Nora ANSELL-SALLES

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lundi 11 juillet 2022

ALERTE INFO : MGEFI

🤔 Quelle avenir pour la mutuelle générale des Finances et de l'Industrie demain ?

La rédaction de "Mine d'infos" remercie Jacky Lesueur pour l'autorisation de reprise de son article publié sur le site "Miroir Social".
Nora Ansell-Salles Pressentinelle2@gmail.com

Mgéfi : les enjeux du rapprochement avec le groupe Matmut | Miroir Social

mercredi 18 mai 2022

L'économie sociale, futur de l'Europe...

L’économie sociale, le futur de l’Europe : l'affirmation des acteurs européens de l'ESS | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/participatif/leconomie-sociale-le-futur-de-leurope-laffirmation-des-acteurs-europeens-de-less




vendredi 29 avril 2022

Panorama social...

Panorama des tensions salariales autour des négociations annuelles obligatoires dans le secteur de l’assurance | Miroir Social
https://www.miroirsocial.com/participatif/panorama-des-tensions-salariales-autour-des-negociations-annuelles-obligatoires-dans

Quoi de neuf dans la Fonction publique ?

Le référent handicap fait son entrée dans la fonction publique | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/participatif/le-referent-handicap-fait-son-entree-dans-la-fonction-publique

Les directs de Miroir social

Retour sur les directs du Miroir Social : plus de 200 partages d'expérience des relations sociales | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/bip-bip/retour-sur-les-directs-du-miroir-social-plus-de-200-partages-dexperience-des-relations

lundi 28 février 2022

Attaquer la solidarité mutualiste, c’est attaquer la solidarité nationale


Dans le cadre des débats d'actualité, la Fédération des mutuelles de France (FMF) nous a autorisés à reprendre l'importante contribution qu'elle a apporté à Place de la Santé*, plate-forme initiée par la Mutualité Française et qui accueille de nombreuses  réflexions et points de vue en matière de santé et de protection sociale.

 

La FMF souligne que :

  • les gouvernements successifs suivent l'agenda libéral, depuis une trentaine d’années. En matière de protection sociale, ils rognent sur la Sécurité sociale en l’asphyxiant financièrement alors que les besoins vont croissant (c’est le rôle dévolu au trop fameux « trou de la Sécu », artificiellement créé par une limitation des recettes pour justifier l’austérité) ;
  • cette solidarité nationale dégradée est le contexte dans lequel d’autres solidarités s’organisent quotidiennement dans les mutuelles, sociétés de personnes (et non de capitaux) et entreprises à but non lucratif (et non commerciales).


Mais pour les mutuelles, la solidarité est à la fois un objectif et un moyen.

 

Sécurité sociale et mutuelles, partenaires pour la solidarité nationale
 

Ensemble, Sécurité sociale et mutuelles travaillent à rendre le droit inaliénable de chacun à la santé effectif. Elles conjuguent leurs actions pour faire en sorte que le coût de santé qui reste à la charge du patient soit le plus limité possible. Ainsi, la France est le pays de l’OCDE où le reste à charge en matière de santé est le plus bas. En moyenne, il représente moins de 10 % des dépenses. À titre de comparaison, il est moitié moindre qu’au Royaume-Uni et représente le tiers de celui constaté en Hongrie.


Quoi qu’on en dise et malgré des failles qu’il faut résorber, le « couple Sécu/mutuelles » protège efficacement la population.
Le rôle de la mutualité au service de la solidarité nationale ne s’est historiquement jamais limité au remboursement de frais de santé. Dans le couple protecteur qu’elles forment avec la Sécurité sociale, les mutuelles assument aussi un rôle d’innovation pour améliorer le système de protection sociale, répondre aux nouveaux besoins ou aux besoins non encore couverts.

  • À travers leurs centres de santé pratiquant les « tarifs conventionnés », les mutuelles ont aidé à développer la régulation des tarifs de consultations et de soins dans les années 1950 et 1960. Cette régulation agit encore aujourd’hui.
  • Le tiers-payant a été inventé par la mutualité pour faire disparaître tout obstacle financier à l’accès aux soins. Le patient n’a pas à avancer d’argent. Cet efficace dispositif a ensuite été repris par la Sécurité sociale (notamment dans le domaine des médicaments) mais reste trop parcellaire pour les actes médicaux de ville.
  • Au cœur de la pandémie, les mutuelles ont pris les consultations psychologiques en charge. C’est cette démarche que la Sécurité sociale a prolongé dans un second temps, en annonçant couvrir cette dépense de santé jusque-là non prise en compte.


L’innovation mutualiste se poursuit aujourd’hui. Ainsi, par exemple, les Mutuelles de France mettent à profit leurs savoir-faire de prise en charge de ce besoin vital qu’est la santé en les sollicitant pour de nouvelles modalités d’exercice de la solidarité (une réflexion est en cours sur les tiers-lieux) ou à d’autres besoins également vitaux, comme l’alimentation. C’est le sens de l’expérimentation d’une « mutuelle alimentaire » qui permet l’accès à des denrées alimentaires de qualité pour une alimentation équilibrée à un coût maîtrisé.


