Nora ANSELL-SALLES

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vendredi 1 mars 2024

Côte d’Ivoire🇨🇮 : Tidjane Thiam Pdt. du PDCI-RDA dévoile les noms de son bureau & missionne ses militants

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Secrétaire Exécutif PDCI-RDA: Thiam nomme Emmou Sylvestre pour succéder à Guikahué



Le président Tidjane Thiam a dévoilé ce matin , la liste des nouveaux membres des nouvelles structures du Pdci-Rda. La présentation desdits membres s'est déroulée à la Maison du parti à Cocody.



COMMUNIQUÉ
PDCI-RDA

TIDJANE THIAM FACE À LA PRESSE, LE MARDI 05 MARS à : 11h 30 

Le Président du PDCI-RDA, le Ministre TIDJANE THIAM, animera, le 05 mars 2024, à la maison du PDCI-RDA à Cocody, sa 1ère conférence de presse, depuis son élection à la tête du PARTI. 
 
🗞 La presse nationale et internationale est cordialement invitée.

La rédaction de "Mine d'Infos" a sollicité une interview du nouveau président du PDCI-RDA la semaine dernière. 

Dans cette attente, "Mine d'Infos" mettra en ligne sur cette page les éléments permettant de 
"suivre" & "réagir" 
à cette 1ère conférence de presse.

🔹️Dans le cadre de la préparation de cette interview/portrait : 
les questions et  commentaires concernant la perception des lecteurs du nouveau président du PDCI-RDA, transmises à la réaction 📧
[de façon anonyme ou nominative, dans le respect du choix exprimé] viendront enrichir la trame de l'échange. 


🔎 À propos de Tidjane Thiam

Né le 29 juillet 1962 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, 
Tidjane Thiam,  est un dirigeant d'entreprise et homme politique ivoiro-français. 
Diplômé de l'École polytechnique et de l'École des mines de Paris, il rejoint McKinsey & Company en qualité de consultant en management de 1986 à 1994. 
De 1994 à 1999, il retourne en Côte d'Ivoire comme directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (BNETD), rattaché directement au Premier ministre et au président. À partir de 1998, il est à la fois président du BNETD et ministre du Plan et du Développement. 
Après le coup d'État de 1999 en Côte d'Ivoire, il retourne dans le secteur privé, d'abord chez McKinsey à Paris de 2000 à 2002, avant d'intégrer l'équipe dirigeante d'Aviva et enfin, de rejoindre Prudential. 
De septembre 2009 à juin 2015, il dirige le groupe d'assurances Prudential, ce qui fait de lui le premier dirigeant noir d’une entreprise du FTSE 100. 
Tidjane Thiam est également membre de l'Africa Progress Panel, une fondation basée à Genève.Il a occupé le poste de directeur général du Crédit suisse quatre années durant lesquelles il ramène la banque à une situation de profitabilité relative puisque quelques mois après son départ (février 2020) cette banque vit une véritable descente aux enfers. Il est nommé administrateur auprès du groupe Kering en 2020 et fut pressenti pour devenir ministre de l'Économie et des Finances en France. 
Il est élu à la présidence du PDCI, principal parti d'opposition en Côte d'Ivoire, en décembre 2023.


lundi 19 juin 2023

🟥 EXCLUSIF : Interview de Michel GBAGBO 🟥

Né le 24 septembre 1969 à Lyon, Universitaire et écrivain, député de Yopougon depuis mars 2021. Michel Koudou Gbagbo est aujourd'hui candidat aux municipales de Yopougon de septembre prochain.  Maître de Conférences en psychopathologie sociale à la faculté de criminologie de l’Université Félix-Houphouët Boigny d'Abidjan, auteur de nombreux ouvrages  parmi lesquels des recueils de poèmes, fervent militant politique, Michel Gbagbo est un homme aux multiples facettes... Mais qui est vraiment Michel Gbagbo... 


🎙NORA ANSELL-SALLES 
Bonjour Michel Gbagbo, bon nombre de lecteurs de "Mine d'infos" 
ont découvert votre existence, lors de votre arrestation. Ils ont été émus par la vidéo Bouteille à la mer lancée par votre mère à l’occasion de votre anniversaire durant votre détention. Les différentes actions spontanées réclamant votre libération ont maintenu les projecteurs sur votre sort... Nos lecteurs francophones (majoritaires aux États-Unis) suivent votre parcours et celui de votre père depuis de nombreuses années. Ils n'ignorent rien de votre métamorphose depuis votre libération. Mais si l'homme public est connu, on connaît très peu l'homme privé...


👉Si vous deviez faire votre auto portrait... que diriez-vous de vous ?

MICHEL GBAGBO :
La constance dans le respect de certaines valeurs. Et l’humilité au service du combat républicain ! Il faut être discret sans s'effacer.  Il faut être présent à la bonne adresse sans se renier et c'est mon combat de tous les jours !


👉Votre mère Jacqueline est française, votre père Laurent Gbagbo est ivoirien, vous avez vécu en France dans votre jeunesse, vous vivez depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire...  Vous sentez-vous aujourd'hui plus Ivoirien que Français ?

MICHEL GBAGBO :
Je suis Français et Ivoirien, je me sens autant Ivoirien que Français. Il ne faut pas renier une partie de soi-même ! Et je prône l’égalité entre Occidentaux et Africains noirs ! Cependant, mon ancrage politique est davantage situé ici, en Côte d’Ivoire, qu’en France, où je n’exerce aucune responsabilité politique.
👉Quand avez-vous écrit votre 1er poème, vous souvenez-vous de son thème ?

MICHEL GBAGBO :
Cela se situe dans les années 1982-1983. J’en ai oublié le titre. Il débutait ainsi : « C’était pour lui un paradis… ». Il traitait avec nostalgie de mon départ de la Côte d’Ivoire pour la France afin d’y rejoindre ma mère et mon père parti, lui, en exil, un an plus tôt. Je devais avoir entre 12 et 13 ans.


👉A quand remonte votre 1er acte militant ?

