Nora ANSELL-SALLES

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lundi 1 février 2016

2016 une année chargée en grands rendez-vous pour la MGEFI




Protection sociale des fonctionnaires :
4 mois pour se mobiliser

2016 : année de renouvellement des procédures de référencement : la MFP et les organisations syndicales lancent une grande campagne d’information auprès des agents publics, afin de les sensibiliser sur l’importance de maintenir l’intégralité de leur couverture sociale : santé, prévoyance
et dépendance.


Le lancement officiel est prévu le 2 février à l’Assemblée nationale autour de parlementaires auxquels sera présentée la campagne.


L’action se poursuivra le 3 février à Rouen dans plusieurs administrations des 3 fonctions
publiques où la MFP sera reçue et remettra les plaquettes aux agents publics.


La mobilisation devra ensuite s’organiser sur tout le territoire. La MGEFI sera bien sûr totalement impliquée dans cette campagne.


Un retour sur la campagne sera fait au cours de l’assemblée générale de la MFP le 9 juin 2016, date à partir de laquelle sera organisée  la remontée de la mobilisation du terrain auprès des pouvoirs publics.


+ d'information sur :
MFP.FR/MOBILISATIONFONCTIONPUBLIQUE

La MFP et les organisations syndicales de la fonction publique défendent avant tout une Sécurité sociale de haut niveau pour toutes et tous.


En complément, elles militent ensemble pour le renforcement d’une couverture sociale plus solidaire et plus juste au sein de la fonction publique.


En tant qu’agents actifs ou retraités de la fonction publique, ont volontairement et librement confié leur protection complémentaire et celle de leur famille à leur mutuelle professionnelle.
Pour un certain nombre d’entre eux, cette mutuelle assure aussi la gestion de leur régime obligatoire de Sécurité sociale.


Ils sont très attachés à ce modèle d’organisation qui leur apporte une plus grande cohérence dans la prise en charge et le suivi de leur santé.


Malheureusement ce modèle subit des tentatives permanentes de remise en cause, comme en témoigne le récent débat budgétaire sur la santé.


Les arguments avancés, pour ne pas dire “ressassés”, tant les attaques contre le régime social des agents publics sont récurrentes, sont plus que contestables et ne reposent sur aucune réalité objective.
À moins, une fois encore, que l’on ne veuille supprimer un prétendu avantage dont bénéficieraient ces agents publics... Lequel d'ailleurs en matière de protection sociale ?


Celui d’être, comme tous les autres citoyens, confrontés aux difficultés d’accès aux soins, voire contraints d’y renoncer pour des raisons financières ?


Celui de ne bénéficier d’aucune aide significative de la part des employeurs publics pour accéder à une complémentaire santé ?


Alors, pourquoi vouloir remettre en cause ce qui fonctionne, si ce n’est pour “stimuler” un marché et le livrer aux appétits des assureurs lucratifs si prompts à sélectionner les “bons risques” et à laisser tous les autres, notamment les plus fragilisés, sur le bord du chemin.


Pour lutter contre la logique en cours de marchandisation de la protection sociale, la MFP et les organisations syndicales de la fonction publique se mobilisent pour préserver les modèles solidaires construits. 


La MFP rappelle qu'elle a besoin de tous les agents publics pour  se faire entendre.

 RÉFÉRENCEMENT
À l’issue d’une récente rencontre entre la MFP et la DGAFP*, cette dernière indique que le cadre juridique qui a prévalu lors de la 1ère
 procédure de référencement devrait être maintenu pour la prochaine itération.


AGENDA MGEFI
Entre janvier et février : organisation de 6 rencontres interrégionales avec les militants dans le cadre du rapprochement MGEN-Istya et Harmonie Mutuelle (22 janvier à Reims, 26 janvier à Villejuif (île-de-France), 27 janvier à Lyon, 5 février à Toulouse, 9 février à Aix-en-Provence et le
12 février à Rennes).


D’avril à juin : organisation des assemblées départementales.

29 et 30 juin : AG de la MGEFI, au cours de laquelle devraient être soumises au vote des délégués 2 grandes résolutions : celle relative à la nouvelle offre, ainsi que celle portant sur l’affiliation à la future UMG MGEN-Istya / Harmonie.


2e semestre 2016 : engagement de la nouvelle procédure de référencement.


8 et 9 novembre : AG MGEFI.


 Christian Pasquetti, nouveau directeur général

Christian Pasquetti a démarré sa carrière dans le développement économique international et l’aménagement du territoire à Sophia Antipolis, puis après avoir travaillé successivement chez Next computer (dans les équipes européennes de
Steve Jobs), chez Inno TSD et la chambre de
commerce et d’industrie de Nice-Côte-d’Azur,
il a rejoint le cabinet de consultants Ernst &
Young (EY) en 2001.