La mutualité ne conditionne pas ses réponses aux besoins aux bénéfices financiers escomptées. Elle cherche des solutions solidaires et durables partout où les populations en ont besoin.

 

La solidarité mutualiste, un objectif exigeant
 

Depuis l’autorisation des sociétés d’assurance privées et lucratives dans le champ de la santé au début des années 1990, on constate qu’en matière de solidarité, la mauvaise monnaie chasse la bonne. Les pratiques libérales ont tendance à contaminer le secteur de la protection sociale. Pourtant, dans le cadre extrêmement contraint imposé par la vision libérale qui domine la société, la solidarité mutualiste demeure. C’est notre identité et le sens de notre action pour que le plus grand nombre puisse accéder à une santé de qualité.

  • Les mutuelles ne pratiquent pas de sélection en fonction de l’état de santé des gens ou des revenus dont chacun dispose.
  • Elles accueillent les titulaires de la complémentaire de santé solidaire, alors que l’État ne donne pas les moyens suffisants pour le faire correctement et assurent le suivi qui permet l’effectivité de ce droit.
  • Les fonds mutualistes contribuent au développement des services de soins et d’accompagnement mutualistes où l’on est pris en charge sans avances de frais, sans dépassement d’honoraires, souvent là où l’offre médicale libérale fait défaut.
  • Les mutuelles réalisent chaque année des milliers d’actions de solidarité directe en lien avec des structures d’aide aux plus démunis : aide à l’accès aux soins, accompagnements vers le recours aux droits etc.
  • La mutualité est aussi une puissante actrice de prévention, dans un système de santé qui peine à sortir du « tout curatif ». Elle sait proposer des ateliers de prévention et de bien-être développant une utile culture générale sanitaire aux millions d’adhérents mutualistes et à l’ensemble de la population.

Mais la solidarité n’est pas seulement un objectif en mutualité ; c’est aussi un moyen.

 

La solidarité, un outil efficace
 

La logique assurantielle en santé d’individualisation des risques mène à une démarche du chacun pour soi : « je paye pour me protéger moi ». Elle ne s’appuie pas sur un droit commun mais sur une vision segmentée de population qui serait éclatée en archipels qu’elle traite comme tels : les actifs contre les retraités ; les titulaires de l’AME contre les bénéficiaires de la CSS contre la population générale ; les salariés du privé contre les fonctionnaires ; les salariés contre les non-salariés etc.
 

La dynamique mutualiste consiste précisément en l’inverse : organiser une solidarité réciproque entre égaux, indépendamment de la situation de chacun qui, de toute façon, varie dans le temps. Le système qui permet la solidarité entre malades et bien portants, entre riches et pauvres et entre jeunes et vieux trouve son équilibre dans la diversité des situations prises en charge.
 

C’est bien cette logique qui a présidé à la création de la Sécurité sociale à laquelle, au départ, chacun contribuait selon ses moyens et de laquelle chacun recevait selon ses besoins. Logique vertueuse qui a largement transformé la société et a permis de nombreux progrès. Prenons un exemple : si la mortalité infantile a été divisée par plus de 13 depuis 1950, ce n’est pas seulement grâce aux progrès médicaux. Ces derniers ne nous seraient que d’un faible secours s’ils n’étaient pas accessibles à tous. C’est bien la Sécurité sociale et la mutualité qui les rendent accessibles.

 

La solidarité, un outil menace
 

C’est ni plus ni moins ce formidable outil de progrès pour tous que les libéraux cassent en cherchant à marchander des droits individuels différents et en dégradant le droit commun à tous. La solidarité nationale voit ses moyens rognés à force d’exonérations de cotisations sociales, trop souvent improprement désignées en tant que « charges sociales ». La solidarité mutualiste, elle, est entravée par la logique assurantielle et son bras armé, l’assimilation règlementaire qu’opèrent les directives européennes avec l’assentiment des gouvernements.
 

Nous le savons, les attaques libérales visent à transformer le pot commun mutualiste en une source de profits juteux. Ce mouvement ne constitue qu’une étape avant la libéralisation de la Sécurité sociale : ceux qui attaquent le principe de solidarité mutualiste fragilisent le principe de solidarité inhérent à la Sécurité Sociale, la solidarité nationale.
 

Face aux remises en cause du système actuel de santé et au « mutuelle bashing », la mutualité doit s’exprimer d’une seule voix et porter un discours offensif pour défendre le couple Sécu-mutuelles.
 

La pandémie en a fait l’éclatante démonstration : en matière de santé et de protection sociale, solidarité et universalité sont mères de sûreté. Le virus ne s’intéresse ni à la couleur de peau, ni à l’épaisseur du portefeuille, ni au statut : aucun bunker ne sera jamais assez épais pour protéger qui que ce soit de la maladie.
 