MICHEL GBAGBO :
On pourrait peut-être appeler cela un acte syndical. J’ai participé dans les années 1985-86 (au moment de la cohabitation entre Chirac et Mitterrand) aux manifestations des élèves et étudiants. Un fait qui est resté gravé dans mon esprit à cette occasion fut le décès du jeune Malik Oussékine du fait des violences policières.
J’ai enrichi cette expérience par un engagement politique précoce à la fois dans des organisations politiques françaises de gauche et dans le MIDD (Mouvement Ivoirien pour les Droits Démocratiques), qu’on peut considérer comme l’ancêtre du FPI (le Front Populaire Ivoirien).
Tout cela, c’était avant de rentrer en Côte d’Ivoire dans les années 1987-1988.


👉Et votre 1er combat personnel ?

MICHEL GBAGBO :
Mon premier combat personnel – personnel au sens d’un engagement fort susceptible de modifier le cours de mon existence - remonte, en Côte d’Ivoire, aux ‘’années 1990’’. Cette époque a vu la participation – au péril de leur vie - de nombreux jeunes Ivoiriens à l’avènement de la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire) et au mouvement de démocratisation politique conduit par Laurent Gbagbo et le FPI (Front Populaire Ivoirien). Ma première incarcération pour raison politique remonte à 1992.


👉A quelle carrière vous destiniez-vous à 18 ans ?

MICHEL GBAGBO : 
J’ai eu un bac G2 (Comptabilité). Mais j’étais personnellement davantage attiré par les Sciences humaines et l’enseignement. Alors, entre des études supérieures techniques et de Sciences sociales, notamment en psychologie, c’est finalement cette dernière filière qui m’a ouvert les bras à l’Université. Je peux donc dire que j’ai mené les études que je souhaitais et exercé, au final, le métier de mon choix. 


👉A quelle époque et dans quelle circonstance la politique a-t-elle croisé votre route ?

MICHEL GBAGBO :
Au lycée puis à l’Université, je n’ai pas connu de chemin parallèle à la politique ; celle-ci a été très tôt présente dans mon existence. Il y a là peut-être une forme de déterminisme assumé, mon environnement ayant dû précocement exercer une pression morale sur moi. D’où mes choix, mon engagement. Je fus en effet un adolescent politisé, issu de milieux intellectuels au cœur de la contestation du Parti unique et de la dictature.


👉Par quel chemin détourné, ou pas, devient-on député ?

MICHEL GBAGBO :
Psychologiquement, je pense être devenu député par vocation de service ; car je suis venu à la politique par vocation de service. De manière plus concrète, j’aime à dire que chacun doit ‘’cultiver son jardin’’ ; autrement dit qu’il n’y a pas de parcours politique sans encrage local, sans base.  La mienne, c’est ce que j’appelle la ‘’ville‘’ de Yopougon. Il s’agit en réalité d’un quartier populaire d’Abidjan mais vaste et peuplé comme une véritable ville. C’est là que je milite et là naturellement que mon Parti m’a désigné, avec d’autres, et en alliance avec le PDCI-RDA (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire - Rassemblement Démocratique Africain) pour compétir contre la mouvance présidentielle aux législatives en mars 2021. Nous avons remporté cette première élection. Et nous avons maintenant, nous l’opposition, le regard tourné vers les élections municipales de septembre 2023. Le véritable chemin, selon moi, c’est celui de la présence continue sur le terrain.


👉Lorsque vos parents ont divorcé, vous êtes resté avec votre mère en France. Puis vous avez décidé de rejoindre votre père en Côte d’Ivoire où votre père est devenu président... Vous doutiez-vous à cette époque à quel point son accession à l'élection suprême allait changer votre vie ?

MICHEL GBAGBO :
Toute mon école primaire, je l’ai faite en Côte d’Ivoire, aux côtés de mon père, séparé depuis longtemps de ma mère. Mon départ en France et mon retour en Côte d’Ivoire correspondent, peu ou prou, à sa période d’exil en France (de 1982 aux années 1988-1989).   
Cela dit, son accession à la magistrature suprême n’a pas bouleversé mon existence, sauf à me faire bénéficier assez vite d’un certain confort.  De façon ramassée, je me doutais un peu que les choses ne seraient plus comme avant. Puisque j’allais accéder à un autre statut, celui que les auteurs appellent par dérision celui du ‘’fils de Président’’. Heureusement, l’éducation que j’ai reçue m’a permis de garder la tête froide.  Et j’ai pu continuer ma vie en vue d’atteindre mes objectifs personnels par le travail.
Cette accession a par contre souvent modifié, et je le regrette, le regard de certains vieux amis dont les attentes personnelles ont pu être déçues par mon manque d’engouement pour certaines pratiques ; moralement, il y a des choses que je ne sais pas faire.
Mon père, lui, fidèle à ses valeurs d’abnégation au travail, a, à cette époque, insisté, allant même jusqu’à en parler avec mon épouse, pour que je soutienne ma thèse de doctorat, thèse qu’il percevait comme le résultat de mon propre combat intellectuel. Il voulait – et je l’en remercierai toujours - que je sois ce que je suis. Que je me réalise.


👉A quel moment, et dans quelle circonstance, avez-vous réalisé les conséquences du poids de votre patronyme sur votre vie ?

MICHEL GBAGBO :
A de nombreux moments. Parfois cocasses. Comme sur mon passeport diplomatique où à la rubrique profession il était mentionné : ‘’fils du Président de la République’’. Puis plus tard ‘’Fils de l’ex-Président de la République’’.
Plus généralement, de nombreuses marques d’affection ou de désapprobation à mon endroit peuvent être comprises comme l’expression détournée de sentiments positifs ou négatifs à l’endroit d’un Laurent Gbagbo au nom parfois trop grand.  Il y a de cela quelques jours d’ailleurs, un homme ne me disait-il pas, paraphrasant la Bible : ‘’Qui a vu le fils a vu le Père’’ ? Ce nom, je le porte avec fierté et m’efforce de le garder sans tâche.
Pour répondre avec plus de précision encore, je pourrais vous évoquer deux évènements. 
Le premier est celui de ma première arrestation en 1992 pour ‘’flagrant délit de trouble à l’ordre public et destruction de biens d’autrui’’ alors même que j’étais simplement allé m’enquérir de l’état de santé de mon père détenu dans un camp de gendarmerie.
Le second se situe en 2011 où de la prison, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, j’entends à la radio le premier ministre, alors en conférence de presse, justifier mon incarcération par le fait que je sois le fils du Président Laurent Gbagbo et que l’on m'ait trouvé à ses côtés !


