Dans le cadre de son plan d’actions sur
les contraceptifs oraux combinés (COC), l’ANSM publie une mise à jour des données
disponibles sur l’évolution des pratiques liées à l’utilisation des COC en
France. Elle livre également des informations sur l’utilisation des autres
moyens de contraception (hors préservatifs). L’Agence actualise aujourd’hui l’ensemble
de ces données avec une période d’observation étendue à quatre mois : de décembre
2012 à mars 2013. Des analyses complémentaires
sont proposées par tranches d’âge et, pour les COC par dosage en estrogènes.
Les analyses ont porté sur les données de vente de l’ensemble des pilules
estroprogestatives (1ère, 2ème, 3ème et 4ème
génération), les contraceptifs estroprogestatifs non oraux (patchs, implants,
anneaux contraceptifs estroprogestatifs) et les dispositifs intra utérins (stérilets).
Les préservatifs sont exclus.
Les données de vente sont issues d’un panel de 3004 officines (Celtipharm).
De décembre 2012 à mars 2013 les ventes globales de contraceptifs (hors préservatifs) ont diminué
de 1,9 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 2,9 % si
l’anti-acnéique Diane 35 est pris en compte dans la contraception globale. Pour
les COC seuls, la diminution globale est de 2,7 %. Cette baisse n’est pas plus
importante chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans.
Les recommandations de l’Agence ont été très bien intégrées par les
professionnels de santé puisque la vente des pilules de 3ème et
de 4ème génération a baissé de 26 % sur les 4 mois (décembre
2012 à mars 2013) et de 37 % en mars 2013 comparativement à mars 2012. Cette
forte baisse est observée dans toutes les tranches d’âge, la diminution la plus
importante étant observée chez les 15-19 ans.
L’augmentation des ventes de COC de 1ère et 2ème génération
semble se stabiliser au cours du temps, avec
plus de 22 % en mars 2013 comparativement à mars 2012. L’augmentation la plus
importante (+ 32 %) est observée chez les 15-19 ans. La hausse est
exclusivement due à l’augmentation des ventes de COC de 1ère et 2ème
génération les plus faiblement dosées en estrogènes (15 à 20 µg d’éthinylestradiol).
Les ventes d’estroprogestatifs non oraux (dispositifs transdermiques et
anneaux vaginaux) ont diminué de 11 % en mars 2013 par rapport à mars 2012, cette diminution concerne toutes les
tranches d’âge. En revanche, l’augmentation des ventes d’autres dispositifs
(implants, dispositifs intra-utérins), amorcée en décembre 2012 se
poursuit (+ 28 % en mars 2013 par rapport à mars 2012). Les dispositifs non
imprégnés de progestatifs connaissent la plus forte augmentation : + 42 % en
mars 2013 par rapport à mars 2012.
Ces données confirment la diminution importante de l’utilisation des COC
de 3ème et 4ème génération et, dans le même temps, l’augmentation
importante de l’utilisation des COC de 1ère et 2ème génération.
Cette augmentation est exclusivement liée à la hausse des COC faiblement dosées
en estrogènes, ce qui va dans le sens d’une minimisation des risques liés aux
COC.
Le rapport Evolution de l’utilisation en France des Contraceptifs Oraux
Combinés (COC) et autres contraceptifs de décembre 2012 à mars 2013 est
consultable en PJ
En savoir plus
Contacts : presse@ansm.sante.fr
– Séverine Voisin et Axelle de Franssu
NDLR : MGEFI ET CONTRACEPTIF