Nora ANSELL-SALLES

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samedi 22 octobre 2022

MFP - Les fragilités sociales dans la Fonction publique

 

Observatoire des fragilités sociales

dans la Fonction publique


https://vm.tiktok.com/ZMFhbFYY1/

Résultats du 3ème baromètre MFP/Harris Interactive : des éléments pour agir

 

D’octobre 2018 à octobre 2022… 4 années d’études et de suivi de la santé des agents publics au travers notamment de 3 enquêtes statistiques, reflet de la réalité et des fragilités des personnels du service public.

 

Qu’en retenir ?

 

Vie professionnelle et santé, deux enjeux étroitement liés

 

Si objectivement des points d’amélioration existent (fréquence des visites médicales, relations avec la hiérarchie et niveaux de rémunération), force est de constater que des tendances structurelles plus négatives s’installent.

Plus que jamais, la santé des agents influe sur le service public alors que 45% d’entre eux estiment toujours que les enjeux de bien-être et de santé au travail sont mal pris en compte par l’employeur.

Conséquence très illustrative : 52% des agents considèrent que le travail aura à l’avenir encore davantage d’impact sur leur santé et près de 40% s’interrogent sur leur envie de continuer à exercer, les personnels hospitaliers et les agents de catégorie A notamment.

A cela s’ajoutent une faible identification des initiatives en matière de santé au travail et des attentes nouvelles de prise en charge (par ex, reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, …)

Des leviers pour répondre à ces fragilités

 

La prise en charge de ces fragilités peut prendre des formes multiples.

 

Aux solutions évidentes parmi d’autres relevant de l’organisation du travail sous toutes ses formes, la MFP considère qu’une mise en œuvre plus proactive du Plan santé au travail et une optimisation de la réforme de la protection sociale complémentaire en cours sont des leviers incontournables pour prendre en compte ces situations. Sur ce dernier point, malgré les avancées obtenues, des insuffisances demeurent notamment sur la prise en charge globale des risques santé-prévoyance-dépendance et prévention-accompagnement social.

 

Lancement d’un trimestre d’audiences parlementaires

Riche de ces observations et de ces propositions, la MFP débute un cycle de 3 mois d’audiences bilatérales avec chacun des groupes politiques à l’Assemblée nationale. En pleine première période budgétaire du nouveau quinquennat, c’est l’occasion de sensibiliser les représentants de la Nation sur ces problématiques spécifiques et leur donner l’écho politique nécessaire.

La première rencontre de ce cycle s’est tenue le 18 octobre 2022 avec le groupe de la majorité, Renaissance. Une heure d’échanges riches et animés entre Serge Brichet et le député Eric Poulliat, fin connaisseur des métiers publics, a permis de poser les sujets et d’alerter notamment sur les risques de régression des droits en matière de couverture complémentaire prévoyance. A cet égard, les attentes des agents sont claires : près de 7 agents sur dix demandent une meilleure couverture en incapacité et en invalidité. Sans oublier un risque totalement absent des négociations, celui de la perte d’autonomie.

Un objectif commun et une ambition « utopiste » !?

Parce que la santé des agents publics fait la santé du service public, tous les acteurs doivent se sentir concernés par ces sujets et s’engager à trouver les solutions adaptées.

Loin de s’inscrire dans une démarche corporatiste, la MFP porte l’ambition d’obtenir un modèle de protection sociale vertueux pour les agents publics qui demain pourrait devenir un modèle pour tous.

 

 

 

Pièce jointe : dossier de communication de l’enquête

 

 

 

 

 

À propos de...

 

La Mutualité Fonction Publique – présidée par Serge BRICHET - regroupe 18 mutuelles ou unions de mutuelles professionnelles relevant des Livres I, II et III du Code de la Mutualité, issues des trois fonctions publiques - Etat, territoriale, hospitalière. Sa spécificité : son approche globale et solidaire de la protection sociale des agents publics, actifs et retraités, avec la gestion du régime obligatoire et de la complémentaire maladie et prévoyance. En 2022, les mutuelles de l’Union :

• couvrent 6,5 millions de personnes

• versent 3,5 milliards d’euros de prestations complémentaires.

 

vendredi 29 avril 2022

Quoi de neuf dans la Fonction publique ?

Le référent handicap fait son entrée dans la fonction publique | Miroir Social

https://www.miroirsocial.com/participatif/le-referent-handicap-fait-son-entree-dans-la-fonction-publique

lundi 21 février 2022

UGM Unalis Mutuelle : un nouveau modèle mutualiste entre l’isolement et les constructions intégrantes

A LIRE & FAIRE LIRE 👉l'excellent article de Jacky Lesueur

Comme on pouvait le prévoir, la réforme de la protection sociale dans la Fonction publique ne sera pas sans conséquences dans les approches stratégiques et les organisations des différents acteurs concernés du monde mutualiste. J'ai déjà eu l'occasion dans ces colonnes d'en faire état régulièrement...


On apprend aujourd'hui que le groupe Apicil (3ème groupe français de protection sociale) en a fait "un élément majeur de ses réflexions" et a pris la décision de faire évoluer son périmètre de coopérations avec la refonte de l’Union de groupe mutualiste (UGM) Unalis Mutuelles créée il y a  une dizaine d’années en lien avec le groupe Solimut.

 

Son dernier communiqué  indique que le groupe Apicil et des mutuelles indépendantes ont donc décidé de s'allier  "pour construire un nouveau modèle mutualiste". Cette nouvelle union se veut l’initiatrice de synergies entre les mutuelles adhérentes, dans le strict respect de leur indépendance et de leur autonomie stratégique, politique, financière et commerciale.