👉Fervent défenseur de la liberté, on vous dépeint comme un homme ayant des valeurs intrinsèques, défendant "bec et ongles" les principes de solidarité, de démocratie, d’alternance…

MICHEL GBAGBO :
Ce n’est pas forcement de moi seul que vous parlez là. En effet, chaque Parti, comme vous le savez, a des principes fondateurs. Les nôtres sont la démocratie, le socialisme, la souveraineté, le panafricanisme ; la solidarité entre camarades et entre citoyens du monde est une valeur presque naturelle chez nous, une attitude qui nous rassemble. Il est vrai que les contours idéologiques de notre nouveau Parti, le PPA-CI, peuvent paraître flous pour certains. Mais reste que la démocratie ou la lutte pour la démocratie est inscrite à son fronton. Le pouvoir doit être celui du peuple et non d’une caste. Il doit s’appuyer, y compris dans son contrôle, sur des Institutions fortes, et non exprimer la seule volonté d’un tyran ou d’un groupe de nervis à sa solde.

👉Vous définissez-vous comme un défenseur de la justice sociale, de l'indépendance économique de la Côte d’Ivoire ?

MICHEL GBAGBO :
Pas seulement de la Côte d’Ivoire. En effet, nous nous adressons à l’ensemble des Africains, y compris du Nord, en leur disant, comme Thomas Sankara, Kouamé N’Nkrumah,  Gamal Abdel Nasser, Nelson Mandela, Patrice Lumumba, que tout est possible, que tout est toujours possible comme en témoignent la vie et les hauts faits de ces personnes. Et qu’en matière de justice sociale, d’indépendance économique, l’Afrique, encore aujourd’hui, dispose de ressources susceptibles de profiter à la communauté pourvu que des dirigeants imprégnés du sens de l’État et de la volonté de servir prennent les mesures appropriées et s’émancipent de leur tendance à la rapine. De façon plus précise, à notre Congrès constitutif, Laurent Gbagbo indiquait une piste de solution pour réaliser cette indépendance : le panafricanisme, autrement dit le rassemblement de nos nombreux micro-états en de vastes ensembles intégrés capables de mesures politiques et économiques courageuses et cohérentes.
👉Et au sujet de la justice sociale ?

MICHEL GBAGBO :
Eh bien, selon moi, la première des justices sociales serait que soit fondé un État démocratique dont les décisions reflèteraient la volonté des peuples. Dans cet État à bâtir en Côte d’Ivoire, et dans d’autres pays africains, il faudrait que la propriété privée, les opinions personnelles ainsi que les droits civiques soient inaliénables. L’alternance pacifique au pouvoir m’apparait être une norme fondamentale si l’on veut que le pouvoir qu’exerce l’ÉTAT émane du peuple dans sa diversité et que la violence soit bannie de l’arène politique. Quant à la justice sociale, au sens où on l’entend d’ordinaire, c’est-à-dire fondée sur l’égalité des droits pour tous et de la possibilité égale de bénéficier des fruits de la croissance, elle est inscrite dans notre ADN. Nous sommes innovateurs en la matière puisque par exemple l’école gratuite et laïque, l’assurance maladie universelle, la libéralisation de la filière agricole, la décentralisation, sont de nous. Ces projets phares de Laurent Gbagbo sont malheureusement aujourd’hui noyés dans de l’incertitude.


👉 On dit de vous que vous êtes très intelligent, communiquant hors pair, charismatique sous une apparence trop ou faussement modeste... effacé malgré un caractère volontaire … De même, les vieux amis de votre père se méfient de votre soudaine appétence pour la politique... se plaisent à dire que votre parcours est pâle (à âge égal) comparé au sien... la jeune garde jalouse votre influence auprès de votre père et la confiance qu'il vous accorderait... On vous soupçonne d'avoir pris goût à la politique... et d’avoir désormais des ambitions politiques dépassant le poste de député/maire... Bref, vous faites peur. Vous reconnaissez-vous dans ce portrait ?

MICHEL GBAGBO :
Si on prend en compte certaines réserves, je me reconnais dans certains traits précis. Notamment en ce qui concerne mon ‘’appétence’’, comme vous dites, pour la solidarité, la justice sociale, la démocratie, la souveraineté. Je l’ai d’ailleurs indiqué un peu plus haut. Par contre, et que cela soit en bien ou en mal, je m’efforce de ne pas commenter certaines appréciations sur ma personne. Je laisse courir … Cela se sait, mes ambitions politiques demeurent assez mesurées. J’ai depuis longtemps exprimé mon intention de me mettre au service de la commune de Yopougon. Je dispose d’un programme bien structuré, ambitieux, et d’une équipe motivée et compétente, capable d’apporter un mieux-être aux populations qui y vivent. Je n’ai jamais encore exprimé d’autre ambition. Il y a déjà beaucoup à faire en matière de voirie, de salubrité, d’emploi, de formation professionnelle, d’autonomisation de la femme et de lutte contre la drogue et l’insécurité dans ma chère circonscription.


👉On vous reproche de ne pas parler Béthé...

MICHEL GBAGBO :
La question de la langue vernaculaire est plus large. Je n’ai pas eu l’opportunité de faire l’apprentissage du Béthé à mon jeune âge. D’ailleurs, nombreux sont les enfants de la nouvelle génération dont les parents, habitants de la ville, parlent de moins en moins leur langue maternelle à leurs enfants. Hélas. Que deviendront ces langues dans un siècle ? Il me parait important que leur enseignement soit institué à l’école, et que soit créé un Institut spécial des langues ivoiriennes destiné aux adultes, comme moi désireux de s’imprégner encore plus de leur patrimoine culturel local. Au plan politique, je n’ai heureusement pas à pâtir de cette situation, mon électorat étant urbain et assez diversifié. 


👉Quelles sont vos ambitions et projets pour la Côte d’Ivoire d'ici 5 ans ?