Dès lors, le consentement à la solidarité n’est pas une position morale mais un choix rationnel et efficace. La voie solitaire est une impasse. C'est l’horizon nécessaire et indispensable. Non seulement parce qu’une société en sécurité sociale est une société en meilleure santé mais aussi, plus globalement, parce qu’une société bien protégée des aléas de la vie est une société de gens plus libres.

(*) La santé, parlons-en !  Accueil - Place de la santé (placedelasante.fr) 

Place de la Santé accueille des réflexions et des points de vue en matière de santé et de protection sociale. Ils sont le fruit de travaux portés par la Mutualité Française, avec des think-tanks, des experts et des Français. Cette démarche vise à imaginer la protection sociale de demain et à nourrir le débat public.

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vendredi 25 février 2022

Mutuelle nationale des hospitaliers : entre tensions psychologiques et physiques, les soignants sentent un besoin urgent d’accompagnement | Miroir Social

La Mutuelle nationale des hospitaliers dévoile les résultats de son observatoire MNH de la santé, le seul donnant la parole aux hospitaliers. Cette deuxième édition dresse un état des lieux de la santé des soignants dans l’exercice de leurs fonctions. Les résultats en sont éloquents : au quotidien, la santé des soignants est mise à rude épreuve.

Article de Jérôme AUBÉ reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur.

Enseignements clefs de l'étude

Les professionnels de la santé jugent leur quotidien difficile, tant physiquement que psychologiquement. Une écrasante majorité des soignants déclare avoir fait l’expérience d’au moins une forme d’incivilité ou de violence, en tant que témoin ou victime. Cette situation concerne notamment 91 % des actifs hospitaliers (dont un tiers « souvent »), 98 % des médecins et 89 % des étudiants en santé. Notons que plus d’un actif hospitalier sur quatre (28 %) a déjà été victime de violences physiques. Les actifs hospitaliers et les médecins sont en première ligne face à la colère des uns et des autres et sont particulièrement concernés par chaque violence évoquée.

 Les risques les plus craints dans le cadre de leur métier révèlent la constante tension psychologique à laquelle ces derniers sont soumis.

 

Dans le trio des risques les plus craints par l’ensemble des Français en poste figurent le surmenage ou l'épuisement professionnel (35 %), le stress (34 %) et la perte d’emploi (21 %).

Si l'épuisement professionnel est également en tête des préoccupations des professionnels hospitaliers, il l’est dans des proportions bien plus importantes que chez les Français : 64 % des actifs hospitaliers le craignent, 63 % des médecins, 64 %, des décideurs et 69 % des étudiants en santé, contre 29 % du reste de la population française.


La perte de sens au travail arrive en second risque le plus craint dans le cadre de leur métier pour 41 % des actifs hospitaliers, 39 % des médecins, 47 % des décideurs et 35 % des étudiants en santé alors qu’elle est mentionnée par « seulement » 16 % des Français actifs.


Les actifs hospitaliers sont surreprésentés pour appréhender les maladies professionnelles et troubles musculo-squelettiques (22 %, + 5 points contre les Français, + 19 points contre les médecins, + 17 points contre les décideurs).

 

Ces tensions ont des conséquences concrètes et tangibles sur le travail des professionnels hospitaliers et sur leur besoin d'accompagnement.
 

Les actifs hospitaliers ressentent un besoin indéniable d’être accompagnés à cause de ces tensions subies. Ces dernières ont des conséquences tangibles, notamment sur les arrêts maladie : ils ont en moyenne été arrêtés 26,8 jours ces 12 derniers mois, soit 16 jours de plus que l’ensemble des Français en poste, 23 jours de plus que les médecins et 18 jours de plus que les décideurs (nombre de jours déclaratifs dans le cadre de l’enquête). Ces derniers sont également plus touchés que la moyenne des actifs français concernant les arrêts de travail pour contamination par le covid-19 (17 % contre 10 %), pour épuisement professionnel (14 % contre 9 %), pour troubles musculo-squelettiques (19 % contre 9 %) ou autres motifs de santé (21 % contre 12 %).

Ainsi, 8 à 9 actifs hospitaliers sur 10 ont un membre de leur entourage professionnel ayant eu un arrêt de travail pour chacune des raisons susmentionnées.


Particulièrement affectées par les difficultés quotidiennes, 95 % des actifs hospitaliers estiment avoir besoin d’au moins une aide : une meilleure écoute pour 83 %, une prévention pour les TMS pour 64 %, une prévention sur les troubles du sommeil pour 56 % et, pour la moitié, d’une aide psychologique. Le score est bien plus élevé chez l’ensemble des hospitaliers (88 % chez les médecins et 83 % chez les décideurs) que chez les actifs français (69 %).


Notons que, en réponse à leur besoin de soutien, les actifs hospitaliers et les étudiants ont le plus confiance en leur médecin traitant, la Sécurité sociale et les mutuelles (dans l'ordre).
 

