Nora ANSELL-SALLES

mercredi 3 juillet 2013

La Mutualité Française demande l'instauration d'une autorisation de mise sur le marché pour les dispositifs médicaux à haut risque pour la santé


La Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soutient le projet de révision de la réglementation des dispositifs médicaux(1), étudié actuellement par l’Union Européenne. Elle encourage néanmoins la Commission européenne à une ambition plus forte concernant leurs conditions de mise sur le marché et demande l’instauration d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les dispositifs médicaux à haut risque pour la santé.

 

Contrairement aux médicaments, les dispositifs médicaux ne sont pas soumis à une AMM. Aucune procédure spécifique ne permet d’évaluer leur sécurité, leur efficacité et leur utilité. Le seul marquage CE (conformité européenne) conditionne leurs mises en vente. Or, les dispositifs médicaux sont des produits de santé au même titre que les médicaments. Comme eux, sans contrôle, ils peuvent présenter un risque pour la santé. Ils font d’ailleurs l’objet de nombreux dysfonctionnements, comme en ont récemment témoigné le scandale des implants mammaire PIP et le retrait du marché des prothèses de hanche ADEPT et ASR ou encore celui des sondes de défibrillateurs Spring Fidelis et Riata.

 

Pour sensibiliser les députés européens à cette question de santé publique et démontrer le bien fondé d’une AMM pour les dispositifs médicaux à haut risque, la Mutualité Française a participé à l’élaboration d’une campagne de communication(2) réalisée par ses partenaires européens : l’Association internationale de la Mutualité, le Collectif Europe et Médicament, European Social Insurance Plateform et International Society of Drug Bulletins. Cette campagne, intitulée « Dispositifs médicaux : vrai ou faux », explique en quelques idées reçues comment une AMM permettrait le renforcement de la sécurité, la démonstration de l’efficacité et le développement de l’innovation des dispositifs médicaux implantables.

 

L’implication de la Mutualité Française dans l’élaboration et la diffusion de cette campagne de communication illustre sa volonté de se mobiliser autour de l’intérêt de la protection des patients.

 

Rappelons que le marché des dispositifs médicaux connaît une croissance de plus de 6% par an. Il pèsera de plus en plus lourd dans les dépenses de santé, notamment du fait du vieillissement de la population. En 2011, il était déjà estimé à plus de 19 milliards d’euros(3).

 

(1) Un dispositif médical  est un instrument, un appareil, un équipement ou encore un logiciel destiné, par son fabricant, à être utilisé chez l’homme à des fins, notamment, de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement, d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure (définition de l’Agence nationale de sécurité du médicament.

 

(2) Cette campagne de communication se trouve en pièce-jointe.

(3) Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques. Dispositifs médicaux : diagnostics et potentialités de développement de la filière française dans la concurrence internationale – Juin 2011

À propos de la Mutualité Française

 

Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

 

Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques.

 

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité Santé Mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé.

 

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.


 

MINE D'INFOS: Sham et SOFAXIS engagent leur rapprochement pour c...

MINE D'INFOS: Sham et SOFAXIS engagent leur rapprochement pour c...: Après l’ouverture de négociations exclusives le 4 juin dernier, Sham, en partenariat avec la MNT et le Groupe MGEN, vient de signer aupr...

Sham et SOFAXIS engagent leur rapprochement pour créer un acteur de premier plan dans l’assurance du monde territorial et des filières de soins


Après l’ouverture de négociations exclusives le 4 juin dernier, Sham, en partenariat avec la MNT et le Groupe MGEN, vient de signer auprès de Dexia Crédit Local le contrat d’acquisition du courtier SOFAXIS. Ce rapprochement aura pour ambition de constituer un acteur global de référence en matière d’assurance, de gestion des risques et de protection sociale, au service du monde territorial et des acteurs de la filière de soins à la personne.