MICHEL GBAGBO :
Comme dans le sport, mon crédo est d’avancer match après match. Une fois élus, mon équipe et moi ne ménagerons pas nos forces afin de répondre au mieux aux préoccupations réelles de nos mandants. Comme il s’agira certainement d’une coalition, nos Partis verront par la suite le format à adopter pour les futures joutes électorales. A la question de savoir si j’envisagerai de me représenter dans cinq ans, quel que soit le score obtenu aux municipales de septembre 2023, je répondrai le moment venu.


👉Vous avez déclaré dans une interview que certains, lorsqu'ils vous voyaient, voyaient un petit bout de Laurent Gbagbo. Qu'en est-il aujourd'hui... Quelle est la part de GBAGBO en vous ?

MICHEL GBAGBO :
Tous les jeunes Ivoiriens d’ici et de la diaspora, tous les Africains, qui rencontrent les idées et le combat du Président Laurent Gbagbo pour la souveraineté de l’Afrique, ont du Laurent Gbagbo en eux. Cette question dépasse donc le cadre biologique. Elle relève d’une problématique politique. Le bombardement de sa résidence afin d’y installer son rival, ami de la FrançAfrique, son procès historique à la CPI aux Pays-Bas, dont il est revenu vainqueur, lui ont valu une aura jamais égalée en Afrique, sinon par Nelson Mandela. Des millions d’âmes ont été impactées par son leadership et sa vision précoce pour une Afrique souveraine. Ce sont ces millions d’âmes-là qui sont ses ‘’traces’’. Car la victoire psychologique qu’il a remportée, restera longtemps encore gravée dans l’Histoire. En ce sens, nous sommes nombreux à avoir, selon votre expression, ‘’un bout de Laurent Gbagbo’’ en nous. Car en l’espèce, c’est l’engagement politique qui crée le lien de famille.


👉Certains disent que vous ressemblez plus par votre physique et vos pauses photographiques à Gandhi qu'à votre père.

MICHEL GBAGBO :
Il ne suffit pas de posséder des traits de ressemblances avec certains personnages célèbres pour en être l’incarnation. Combien de Johny Halliday, d’Elvis Presley ou de Michael Jackson n’aurions-nous pas sinon ! J’essaie plutôt d’apprendre à travers l’expérience des autres. De m’enrichir de leur enseignement. De capter ce qui en eux me parait bon. Je pense au plus profond de moi que les actes doivent être motivés par des valeurs, surtout quand l’on se veut au service de la communauté. Comme député aujourd’hui, et peut être comme maire demain, comme enseignant, ou simplement comme homme, j’essaie de nuire le moins possible à mon semblable, de bannir la vénalité, et de mettre la solidarité et la tolérance au-devant de tout. Et c’est heureux que ces valeurs rencontrent celles du Président Laurent Gbagbo. Vous savez, ‘’l’’être humain est la plus précieuse des richesses’’. Penser ainsi, c’est exprimer selon moi une envie de dignité pour les autres, et pour soi-même. 


👉 Il n'y a pas qu'une vie dans la vie... A quoi pensez-vous en vous rasant le matin ?

MICHEL GBAGBO :
En tant qu’enseignant, quand je me rase le matin, je pense au savoir que je vais dispenser. C’est ma contribution quotidienne à l’effort de développement de ce pays. Le faire et bien le faire. Le travail est le meilleur moyen, selon moi, de servir sa foi. Après je pense aux pauvres, aux sans-abris, aux démunis. Et plus globalement, au scandale que constituent nos États, assis sur des richesses inestimables, quand périssent ses populations. La vénalité et la méchanceté des hommes me surprennent encore aujourd’hui, malgré l’âge. Mais je ne désespère pas. Je continue à vouloir contribuer, aussi modestement soit-il, à faire avancer les choses.


👉Vos diverses activités [enseignement/écriture politique] vous laissent – elles du temps pour continuer d'écrire ?

MICHEL GBAGBO :
Je reconnais que j’écris moins souvent qu’avant ; mais j’écris quand même car l’écriture reste pour moi une passion et un exercice intellectuel dont je ne peux me passer. Je dirais que j’écris plus pour moi-même maintenant qu’en vue d’une éventuelle publication. Mais cela viendra. 


👉Et la vie privée dans tout cela ?

MICHEL GBAGBO :
La vie privée est indissoluble de ma vie tout court. Mes enfants, mon épouse, sont en vérité le fondement de mon existence. Malgré toutes mes occupations, je parviens toujours à trouver du temps pour ma famille et certains loisirs partagés.
👉L'homme que vous êtes aujourd'hui a-t-il réalisé ses rêves d'enfant ?

MICHEL GBAGBO :
Quelques-uns, et pas tous évidemment. Je suis sur le chemin et j’apprécie ce qui a été déjà fait et je travaillerai à réaliser ce qui reste à faire. Au-delà cependant de cette ‘’comptabilité’’ des échelons que l’on peut gravir un temps, de ce que l’on peut gagner puis perdre, je me rends compte, aujourd’hui, que ce sont les enseignements qui constituent la véritable richesse et le véritable gain de l’existence. En ce sens, on ne finit jamais de vivre sa vie, on ne peut que l’améliorer. Ou s’en accommoder de mieux en mieux. Si vous me demandiez quel projet j’ai en réserve, je vous répondrai par contre que j’ai une espérance : ma plus grande espérance aujourd’hui serait que mes enfants trouvent le bonheur. Cela me donnerait, je pense, un sentiment de complétude.


👉Si vous aviez la possibilité de faire vous-même les questions/réponses laquelle vous seriez-vous posée et quelle réponse y auriez-vous apportée ?

MICHEL GBAGBO :
Ma question : Que faut-il pour un monde sans conflit ?
Ma réponse : L’ Amour, car seul l’amour entre les hommes permet la tolérance, l’égalité de tous et la paix. Je suis un homme simple vous savez. Mais un homme qui aime la vérité, et qui aime écouter, entendre. Il est vrai que notre monde est plein de conflictualités. Mais si chacun accepte ce que l’autre a à dire, dans la dignité, la tolérance, un mot important, et la justice évidemment, je pense que notre monde serait meilleur. 
Michel Gbagbo
dans le regard de 
Martin  Ziguélé

"Qui a vu le fils a vu le Père" c'est ainsi que je peux parler de ce que m'inspire Michel Gbagbo, le fils de mon aîné politique et idéologique. Il y'a des hommes qui sont comme cette pleine lune qui illumine le ciel en pleine nuit.  Elle permet de voir l'essentiel et d'avancer, et ne se préoccupe guère du superfétatoire. Michel Gbagbo est assurément mur et dense. Il reflète l'image d'un homme certes jeune encore mais qui a été affermi par les blessures et autres accidents de la vie politique en Afrique. Tenir à son idéal politique de manière constante et sur deux générations en Afrique est un parcours singulier. Nous avons connu le père, nous avons plaisir à connaître le fils dont la fermeté des convictions politiques démocratiques sont clairement exprimées.

