L’Assemblée générale du groupe MGEN s’est réunie du 8 au 10
juillet à La Rochelle, concentrant les trois jours de débats avec les 500 délégués
sur les perspectives de développement. Avec deux sujets majeurs pour l’avenir
du groupe MGEN : l’évolution de ses offres et de son pilotage.
A la suite des débats avec les délégués, Thierry Beaudet, le président de la mutuelle, a proposé une synthèse des réflexions concernant les impacts de l'ANI et de sa transcription législative.
L'Assemblée générale a enfin été l'occasion de présenter les comptes de l'année 2012 et de dresser le bilan des activités de l'année écoulée.
Vous trouverez en pièce jointe 3 communiqués sur l'Assemblée générale et les résultats 2012.
Retrouvez également sur mgen.fr des vidéos de l'Assemblée générale ainsi que le rapport annuel responsable 2012.
http://mgenrm.net/ag2013/videos/index.html
A la suite des débats avec les délégués, Thierry Beaudet, le président de la mutuelle, a proposé une synthèse des réflexions concernant les impacts de l'ANI et de sa transcription législative.
L'Assemblée générale a enfin été l'occasion de présenter les comptes de l'année 2012 et de dresser le bilan des activités de l'année écoulée.
Vous trouverez en pièce jointe 3 communiqués sur l'Assemblée générale et les résultats 2012.
Retrouvez également sur mgen.fr des vidéos de l'Assemblée générale ainsi que le rapport annuel responsable 2012.
http://mgenrm.net/ag2013/videos/index.html
Assemblée générale du groupe
MGEN
Evoluer pour se développer
« Nous
avons le devoir de questionner sans tabou notre offre et notre fonctionnement
interne. Avec un triple objectif : demeurer incontournable sur notre champ
socio-professionnel – l’éducation –, nous positionner sur notre champ
affinitaire – le médico-social, le médico-éducatif, l’animation…–, et nous
ouvrir encore davantage à tous les publics. Nos ambitions portent tant sur
l’assurance individuelle que, via Istya, sur l’assurance collective. »
Une
offre plus ouverte et plus adaptée
Le groupe MGEN a engagé une réflexion
stratégique sur la refonte de son offre, qui, depuis la création de la mutuelle
en 1946, est une « offre globale », unique, santé et prévoyance. Après
en avoir débattu avec les délégués et les adhérents tout au long de l’année,
les grands axes de cette refonte ont été arrêtées à La Rochelle.
Plutôt que de proposer une « offre
globale » unique, le groupe MGEN veut s’attacher à répondre aux attentes
de ses adhérents avec une « couverture globale » de leurs besoins en
santé et en prévoyance. Dans le respect des grands principes de l’offre MGEN (comme
le lien entre santé et prévoyance, et la prise en compte des revenus dans la
fixation de la cotisation), cela signifie : plus de lisibilité, plus de
choix et une meilleure adaptation aux parcours personnels et professionnels. Une
offre d’entrée, pour les jeunes actifs, va être mise en œuvre.
La préparation concrète de cette refonte
de l’offre commence. Elle alimentera les débats de l’Assemblée générale 2014.
Un
pilotage plus efficace
Pour accompagner le développement du
groupe MGEN, les délégués ont approuvé une évolution de son pilotage. L’objectif
est de créer des fonctions de vice-présidents délégués qui seront en lien
direct avec le comité de direction, afin de renforcer l’imbrication des
structures militantes et salariées.
En marge de l’Assemblée générale, le conseil
d’administration a ainsi élu :
-
Thierry
Beaudet ,
président du groupe MGEN,
-
Roland
Berthilier ,
vice-président,
-
Fabrice Henry , vice-président délégué au mouvement, à
la vie mutualiste et au modèle mutualiste,
-
Alain
Hernandez ,
vice-président délégué au développement de l’offre Assurance-maladie et
mutualiste,
-
Eric Chenut , vice-président délégué au développement
de l’offre sanitaire, médico-sociale et sociale.