 

L’UGM Unalis Mutuelles rassemble à ce jour APICIL Mutuelle, Intégrance, MBTPSE, la 525ème Mutuelle et Solimut Union, regroupement de mutuelles comprenant notamment MUTAMI, la Mutuelle de la Corse, SMH et MSP. Elle est placée sous la direction générale de Pierre Marini.

 

Au regard de leur expérience en matière de partenariats mutualistes et de constructions d’unions prudentielles et non prudentielles, le Groupe APICIL et les mutuelles nouvellement adhérentes ont souhaité établir un nouveau fonctionnement évitant les écueils rencontrés par les organisations éprouvées.

 

Une union de moyens ouverte

 

Pour cela, les membres ont décidé de mettre en place une union de moyens ou Union de Groupe Mutualiste, dite UGM. Unalis Mutuelles permettra de nouer des liens entre pairs, de maximiser les synergies et coopérations en s’appuyant sur l’expertise de chaque partie.

 

Cette union se veut ouverte à tout acteur mutualiste partageant un socle de valeurs communes : la volonté de se développer tout en proposant une protection sociale de haut niveau, innovante, responsable et durable pour tous les adhérents.

 

Les membres fondateurs de l’UGM Unalis Mutuelles dont l’Assemblée générale a déjà statué sont APICIL Mutuelle, Intégrance, MUTAMI, Mutuelle des Services Publics. Les assemblées générales de la SMH et de la Mutuelle de la Corse seront prochainement amenées à confirmer leur adhésion en tant que fondateurs. Le volume total de chiffre d’affaires réalisé par la nouvelle Union devrait atteindre 630 millions d’euros en 2022, lorsque toutes les mutuelles citées auront effectivement adhéré à la structure.

 

La nouvelle organisation de l'UGM
 

La direction générale de l’UGM Unalis Mutuelles est confiée à Pierre Marini, précédemment directeur général du Groupe Solimut, qui sera à la tête d’une équipe entièrement dédiée au développement de l’Union et de ses membres. Cette équipe pourra compter sur l’appui et le savoir-faire technique d’APICIL et de chacune des mutuelles adhérentes pour mettre en œuvre des projets de toutes natures. Loin des modèles d’union coûteux, son budget propre se veut frugal. La structuration juridique d’Unalis Mutuelles se veut représentative de la confiance entre ses membres : sans contrôle d’aucune des parties et n’entraînant pas de solidarité financière.

 

Sa gouvernance se veut également résolument mutualiste, avec un conseil d’administration et une assemblée générale composée de représentants désignés par chaque mutuelle membre d’Unalis Mutuelles, ainsi qu’une présidence tournante biennale entre les membres fondateurs.

 

Les modalités de majorité dans les instances de gouvernance assurent par ailleurs que la recherche permanente du compromis et de l’intérêt collectif sera au cœur de la démarche de co-construction, écartant de fait et par essence toute volonté ou démarche hégémonique.

 

La refondation de l’UGM vise à favoriser le développement économique de ses membres, l’amélioration des services et offres fournis aux adhérents, ainsi que l’attraction de nouveaux acteurs issus du monde de la mutualité. Elle doit permettre d’établir des axes de coopération favorisant le développement commercial, l’innovation et la différenciation, ainsi que, si nécessaire, l’accompagnement prudentiel et règlementaire.

 

Concernant son ouverture à d’autres acteurs, Unalis Mutuelles favorisera l’adhésion de nouvelles mutuelles.

 

Pierre Marini, nouveau Directeur Général de l’UGM, souligne l'importance de " construire  ainsi un nouveau modèle de coopération mutualiste, ouvert, non structurant, basé sur la volonté collective de bâtir une troisième voie, entre l’isolement et les constructions intégrantes.  C’est cette voie qui nous permettra de tendre la main à tous ceux qui, comme nous, sont convaincus que nos modèles mutualistes, paritaires, sociaux et solidaires sont les clés pour agir face aux crises et aux enjeux de notre époque."..." et faire bouger les lignes"
Jacky Lesueur
Miroir social

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mardi 9 novembre 2021

Réforme de la PSC dans la Fonction publique« Révolution sur ordonnances »


Réforme de la PSC dans la Fonction publique

« Révolution sur ordonnances »

Ce titre un peu théâtral renvoie à une  stricte vérité : révolution, car la réforme est plus qu’une transformation majeure pour les acteurs historiques et qu’elle est basée non pas sur une ordonnance, mais sur 3 textes dont 2 ordonnances (n°2021-174 relative à la négociation et aux accords collectifs dans la fonction publique et n°2021-175 relative à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique) et un décret (n°2021-176 portant modification temporaire des modalités de calcul du capital décès servi aux ayants droit de l’agent public décédé).

Notre conviction, est qu’il est en effet tout à fait fondamental d’analyser ces 3 textes ensemble, tous datés du 17 février 2021, pour mesurer leurs impacts sur le cadre et les pratiques de l’ensemble des acteurs de la fonction publique.

Les employeurs passent d’une possibilité de participer au financement de la PSC de leurs agents à une obligation financière pour le risque maladie (santé). Le montant de cette participation devient non négligeable puisqu’elle est de 50% du panier de soins défini par le code de la sécurité sociale (à moins que les négociations en cours élèvent cette base)[1]. Ensuite, et c’est aussi une (r)évolution, le dialogue social sera au cœur de la mise en œuvre puisqu’un accord majoritaire[2] devient impératif pour obtenir la participation obligatoire de l’employeur en prévoyance ou la souscription obligatoire des agents au(x) contrat(s) collectif(s) mis en œuvre.