Le parcours politique qu'il commence également par la base, escalier après escalier, est également la marque de l'apport de cette culture française qu'il assume, et qui veut que tout politique ait un ancrage local.

Le parcours politique qu'il commence également par la base, escalier après escalier, est également la marque de l'apport de cette culture française qu'il assume, et qui veut que tout politique ait un ancrage local".

Martin Ziguele 
Député et ancien Premier ministre de la RCA 
Président du MLPC

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🫠Bien cordialement  Nora  ANSELL-SALLES  Rédacteur  en  chef  du Blog et des Veilles  "Mine  d'Infos "

Propos recueillis  par  Nora  Ansell-Salles auprès  de Michel Gbagbo et  Martin  Ziguélé

dimanche 22 janvier 2023

RENCONTRE avec l'écrivain✒️ Éric Bohème


En bon bohémien, Éric Bohème partage son temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et… bien d’autres lieux et pays.

Son premier roman Zone 4, a rencontré un vive succès auprès du public. 
Revisitant ses racines berrichonnes, ses textes ultérieurs renvoient à un univers provincial qu'il décrit avec originalité et sensibilité.  A l'occasion  de la sortie  de son dernier  roman  " le café  du Centre"  Mine d'Infos lève un coin du voile du parcours d'un écrivain atypique.

https://pressentinelle2.blogspot.com/2023/01/cest-lire-le-cafe-du-centre-de-eric_16.html


- Quel est le fil  conducteur  de  votre  parcours  d'écrivain ?

Raconter des histoires sans manichéisme, dans lesquelles je n’oppose pas un « bon » et des « méchants » : mes personnages ont leurs défauts, leurs faiblesses et en ce sens, ils sont profondément humains.


- De quel livre avez-vous eu le plus de mal à accoucher ?

Aucun ! J’ai plus d’idées de livres à écrire que de temps à leur consacrer.


- Comment choisissez-vous le thème de vos livres ?

Je ne choisis pas, il vient à moi. Dernier exemple : je séjournais en Thaïlande cet hiver et une trame romanesque m’est apparue. Peut-être verrez-vous un jour publié : « Le mirage thaï »

Idem pour les personnages : ils se mettent très vite à vivre dans l’histoire « sans mon autorisation ».


- Comment organisez-vous vos journées pendant l'écriture d'un livre ?

Je ne les organise nullement. Quand j’ai de la disponibilité, j’écris, à n’importe quel moment. Simplement, quand j’écris un roman je me coupe des réseaux sociaux qui sont chronophages.


- Quelle est votre plus beau souvenir d'écrivain ?

Lorsque des hôtesses de bars de la Zone 4, à Abidjan, m’ont remercié d’avoir témoigné avec justesse de leur environnement et de leur vie.


- Avez-vous des regrets sur un projet qui n'a pas vu le jour ?

Non


- Vous partagez votre temps entre le Berry, la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays. Comment vous organisez vous ?

Je planifie trois voyages à l’étranger par an, très variés : la Pologne, le Sénégal, la Thaïlande, Oman, la Norvège… Et j’ai parfois des « crises » qui me font soudainement partir en France, à l’aventure ; par exemple à la recherche de toutes les gares d’une voie de chemin de fer.


- Quand est née votre passion pour la Côte d’Ivoire ?

En 2002. Le lendemain de mon arrivée s’y déclenchait un coup d’Etat : ambiance !


- Pourquoi avoir choisi de vous installer dans le Berry ?

Mes parents y habitaient, j’y ai passé, enfant, mes vacances ; et j’étais las des contraintes de la vie parisienne.


- Quelles sont vos activités en Berry ?

Je suis correspondant local d’informations pour le quotidien régional et pour des municipalités.


- Quel regard portez-vous sur le métier d’auteur aujourd'hui ? 

Il donne l’impression d’une course d’obstacles dont on semble ne pas voir la fin : convaincre un éditeur de vous publier, faire en sorte que le livre soit distribué partout, qu’il soit présent sur les tables des libraires, obtenir des « papiers » dans la presse, participer à des Salons du livre…


- Pour conclure : et si c'était à refaire, que changeriez-vous dans votre vie ?

J’aurais aimé commencer à écrire plus tôt : j’ai encore tant de livres dans la tête ! 


Propos recueillis par Nora Ansell-Salles  auprès  de Éric  Bohème 

samedi 21 janvier 2023

Pass - Lettre d'informations n°95 - Janvier 2023



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passNewsletter N°95
20 Janvier 2023
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A PROPOS DU PASS

Le Programme d'Appui aux Stratégies Sociales, (Pass), est un pôle d'expertise en santé et protection sociale qui prolonge les activités du Programme d'appui aux stratégies mutualistes de santé, géré par Expertise France de 2015 à 2020.

La structure est opérationnelle depuis Aout 2019 grâce au soutien de deux groupements mutualistes français, le groupe Vyv et la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF), sous la forme d'une société par actions simplifiées à but non lucratif.

Partant de son socle originel d'appui au développement des couvertures santé mutualistes, le Pass élargit son domaine d'intervention aux projets, politiques et systèmes de santé et de protection sociale avec une attention particulière sur les problématiques liés aux femmes et aux enfants. Le Pass propose ainsi une expertise construite autour de 3 domaines d'activité stratégiques qui sont : (1) l'appui aux mécanismes solidaires de financement de la santé de types mutualiste (audit, études, conseil, formation); (2) l'appui au renforcement des services de santé bâtis en lien avec les politiques publiques et (3) l'apport en expertise et en capacités opérationnelles en réponse à diverses problématiques ponctuelles de santé et de protection sociale.