 

Sham, assureur mutualiste spécialiste du secteur de la santé, du social et du médico-social, acteur important de l’assurance responsabilité civile à destination des professionnels de la santé en France, et SOFAXIS, courtier de référence sur le marché de l’assurance de personnes (prévoyance / santé complémentaire) en particulier auprès des collectivités territoriales et établissements hospitaliers, engagent leur rapprochement. Ce projet, qui associe conjointement la MNT et le Groupe MGEN à hauteur de 15% du capital de SOFAXIS, permettra d’apporter des réponses efficaces aux enjeux stratégiques de chacun des acteurs, face aux évolutions structurelles de l’environnement de la santé et des collectivités territoriales.

 

Pour Sham, dont 80% de l’activité est réalisée dans l’assurance responsabilité civile, l’alliance avec SOFAXIS constituera une étape clé dans la stratégie de diversification amorcée en 2011, notamment en matière d’assurance de personnes et services de gestion et de prévention des risques. Sham donnera l’opportunité à SOFAXIS de poursuivre son développement en disposant d’un actionnariat stable, puissant et engagé sur le long terme, avec la pérennisation de son modèle de courtier et des opportunités de diversification en assurance dommages.

 

Pour la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT), partenaire de référence des collectivités locales en matière de santé-prévoyance et de santé au travail, cette participation renforcera son offre globale aux collectivités pour réduire les risques socio-professionnels de leurs agents.

 

Pour le Groupe MGEN, ce partenariat constituera une opportunité de développement complémentaire, avec l’opportunité de construire ensemble des offres attractives et innovantes.

 

Partenaires opérationnels depuis près de 10 ans, Sham et SOFAXIS ont déjà expérimenté leurs complémentarités stratégiques et culturelles, qu’il s’agisse de leurs clients, des domaines de spécialité en assurance, ou de leur positionnement dans la chaîne de valeur, assureur et courtier. En proposant à leurs clients une offre complète, et forts de l’association avec la MNT et le groupe MGEN, Sham et SOFAXIS vont constituer un pôle d’assurance de premier plan, dédié aux acteurs de la santé, du social, du médico-social et des collectivités territoriales. Ce projet s’inscrit parfaitement dans les évolutions de l’organisation de l’offre de soins et le déploiement des politiques publiques au plan territorial.

 

Ce projet, qui reste soumis à l’approbation de l’Autorité de la concurrence au titre du contrôle des concentrations et de la Commission Européenne au regard des engagements de Dexia, pourrait être finalisé au cours du troisième trimestre 2013.

 

A propos de Sham

Créée en 1927, Sham est une société d’assurance mutuelle spécialisée dans le management des risques des acteurs de la santé, du social et du médico-social, opérateur de référence français en matière de responsabilité civile. Sham compte 8 373 sociétaires - personnes physiques et morales - et gère 1,437 Md € d’actifs. Basée à Lyon, Sham emploie 300 personnes et a réalisé 301,2 M€ de chiffre d’affaires en 2012.

 

A propos de SOFAXIS

Créé voici 25 ans, SOFAXIS est aujourd’hui l’un des principaux courtiers français en matière d’assurance de personnes auprès des collectivités territoriales et des établissements hospitaliers. SOFAXIS est l’interlocuteur de référence des décideurs locaux en matière de protection sociale, de gestion des ressources humaines et de performance publique. Avec 465 collaborateurs présents sur deux sites, Vasselay (327 collaborateurs) et Orléans (138), SOFAXIS totalise 22 000 clients, et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 50,2 M€ pour 350 M€ de primes collectées.

 
 

A propos de la MNT

Première mutuelle de la fonction publique territoriale en santé prévoyance, la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) propose des couvertures santé-prévoyance labellisées à plus de 1,1 million agents territoriaux et leurs familles. Accompagnant 16 000 collectivités locales adhérentes, elle a enregistré, en 2012, 657 M€ de cotisations.

 

A propos du Groupe MGEN

Mutuelle santé, prévoyance, dépendance, retraite, le groupe MGEN protège 3,5 millions de personnes au titre des régimes obligatoire (personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports) et complémentaire. Il gère également 33 établissements sanitaires. Son chiffre d’affaires est supérieur à 2 milliards d’euros. Il fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire.