Méthodologie
 

L’enquête a été menée auprès de 4 000 professionnels de la santé et 1 000 Français, en octobre 2021 :

  • grand public : 1 000 personnes (échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus) ;
  • actifs hospitaliers : 1 301 actifs hospitaliers issus des bases de contacts MNH ;
  • médecins hospitaliers : 200 médecins généralistes et spécialistes, exerçant à l’hôpital ou en clinique exclusivement ;
  • décideurs hospitaliers : 75 décideurs hospitaliers issus des bases de contacts MNH ;
  • étudiants en santé : 176 étudiants dans le domaine de la santé (100 issus d’un panel spécifique + 76 issus des bases de contacts MNH) ;
  • retraités hospitaliers : 2 312 retraités hospitaliers issus des bases de contacts MNH.
Article reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur
Jérôme Aubé
Service de presse de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers et de son groupe


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La Fabrique à initiatives : un dispositif d’ingénierie dédié à la construction de projets locaux d'ESS

La Fabrique à initiatives : un dispositif d’ingénierie dédié à la construction de projets locaux d'ESS

est un dispositif créé en 2010 par l’AVISE (*) avec le soutien de la Banque des territoires, afin d'imaginer et de développer des activités de l'économie sociale et solidaire (ESS) répondant aux besoins locaux par :

  • la détection des besoins non satisfaits et des projets écologiquement et socialement innovants sur un territoire donné grâce aux acteurs et entrepreneurs de l’ESS ;
  • la co-construction de réponses entrepreneuriales innovantes et durables, à travers l'étude d'opportunités et la mobilisation des forces locales ;
  • et l'accompagnement des projets et de leurs porteurs vers le lancement de l'activité, aux côtés de partenaires engagés.
     

Localement porté par des structures de l’accompagnement et présent sur trente territoires, il facilite la création de projets économiques en apportant son expertise en matière d’animation territoriale, de modélisation économique et d’innovation sociale.

 

Le dispositif se déploie localement grâce à des partenariats structurants avec les collectivités territoriales, les acteurs institutionnels, les entreprises et les réseaux associatifs. Au niveau national, des acteurs s'associent à l'AVISE et à l'ensemble du réseau des accompagnateurs pour déployer une démarche d'émergence de projets sur l'ensemble du territoire français.

 

Lorsqu'une structure rejoint le réseau, elle entre en phase d'expérimentation. Ce n’est qu’une fois que l’utilité du dispositif est validée pour la structure et le territoire que des partenaires sont durablement investis et que le savoir-faire de métier est bien ancré que la structure peut bénéficier de l'appellation « fabrique à initiatives ». Cette demande est validée par un comité de pairs composé des autres structures avec l'appellation.

 

En 2021, trois nouvelles structures ont rejoint le réseau des Fabriques à initiatives : le Filon, Figeacteurs et France Active Champagne Ardenne.

Plus de détails : trois nouvelles structures expérimentent le dispositif de Fabrique à initiatives | Avise.org 

 

(*) L’AVISE a pour mission de développer l’économie sociale et solidaire et l’innovation sociale en France, en accompagnant les porteurs de projets et en contribuant à structurer un écosystème favorable à leur développement.
Créée en 2002, l’AVISE est une agence collective d’ingénierie qui travaille avec des institutions publiques et des organisations privées soucieuses de contribuer à l’intérêt général.
 

>> Découvrez les carnets de projets réalisés par l'AVISE :

Jérôme Saddier pour Miroir social

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mardi 22 février 2022

C'est à lire : l'interview de Stéphane Junique signée Jacky Lesueur


« La réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics est un enjeu de développement » - Stéphane Junique, Groupe VYV


Alors que depuis des mois  les réflexions  ou propositions les plus diverses émergent et nourrissent plus que jamais dans cette  période pré-électorale  nombre de  débats,  tant sur  le devenir de notre système  santé  que sur la place et le rôle des acteurs de la protection sociale complémentaire; entretien avec Stéphane Junique, Président du Groupe VYV (...)

 

Quelle est l'approche du groupe VYV sur la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics ?

 

La réforme de la protection sociale complémentaire est un enjeu pour les 5,7 millions de fonctionnaires Français.  Elle amène des bénéfices pour les agents publics, mais contient un certain nombre d’écueils. Ainsi, la prévoyance est le grand oublié de cette réforme. A ce stade aucun financement ni mécanisme collectif n’est prévu pour la prévoyance et avec le découplage santé et prévoyance existant, les agents seront moins couverts pour ce risque qui est pourtant essentiel.

 

L’objectif du Groupe VYV, en tant que premier groupe de protection sociale et de santé en France, est à la fois d’apporter des réponses aux problèmes de santé des fonctionnaires mais aussi de permettre aux employeurs publics de préserver le capital santé de leurs agents. Le groupe souhaite conforter son leadership sur ce secteur, notamment sur la fonction publique territoriale, et aller plus loin en termes de conquête sur la fonction publique hospitalière. La réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics est un enjeu de développement.