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dimanche 9 octobre 2022

Retour sur le 2ème congrès AIDF


🎬Clip vidéo:

Chers amis (ies)
Ce 2ème congrès AIDF est terminé. 
Il est encore tôt pour en faire un bilan complet néanmoins je peux dire que ce 2ème congrès Sousse 2022 est d'ores et déjà une vraie réussite. 
3 jours de travail, des décisions importantes ont été prises et 3 soirées de détente. 
Merci au participants pour cette ambiance fraternelle et studieuse. 
Cap sur Lomé ou Abidjan en 2025.
La préparation du tournoi de football à 7 Said Belqola qui se tiendra en septembre 2023 à Genève est lancé. 
Ce tournoi accueillera des équipes féminines et masculines.
Un grand merci à toutes et tous.
Luc Doumont 
Président AIDF

L'équipe AIDF a battu l'équipe de la douane tunisienne ⚽️⚽️⚽️
6 buts à 1
Match de football à 11
Fin de congrès.
Pour information 
Le conseil d'administration et le congrès en assemblée générale ont voté à l'unanimité les résolutions suivantes :
Transfert du siège social AIDF au 6bis boulevard Colbert à Antony 
Cotisations 2023
35 euros pour les actifs 
20 euros pour les retraités 
36 euros minimum pour les membres bienfaiteurs. 
Modification du nombre d'administrateurs 23
Organisation du tournoi de football à Genève en 2023.
Choix à faire pour le 3ème congrès AIDF entre la Côte d'Ivoire et le Togo
Création de 5 commissions 
Sports
Culture
Formation
Solidarité douanière et Droits de l'homme 
Séminaires,  Conférences et Colloques.

 MERCI 🙏
👉 Pr Ksouri qui offre un électrocardiogramme à la délégation AIDF du Niger
👉AIDF Suisse apporte 2 valises supplémentaires d'habits ... chocolats... matériel scolaire...médicaments de 1er soin... pour les 2 délégations  AIDF du Bénin et du Niger qui s'occupent de leur association d' orphelins .
❤❤❤Nos douaniers ont du cœur.❤❤❤

vendredi 25 mars 2022

Exclusif.: Réconciliation ivoirienne

C' EST À LIRE
Exclusif
Réconciliation ivoirienne : le Grand Orient prêt à apporter ses lumières
Pascal Airault 

Le Grand maître de l’obédience était à Abidjan les 23 et 24 mars pour une série de rencontres fraternelles et politiques.

Le Grand maître du Grand Orient (GODF), Georges Sérignac, terminait jeudi, un voyage de deux jours à Abidjan qui l’a vu participer au Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram) qui se déroule dans la métropole ivoirienne. Il s’est aussi penché sur le processus de réconciliation ivoirienne.
Dans le restaurant du Grand hôtel à Abidjan, les frères et les sœurs d’Afrique saluent Georges Sérignac. Ils ont repéré le Grand maître français du Grand Orient (GODF) dont la venue a été annoncée aux initiés. Porté à la tête de l’obédience en janvier 2021, ce valdoisien de 68 ans, initié à la loge de Conflans-Sainte-Honorine et vétérinaire de profession, n’est pas un fin connaisseur du continent et de son village franco-africain. La franc-maçonnerie constitue pourtant un lien entre les hommes et les femmes des deux rives de la Méditerranée. Mais, le Grand maître se montre curieux d’apprendre.

Il s’est déjà rendu fin février au Bénin et au Togo pour des visites bilatérales. Le GODF y parraine plusieurs loges. Pourquoi un nouveau déplacement à Abidjan ?

Il est accompagné de Frédéric Naud, conseiller de l’ordre et grand secrétaire des Affaires étrangères du GODF. Officiellement, Georges Sérignac participe aux Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram, réunion annuelle des loges des différentes obédiences). Plusieurs loges ont adressé des demandes de reconnaissance au GODF.

Il vient également voir ses frères de la Grande Eburnie, née en 1990 sous le couvert du GODF. Entre l’obédience mère et la loge, il existe un vieux différent immobilier concernant la propriété du Temple Chardy à Abidjan. Le GODF considère toujours que ce lieu lui appartient. La loge estime, quant à elle, qu’il a fait l’objet d’une donation.

La Grande Eburnie a perdu beaucoup de ses frères ces dernières années. Elle compte une cinquantaine d’actifs dont de nombreux enseignants, soit une poignée de membres face au millier de la Grande Loge de Cote d’Ivoire (GLCI, affiliée à la Grande Loge Nationale de France). Il n’y a pas comparaison possible en terme influence. Mais les évolutions en cours à la GLCI, à la suite du décès rapproché de ses deux derniers grands maîtres, sont une occasion de se repositionner sur la scène ivoirienne.

La franc-maçonnerie est arrivée en Côte d’Ivoire dans les malles des colons français en 1930. Des membres du GODF vont alors favoriser la création d’une loge affiliée, Fraternité africaine. La plupart des membres de cette loge étaient des administrateurs, commerçants et militaires, rappelle le professeur Francis Akindès dans un entretien réalisé par la chercheuse Marie Miran-Guyon dans Afrique contemporaine en 2017. Seuls des Européens peuvent alors être initiés avant que la franc-maçonnerie ivoirienne commence à s’africaniser progressivement, les décennies suivantes. Nombre de ses membres ont constitué ensuite l’ossature des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui a conduit le pays à l’indépendance.

Félix Houphouet-Boigny, alors chef de l’Etat, se méfie d’eux. Dès 1963, il fait arrêter des figures maçonniques comme Jean-Baptiste Mockey, Jean Konan Banny, Charles Donwahi et Amadou Thiam, accusés d’avoir complotés contre lui.

Dans la foulée, il interdit la franc-maçonnerie avant de l’autoriser de nouveau. « En 1972, Fred Zeller, Grand Maître du Grand Orient de France, fit le déplacement à Abidjan pour rencontrer Houphouët-Boigny, explique Francis Akindès. Il négocia directement avec lui l’autorisation de réouverture de la loge (affilié au GODF).»