Assemblée générale du groupe
MGEN
Un changement profond de notre système de santé
A
la suite des débats avec les délégués du groupe MGEN, Thierry Beaudet , le
président de la mutuelle, a proposé une synthèse des réflexions concernant les
impacts de l'ANI et de sa transcription législative.
« Les intentions des négociateurs de
l’ANI sont éminemment louables. Ils se sont attachés à obtenir des nouveaux
droits, importants, pour les salariés. Nous n’en avons jamais douté. Nous nous
félicitons également du fait que le dialogue social ait été réactivé : rien
ne pourrait se faire sans les organisations syndicales.
Pour autant, cela ne nous interdit pas
d’analyser les conséquences sur l’architecture de notre système d’Assurance-maladie
obligatoire et sur la
mutualité. Nous sommes dans le monde de l’après-ANI.
Nous assistons à un changement profond de
système. Nous pouvons craindre que l’ANI offre un cadre de déversement des
futurs désengagements de l’Assurance-maladie obligatoire vers l’Assurance-maladie
complémentaire. Nous pouvons craindre que le pilier de notre système en
devienne le plancher. L’Assurance-maladie obligatoire est le
système le plus efficace, le plus efficient, le plus performant, tout
simplement parce qu’il organise l’assiette de mutualisation la plus large.
Pourtant, pour les exclus de l’ANI, il semblerait que l’on renonce à
l’organisation d’une solidarité nationale, en amont, dans le cadre de l’Assurance-maladie
obligatoire, et que l’on s’attache plutôt à installer, en aval, des filets de
sécurité tels que l’ACS et la CMU-C.
Ce changement interroge notre mission de
mutualistes. Nous devons inviter nos interlocuteurs à se poser, avec nous, la
question suivante : qu’est-ce qu’une bonne complémentaire ?
Une bonne complémentaire, c’est une
complémentaire qui rembourse des soins utiles, qui ne rembourse pas des actes
médicaux ou des honoraires sans tact ni mesure et qui organise des mécanismes
de solidarité. Par exemple, avec des cotisations qui tiennent compte des
revenus ou la garantie d’un taux de redistribution élevé.
Nous avons un instrument pour cela :
les contrats solidaires et responsables. Le gouvernement souhaite les
redéfinir. C’est effectivement une nécessité : les principes qui les
régissent sont très insuffisamment solidaires et responsables. Nous considérons
qu’il faut en trouver de nouveaux, qui permettent de distinguer les contrats
qui jouent le jeu de ceux qui ne le jouent pas, et la fiscalité devra en tenir
compte.
Le groupe MGEN redoute que ce ne soit pas
le chemin pris. C’est sur les principes des contrats qu’il faut travailler et
non sur les contenus des garanties. Or c’est déjà la tentation, avec la
définition d’un panier de soins minimum, qui pourrait constituer un panier de
référence des contrats solidaires et responsables.
Pour nous, le vrai sujet n’est pas tant
l’accès à la complémentaire santé que l’accès aux soins, pas tant les
remboursements proposés aux adhérents que leur reste à charge. Militants de l’Assurance-maladie
obligatoire, nous sommes convaincus que nous avons un rôle à jouer pour limiter
efficacement les restes à charge. Notre participation à la régulation de
l’offre de soins doit, pour cela, être reconnue. Il est donc une autre
modification législative nécessaire, celle rendant possibles les
conventionnements de professionnels de santé par les mutuelles. »
Résultats
2012
Le groupe MGEN consolide
son modèle économique
solidaire et durable
En
2012, le groupe MGEN a protégé plus de 3,5 millions de personnes. Avec un résultat
net à 19 millions d’euros, malgré une imposition fiscale sans précédent, il confirme
sa solidité financière. Le groupe poursuit sa stratégie de développement en
diversifiant ses activités, et en renforçant ses partenariats et sa performance
interne.