Les agents bénéficieront d’un gain de pouvoir d’achats certain dès la mise en œuvre du nouveau dispositif (1er janvier 2022 pour la phase transitoire et à partir du 1er janvier 2024 pour le « régime de croisière » dans la FPE, 1er janvier 2026 pour la FPT et la FPH et un cas particulier pour la prévoyance dans la FPT à compter du 1er janvier 2025[3] ).  En contrepartie, si l’’adhésion au futur contrat collectif devient obligatoire, il perdra le « libre choix » dont il bénéficie avec les dispositifs actuels.

Les mutuelles de la fonction publique doivent relever un triple défi majeur : d’une part, la fin du couplage santé/prévoyance dans la FPE remet en question leur modèle économique, d’autre part, la montée en puissance des contrats collectifs obligatoires modifie totalement le marché (relation employeur, relation adhérents, SI collectif, équilibres techniques, etc.) et enfin l’augmentation de la concurrence attirée par la modification significative des conditions de marché (participation obligatoire et en forte hausse, souscription obligatoire, mise en concurrence systématique). Nous pourrions aussi ajouter la question de la gouvernance de ces mutuelles, avec la nécessité de tenir compte des nouveaux souscripteurs que seront les employeurs publics.

 

Certes, à l’heure où j’écris ces quelques lignes seul un décret d’application a été publié (décret n°2021-1164 concernant la phase transitoire dans la FPE) et les négociations entre la DGAFP et les organisations syndicales de la FPE avancent nettement moins vite que prévu. De nombreuses incertitudes demeurent donc sur les conditions de mise en œuvre de cette transformation :

  • La composition des garanties qui sera demandée dans les consultations. Autant, pour la Santé, les négociations ont avancé et le panier de soins se précise ainsi que la structure de l’offre (formule de base plus options), autant l’absence de discussion sur la prévoyance rend  incertaines les garanties prévisibles (seul le décret n°2021-176 donne une indication sur l’absence probable de garantie décès dans la base de garanties imposées).
  • Les modalités contractuelles qui devront être utilisées par les employeurs publics. Actuellement, seule la mise en concurrence est impérative[4], mais la mise en place de contrats collectifs obligatoires imposera le respect des marchés publics.
  • Les dispositifs de solidarités (intergénérationnel et familiale) imposés par l’ordonnance ne sont pas encore définis. Le cas des retraités est actuellement bloquant, mais ils risquent fortement de devoir être traités à part.
  • Les modalités de financement pour la FPE et surtout pour la FPH. Nous restons en attente des éléments dans les PLF et PLFSS des prochaines années. Seule la question de la fiscalité des contrats collectifs obligatoires a eu une réponse dans le cadre du PLFSS 2022.

 

En synthèse, les principes sont d’ores et déjà actés et la cible est connue. Les élections présidentielles de 2022 ne changeront pas l’issue (peut être la vitesse de déploiement). En revanche, le résultat des élections professionnelles (fixées au 8 décembre 2022) et la pesée des organisations syndicales qui en sortira, sera cruciale pour les négociations qui précéderont les accords majoritaires nécessaires pour la mise en œuvre de la PSC.

Il est donc des « révolutions » déjà connues, il en est d’autres à venir. Mais aucune des parties prenantes ne doit mésestimer la nature et la profondeur des changements qui vont s’opérer d’ici au 1er janvier 2026.

 

[1] Pour le risque maintien de rémunération (prévoyance), seuls les employeurs territoriaux y sont (pour l’instant) tenus, avec une participation fixée à 20% minimum (d’un montant bientôt défini par décret).

2 L’accord est majoritaire s’il est signé par des syndicats qui cumulent 50% des suffrages aux dernières élections professionnelles.

3 Les dates citées ne tiennent pas compte de l’extinction des dispositifs existants.

4 À l’exception notable des offres labellisées dans la FPT

 

Bruno de la Porte – ADICEO

Écrit le 5 novembre 2021


Bruno de la Porte

Directeur Associé

bdelaporte@adiceo.com


 

www.adiceo.com

 



[1] Pour le risque maintien de rémunération (prévoyance), seuls les employeurs territoriaux y sont (pour l’instant) tenus, avec une participation fixée à 20% minimum (d’un montant bientôt défini par décret).

[2] L’accord est majoritaire s’il est signé par des syndicats qui cumulent 50% des suffrages aux dernières élections professionnelles.

[3] Les dates citées ne tiennent pas compte de l’extinction des dispositifs existants.

[4] À l’exception notable des offres labellisées dans la FPT


mardi 2 novembre 2021

Tribune libre : Jacky Lesueur


La réforme de la protection sociale complémentaire  des fonctionnaires va-t-elle laisser les retraités de côté ?... vrai sujet... entre autres !

Une réforme qui suscite   de plus en plus d'interrogations et d'inquiétudes  !

Après tant d’années de politiques d’austérité́, tant en matière salariale et  sur les déroulements de carrière que sur les emplois et les moyens , avec les inévitables conséquences sur  leurs conditions de vie au  travail , le gouvernement paraissait  vouloir se  préoccuper -enfin - de la protection sociale complémentaire des agents publics prévue par l'article 22bis du Statut Général de la Fonction Publique depuis la loi du 2 février 2007, que l'ordonnance du 17 février 2021, article 1, vient de modifier.!