 

NDLR : MGEFI et  MGEN
 
La MGEFI  comme la MGEN  fait partie du groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire.
 

 

MINE D'INFOS: la MGEFI dans la presse

MINE D'INFOS: la MGEFI dans la presse: Titre : Carnet /Elections Afim du 2 juillet 2013   Titre : MGET a tenu son AG le 20 juin   RISKASSUR du 27 JUIN 13   ...

MINE D'INFOS: la MGEFI dans la presse

MINE D'INFOS: la MGEFI dans la presse: Titre : Carnet /Elections Afim du 2 juillet 2013   Titre : MGET a tenu son AG le 20 juin   RISKASSUR du 27 JUIN 13   ...

mardi 2 juillet 2013

MINE D'INFOS: L’Imaps et l’ANCRED deviennent partenaires

MINE D'INFOS: L’Imaps et l’ANCRED deviennent partenaires: Paris, le 28 juin 2013 - L’Imaps et l’ANCRED (Association Nationale de Coordination des Réseaux Diabète) ont signé le 19 juin 2013 une c...

L’Imaps et l’ANCRED deviennent partenaires


Paris, le 28 juin 2013 - L’Imaps et l’ANCRED (Association Nationale de Coordination des Réseaux Diabète) ont signé le 19 juin 2013 une convention de partenariat pour trois ans, pour promouvoir le sport dans un but de santé auprès des personnes atteintes de diabète.

Créée par la Mutualité française pour développer la prévention par le sport santé, l’Imaps met à disposition de tous les publics des outils d’incitation à l’activité physique. Elle propose également la géolocalisation des clubs de sport santé permettant aux malades chroniques de pratiquer une activité physique adaptée à leur pathologie et proche de chez eux.

L’ANCRED fédère les réseaux de soins aux diabétiques et s’implique fortement dans l’optimisation des parcours patients de ces réseaux. Elle est particulièrement sensibilisée à l’intérêt de l’activité physique ou sportive dans la gestion du diabète en prévention tertiaire. Il n’est pas inutile de rappeler les conséquences bénéfiques d’une pratique d’APS dans le cadre du diabète : l’APS régulière permet dans certains cas non seulement de faire baisser significativement le taux d'hémoglobine glycolysée (HbA1C) mais aussi diminuer la tension artérielle, les triglycérides et le LDL Cholestérol. Elle permet d’augmenter le HDL cholestérol et de stabiliser le poids. Cela entraine souvent une diminution de la prise médicamenteuse et donc une économie. Celle-ci est variable et peut atteindre 2 000 € par an.

A travers ce rapprochement, l’Imaps enrichit sa base de données de centres sport santé géolocalisés et les programmes d’activité physique proposés par les associations affiliées à l’Ancred deviennent accessibles à tous les utilisateurs des services de l’Imaps. 

Dans le cadre de leur objectif commun en faveur du sport et de l’activité physique pour tous, l’Imaps fera largement valoir l’offre d’activités de l’ANCRED et cette dernière s’impliquera dans les réflexions et validations du conseil scientifique de l’Imaps.

 

L’Imaps poursuit ainsi le renforcement de ses partenariats afin d’améliorer l’accessibilité de l’offre sport santé à tous.

Depuis sa création fin 2010, dix partenaires se sont associés à l’Imaps pour le but commun d’améliorer l’accessibilité de l’offre sport santé :  la Fédération Sports pour Tous EPMM, la Fédération Française d'Education Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV), la Fédération Française d’Athlétisme (FFA), la Fédération Française de Natation (FFN), la Fédération Française de Randonnée (FFRandonnée), la Fédération Française de Sport Adapté (FFSA),  l'Union Française des Œuvres Laïques d'Education Physique (UFOLEP), la Fédération Nationale Cami Sport Santé, la Fédération Française de Cardiologie et enfin l’Ancred.
 
 
 
 
 
 
NDLR : MGEFI et IMAPS
Activité sportive et qualité du sommeil                               
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    MINE D'INFOS: La MGEFI DANS LA PRESSE

    MINE D'INFOS: La MGEFI DANS LA PRESSE:   Titre : La MFP veut anticiper les changements PROTECTION SOCIALE INFORMATIONS du   26 JUIN 13   Titre : La MFP, une gouver...