Ce professeur pointe encore la responsabilité de caciques francs-maçons du PDCI, au milieu des années 1990, dans l’avènement et l’instrumentalisation de l’ivoirité, un concept culturel qui serait à la source des divisions de la nation. La guerre de succession à la mort d’Houphouët-Boigny, en 1993, entre l’actuel chef de l’État, Alassane Ouattara, et ses deux prédécesseurs, Henri Konan Bédié, et Laurent Gbagbo, a abouti à la guerre post-électorale de 2011. Bilan : 3000 morts. Pendant toute cette période, les franc-maçons français et africains du GODF, de la GNLF et de la GLDF sont en complets désaccords sur les tenants de cette crise et les leviers à activer pour apaiser les tensions.

Alain Bauer, un ante prédécesseur de Georges Sérignac à la tête de la GODF, en a été le témoin direct. Comme l’a rapporté l’Express, la scène s’est passée le 22 octobre 2000. Le criminologue reçoit alors un appel téléphonique urgent d’un colonel ivoirien de la gendarmerie mobile. Ce dernier veut avoir l’avis de son aîné en maçonnerie car il a reçu l’instruction d’aller marcher sur le siège du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, vainqueur annoncé d’un scrutin présidentiel qui vient de se tenir. Entre obéissance et conscience maçonnique, le militaire est tiraillé. Alain Bauer lui demande alors d'écouter sa conscience, allant même jusqu'à le menacer de le radier. Il découvrira le lendemain dans Libération qu’un convoi lancé sur le QG de Gbagbo a mystérieusement changé de direction.

Plus récemment, des initiés au GODF ont joué en coulisse pour accélérer la libération de Laurent Gbagbo quand d’autres membres de l’obédience faisaient tout pour le maintenir en prison.

A Abidjan, Georges Sérignac s’est replongé dans cette longue et complexe crise ivoirienne. Il a déjeuné mercredi avec l’analyste politique et critique d’art, Franck Hermann Ekra, ancien conseiller de la Commission dialogue, vérité et réconciliation ivoirienne. « Nous avons discuté des questions de réconciliation, des attentes de la jeunesse et de l’environnement politique, confie ce dernier. Georges Sérignac et Frédéric Naud sont dans une phase exploratoire afin de comprendre comment ils pourraient intervenir pour resserrer les liens entre les acteurs politiques en se fondant sur les rapports fraternels »

Déjà l’année dernière, en mars, le grand maître du GODF avait reçu à Paris une délégation composée d’opposants ivoiriens dont Noël Akossi Bendjo, vice président du PDCI et conseiller spécial du président du parti chargé de la réconciliation et de la cohésion sociale. Une preuve de son intérêt pour l'évolution socio-politique du pays. Il a aussi fait savoir aux trois poids lourds rivaux de la scène politique nationale, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, et Laurent Gbagbo, sa disponibilité à les rencontrer.

On prête au premier d’avoir été membre d’une loge américaine, le second aurait été initié au GODF en janvier 1994 (*) et le troisième a recruté plusieurs francs-maçons lors de son passage à la présidence. Le temps serait-il venu pour les frères de lumière de poser la pierre angulaire de la réconciliation ?

(*) Selon Ces Messieurs d’Afrique, le livre Ces messieurs d’Afrique des journalistes Stephen Smith et Antoine Glaser.

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jeudi 24 mars 2022

Côte d'Ivoire : ALERTE INFO

COMMUNIQUE DE PRESSE

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Abidjan – 23 mars 2022 – A la suite de son discours à Songon, le 19 mars 2022, des adversaires politiques, aidés en cela par une certaine presse telle que Jeune Afrique, ont grossièrement tenté de faire passer les propos du Président Laurent GBAGBO

comme étant « éthnicistes » et visant à une « manipulation des masses » pour « un repli identitaire ».

Ces allégations prêteraient à sourire si l’histoire récente de la Côte d’Ivoire n’avait pas été aussi dramatique.

L’urbanisation sauvage de la ville d’Abidjan a eu des conséquences sociales et environnementales graves. Cela est un fait que le Président Laurent GBAGBO a tenté d’expliquer sous un angle historique.

Qui peut sérieusement feindre d’ignorer la surpopulation à Abidjan, la paupérisation des habitants, et l’explosion de la délinquance ?

L’enjeu est de savoir quelle solution y apporter et non pas de s’enfermer dans un « tout va très bien » appuyé par

une « émergence » illusoire pour la plupart des ivoiriens.

Le Président Laurent GBAGBO a donc invité le PPA-CI à faire un travail en profondeur d’analyse sur le développement de la ville d’Abidjan, pour ne plus reproduire les mêmes erreurs dans les autres villes du pays, et d’y apporter des solutions concrètes.

Cette préoccupation n’est pas ethnique mais environnementale et sociale.

Le développement du pays ne peut se faire sans ses populations. Tenter de le faire et poursuivre cela est dangereux. Tel est le message que le Président Laurent GBAGBO a lancé lors de son discours.

L’environnement doit être une préoccupation nationale et non une question ethnique.

Ces préoccupations environnementales ne se limitent pas à la ville d’Abidjan. En effet, il est regrettable que l’industrie mondiale du chocolat, par exemple, soit le premier facteur de déforestation en Côte d’Ivoire.

Il est regrettable qu’un grand nombre de parcs nationaux et d’aires protégées de Côte d’Ivoire aient été entièrement ou presque défrichés, et remplacés par des exploitations de cacao.

Il est dramatique que l’éléphant, symbole de notre pays, ait vu son espèce ainsi que d’autres, décimés, en raison de la conversion des forêts à d’autres fins.

Aujourd’hui, la couverture forestière est presque inexistante.

Parmi les causes de la déforestation, il est dénoncé « l’application insuffisante des lois ».

L’incapacité du gouvernement ivoirien à lutter efficacement contre cette déforestation aurait même été fortement critiquée, dans une lettre adressée au Premier Ministre de la Côte d’Ivoire, par notamment l’Union Européenne et la France.

Compte tenu de cette situation, le Président Laurent GBAGBO a nommé Monsieur LOKROU Vincent-Pierre, au sein du Conseil Stratégique et Politique, avec une mission particulière sur les questions environnementales.

Les effets d’annonce et les nouvelles politiques qui n’existent que sur papier ne permettront

pas la reforestation de nos forêts, la hausse du pouvoir d’achat, et la lutte contre la précarisation de nos populations.