En effet depuis quelques mois, chacun a pu acter avec intérêt les annonces  de la Ministre de la Fonction Publique, sur sa volonté d'améliorer la participation financière des employeurs publics (actuellement dérisoire comme l'a rappelé régulièrement la Mutualité Fonction Publique) à la couverture sociale complémentaire des fonctionnaires.

Mais comme souvent, au-delà des déclarations de principes et des généralités, le diable se cache souvent dans les détails...et depuis la publication de l'ordonnance en février dernier sur le sujet et les premières rencontres avec les organisations syndicales pour sa mise en œuvre, les interrogations et les inquiétudes s'expriment de plus en plus, tant dans le monde syndical que mutualiste sur les orientations gouvernementales qui se précisent.

La    présentation de la "feuille de route" aux fédérations syndicales et la finalisation de accord de méthode préalable  à un accord cadre sur la PSC des agents publics, confirme bien la complexité du dossier sans lever les sérieux doutes que l'on peut légitimement avoir en l'état actuel des choses !

Les réactions se multiplient sur de nombreux aspects de la réforme

Effectivement, nombreux  sont ceux qui se sont exprimés sur le sujet ,  que ce soit la Mutualité Fonction Publique, le CRAPS (Cercle de recherche et d'analyse sur la protection sociale) avec  sa dernière publication sur "Les mutuelles, les syndicats et l’État dans la protection sociale complémentaire des agents de l’État", ... entre autres....

En fait, au fil des semaines, les plus vives critiques s'expriment  sur les orientations de la réforme de l’aide à la complémentaire santé dans les trois Fonctions Publiques et particulièrement dans la Fonction Publique d'État, et notamment sur  la possibilité d’imposer un contrat collectif à adhésion obligatoire allant à  l'encontre:

 de la liberté des agents, qui ont toujours eu la possibilité de choisir l’organisme complémentaire santé et prévoyance qui leur convient,

-   des libertés mutualistes, par lesquelles les agents de l’État en très grand nombre ont créé et continuent de faire vivre leurs Mutuelles,  qu’ils gèrent à égalité de pouvoir, et dans un esprit de fraternité favorable à la prise en compte des situations individuelles et des difficultés exceptionnelles, avec le risque majeur de conduire à une couverture sociale moins solidaire, moins protectrice, voire plus chère surtout pour les retraités  laissés  à l’extérieur du dispositif...à l'image de ce qui s'est passé dans le secteur privé avec la "généralisation de la complémentaire santé " en 2016, ouvrant de fait la porte aux comportements prédateurs des assurances du secteur concurrentiel et des courtiers.

La Mutualité Fonction Publique (MFP)   et les fédérations syndicales de fonctionnaires  posent leurs conditions pour une véritable protection sociale complémentaire.

La  MFP ( l'union de 20 mutuelles de la fonction publique)  et l'ensemble des organisations syndicales de la fonction publique (FO, FSU, UNSA, CFDT,CGT, Solidaires, CGC, CFTC, FA-FP) ) ont tenu à rappeler depuis des mois leurs exigences  pour une politique ambitieuse en matière de protection sociale complémentaire des agents publics ... rappelant  leur attachement à un système social plus juste et plus solidaire.

Si elles défendent avant tout, elles aussi,  un régime d’assurance maladie obligatoire de haut niveau qu'elles considèrent incontournable pour une véritable solidarité nationale, elles souhaitent vivement que la réforme projetée se traduise par:

-  Une couverture mutualisant toutes les catégories d’agents actifs et retraités ( la préservation des solidarités intergénérationnelles mises en place depuis 75 ans , indiciaire et familiale,  protections indispensables contre les situations de précarité, étant essentielle)

- Une adhésion libre permettant à chacun de pouvoir choisir la couverture complémentaire convenant le mieux à leurs besoins.

- Une couverture globale complète intégrant la prise en charge des risques courts et des risques longs, en complément des garanties statutaires : frais de santé, incapacité temporaire de travail, invalidité, décès et perte d’autonomie. Pour tenir compte des spécificités existantes, cette couverture devra  être  négociée dans les conditions propres à chaque versant.

-  Une participation financière des employeurs publics significative et suffisamment incitative.

-   Un renforcement du poids des critères solidaires dans l’appréciation et le choix des opérateurs complémentaires retenus pour couvrir les agents actifs et retraités.

C’est, à l'évidence, un point qu’il ne sera pas possible d’occulter au regard de ce qui se passe actuellement dans le secteur privé où , seuls, les retraités sont contraints de  payer  des cotisations souvent élevées pour pouvoir accéder à des garanties complémentaires suffisamment protectrices.

Une nécessité: se faire entendre et peser sur la teneur de cette réforme!

Sur la base de ces propositions partagées , les organisations syndicales et la MFP entendent bien poursuivre leur action dans la période de discussions qui est désormais engagée pour la mise en œuvre de la réforme, car pour elles, bon nombre de points   restent à éclaircir, parmi lesquels, et non des moindres , celui concernant l’incitation vers la mise en œuvre de contrats collectifs obligatoires réservés aux seuls actifs qui  peut constituer une grave atteinte au modèle de protection sociale dont les agents bénéficient actuellement, modèle élaboré sur la mutualisation des risques et des individus (actifs et retraités).

En alertant sur  les conséquences de la mise en œuvre de tels contrats pour les plus âgés, c'est bien l’accès à la santé et à la prévoyance de millions de retraités qui est aussi en jeu dans cette réforme.