Résultats 2012
Au 31 décembre 2012, le groupe
MGEN protégeait 3 572 860 personnes (+1,5%) au titre des régimes
obligatoire et complémentaire d’Assurance-maladie. Il comptait à cette date 2 998 846 mutualistes
(+0,56%). Le groupe a profité de la très bonne dynamique de MGEN Filia (+14%)
comme en 2011 et, à moindre échelle, de l’essor d’Europamut.
personnes protégées :
|
|
total
|
3 572 860
|
|
|
MGEN
|
2 835
082
|
MGEN Filia
|
142
069
|
12 288
|
|
Europamut
|
9407
|
Total
|
2 998
846
|
Le groupe a vu son chiffre d’affaires croître, notamment grâce à la
fusion-absorption de la MOCEN[2] et a réussi à maintenir un résultat net positif (à 19,8 millions d’euros)
et à sécuriser ses fonds propres (+1,33%) malgré une imposition augmentée de
76,4 millions d’euros. Le groupe prouve ainsi la solidité de son modèle
économique, avec notamment un politique de gestion d’actifs performante.
En 2012, l’impôt sur les sociétés a en effet pesé à hauteur de 31,4
millions d’euros, contre 1,8 million l’année précédente. Les taxes (CMU-C et
TSCA) ont représenté 189,9 millions d’euros, contre 143,1 millions en 2011.
en
millions d’euros (M€)
|
2012
|
|
Chiffre d’affaires
|
2041
M€
|
1969
M€
|
>
dont assurance santé-prévoyance
|
1772 M€
|
1704 M€
|
>
dont activité médico-sociale
|
263 M€
|
260 M€
|
Total bilan
|
3563
M€
|
3413
M€
|
1575
M€
|
1575
M€
|
|
Résultat net
|
19,834
M€
|
17,857
M€
|
Fonds propres
|
1984
M€
|
1958
M€
|
Provisions techniques
|
1127
M€
|
1057
M€
|
Placements
|
3444
M€
|
3312
M€
|
ratios (%)
|
2012
|
2011
pro-forma
|
Résultat net / chiffre d’affaires
|
0,97%
|
0,91%
|
Taux de couverture des engagements
|
186%
|
184%
|
487%
|
490%
|
Les comptes du groupe MGEN sont pour la première fois consolidés dans les
comptes du groupe Istya dont le 1er exercice a été clôturé le 31 décembre
2012.
Orientations et perspectives
Développement
Le groupe renforce la diversification de son
activité. Il franchit un nouveau cap dans le secteur interprofessionnel, avec MGEN Filia qui a fusionné avec la MOCEN
et qui, depuis mi-2012, est commercialisée par le réseau Bred-Banque Populaire.
Il propose également aux agents territoriaux une nouvelle offre labellisée,
santé et/ou prévoyance, « MGEN Duo », issue de l’offre Complémen’ter et conçue
avec la MNT et la MGET[6].
Le groupe a par ailleurs conduit une réflexion
sur les principes d’une évolution future de l’offre MGEN,
qui font
l’objet de débats à l’Assemblée générale 2013.
A l’étranger, Europamut prend ses marques, auprès des enseignants
mais aussi en obtenant des contrats collectifs d’entreprises.
Renforcement des liens
avec les partenaires
Le groupe MGEN contribue à la mise en œuvre des
synergies opérationnelles avec les mutuelles du groupe Istya. Début 2013, il a ainsi ouvert
ses réseaux d’optique et d’audioprothèse aux adhérents de celles-ci (les
réseaux prenant les noms « Optistya » et « Audistya »).
Avec les
mutuelles
issues de la fonction publique, et les mutuelles étudiantes, le
groupe conduit des réflexions sur les synergies possibles en matière de gestion
du régime obligatoire d’Assurance-maladie. Par ailleurs, le groupe a renforcé
son implication dans MFPass[7],
et pilote, avec la Matmut, le redressement de l’Institut Mutualiste Montsouris.