 

Le Groupe VYV a la capacité de proposer à plus d’adhérents de la fonction publique une protection en accord avec ses valeurs mutualistes. Alors que la concurrence risque d’être sévère pour certaines mutuelles de la fonction publique, le Groupe VYV s’inscrira dans une stratégie d’alliance et de coopération pour conforter la position des mutuelles historiques.

 

Et que penser de l'idée d'une  « grande sécu » évoquée par le HCAAM ?

 

Au regard des nombreux défis à relever, je ne crois pas que la réduction du champ d'intervention des mutuelles, voire leur sortie du jeu, au profit d'une étatisation, soit la bonne réponse. Pour le Groupe VYV, notre système nécessite une meilleure articulation entre Assurance-maladie obligatoire et complémentaires santé. Le Groupe VYV n’est pas dans le déni : il y a des imperfections dans notre modèle de protection sociale complémentaire. Mais il est préférable de l’améliorer, que de le casser !

 

Au-delà de cette question, il y a d’autres chantiers plus urgents sur lesquels la réponse d’un Etat protecteur plus fort est attendu : l’attractivité des métiers du soin et de l’accompagnement, la prévention, les inégalités territoriales ou encore l'accessibilité à des professionnels de santé.

 

Il est important de réinventer également de nouveaux cadres de solidarité pour des populations qui sont aujourd’hui fragilisées et pour lesquelles l’accès à une mutuelle est difficile. Des solutions existent : par exemple en termes de pouvoir d’achat pour les personnes âgées les plus modestes, la suppression de la taxe sur leurs cotisations permettrait une économie de 13% sur le coût de la complémentaire ; Il y a également un enjeu pour la protection des jeunes, le Groupe VYV propose de créer, à partir du contrat de leurs parents, une portabilité de leur accès à une complémentaire santé jusqu’au premier emploi, sur le même modèle que la portabilité offerte aux salariés dans le cadre des contrats collectifs.

 

Convaincu que l’amélioration de la santé de la population passe par la prévention, le groupe VYV est prêt à s’engager à mobiliser 2% de ses cotisations pour des actions de prévention en contractualisation avec les objectifs de santé publique fixés par l’Etat et l’Assurance Maladie.

 

Sur le "virage domiciliaire" , comment le Groupe VYV entend-il se positionner?

 

Le domicile est un sujet stratégique pour le Groupe VYV qui entend devenir un acteur de référence du virage domiciliaire. Cette ambition vise à proposer un écosystème digital, permettant d’équiper et de consommer des services pour le maintien à domicile de la personne, qu’elle soit âgée, en situation de handicap ou atteinte d’une maladie chronique.

 

Aujourd’hui, les progrès de la science, des techniques et des médicaments, permettent de « rester chez soi » plus longtemps. Pour autant, seul un quart des Français y parvient, en particulier pour des raisons liées à la difficulté du maintien à domicile. Les patients ont du mal à s’y retrouver dans l’offre complexe des dispositifs ambulatoires, des institutions, des établissements hospitaliers et des dispositifs de coordination proposés. Les réponses existent, mais il faut créer le lien entre les besoins réels des Français et les réponses existantes.

 

Rien qu’avec le vieillissement de la population, la France aura d’ici 2030, près de 20 000 personnes de plus en situation de perte d’autonomie par an à prendre en charge, et à partir de 2030, ce sera 40 000 ! Il est nécessaire de trouver des solutions durables. L’état seul, ne peut pas tout. Le Groupe VYV se mobilise afin de poursuivre les travaux autour des assurances dépendances et des aides techniques. Pour mettre en œuvre son ambition, le Groupe VYV est fort de ses différents métiers de soins et d’accompagnement, de ses établissements et services de prise en charge, de ses mutuelles qui proposent des garanties « perte d’autonomie » ou encore de ses solutions liées au logement. Au sein du groupe, nous favorisons par exemple, l’accompagnement à domicile des personnes en perte d’autonomie en s’appuyant sur un environnement domotique, couplé à un bouquet de services coordonnés, offrant ainsi une réponse globale en termes de confort et de sécurité à nos adhérents et patients.

 

Grâce à notre expertise dans le logement au travers du Groupe Arcade-VYV, nous pouvons proposer des solutions concrètes et des habitats adaptés et sécurisés, aux personnes en perte d’autonomie, répondant aux besoins des Français de « bien vieillir chez soi ». Plus qu’un simple groupe mutualiste d’assurance, nous sommes un acteur de la santé sur l’ensemble des territoires.

 

Le groupe VYV a présenté récemment son plan stratégique pour les toutes prochaines années. Quels en sont les principaux axes?

 

Fin décembre, le Groupe VYV s’est doté d’un plan stratégique, VYV 2025, construit avec l’ensemble de ses maisons. Ce projet s’inscrit dans une logique de continuité. Depuis 2017, nous avons posé les bases d’un groupe solide par ses ratios prudentiels, ses expertises et ses métiers : l’assurance, les soins et accompagnement et le logement. Mais depuis deux ans, la société a beaucoup bougé. A la lumière de la crise épidémique, la conception de la santé doit être revisitée et appuyée sur une approche beaucoup plus globale autour des enjeux du mieux vivre. La santé est devenue l’affaire de tous et demain elle sera la boussole de notre société. Notre projet solidaire vise à positionner le Groupe VYV comme l’acteur capable d’appréhender ces transformations, de répondre à ces besoins.