Les retraités font face à des coûts parfois très conséquents résultant d'une tarification majoritairement liée à l'âge. La situation est particulièrement difficile pour les personnes dont les revenus dépassent de peu le plafond de la CSG.

Ainsi la contribution financière des retraités aux complémentaires santé est particulièrement élevée à proportion de leurs revenus et sont plus exposés que les autres classes d'âge aux restes à charge élevés " relève la Cour des Comptes dans son rapport de juin 2021.

De fait , après intervention de leur complémentaire santé,  celui ci est une à trois fois plus élevé que celui des plus jeunes. Les dépenses santé pèsent lourdement dans le budget des retraités d'autant que la pension moyenne, en France s'élevait en 2019 à 1 393 Euros (**) et que les revalorisations ridicules des pensions sont inférieures à l'inflation qui repart actuellement fortement.

Si la mise en œuvre de mécanismes de solidarité qui est une volonté mutualiste forte, ne se met pas en oeuvre le montant des cotisations risquerait vite de devenir inaccessible à nombre de retraités.

 Il n'est peut-être pas inutile de rappeler  que seule la solidarité intergénérationnelle permet de plafonner significativement les cotisations des retraités.

En l'état,   la réforme:

-  porte bien  en germe une véritable régression des droits dont les agents bénéficient actuellement, notamment dans la fonction publique d’État (niveau des garanties de santé et de prévoyance réduit, couplage non systématique des deux garanties, risque dépendance non retenu etc.).

- et , au-delà de la couverture complémentaire de santé et de prévoyance, l’ordonnance occulte toute la dimension d’accompagnement global des individus (actions sociales adaptées aux besoins sociaux des actifs et des retraités, santé au travail et prévention ciblée sur les risques du métier public).

Dans ce contexte, on peut se poser nombre de questions:

Pourquoi vouloir élaborer de nouveaux dispositifs de protection sociale complémentaire qui seront finalement moins-disant que ceux volontairement proposés et élaborés depuis des décennies sur la base d’un modèle mutualiste global et solidaire ?

Comment sera finalement traité le sort des retraités?... quand on voit déjà, que le projet de décret soumis fin juin au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l'Etat pour la mise en place du dispositif transitoire de la participation financière  de  l'Etat au 1er janvier 2022 les écarte clairement du dispositif...! Les exclure serait une grave erreur politique et sociale. Non !  les retraités ne sont pas une classe protégée des aléas économiques et des crises. Doit-on rappeler le lourd tribu payé à celle du Covid ?

Ce  projet de décret, déconnecté des négociations à venir ces prochains mois , comporte en fait trois critiques importantes :

•                     La participation  forfaitaire de l'Etat employeur de 15 euros bruts par mois reste finalement très faible. ( la question de sa fiscalisation restant posée )

•                     Les différentes réunions préalables au CSFPE ne permettent pas clairement de comprendre si ce nouveau « droit » est accompagné d’un financement nouveau, supplémentaire et  véritablement  fléché dans le PLF 2022,

•                     Enfin, ce montant forfaitaire versé exclusivement aux actifs mais excluant les pensionnés et retraités soulève bien  de nombreuses inquiétudes sur la manière d’organiser et de financer la solidarité intergénérationnelle dans le cadre de la négociation à venir.

Et maintenant?

La DGAFP a précisé fin juin aux organisations syndicales le calendrier et le programme de travail pour les mois à venir sur le régime "cible"...

Un calendrier "volontariste annoncé....:

·         7 septembre 2021 > Risque santé (Panier de soins + prévention)

·         21 septembre 2021 > Dispositifs de solidarité (Solidarités intergénérationnelles et familiales)

·         5 et 19 octobre 2021 > Risque prévoyance (couverture statutaire + capital décès ; couverture complémentaire + couplage des risques)

·         2 novembre 2021 > Modalités de financement et d’adhésion (participation employeurs + portabilité des droits + mécanismes d’affiliation + cas de dispense)

·         16 novembre 2021 > Procédure de sélection + cahier des charges (critères de sélection + contenu minimal + contrats collectifs et contrats individuels)

·         30 novembre 2021 > Cadre de la négociation et suivi des contrats (modalité des négociations + Comité de pilotage et de suivi).       

En l'état , les choses ont finalement peu avancé...bon nombre de sujets d'importance  prévus pour la rentrée n'ont toujours pas véritablement été évoqués, et la dernière réunion du 13 octobre  avec les fédérations syndicales de

fonctionnaires essentiellement consacrée  à la présentation des scénario proposés par le Gouvernement sur l'articulation des niveaux de négociations et des accords( collectifs?)  pouvant en  découler ne font que conforter nos inquiétudes...         

·         Tout reste possible, le meilleur, peut-être,  comme le pire hélas!

L’objectif gouvernemental est d’aboutir à un 1er projet de décret pour la mi-décembre... pour une application au 1er janvier 2022 même si le référencement actuel court jusqu'en 2023 et ira à son terme...C'est dire..!

...c'est dire que les sujets ne manquent pas sur un sujet aussi complexe , et que la plus grande vigilance s'impose pour  veiller à ce que la construction des nouvelles dispositions en matière de PSC   se traduisent véritablement par des garanties les plus protectrices et les plus équitables, en s'attachant à expertiser toutes les solutions ouvertes par le gouvernement.

Les chemins à prendre pour atteindre ces  objectifs seront sûrement très différents entre les trois versants de la Fonction publique; aussi conviendra-t-il de  rester maîtres de notre liberté de choisir les dispositifs idoines pour qu’aucun agent, actif comme retraité, ne reste à l’écart d’une couverture protectrice tout au long de son parcours de vie.

