Nora ANSELL-SALLES

vendredi 20 janvier 2017

La gale : une maladie toujours d'actualité...



Les Mardis de l'Académie de médecine
24 janvier 2017,14 H 30



Conférence invitée

Notre santé, l’Europe et le monde : enjeux et acteurs. De l’OMS à l’Union Européenne et les autres acteurs internationaux qui interagissent avec la France par Yves CHARPAK (Médecin de santé publique et épidémiologiste. Vice-Président de la Société Française de Santé Publique)

 LA GALE
 une maladie toujours d’actualité
chez l’Homme et l’animal 
Organisateurs : André-Laurent PARODI et Jacques GUILLOT

Sarcoptes scabiei : quel est ce parasite ? Comment se transmet-il et quelle pourrait être son origine ? par Jacques GUILLOT (Équipe de recherche Dynamyc, Université Paris-Est Créteil. Unité de Parasitologie-Mycologie-Dermatologie, École nationale vétérinaire d’Alfort)
Sarcoptes scabiei est un acarien ectoparasite obligatoire. Sa présence dans la couche cornée de l’épiderme est à l’origine de la gale dite sarcoptique. Cette ectoparasitose, très contagieuse, a été décrite chez de nombreuses espèces de mammifères dont l’homme et la plupart des animaux domestiques. Sarcoptes scabiei est un acarien microscopique de contour ovalaire et pourvu de pattes très courtes. L’ensemble du cycle évolutif se déroule à la surface de la peau ou dans des galeries creusées dans la couche cornée de l’épiderme. La durée du cycle (environ deux semaines) et la grande prolificité des sarcoptes femelles permettent parfois la prolifération des parasites et facilitent grandement leur dissémination. La transmission se fait par contact direct ou par l’intermédiaire de l’environnement dans lequel l’acarien est capable de survivre pendant une courte période. La diversité génétique de S. scabiei n’est pas clairement définie et l’unicité de l’espèce a longtemps fait l’objet de controverses. On distingue classiquement des variétés adaptées à une espèce animale ou un groupe zoologique. Ces variétés semblent le plus souvent inter-transmissibles mais leur développement est abortif chez les hôtes anormaux. La diversité des sarcoptes doit être appréciée à l’échelle des populations.

La gale sarcoptique chez l’Homme : un enjeu de Santé publique? par Olivier CHOSIDOW (Équipe de recherche EpiDermE Université Paris-Est Créteil. Service de Dermatologie, CHU Henri Mondor – Créteil)
La gale est un enjeu de santé publique en raison de son incidence/prévalence élevée, de l’atteinte de populations fragiles, ie, patients sans domicile fixe, enfants, sujets vivants dans des institutions de santé soumises à des épidémies. Dans les pays à faible niveau de ressource, la gale est fréquente et souvent compliquée d’impetigo, lui meme responsible de glomérulonéphrite et de rhumatisme articulaire aigu. Le traitement est basé sur l’ivermectine oral ou les topiques scabicides comme la perméthrine à 5% ou le benzoate de benzyle à 10%. Le traitement n’est pas toujours optimal et le risque de résistance possible.

Les modèles animaux de la gale : comment fonctionnent-t-ils ? Nous permettront-t-ils de trouver de nouvelles stratégies thérapeutiques ? par Charlotte BERNIGAUD (Équipe de recherche Dynamyc, Université Paris-Est Créteil et École nationale vétérinaire d’Alfort Service de Dermatologie, CHU Henri Mondor- Créteil)
La gale humaine est une parasitose cutanée due à l’acarien microscopique Sarcoptes scabiei var. hominis. Cette parasitose est toujours un problème important de santé publique, principalement dans les pays tropicaux ou sub-tropicaux. Cependant l’arsenal thérapeutique demeure limité et comporte surtout des molécules à usage topique. L’ivermectine, molécule de la famille des lactones macrocycliques est la seule molécule orale disponible. Elle a une efficacité reconnue mais certains échecs ont été rapportés. La plupart des molécules ne sont pas ovicides et leur demi-vie, plus courte que le cycle du parasite, implique de proposer plusieurs doses. Des alternatives thérapeutiques sont donc nécessaires à courte échéance, notamment en pédiatrie et dans les pays à forte endémie. Des molécules à usage vétérinaire comme celles appartenant à la famille des lactones macrocycliques ou des isoxazolines, peuvent présenter un intérêt pour le traitement de la gale humaine. La mise en place de modèles expérimentaux animaux a permis le développement préclinique de nouvelles molécules acaricides. Notre équipe dispose actuellement d’un modèle porcin.