    La MGEFI DANS LA PRESSE


     

    Titre : La MFP veut anticiper les changements

    PROTECTION SOCIALE INFORMATIONS du  26 JUIN 13

     

    Titre : La MFP, une gouvernance confirmée pour une protection sociale des agents publics renforcée

    www.miroirsocial.com  du 27 juin 2013

     

    Titre : La MFP : une gouvernance confirmée pour une protection sociale des agents publics renforcée

    www.ressources-solidaires.org du  28 juin 2013

     

    Titre : M. Alain Arnaud a été reconduit à la présidence de la Mutualité Fonction Publique

    CORRESPONDANCE ECONOMIQUE du  28 JUIN 13

    lundi 1 juillet 2013

    MINE D'INFOS: Le nouveau visage du Bureau National de la MGEFI a...

    MINE D'INFOS: Le nouveau visage du Bureau National de la MGEFI a...: DERNIÈRE MINUTE… DERNIÈRE MINUTE… DERNIÈRE MINUTE… Composition du Bureau National de la MGEFI au 1er Juillet 2013   Le Conse...

    Le nouveau visage du Bureau National de la MGEFI au 1er juillet 2013


    DERNIÈRE MINUTE… DERNIÈRE MINUTE… DERNIÈRE MINUTE…

     

    Composition du Bureau National de la MGEFI au 1er Juillet 2013





    Le Conseil d'administration du 26/06/2013 a enregistré les démissions au 1/07/2013 de Jacques Conreux , en tant que Trésorier général et de Liliane Leroy, en tant que secrétaire nationale et validé, comme suit, la nouvelle composition du Bureau National:

     
     Président: Serge BRICHET
     
     

    LES PRINCIPALES ETAPES DU PARCOURS MUTUALITE DE SERGE BRICHET

     

    Né en 1954 à Marseille

     

    Administrateur des Finances publiques

     

     

    Parcours mutualiste

     

    1993

    Membre du Bureau National de la MAI - Mutuelle des Agents des Impôts

    Chargé de la Communication et de la Formation

     

    2000

    Secrétaire général de la MAI

     

    2006

    Président de la MAI

     

    2007

    Président de la MGEFI - Mutuelle Générale de l'Economie, des Finances et de l'Industrie
    Vice-président  MFP - Mutualité Fonction Publique
     

     
    Vice-Présidents:
     
    Dominique COMBE
     
    Dominique JOSEPH
     
    Jean-Luc DAUBAGNAN
     
    Claude FERNANDEZ
     
    Jean GUESNE
     
    Secrétaire Générale: Valérie AUDRY-ADARDOUR
     
    Trésorière Générale : Nathalie ARNOUX
     
    Trésorier: Didier DEBORD
     
    Secrétaires Nationaux:
     
    Nadine MORINEAU
     
    Brigitte TURY
     
    Pierre ALIXANT

    La MGEFI en faits et chiffres
     
    Créée le 13 septembre 2007.
    En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
    La MGEFI regroupe 280 000 adhérents et 360 000 personnes protégées.
    260 collaborateurs au service des adhérents.
    Un réseau de 800 militants.
    En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya *

    

    vendredi 28 juin 2013

    MINE D'INFOS: MGEN - Soutien à la création artistique

    MINE D'INFOS: MGEN - Soutien à la création artistique: Le groupe MGEN a décidé de s’investir dans la promotion de l’art, notamment en milieu scolaire. Cet engagement se traduit déjà par un par...

    MGEN - Soutien à la création artistique

    Le groupe MGEN a décidé de s’investir dans la promotion de l’art, notamment en milieu scolaire. Cet engagement se traduit déjà par un partenariat avec le Château de Versailles et la DSDEN des Yvelines autour de l’exposition "Etats de siège" et par une action de mécénat avec l’artiste grecque Niki Stylianou, qui exposera ses œuvres à l’Orangerie du Sénat en septembre prochain.

