, comment le dépistage se passe-t-il ?

Le dépistage consiste en un test d’audition objectif, automatisé, indolore et non-opérateur dépendant, reposant sur deux examens :

 

ØLa mesure du potentiel auditif évoqué, c’est-à-dire l’enregistrement, grâce à des électrodes, des réactions du tronc cérébral aux sons ;

 

ØLa mesure des otoémissions acoustiques, c’est-à-dire du bruit provoqué par les contractions des cellules de l’oreille interne, qui témoignent de l’audition.

 

Dans 98 à 99 cas sur 100, la réponse au test est normale. Dans 1 à 2 cas sur 100, elle évoque la possibilité d’une surdité, mais celle-ci peut être transitoire, l’audition du nouveau-né se trouvant parfois affectée par la persistance de liquide amniotique dans le conduit auditif.

Les parents sont donc informés qu’il n’est pas possible de conclure au vu de ces premiers tests, et on leur propose de réaliser des tests auditifs complémentaires après 2 ou 3 semaines.

Les seconds tests permettent de confirmer la surdité dans 1 cas sur 10.

Dans ce cas :

 

Øun bilan complet est réalisé, afin de comprendre l’origine de la surdité, et de détecter d’éventuels troubles ou anomalies associées ;

 

 

Øune prise en charge globale de la famille est organisée : durant plusieurs semaines, médecins, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens3, infirmières, accompagnent les parents, le temps nécessaire à l’acceptation du diagnostic et à l’information sur tous les modes de communication possibles (langage des signes compris), comme sur les possibilités de réhabilitation de l’audition.

 

Epidémiologie des différents types de surdité

 

Surdité moyenne
Surdité sévère
Surdité profonde à totale
Déficit de 40 à 70 décibels (dB)
Déficit de 70 à 90 (dB)
Déficit supérieur à 90 (dB)
40 % des enfants dépistés
20 % des enfants dépistés
40 % des enfants dépistés
L’enfant est capable d’entendre une voix de forte intensité.
Ses difficultés d’audition ralentissent l’acquisition du langage.
L’enfant entend quelques bruits mais ne distingue pas la voix humaine.
Seuls les bruits très intenses sont entendus : à titre d’exemple, un marteau-piqueur correspond à l’émission de 100 dB.
L'enfant n'a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.

 

Au terme de cette première étape, la plupart des parents choisissent de s’engager dans une réhabilitation de l’audition. L’enfant est alors appareillé, dans un premier temps.

Dans un second temps, en cas de surdité sévère ou profonde, et si les parents souhaitent s’engager dans un projet d’acquisition du langage oral, il pourra être envisagé de réaliser un implant qui, accompagné d’un suivi orthophonique adapté, optimisera les chances de développement d’un langage oral de qualité.

3Les psychomotriciens sont impliqués dans la gestion des troubles de l’équilibre parfois associés à la surdité.  

Selon un consensus international, la prise en charge de la surdité durant les deux premières années de la vie chez un enfant qui ne comporte pas de troubles ou de handicaps associés, permet l’intégration de l’enfant dans un milieu scolaire ordinaire à l’entrée en cours préparatoire.

 

Le dépistage néonatal de la surdité Le retard français

Ainsi, en 2011 …

 

Ø 10 pays européens disposaient d’une loi rendant obligatoire le dépistage néonatal de la surdité.

Ø 16 pays disposaient de fortes recommandations en faveur du dépistage.

Ø Dans 13 pays, la couverture du dépistage était de l’ordre de 90 %.

 

Au Danemark, la surdité permanente néonatale est dépistée dans 98 % des cas quelques jours après la naissance (contre 25 % en France). C’est également le cas depuis plus de dix ans, en Suisse, en Belgique, en Grande-Bretagne, au Canada, et dans une majorité d’états des Etats-Unis.