Textes des interventions sur demandes
 

Best-of du 20 janvier 2017




CHIFFRE DE LA SEMAINE
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Coup de projecteur

 BRAVO skipper breton Armel le cleac'h : Jamais deux sans trois ! arrivé 2 fois second avant de  triompher hier après 74 jours en mer, et de remporter la 8e édition du Vendée Globe et établi le nouveau record de l'épreuve. Regardez l'interview : https://pressentinelle2.blogspot.fr/2017/01/bravo-notre-skipper-breton.html

 




HIT DES PAGES LES PLUS LUES DE LA SEMAINE :












MICI et travail : le parcours du comba


A propos de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Présidée par Serge Brichet*, la MGEFI regroupe la quasi-totalité des agents actifs et retraités relevant des Ministères Économique et Financier. Parce que la Sécurité sociale ne prend en charge qu'une partie des frais médicaux et d'hospitalisation, la MGEFI intervient en complément des remboursements versés par le régime obligatoire. Le statut des agents des Ministères Économique et Financier nécessite une réponse adaptée. C'est pourquoi la MGEFI intègre dans son offre des garanties de prévoyance destinées à protéger ses adhérents face aux événements de la vie les plus graves et aux risques les plus lourds.
* Serge Brichet est par ailleurs Président de la MFP - Mutualité Fonction Publique

La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.

■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 276 000 adhérents et 336 000 personnes protégées.
■ 220 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR 



TRÈS BON WEEK-END

BRAVO à notre skipper breton

jeudi 19 janvier 2017

L'Autorité de la concurrence à rebours de la volonté des Français : retour sur la conférence de presse de Luis Godinho

Pod cast du Café nile de Guy Vallancien du 18 janvier 2017

15/06/2017 MFPS accueille le colloque Santé en Entreprise

Dernière minute : le lieu du colloque est désormais connu. Le site retenu est celui de MFPS - Mutualité Fonction Publique SERVICES 62 rue Jeanne d'Arc Paris 13ème. Une conférence de presse suivra la fin du colloque A lire sur le même thème sur Mine d'infos :


mardi 17 janvier 2017

Agenda: 18/01/17 Santé : l’Autorité de la concurrence à rebours de la volonté des Français ?


INVITATION PRESSE

De Luis Godinho, Président du Syndicat national des audioprothésistes
Santé : l’Autorité de la concurrence à rebours de la volonté des Français ?
Mercredi 18 janvier 2017 à 9h30 au Victoria 1836
12, rue de Presbourg – Paris 16ème
(Métro : Charles de Gaulle / Etoile)



L’Autorité de la concurrence (ADLC) a lancé en février 2016 une enquête sectorielle sur l’audioprothèse. Le 21 juin 2016, son président d’alors, M. Bruno Lasserre, déclarait lors d’une audition à l’Assemblée nationale : « Il s’agira aussi de rechercher les justifications aux marges très importantes réalisées par les audioprothésistes (…). Enfin, nous nous demanderons quel est le rôle des réseaux de soins sélectionnés par les complémentaires santés. »[1].

Quatre semaines plus tard, les services de l’ADLC publiaient un document de consultation aux constats rassurants : « Il semble que le maillage territorial soit relativement satisfaisant » (…) «  la structure du marché devrait favoriser la concurrence ». Le prix « s’élève ainsi en moyenne à 1500 € par oreille » et « est toutefois comparable au prix relevé dans les autres pays de l’Union européenne, et même inférieur pour les produits haut de gamme. »

Le même document posait aussi la question, « Le développement des réseaux de soins doit-il être favorisé ? », en laissant les parties prenantes répondre jusqu’au 20 septembre.
Mais, lors de la parution de l’avis de l’ADLC du 14 décembre 2016, aucune réponse n’était apportée à cette question, ce qui est d’autant plus étonnant que l’ADLC a constamment promu les « réseaux de soins » jusqu’alors.

La démonstration de leur effet néfaste sur le fonctionnement du marché aurait-elle provoqué le mutisme de l’Autorité ? Nous rendrons publiques de nouvelles données à ce propos.

Plus généralement, alors que les excès de « l’animation concurrentielle » en dentaire ont conduit au scandale Dentexia (dont la prise en charge des victimes devrait coûter jusqu’à 10M€ à l’Assurance maladie), alors que de nombreuses voix pointent les effets d’une concurrence non régulée entre complémentaires santé comme cause d’une évolution « à l’américaine » en fragilisant les mécanismes de solidarité, l’ADLC propose, dans un avis partial et donc contestable, de supprimer la « mutualisation » des coûts en audioprothèse.

Pourtant, alors que la santé fait partie des débats des élections présidentielles, plusieurs sondages ont mis en avant l’attachement très fort d’une large majorité de Français au modèle solidaire de notre Sécurité sociale.

·    Est-il acceptable que l’ADLC, aveuglée par une « idéologie de la concurrence », prenne des positions à rebours de la volonté des Français ?

·    Est-il souhaitable que l’ADLC puisse inciter les pouvoirs publics à développer la marchandisation de la santé au détriment de toute autre considération de santé publique ?

·    Quels sont les dessous cachés de l’omerta sur les « réseaux de soins » ?