     

     
     

     
     



     
     

     
     

    MINE D'INFOS: Coût des médicaments en France : la réponse au Lee...

    MINE D'INFOS: Coût des médicaments en France : la réponse au Lee...:   Paris, le 27 juin 2013   A la suite de la conférence de presse sur le coût des médicaments donnée le 24 juin par Michèle Rivas...

    Coût des médicaments en France : la réponse au Leem


     
    Paris, le 27 juin 2013

     

    A la suite de la conférence de presse sur le coût des médicaments donnée le 24 juin par Michèle Rivasi (députée européenne), Serge Rader (pharmacien lanceur d'alerte) et Philippe Even (président de l'institut Necker), le Leem, qui fédère les entreprises du médicament présentes en France, a dénoncé "catégoriquement l'orientation, le contenu et les conclusions" du rapport présenté.

     

    Pour les trois protagonistes à l'origine de la dénonciation de la gabegie qui sévit dans le secteur, il est important de rappeler au Leem qu'il faut prendre en compte la totalité des chiffres disponibles pour être exhaustif et fiable. Ainsi nous atteignons 35,6 Md€ en additionnant les 26,7 Md€ des médicaments de ville aux 6,3 Md€ de l'hôpital. Ce qui fait 33 Md€ auxquels il faut ajouter les 2,6 Md€ de LPP (liste des produits et prestations remboursables, dispositifs médicaux, tels aliments de nutrition, pansements, contention, incontinence, aérosols, kits de lecture, orthèses, fauteuils, prothèses…). A noter que ne rentrent pas en ligne de compte les 3 Md€ d’OTC, c’est-à-dire les médicaments conseils non remboursés (ce qui porterait le chiffre à 38,6 Md€).

     

    Le Leem annonce 22,9Md€ pour l'assurance maladie, régime général. C'est très exactement 22,84 Md€ en 2011 et 22,66 Md€  en 2012 pour les médicaments de ville. A cela, il faut y ajouter la part des mutuelles et les restes à charge des assurés. Nous sommes donc bien en présence d'une baisse inédite de -0,8% en France, contre - 9,07% en Italie en 2012 et - 8,56% en 2011 pour les médicaments de ville.

     

     Le Leem indique donc un chiffre de 27 Md€ au total, mais en prix industriel : 19 Md€ en ville hors LPP, à l'Hôpital 6 Md€, et 2 pour l’automédication. C'est donc exact mais il faut garder à l'esprit que les organismes sociaux remboursent un PRIX VIGNETTE TVA 2,1% et non un prix industriel, soit: Médicaments de ville = 26,752 TTC pris en charge par les organismes sociaux = 26,2 HT auxquels on soustrait 7 Mds de coût distributeurs (1,5 grossistes + 5,5 pharmaciens ; LPP compris). Résultat = 19,2 Md€.

     

    Si l'on sort du cadre des médicaments stricto sensu, en ajoutant les LPP -dispositifs médicaux- le chiffre monte de 2,6 Md€ prix public, avec une TVA à 19,6.

     

    Il est également fait mention d'un important réseau de distribution, grossistes et pharmaciens qui représente un coût de 7 Md€, soit:

    7 sur (26,2 HT TVA 2,1% médocs de ville + 2,176 HT TVA 19,6% de LPP/ DP) soit 7 sur 28,376 soit 24,67% du prix du médicament . La TVA mixte représente 3,33%. Reste 72%. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France annonce même 73% !

     

    Quant aux prétendues études indépendantes et financées par l'industrie, nous accordons à ces dernières peu de crédit. La preuve en est, toutes les différences de prix de l'étude concernant les produits majeurs sont là pour le démontrer.

     

    Les baisses annoncées par le Leem sont dérisoires: quand toute l'Europe est au pied de l'Everest, le Leem se situe au sommet et ce ne sont pas les quelques tentatives de glissements qui lui permettront de rejoindre les autres pays, d'autant plus que les baisses successives des projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ne se sont jamais concrétisées car la sortie des faux nouveaux médicaments chers les ont toujours compensées.