Parallèlement, le groupe MGEN et la MAIF ont décidé en mai 2012 de constituer une
« alliance stratégique » avec l’objectif de proposer, chaque fois que
possible, des réponses communes aux attentes de leurs sociétaires et adhérents.
Plusieurs chantiers sont engagés, ou vont l’être, sur la prévoyance, la
dépendance, l’assurance emprunteur, l’assurance santé et les risques IARD.
Fin 2012, le groupe a décidé de s’investir
davantage auprès de la LMDE, pour
l’aider à faire face à ses difficultés financières et de gestion : il
participe désormais à ses décisions majeures, via un nouveau comité de surveillance
conjoint, et, à compter du 1er janvier 2014, la LMDE, qui conservera
ses instances élues, intègrera formellement le groupe MGEN.
Performance interne
Le groupe MGEN poursuit sa stratégie de transformation
interne. Il continue de renforcer ses compétences grâce à une politique RH dynamique de recrutement, de
formation et de promotion interne et réorganise en 2013 ses fonctions support
et son management pour plus d’efficacité. Après avoir établi un état des lieux
en 2011 et un référentiel d’indicateurs en 2012, il s’engage en 2013 sur une
liste d’objectifs RSE concrets à atteindre
à l’horizon 2015.
Les progrès de l’activité assurance mesurés les années précédentes
se confirment. En qualité de service comme en qualité de gestion, le groupe
prouve sa faculté à maintenir un niveau d’excellence dans la durée. En 2012, il obtient
le score de 94%[8] de
maîtrise globale pour la gestion du régime obligatoire (93% en 2011 ; 92%
en 2010). Le déploiement, à partir de 2013, d’un nouvel outil de gestion contribuera
à pérenniser ces résultats.
La performance du groupe, associée à la solidité de son
modèle économique, lui permettent d’atteindre un taux maximal de redistribution
des cotisations sous forme de prestation, de 89,3%, sans augmentation des
cotisations.
Les établissements
sanitaires et médico-sociaux
renouent
avec l’équilibre financier et renouvellent leur projet médical. S’ils demeurent
globalement déficitaires, leurs comptes s’améliorent continument. C’est
notamment le cas des cinq centres de santé, qui se réorganisent en profondeur. En
parallèle, le nouvel établissement de soins de suite et de réadaptation d’Evian
(Haute-Savoie) achève sa construction et ouvrira ses portes fin 2013.
Le groupe MGEN, « la référence solidaire »
Mutuelle santé,
prévoyance, dépendance, retraite, le groupe MGEN gère le régime obligatoire
d’assurance-maladie des professionnels de l’Education nationale, de
l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la
Communication, de la Jeunesse et des Sports et leur offre une couverture
complémentaire. Via la
mutuelle MGEN Filia , il propose une complémentaire santé
ouverte à tous, indépendamment du statut professionnel. Il gère également 33
établissements sanitaires et médico-sociaux : médecine de ville, soins de suite
et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2012, le
groupe MGEN a protégé plus de 3,5 millions de personnes et réalisé un chiffre
d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il
compte 9400 salariés.
Il fait partie du
groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale
complémentaire.
[1] Complémen’ter pour les agents
territoriaux, référencement MGEN-MGET pour le ministère de l’Agriculture et de
la Pêche, offre prévoyance couplée avec la MAEE.
[2] La fusion-absorption de la
MOCEN est effective au 1/1/2013 avec effet comptable au 1/1/2012.
[3] Modification du périmètre afin
de permettre la combinaison des comptes du groupe MGEN dans les comptes du
groupe Istya. Sont désormais exclus : la SCI Philgen et les GIE
Effigie et Chorégie.
[4] Hors frais payés
[6] La MNT et
la MGET commercialisent l’offre en tant que « MNT Duo » et
« MGET Duo ».
[7] MFPass : union de gestion
des établissements de la Mutualité Fonction
Publique.
[8] Audits CNAMTS dans le cadre des
plans de maîtrise socle