Chez EY, il a essentiellement travaillé sur la transformation des organisations, les ressources humaines et la conduite du changement. Ses projets l’ont amené à exercer dans différents secteurs de la protection sociale, afin de conduire des missions de performance et d’organisation
pour des mutuelles santé, des mutuelles
d’assurance et le régime général.


En 2007, il est directeur de projet sur la création
de la MGEFI, c’est dit-il “l’une des missions les plus emblématiques que j’ai accomplie et qui a confirmé mon intérêt pour l’environnement mutualiste”.




 Site internet
Les pages prévention du site public www.mgefi.fr ont été actualisées afin de proposer aux internautes 3 dossiers, dans lesquels ils pourront trouver des réponses aux questions qu’ils se posent concernant les thèmes que la MGEFI met en avant au cours de cette année :

-Prévention de la survenue des maladies chroniques; 
-Santé environnementale ;
-Santé auditive, visuelle et bucco-dentaire.





Le chiffre du mois
94 %
de cartes Vitale mises à jour au 31 décembre 2015.


vendredi 30 octobre 2015

En primeur sur la sortie de Couleurs MGEFI de Novembre 2015



COULEURS MGEFI
Découvrez en primeur le sommaire du N° de novembre 2015, dans la boîte aux lettres des adhérents a
Dernière minute:

Serge Brichet Pdt. de la MFP et Thierry Beaudet Pdt. de la MGEN auditionnés par la commission MECSS de l'Assemblée nationale le 4 novembre 2015
En savoir plus : http://pressentinelle2.blogspot.fr/2015/10/serge-brichet-et-thierry-beaudet.html
 
utour du 16 novembre prochain. 
Une surprise vous attends... Une nouvelle maquette... Postez un commentaire sur le blog Mine d'Infos pour partager votre avis sur le magazine: contenus, nouvelle maquette etc...

lundi 20 juillet 2015

Zoom sur les + de la MGEFI

Zoom sur les +


La couverture MGEFI comprend la santé, la prévoyance, les pertes de salaire, des services et l'accès à l'action sociale de votre mutuelle de rattachement.

Les plus

Les partenaires

En complément des garanties proposées, la MGEFI et ses partenaires vous offrent des services complémentaires dans différents domaines.

mardi 14 avril 2015

La MGEFI dans la presse

ARGUS PRESSE MGEFI




Titre : Réassurance : MutRé s'apprête à lancer un nouveau plan stratégique
Didier Legrand, directeur général de MutRé, vise la diversification vers la prévoyance dans la perspective de l'ANI.



Titre : Le premier réseau proche et responsable à votre mesure ! Vous n'allez pas en croire vos yeux...
Le pacte Optique 10/10 Avec votre mutuelle, accédez au réseau d'opticiens agréés Optistya et bénéficiez d'une offre optique de qualité pour voir 10/10, y compris dans votre budget



Titre : Réassurance : MutRé s'apprête à lancer un nouveau plan stratégique
MutRé, deuxième réassureur de personnes en France, va lancer prochainement un plan
stratégique (2015-2019) tourné sur la diversification des activités vers la prévoyance et la montée en puissance de la réassurance de services.

lundi 13 avril 2015

Fonctionnaires des ministères financiers demandez un devis...

ADHÉRER A LA MGEFI ...

 

COMBIEN CA COÛTE ?

MGEFI, la mutuelle référencée des ministères économiques et financiers.

Une complémentaire santé et prévoyance adaptée à votre statut et à vos besoins, ainsi qu'à ceux de vos proches.

En savoir plusDemande de Devis

lundi 16 mars 2015

Mgefi: coup de projecteur sur les démarches

 
Carte vitale perdue, délivrance de carte européenne...Que faire ?



La bonne adresse, le bon numéro, c'est l'assurance d'un traitement sûr et réactif de vos demandes !

Pour tout ce qui concerne vos remboursements, une seule adresse depuis le 1er janvier 2015, quel que soit votre lieu d'exercice ou votre département de résidence :

(Egalement pour vos demandes concernant la carte Vitale, la carte européenne ou le médecin traitant).

Centre de Remboursements MGEFI
TSA 40066 - 31132 Balma
Pour les demandes concernant votre dossier mutuelle (Garantie santé, prévoyance, compléments de salaires, etc.), toujours la même adresse : 

MGEFI
6, rue Bouchardon - CS50070 - 75481 Paris Cedex 10

Un numéro de téléphone unique pour toutes vos demandes, mutuelle et Sécu

09 69 39 69 29 * / Du lundi au vendredi, de 8h00 à 17h00
Prix d'un appel local depuis un poste fixe/ France Métropolitaine

Et toujours : un site web

Gérer votre dossier, suivre vos remboursements, nous contacter via nos formulaires en ligne :

www.mgefi.fr

Vous retrouverez ces coordonnées sur votre carte mutualiste 2015, qui vous a été adressée début décembre par courrier.