 

VYV 2025 est une deuxième étape de la construction de notre groupe.  Notre projet stratégique repose sur quatre axes complémentaires ayant vocation à embarquer les différents métiers du groupe. Les différentes ambitions sont communes à l’ensemble des maisons et ont vocation à s’intégrer dans les projets stratégiques de chacune d’entre elles. Le premier est que le Groupe VYV assume d’être un groupe mutualiste et en est fier.

 

Dans les cinq ans à venir, l’enjeu sera de matérialiser l’empreinte mutualiste du Groupe VYV et de l’ensemble de ses maisons sur la société. Le modèle mutualiste est un modèle d’avenir, de performance, de responsabilité, mais aussi un atout pour créer d’avantage d’aide et d’entraide, de solidarité, dans notre pays.  Notre but est aussi d’aller plus loin dans la construction du groupe, notamment en accélérant le développement du groupe pour apporter des réponses au plus grand nombre.


Ainsi, le Groupe Arcade-VYV poursuivra le déploiement de logements santé labellisés. Il renforcera par ailleurs son offre, à la fois à destination des étudiants et des jeunes, notamment en proposant 1 000 logements jeunes dès 2024 mais aussi à destination des plus âgés en proposant 1 000 logements senior dès 2026.  Le renforcement de l’identité du Groupe VYV est indispensable et complémentaire aux marques déjà reconnues des mutuelles.

 

Notre troisième engagement porte sur la performance. La performance donne au groupe les moyens d’agir pour favoriser un meilleur accès à la santé. Ce dernier axe de notre plan porte à la fois sur notre identité d’employeur et d’acteur de référence sur nos activités. Notre objectif est de faire vivre la marque VYV comme un outil de rayonnement de notre stratégie et de nos valeurs.

 

VYV 2025 bâtit des réponses concrètes, durables et solidaires. Pour y parvenir, nous avons défini deux priorités pour 2022. Celle de déployer les premières actions concrètes de notre projet et intégrer nos objectifs 2025 dans tous les plans stratégiques de l’ensemble des maisons du groupe. Le Groupe VYV entre aujourd’hui dans une phase d’accélération avec l’objectif de rendre toujours plus concrète sa promesse mutualiste. Il reste porté par une seule conviction : le mutualisme est un modèle d’avenir, à la fois performant, responsable et solidaire.

🔎Zoom sur le groupe VYV: https://www.groupe-vyv.fr/

👉Voir le profil de Stéphane Junique sur LinkedIn

🔎Zoom sur Miroir social :
Miroir Social est un média...

👉 Protrait de Jacky Lesueur
Intervenant extérieur extérieur de Miroir social, Jacky Lesueur est...

Président Directeur Général Honoraire de l'AMF (Assurance Mutuelle des Fonctionnaires) 

Délégué départemental  Matmut pour l'Eure 

Trésorier Principal des Finances Honoraire

Ancien Secrétaire Général du Syndicat du Trésor FO, de la Fédération des Finances FO, et ancien  membre de la commission exécutive de la Confédération FO

Ancien Conseiller Economique et Social, Section Finances

Membre de l'ICOSI (Institut de Coopération Sociale Internationale) et du Ciriec France ( Centre international de recherches et d'informations sur l'éconime Pubkique,

sociale et coopérative)

Membre du conseil d'orientation de Galilée.sp 

Ancien Membre du Conseil d'Administration de la Prefon

Ancien Membre du Comité départemental Eure  MFP ( Mutualité Fonction Publique) 

Ancien Président de la MGEFI ( Mutuelle Générale de l'économie, des finances et de l'industrie)   et MASFIP ( Mutuelle action sociale des finances publiques) Section de l'Eure

Ancien Membre du Conseil d'administration Mutualité Française Normandie.



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lundi 21 février 2022

UGM Unalis Mutuelle : un nouveau modèle mutualiste entre l’isolement et les constructions intégrantes

A LIRE & FAIRE LIRE 👉l'excellent article de Jacky Lesueur

Comme on pouvait le prévoir, la réforme de la protection sociale dans la Fonction publique ne sera pas sans conséquences dans les approches stratégiques et les organisations des différents acteurs concernés du monde mutualiste. J'ai déjà eu l'occasion dans ces colonnes d'en faire état régulièrement...


On apprend aujourd'hui que le groupe Apicil (3ème groupe français de protection sociale) en a fait "un élément majeur de ses réflexions" et a pris la décision de faire évoluer son périmètre de coopérations avec la refonte de l’Union de groupe mutualiste (UGM) Unalis Mutuelles créée il y a  une dizaine d’années en lien avec le groupe Solimut.