A ce stade, le  champ des incertitudes et des craintes est encore très large… et il  ne s'agira pas  d’accepter un copier-coller du modèle imposé dans le secteur privé.

La  prudence devra  donc rester de mise pour en éviter les écueils  face aux effets dévastateurs à terme d’une réforme:

- qui serait  construite avant tout pour les actifs,

- qui n’a pas encore posé de solution pérenne pour les retraités qui exigent une PSC de même niveau que celle des actifs,

mais aussi face aux risques de segmentation des garanties santé et prévoyance, et à la faiblesse des niveaux de couverture couverts, en l’état actuel des textes, par  les futurs dispositifs cibles (ouvrant ainsi   la porte à des sur-complémentaires facultatives, entièrement financées par les seuls salariés qui en ont les moyens )

 …et sur laquelle  le manque de lisibilité des crédits qui seront alloués  à la PSC présente encore trop peu de garanties gouvernementales ...

.... autant d'éléments et d'arguments développés par la MFP dans un courrier adressé à  la Ministre de la Fonction Publique début juillet juillet , considérant qu'en l'état, le sort des retraités est de plus en flou et que des clarifications  s'imposent sans tarder  !

De leur côté, l'ensemble des fédération syndicale de fonctionnaires  ont tenu à  saisir  la Ministre fin juillet pour réitérer leurs demandes, notamment sur la question de l'organisation des solidarités entre actifs, retraités et ayants droits , et pour exiger des clarifications dès la rentrée avant d'aborder les différents groupes programmés.


               RENDEZ-VOUS

          SUR MIROIR SOCIAL

pour suivre les analyses de Jacky Lesueur :

https://www.miroirsocial.com/



En effet, le  renvoi de cette question majeure  à des réunions ultérieures ne peut que conduire légitimement à  s‘interroger sur les raisons de leur  exclusion  des dispositifs « cible ».


Nul doute que ces sujets particulièrement sensibles retiendront  toute l'attention dans les semaines et mois à venir....les attentes sont grandes depuis trop longtemps pour que les exigences exprimées ne soient pas largement prises en considération.

En cette rentrée 2021 restons vigilants par rapport aux évolutions de ce dossier, majeur et sensible, et  fermes sur nos revendications.

Le cas échéant il faudra nous mobiliser avec nos organisations. Les retraités savent être actifs.

         🚨RAPPEL
✒ Les propos tenus dans la rubrique  "Tribune libre" n'engagent que leur signataire.
N'hésitez pas à réagir en publiant un commentaire.
La rédaction de Mine d'infos

 

 

 

 

 



mardi 6 juillet 2021

mercredi 2 juin 2021

ENTRETIEN AVEC : Bruno Caron

POINT D'ACTUALITE
Aujourd'hui, 4 juin ce déroule  l'Assemblée générale  de MFP Prévention dans des conditions particulières Covid-19 oblige...
47 délégués, représentant les 11 mutuelles de l'Union, votent les résolutions prévues à l'ordre du jour.
Bruno Caron réélu Pdt. Félicitations 👏
Bonne assemblée générale à tous. 

  https://vm.tiktok.com/ZMeToBk3R/

Bonjour Bruno Caron, comment allez-vous ?

Très bien et particulièrement occupé dans un contexte environnemental aux évolutions complexes, diversifiées et imprécises dans leurs organisations et impacts : la sortie du Covid et la question de la couverture à 100% par l’assurance maladie, la protection sociale complémentaire pour la Fonction Publique ou encore le développement de la prévention en santé.

              MFP Services
On en parle sur "Miroir Social"
https://www.google.com/url?rct=j&sa=t&url=https://www.miroirsocial.com/participatif/mfp-services-et-prevention-une-mue-plutot-bien-reussie&ct=ga&cd=CAEYACoTOTA1NTI1Mzc1NTkwMDE4NDkyOTIZNWRjNzNlNDVjNzkzOTk3ZDpmcjpmcjpGUg&usg=AFQjCNF-rzFNoSSKAQnvTFd3Tb3lnQ9lYQ

Pouvez-vous faire un point d'étape sur MFP Services ? Compte tenu des évolutions de ces dernières années et du contexte actuel, pouvez-vous nous dire où en est MFP Services aujourd'hui ?ses principaux champs d'intervention?

La « mue » de MFP Services est plutôt bien réussie, l’Union est devenue une structure dont l’activité est exclusivement consacrée à la prévention à destination des assurés sociaux des périmètres ministériels couverts par MFP Services. Des accords-cadres sont signés avec la plupart desdits Ministères, ils visent à organiser au sein des services de l’Administration des actions de prévention de proximité ciblées pour les populations concernées avec la mise en œuvre partagée entre les Administrations et notre Union avec la collaboration des mutuelles.

Les actions de prévention sont construites avec l’aide d’un comité scientifique propre à MFP Services, pluridisciplinaire et composée de personnalités scientifiques de haut niveau. Nos accès aux données de santé, en tant que délégataire de l’assurance maladie, permettent de déterminer les besoins en accompagnement de nos populations et de créer certaines actions spécifiques.

 

- Quels en sont les principaux acteurs?