Il est vraiment temps de cesser ces vaines manipulations journalistiques et politiciennes.

La Côte d’Ivoire mérite mieux, et ne saurait se voir privée du vrai débat sur les questions notamment sociales et environnementales par une loi de Godwin tropicalisée.

Me Habiba TOURE

Porte-Parole du Président du PPA-CI


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jeudi 24 juin 2021

Côte d'Ivoire : bon à savoir et faire savoir

     ALERTE INFO :

Communiqué

de Presse

 

Abidjan, le 23 Juin 2021 – Depuis quelques temps, des propos sont attribués au Président Laurent GBAGBO sur des comptes Facebook, twitter et autres.

Nous tenons à rappeler que le Président Laurent GBAGBO ne dispose d’aucun compte sur les réseaux sociaux. Il ne disposait que d’une page internet qui est actuellement en maintenance.

Au moment opportun, nous lui créerons des comptes officiels sur les réseaux sociaux, et nous le ferons savoir.

Pour l’heure, nous saisissons Facebook et Twitter pour faire fermer tous les comptes usant abusivement du nom du Président Laurent GBAGBO.

 

Maître Habiba TOURE






vendredi 3 juin 2016

Atelier sur l’articulation entre mutuelles et Couverture Maladie Universelle à Abidjan du 25 au 27 mai 2016

Voir la version en ligne


 

 
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Etienne Caniard

Etienne Caniard est né le 24 juillet 1952 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de- Seine). Président de la Mutualité Française (FNMF) depuis le 14 décembre 2010, il a parrainé la naissance de la mutualité Ivoirienne le 2 février 2016 à Abidjan. ...  Lire plus

 
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Les ateliers sur l’articulation des mutuelles sociales avec la CMU dans les Etats de l’UEMOA sont des ateliers initiés et financièrement soutenus par la Commission de l’UEMOA, dans le cadre du PACRM et de son Plan de travail 2016 ...  Lire plus

 
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Fusion de trois mutuelles pour donner naissance à la mutuelle unique des retraités et des travailleurs du privé de Côte d’Ivoire

C’est en Décembre 2014, que les responsables de trois mutuelles professionnelles du secteur privé avaient décidé de conjuguer leurs efforts par la fusion de leurs portefeuilles santé au sein d’une seule mutuelle ...  Lire plus

 
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Cameroun : « Promotion des coopératives de santé en Afrique, une stratégie pour l’atteinte du troisième objectif de l’agenda du développement durable» du 30 au 31 mai 2016

Du 30 au 31 mai, Yaoundé (Cameroun) va accueillir une rencontre organisée par la Conférence Panafricaine Coopérative (CPC) avec ses partenaires Canadien (Sommet international des Coopératives) et Suisse (Geneva Heath Forum) ...  Lire plus

 
 
 

Assemblée Générale de l’AIM le 1 er juin 2016 à la Haye (Pays-Bas)

Le 1er Juin 2016 se tiendra à la Haye (Pays-Bas), l’Assemblée générale de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM). Cette rencontre sera l’occasion, notamment pour les acteurs de la région Afrique et Moyen-Orient de l’AIM, d’échanger sur les défis que ces continents ont déjà relevés et qui restent encore à franchir. Ces assises se tiendront à l’Hôtel Marriott (Johan de Wittlaan 30 – La Haye – Pays-Bas)

 
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Zoom sur l’agence de régulation de la mutualité sociale du Niger (2ème agence de la Zone UEMOA)

L’article 23 du règlement communautaire de l’UEMOA sur les mutuelles sociales prévoit la création d’un organe administratif de la mutualité sociale chargé de la régulation et du contrôle des mutuelles sociales, en plus de délivrer les agréments, dans chaque Etat membre de la zone ...Lire plus

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Axa « en 2015 le chiffre d’affaire des activités d’AXA en Afrique s’est élevé à 676 millions d’Euro »

C’est un signal fort pour le marché de l’assurance. Pour l’année 2015, AXA a élevé son chiffre d’affaire en Afrique à plus de 600 millions d’euro ... Lire plus

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Le Pass, programme géré par expertise France, vous propose de revenir sur l’interview du Directeur Général d’Expertise France, Sebastien Mosneron-Dupin à l’occasion de son déplacement en Afrique ... Lire plus

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Burkina Faso : A la rencontre de la Mutuelle des agents de la chambre de Commerce et d’Industrie

De passage à Abidjan (du 15 au 20 Mai 2016) pour des sessions de formation et de partage d’expérience, des membres de l’équipe dirigeante de la mutuelle des travailleurs de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (MT/CCI-BF) ont rencontré le programme PASS ... Lire plus
 
 

  • 30 mai – 11 juin 2016, Genève (Suisse)
    105ème conférence de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
  • 01 Juin 2016, la Haye (Pays-Bas)
    Assemblée générale de l’Association Internationale de la Mutualité (AIM)
  • 11 - 13 Octobre 2016, Quebec (Canada)
    3e Sommet international des coopératives
  • 14 – 18 Novembre 2016, Panama
    Forum mondial de la Sécurité Sociale par l’Association Internationale de la Sécurité Sociale
    (AISS)

 
 
PASS est le programme d’appui aux stratégies mutualistes de santé. Il accompagne les acteurs mutualistes des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine. L’objectif ? Renforcer le mouvement mutualiste dans la région afin qu’il prenne une place prépondérante dans les développements actuels des socles de protection sociale. Véritable assistance à maîtrise d’ouvrage, PASS permet l’établissement de partenariats techniques, économiques et financiers entre acteurs mutualistes africains et français. Il participe également à la mise en place du premier bureau de liaison de l’Union Africaine de la Mutualité.

Ce programme est initié, financé et conduit par : Fnmf, Mgen, Mgefi, Mnt, Matmut, Casden, Harmonie, Egamo, Ofi. Il est soutenu au plan international par l’AISS, l’AIM et l’ICMIF, et au plan français par la MSA.
Pour plus d’informations :
www.pass-mut.org

Immeuble « Les Arcades »
Avenue Franchet d’Esperey, le Plateau

01 BP 4080 Abidjan 01 - Abidjan – Côte d’Ivoire

Fixe : 00 225 20 25 74 96

Mail : mutualite.pass@gmail.com
 




 

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