 

Son dernier communiqué  indique que le groupe Apicil et des mutuelles indépendantes ont donc décidé de s'allier  "pour construire un nouveau modèle mutualiste". Cette nouvelle union se veut l’initiatrice de synergies entre les mutuelles adhérentes, dans le strict respect de leur indépendance et de leur autonomie stratégique, politique, financière et commerciale.

 

L’UGM Unalis Mutuelles rassemble à ce jour APICIL Mutuelle, Intégrance, MBTPSE, la 525ème Mutuelle et Solimut Union, regroupement de mutuelles comprenant notamment MUTAMI, la Mutuelle de la Corse, SMH et MSP. Elle est placée sous la direction générale de Pierre Marini.

 

Au regard de leur expérience en matière de partenariats mutualistes et de constructions d’unions prudentielles et non prudentielles, le Groupe APICIL et les mutuelles nouvellement adhérentes ont souhaité établir un nouveau fonctionnement évitant les écueils rencontrés par les organisations éprouvées.

 

Une union de moyens ouverte

 

Pour cela, les membres ont décidé de mettre en place une union de moyens ou Union de Groupe Mutualiste, dite UGM. Unalis Mutuelles permettra de nouer des liens entre pairs, de maximiser les synergies et coopérations en s’appuyant sur l’expertise de chaque partie.

 

Cette union se veut ouverte à tout acteur mutualiste partageant un socle de valeurs communes : la volonté de se développer tout en proposant une protection sociale de haut niveau, innovante, responsable et durable pour tous les adhérents.

 

Les membres fondateurs de l’UGM Unalis Mutuelles dont l’Assemblée générale a déjà statué sont APICIL Mutuelle, Intégrance, MUTAMI, Mutuelle des Services Publics. Les assemblées générales de la SMH et de la Mutuelle de la Corse seront prochainement amenées à confirmer leur adhésion en tant que fondateurs. Le volume total de chiffre d’affaires réalisé par la nouvelle Union devrait atteindre 630 millions d’euros en 2022, lorsque toutes les mutuelles citées auront effectivement adhéré à la structure.

 

La nouvelle organisation de l'UGM
 

La direction générale de l’UGM Unalis Mutuelles est confiée à Pierre Marini, précédemment directeur général du Groupe Solimut, qui sera à la tête d’une équipe entièrement dédiée au développement de l’Union et de ses membres. Cette équipe pourra compter sur l’appui et le savoir-faire technique d’APICIL et de chacune des mutuelles adhérentes pour mettre en œuvre des projets de toutes natures. Loin des modèles d’union coûteux, son budget propre se veut frugal. La structuration juridique d’Unalis Mutuelles se veut représentative de la confiance entre ses membres : sans contrôle d’aucune des parties et n’entraînant pas de solidarité financière.

 

Sa gouvernance se veut également résolument mutualiste, avec un conseil d’administration et une assemblée générale composée de représentants désignés par chaque mutuelle membre d’Unalis Mutuelles, ainsi qu’une présidence tournante biennale entre les membres fondateurs.

 

Les modalités de majorité dans les instances de gouvernance assurent par ailleurs que la recherche permanente du compromis et de l’intérêt collectif sera au cœur de la démarche de co-construction, écartant de fait et par essence toute volonté ou démarche hégémonique.

 

La refondation de l’UGM vise à favoriser le développement économique de ses membres, l’amélioration des services et offres fournis aux adhérents, ainsi que l’attraction de nouveaux acteurs issus du monde de la mutualité. Elle doit permettre d’établir des axes de coopération favorisant le développement commercial, l’innovation et la différenciation, ainsi que, si nécessaire, l’accompagnement prudentiel et règlementaire.

 

Concernant son ouverture à d’autres acteurs, Unalis Mutuelles favorisera l’adhésion de nouvelles mutuelles.

 

Pierre Marini, nouveau Directeur Général de l’UGM, souligne l'importance de " construire  ainsi un nouveau modèle de coopération mutualiste, ouvert, non structurant, basé sur la volonté collective de bâtir une troisième voie, entre l’isolement et les constructions intégrantes.  C’est cette voie qui nous permettra de tendre la main à tous ceux qui, comme nous, sont convaincus que nos modèles mutualistes, paritaires, sociaux et solidaires sont les clés pour agir face aux crises et aux enjeux de notre époque."..." et faire bouger les lignes"
Jacky Lesueur
Miroir social

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jeudi 27 janvier 2022

Protection sociale dans la Fonction publique de l'Etat: un accord intéressant 🤔

Protection sociale complémentaire dans la fonction publique de l'Etat : un accord fondateur mais des réserves quant aux effets de sa déclinaison | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/participatif/protection-sociale-complementaire-dans-la-fonction-publique-de-letat-un-accord

lundi 29 novembre 2021

La Mutuelle Générale lance un blog sur les nouvelles organisations du travail

Dans le sillage de la mise en place de sa nouvelle organisation du travail, baptisée « Open travail », en juin dernier, la Mutuelle Générale lance un blog collaboratif sur les nouvelles formes d’organisation du travail et leurs enjeux managériaux, sociaux et réglementaires.