Comme je le précisais, les professionnels de santé du comité scientifique sont les acteurs « pivots » et « sources » de notre activité. Ils permettent de réfléchir et projeter nos actions de prévention en analysant leurs pertinences sur des temps déterminés. Les services médicaux de l’assurance maladie sont des interlocuteurs de premier niveau sans  lesquels nous ne mettrions aucune action en œuvre, leurs remarques et accords sont des préalables incontournables à toute nouvelle mise en œuvre d’action de prévention. Et, bien entendu, les Secrétariats Généraux des Ministères sont les structures avec lesquelles nous œuvrons pour atteindre la meilleure couverture possible des agents en activité par un phénomène de proximité, au sein des services. Et, au-delà des personnels de MFP Services ( chefs de projets, analystes, responsables de communication, …), il convient de souligner l’implication des militants de nos mutuelles membres à nos côtés.


- Comment envisagez vous l'avenir de cette structure à l'horizon 2024 ?

L’horizon pour notre Union est l’année 2022 lors de laquelle nous échangerons avec le Directeur Général de l’assurance maladie pour arrêter notre prochaine convention pluriannuelle de gestion (CPG). Ce sera l’occasion de faire un point exhaustif sur le CPG en cours et positionner encore mieux l’acteur prévention de l’assurance maladie que nous sommes comme étant l’interlocuteur des Ministères et des assurés sociaux fonctionnaires pour le compte et au nom de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).

             MGEFI
Vous êtes président de la MGEFI depuis la dernière assemblée générale, quelle est votre ambition pour cette mutuelle de fonctionnaires ?
Le Conseil d’Administration de la MGEFI a souhaité me porter à la Présidence de la Mutuelle en octobre 2020. Par cette investiture, c’est une grande responsabilité qui m’incombe dans un contexte d’évolution importante sur notre environnement immédiat qu’est celui du groupe VYV et de celui de notre champ d’action historique qu’est la Fonction Publique d’Etat, avec des perspectives nouvelles pour la protection santé complémentaire (PSC) des fonctionnaires. L’ambition d’un Président dans ce champ est d’affirmer encore plus la légitimité de la MGEFI comme étant un acteur complémentaire santé d’importance dans la Fonction Publique d’Etat, historique et référencé sans faille sur son Ministère affinitaire de l’Economie et des Finances. La position de la mutuelle au sein du groupe VYV sera réaffirmée comme telle avec une perspective de champs de développement en accord avec les autres mutuelles du groupe. La recherche constante de la MGEFI est de faire vivre et de sécuriser l’accompagnement et la protection de ses adhérents dans un esprit solidaire et social.


La crise sanitaire a t-elle impactée les dernières campagne de mutualisation ?
La crise sanitaire que nous connaissons a de multiples impacts tant sur l’organisation des soins que sur la structure de la consommation. Le gouvernement a décidé la prise en charge à 100% par l’assurance maladie des soins relatifs au Covid. Des prises en charge de certains soins n’ont pu être effectuées et ont été reportées. Aussi, la sous-consommation en régime complémentaire du fait de ces éléments conjugués font que des effets de rattrapage de soins seront inéluctables, posséder une complémentaire santé est donc primordial . Or, des actions de confinement et de télétravail ont altéré les contacts entre collègues et ont eu immanquablement des effets délétères en mutualisation. Les chiffres de la campagne 2020 sont en régression comparativement aux années précédentes, des actions « distancielles » sont opérées pour tenter d’atténuer cet impact négatif.


Comment assurer la pérennité de la MGEFI face à la baisse annoncée des recrutements au sein l'Administration dans les années à venir ?
Comme précisé ci-avant, cela passe par une confirmation de la MGEFI comme étant un acteur de la complémentaire santé reconnu par la Fonction Publique d’Etat, tout particulièrement sur son périmètre historique de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Au-delà, des nouvelles orientations de développement devront être prises pour combler les absences de recrutement des Fonctionnaires et ainsi équilibrer la population actifs/retraités. C’est le sens du plan stratégique « MAGELLAN » voté par les délégués de la mutuelle lors de l’assemblée générale de mon élection à la Présidence.


👉POINT D'ACTUALITE 

Comment va la santé des fonctionnaires ?  A quand le prochain baromètre santé des fonctionnaires ?
Avec MFP Services, nous travaillons sur l’étude des consommations des populations que nous gérons pour bien appréhender les besoins en prévention, en cas de spécificités par rapport aux assurés sociaux du régime général. Nous avons, par exemple,  constaté que les Fonctionnaires consommaient plus de benzodiazépines que la moyenne nationale. Le recours plus importants aux anxiolytiques et aux somnifères sur des durées parfois longues, voir très longues, est un vrai sujet dont nous nous sommes emparés pour mieux prévenir ce phénomène. Mais, nous ne voulons pas nous arrêter à la simple étude de nos données de consommation médicales, nous faisons, tous les deux ans, un baromètre santé des Fonctionnaires, la notion de « ressenti » vis-à-vis de sa santé est également importante et peut apporter des éclairages sur lesdites consommations médicales. Nous verrons comment la santé est ressentie par les Fonctionnaires au prochain automne lorsque les résultats de notre nouveau baromètre « post Covid » paraîtra.

