1
an après l'affaire « Amélie » :
Face
à l'inaction du gouvernement,
l'Unapei adresse
un dernier avertissement au gouvernement pour mettre
en œuvre les mesures préconisées par Denis PIVETEAU
Un
an après que l'Etat se soit désisté de son appel d'une décision le
condamnant
à trouver une place dans un établissement adapté aux besoins d'Amélie, jeune
femme handicapée mentale, aucune mesure concrète n'a été prise par le
gouvernement pour mettre fin à la situation dramatique de milliers de
personnes
handicapées sans solution.
Face à la pression médiatique,
le gouvernement avait
pourtant renoncé à son appel et s'était
engagé à mettre en place des cellules de
gestion des situations critiques. Il avait également demandé à Monsieur Denis PIVETEAU,
conseiller d'Etat, de lui rendre un rapport afin de lui proposer des
préconisations pour mettre fin à la situation de ces personnes
handicapées
qualifiées de
« sans solution ». Compte-tenu de ces engagements, l'Unapei avait
suspendu toutes les
actions en justice
concernant des personnes confrontées à des
situations identiques à celle d'Amélie et de sa famille.
Un an après, le bilan est
édifiant :
- Il aura fallu 5 mois pour qu'Amélie puisse
trouver une place dans un établissement qui se situe à plus
de 400 kilomètres de ses parents, les contraignant à déménager.
- Les cellules de gestion des
situations critiques, lorsqu'elles sont effectivement mises en place dans les
départements ne sont pas en mesure de trouver une solution. A cet égard, celles transmises par
l'Unapei au gouvernement n'ont pas toute trouvé une réponse alors
qu'il s'était engagé à les régler prioritairement.
- De nombreux reportages,
articles et
ouvrages ont mis en
exergue le scandale de la politique du handicap en France conduisant
notamment
plus de 6000
personnes handicapées à s'exiler en Belgique pour y être accueilli dans un
établissement, la plupart du temps situé à plusieurs centaines de
kilomètres de leur environnement familial.
- Il y a 5 mois, Denis PIVETEAU a remis son
rapport intitulé "Zéro sans solution" dans lequel il propose plus de 130 mesures.
Depuis, qu'à fait le
gouvernement ?
RIEN. Aucune mesure proposée par le
rapport PIVETEAU n'a reçu, ne serait-ce qu'un début de mise en œuvre. En outre, le gouvernement conforte la
politique d'exil des personnes handicapées en préférant financer
de nouvelles
places dans des
établissements en Belgique, au détriment du bien-être des personnes handicapées
et de l'emploi en France.
Face à Ségolène Neuville,
secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Christel Prado, présidente de
l'Unapei lui
indiquait lors de son
congrès en mai dernier: « la colère gronde Madame
la Ministre, la
colère gronde... ».
Mais le gouvernement n'agit ni ne réagit pas.
Aujourd'hui, en cette date
anniversaire au gout amer, l'Unapei
adresse un
ultime avertissement au gouvernement afin qu'il prenne des mesures
concrètes pour que cesse le calvaire des personnes
handicapées et de leurs familles
dont l'Etat
bafoue les droits impunément.
À
propos de l'Unapei :
Union
nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de
leurs amis.
Créée en 1960,
l'Unapei est la première association française représentant et défendant les
intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. Les
associations affiliées à l'Unapei agissent pour répondre aux besoins et aux
attentes des personnes handicapées mentales, favoriser leur insertion et leur
permettre de vivre dignement avec et parmi les autres. L'Unapei est un mouvement
national qui fédère 550 associations présentes au niveau local (Apei, Papillons
Blancs, Chrysalide, Envol...), départemental (Adapei, Udapei, Association
tutélaire) et régional (Urapei).
L'Unapei en
chiffres :
· 180 000
personnes handicapées accueillies
· 60 000 familles
adhérentes des associations affiliées
· 3 100
établissements et services spécialisés
· 80 000
professionnels employés dans les associations et les établissements
Plus
d'informations sur : www.unapei.org