La crise sanitaire a accéléré les interrogations de chacun sur le travail et la place de ce dernier dans nos vies. Partout dans les entreprises, des expériences se déploient pour mieux conjuguer contraintes personnelles et vie professionnelle. Initiée dès 2020 par la Mutuelle Générale, l’« Open travail » est l’une d’entre elles. Plus qu’une nouvelle forme d’organisation du travail, il se fonde sur un changement de paradigme qui place le dialogue, la confiance, l’autonomie et l’agilité en son cœur.

Afin d’alimenter les réflexions sur ces nouvelles organisations et d’offrir aux entreprises et experts de ces sujets un espace de discussions, d’inspirations et de partage de bonnes pratiques ou de retours d’expériences, la Mutuelle Générale lance « Open travail LAB ». Collaboratif et participatif, ce blog accueille des regards pluriels sur le thème du travail : experts (philosophes, sociologues, médecins du travail…), dirigeants d’entreprises ou influenceurs y partagent leurs analyses et leurs points de vue.

Chacun peut aussi librement les commenter ou contribuer à enrichir cet espace de réflexion. Sous formes d’interviews, de vidéos ou d’articles, « Open travail LAB » permet d’aborder les thèmes du management, des ressources humaines ou de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle des collaborateurs via différentes rubriques : management et culture, nouvelle organisation du travail, qualité de vie et RH/réglementation.

 

À lire sur le blog, par exemple, « Du lieu au lien », une contribution d’Olivier Beaunay, chercheur-entrepreneur en prospective et innovation, sur le lien d’appartenance à l’entreprise à l’heure du télétravail massif. Ou un article de la journaliste et écrivaine Ariane Dubois sur les enjeux du management hybride.

 

Découvrez le blog « Open travail LAB » : Open travail – proposé par la Mutuelle Générale (opentravail-lab.fr)

https://www.opentravail-lab.fr.

EMPLOI, FORMATION ET COMPÉTENCESORGANISATION DU TRAVAIL

  
Un grand merci à Jacky Lesueur pour son aimaible autorisation de reprise d'article publié sur  Miroir social.

vendredi 19 novembre 2021

Perte de sens chez les agents publics...

Jean Meyronneinc -  Trésorier Principal des Finances Honoraire
Le collectif « Nos services publics », composé de fonctionnaires, contractuels et agents publics de différents secteurs, agents de la Sécurité sociale, impliqués dans la conception, l’évaluation et la mise en œuvre des politiques publiques, constate que le sens du service public tend à se déliter de plus en plus, du fait du manque de moyens, de modes de fonctionnement pesants, de déconnexion des décisions de l’intérêt des citoyens ou de l’absence de vision à long terme. Il entend faire entendre une autre voix dans les débats du moment à partir de ses propres observations et analyses. Le collectif considère qu’il y a urgence à défendre une autre vision du service public, construit avec les usagers et les agents publics, au service des citoyens et de l’intérêt général (*).

 

Si sa dernière publication, fruit d' une enquête menée sur internet de fin avril à fin août 2021 (**) auprès des agents des services publics sur le sens et la perte de sens dans leur travail, confirme le sentiment souvent exprimé par les  organisations syndicales de fonctionnaires, apportera une contribution intéressante dans les débats actuels. Plus de 4 500 réponses ont été recueillies, provenant de personnes de tous les âges, tous les statuts et tous les secteurs d’activité.
 

Principaux points à retenir
 

Un profond mal-être : 80 % des répondants sont touchés par un sentiment d’absurdité dans l'exercice de leur travail alors  que la grande majorité déclare avoir rejoint le service public pour servir l’intérêt général (68 % des sondés).


Les agents expliquent leur perte de sens par le manque de moyens, un défaut de vision, l’impression de servir un intérêt particulier plus que l'intérêt général, le poids de la structure ou de la hiérarchie ainsi que le manque de reconnaissance entre autres des motifs qui s’entrecroisent et se recoupent fréquemment.
 

Loin des idées reçues sur les motivations des fonctionnaires et de l’isolement parfois ressenti au quotidien, les réponses recueillies mettent en évidence un sentiment de perte de sens largement partagé, lié avant tout à l’incapacité des agents à mener à bien les missions de service public pour lesquelles ils se sont engagés.

 

Plus de 3 000 témoignages écrits ont été recueillis. La lecture de ces témoignages éclaire sur l’ampleur et la diversité des injonctions contradictoires auxquels les agents publics sont quotidiennement confrontés (**)

 

(*) Notre vision (nosservicespublics.fr).

(**) Plus de détails : Perte de sens (nosservicespublics.fr).
Article de Jean Meyronneinc Trésorier Principal des Finances Honoraire
pour Miroir Social https://www.miroirsocial.com/ reproduit avec l'aimable autorisation de son auteur.