     

    En ce qui concerne les médicaments génériques, les allégations du Leem sont inexactes. L'étude publiée montre clairement deux douzaines d'exemples importants qui viennent les contredire. Aujourd'hui, il apparaît nettement que des pays comme la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas pratiquent des prix beaucoup plus abordables pour les citoyens. En comparaison des autres pays, les baisses françaises sont ridicules. Nous rappelons pour illustrer ce propos que le médicament antiagrégant Clopidogrel (5 millions boites/an) est passé de 26,09€ à 24,00€ TVA 2,1% le 1er Avril dernier contre 16€ TVA 10% en Italie ; l’antihypertenseur Amlodipine (3,75 millions boites/an), passée de 8,65€ à 7,67€ soit encore 2,3 fois plus chère qu’en Italie qui en utilise 5,5 fois plus. L’antithrombotique Lovenox 4000 (6inj) qui est passé de 43,25€ à 41,31€ TVA 2,1% pour 2,2 millions boites/an, contre 32,70€ TVA 10% en Italie, etc....

     

    Le Leem annonce également 250 M€ d'économie pour l'assurance maladie (pour 6 Md€ de chiffre d'affaire génériques), soit 4% de baisse. Cela ne suffit pas à ramener les prix dans la moyenne européenne.

     

    Pour le médicament générique, il faut garder à l'esprit que le pharmacien bénéficie de 17% de remise du prix industriel en plus, ceci afin de l'inciter à substituer le médicament princeps par le générique. C'est le seul encouragement dont il bénéficie, sinon il verrait encore baisser sa marge en substituant.

     

    Comme il existe de nombreux génériqueurs sur le marché, nous avons pu noter des dérapages de ces remises qui ont été fixées à 17% : les surplus ont été remplacés par des remises arrières sous forme de contrats de collaborations. D'où l'anomalie de fonctionnement actuelle : un tiers de la marge du pharmacien est constituée par l’activité génériques (17% du CA total officine); en cause l’effondrement de sa marge sur les médicaments hors génériques au profit de l’industrie. Alors que la difficulté à génériquer a été levée par l’obligation du Tiers Payant contre générique prise Mi-2012 qui a porté la substitution à 84% du répertoire.

    Cependant, les médecins prescrivent encore beaucoup trop hors répertoire, c'est à dire les médicaments de marque et récents. D'où l'insuffisance de prescription des génériques, deux fois moins en volume que l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.

     

    D'autre part, il n'y a pas en France de diminution des volumes à cause des grands conditionnements trimestriels en progression constante (15,7% des boites en 2012). Partout en Europe, le volume augmente même si faiblement mais la dépense diminue par un strict encadrement des prix, sauf en France qui n’a pas encore commencer à réguler et qui en plus surconsomme.

     

    L'étude CNAM mentionnée par le Leem ne porte que sur 8 classes thérapeutiques. Pourquoi la CNAM ne donne-t-elle pas les résultats globaux qui restent secrets?

     

    La faible évolution de la dépense de médicaments en France citée est tout à fait récente mais elle part de très haut. Entre 2002 et 2010 = +4% en moyenne annuelle de la dépense pharmaceutique.

     

    L'étude ESSEC également citée dans le communiqué du Leem ne doit selon nous pas être considérée comme indépendante, au vu des liens existants entre l'Essec et le Leem (financement de colloques, formation des grands cadres commerciaux). Comment y accorder de la crédibilité lorsque l'on sait que rien que pour les antidiabétiques récents en comprimés à 44€ la boite ou injectables à 110€ la boite, les dépenses ont explosé à 378M€ quand ses voisins utilisent la Metformine à 2€ la boite?

     

    En conclusion, le Leem utilise toujours les mêmes arguments fallacieux et trompeurs, qui ne peuvent suffire à rassurer une population inquiète sur le niveau de dépenses que l'on connait aujourd'hui, et sur son accès aux soins malgré sa participation financière en évolution constante.

    Michèle Rivasi, Serge Rader et Philippe Even



     
     



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