Dans le contexte de réforme de la PSC des fonctionnaires et les interrogations que celle-ci sucite: Quels sont vos rapports avec l'Administration... et les syndicats ?
La réforme PSC des fonctionnaires est un sujet de très grande importance pour les mutuelles de fonctionnaires. Elle déterminera le cadre des futurs appels d’offre de la Fonction Publique pour proposer aux Fonctionnaires des couvertures santé obligatoires ou optionnelles selon des schémas qui restent à définir, à l’heure à laquelle je réponds à vos questions. Si le premier réflexe communément partagé a été celui d’apprécier l’aide pécuniaire accordée par l’Etat aux Fonctionnaires, il n’en demeure pas moins que de très nombreuses inconnues existent, et pourraient mettre à mal les systèmes solidaires et mutualisés portés aujourd’hui par les mutuelles de fonctionnaires. Pour éviter que cela ne se produise, autant que cela puisse se faire, nous échangeons avec les syndicats de notre Ministère et avec les mutuelles membres de la Mutualité Fonction Publique pour parfaire l’encadrement de ce que serait la PSC en préservant les solidarités intergénérationnelles (entre actifs et retraités) et familiales, tout en assurant une couverture santé et prévoyance minimale d’un niveau suffisamment correct. Les interlocuteurs naturels des pouvoirs publics sont les syndicats, nous travaillons ensemble, nous nourrissons l’espoir que le gouvernement entendra les principes solidaires et de couverture de bons niveaux que nous portons depuis toujours.

Quel regard portez-vous sur la gestion de la crise sanitaire ?
Cette crise sanitaire est exceptionnelle dans sa soudaineté, sa portée et sa durée. Son amplitude est énorme, avec plus de 3,5 millions de morts dans le monde à ce jour et un diagnostic encore difficile à poser sur le nombre et la nature des Covid-longs. Il était difficile d’anticiper une telle pandémie et de déterminer les bons plans médicaux et de sécurisation des populations. Il suffit de regarder les solutions et les divers accompagnements que les pays ont pu mettre plus ou moins en œuvre. Entre ceux qui plaidaient pour l’atteinte naturelle de l’immunité collective et les adeptes du confinement total, les réactions ont été différentes et plus ou moins adaptées aux cultures et autres forces politiques et scientifiques de chaque nation. Il ne s’agit donc pas de qualifier la ou les gestions de tel ou tels pays, mais de participer à l’éradication de ce virus en se vaccinant et en facilitant les actions de vaccination, ce que fait MFP Services avec ses administrations.


Vous avez la double casquette de président de MFP Services et de la MGEFI ... Quelles sont les mesures  prises au sein de ces deux structures  pour préservez la santé des collaborateurs et des visiteurs ? La Covid-19 a t-elle touchée des élus et collaborateurs ?
Pour chaque structure, et de façon identique, nous avons rapidement mis en place le télétravail, tous nos collaborateurs ont été équipés en conséquence. Les consignes sanitaires de distanciation et de comportements ont été appliquées dans les locaux pour ceux qui devaient se rendre sur leurs lieux de travail. Nous n’avons pas eu à déplorer une atteinte significative de collaborateurs au Covid.


Avez-vous une idée  du nombre d'adhérents touchés plus ou moins gravement par le coronavirus ?
Nous n’avons pas fait d’étude spécifique à la Fonction Publique. A ce stade,ces études relèvent plutôt de Santé Publique France.

Quelles répercussions la crise sanitaire a-t-elle sur l'équilibre nécessaire  Prestations / Cotisations ?
La prise en charge par l’Etat des dépenses de santé relatives à la Covid, les effets des confinements et des reports de soins font que les complémentaires santé ont versé moins de prestations santé en comparaison avec des années « normales ». Cela étant, l’Etat a décidé de demander aux complémentaires santé de participer à l’effort sanitaire national en versant 1,5 milliard à l’Etat par l’instauration d’une taxe Covid en 2020 et 2021. Celle-ci pourra éventuellement être révisée (à la hausse) en 2021. L’équilibre P/C est donc impacté à la baisse avec toutefois la compensation de la taxe Covid et les effets de rattrapage de consommation médicale envisageable.

Une hausse des cotisations est-elle inévitable ?
Pour les raisons évoquées ci-avant, la Covid ne justifie pas de prévoir une augmentation particulière, sauf peut-être pour certains cas particuliers, notamment pour les contrats collectifs qui connaitraient des difficultés de recouvrement des cotisations dues aux difficultés économiques rencontrées par certaines entreprises. Cela étant, des augmentations de cotisations raisonnables couvrant la dérive naturelle des dépenses de santé par l’accroissement de la consommation médicale peut être envisageable à hauteur estimée de celle-ci


Vos fonctions actuelles vous laissent-elles du temps pour un violon d'Ingres ?

La gestion de l’emploi du temps est un réel exercice difficile, la variable d’ajustement sur le temps « personnel » est naturelle, tout ceci se fait dans un bon état d’esprit et pour servir l’accompagnement social et solidaire de notre société.

Propos recueillis par Nora Ansell-Salles auprès de Bruno Caron

 


vendredi 17 mars 2017

Best-of du 17 mars 2017

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A propos de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Présidée par Serge Brichet*, la MGEFI regroupe la quasi-totalité des agents actifs et retraités relevant des Ministères Économique et Financier. Parce que la Sécurité sociale ne prend en charge qu'une partie des frais médicaux et d'hospitalisation, la MGEFI intervient en complément des remboursements versés par le régime obligatoire. Le statut des agents des Ministères Économique et Financier nécessite une réponse adaptée. C'est pourquoi la MGEFI intègre dans son offre des garanties de prévoyance destinées à protéger ses adhérents face aux événements de la vie les plus graves et aux risques les plus lourds.
* Serge Brichet est par ailleurs Président de la MFP - Mutualité Fonction Publique

La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.

■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 276 000 adhérents et 336 000 personnes protégées.
■ 220 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR 
■ clip institutionnel 2015 https://vimeo.com/132203098?ref=tw-share
■  www.mgefi.fr





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