* Pour les Antilles /la Guyane : 09 69 39 03 29 (Prix d'un appel local depuis un poste fixe) / Du lundi au vendredi, de 7h00 à 11h00
Pour la Réunion : 09 69 39 03 69 (Prix d'un appel local depuis un poste fixe) / Du lundi au vendredi, de 11h00 à 18h00

vendredi 27 février 2015

Santé: une question? posez-la à la Mutualité...

Pour vos questions de , des réponses d'experts: bienvenu à !







NDLR: Vous êtes fonctionnaire des ministères financiers adhérent ou non de la Mutuelle Générale de l’Économie de Finances et de l'Industrie...

... et vous vous posez une question sur la MGEFI: son fonctionnement, ses offres, ses  prestations etc. Rendez-vous sur www.mgefi.fr /N’hésitez pas à contacter le représentant de la Mutuelle en direct tous les coordonnées sont sur le site.


COUP DE PROJECTEUR


jeudi 16 octobre 2014

Adhérents MGEFI ces infos vous concernent

Quoi de neuf à la MGEFI ?
dernière minute : mise à jour carte vitale : Mise à jour de la carte Vitale : des difficultés signalées  

Début décembre, vous allez recevoir votre nouvelle carte mutualiste et votre certificat annuel de garanties ; ces documents reprennent l'ensemble des informations relatives à votre contrat (vos garanties et cotisations, vos coordonnées personnelles et bancaires, les personnes affiliées à  votre contrat, 

Vous avez jusqu'au 8 novembre 2014 pour vérifier l'ensemble des informations en vous rendant dans votre espace personnel, rubrique "Gérer mon dossier".
Votre conseiller mutualiste se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos interrogations et prendre en compte vos demandes de mise à jour de votre dossier.
Pour trouvez les coordonnées de votre conseiller mutualiste, cliquez ici .



Vous allez bientôt partir en retraite ? La MGEFI vous accompagne en vous informant sur les démarches à effectuer auprès de la Sécu et de votre conseiller mutualiste, sur le calcul de votre cotisation et sur vos prestations santé et prévoyance.
La MGEFI a conçu à votre attention, un dépliant d’informations pour répondre aux questions les plus fréquentes: comment et quand prévenir la MGEFI ? Quel sera le montant de ma cotisation ? Est-il encore temps de changer de formule ? Que devient mon contrat Premuo ? Puis-je compter sur ma mutuelle en cas de coup dur ?
Consultez le dépliant « Vivez pleinement votre retraite » .
Vous pouvez  contacter votre conseiller mutualiste pour tout complément d'information.
L’Institut de Recherche du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS), vous propose de nombreux tests cliniques, physiques et diététiques pour évaluer votre vitalité et vous accompagner au mieux tout au long de votre pratique physique.
Tests cliniques : calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), du tour de taille, du poids idéal, etc .
Tests physiques : évaluation de votre dépense énergétique,  de votre niveau d’activité physique, etc.
Test diététique : évaluation de vos habitudes alimentaires.
Retrouvez tous ces tests en cliquant ici .
Pour en savoir plus sur l'actualité de la  MGEFI rendez-vous sur  : www.mgefi.fr

lundi 7 avril 2014

Quoi de neuf à la MGEFI?



Dans le cadre de son projet "Horizon 2014",
la MGEFI recherche pour sa :

- Direction Relation à l'Adhérent :
1 responsable de service ( basé au siège de la mutuelle) et 3 responsables d'activité ( 2 postes ouverts en province et un au siège de la mutuelle) ayant, en plus de leurs connaissances métiers (santé et/ou prévoyance) une solide capacité managériale. 
- Direction de l'Offre et de la Qualité : 

1 expert (ou futur expert) du contrat mutualiste (service satisfaction adhérents).

- Direction des Supports Informatiques :

1 responsable d'activité Informatique (développement).

- Direction des Ressources Humaines :
1 technicien ressources humaines (pôle paye) ayant de solides connaissances en gestion des ressources humaines, ainsi que des notions de comptabilité.


En savoir plus : mgefi.fr

mercredi 12 février 2014

Adhérer à la MGEFI simple comme un clic !

Adhérer


MGEFI, la mutuelle référencée des ministères économique et financier.

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En savoir plus Demande de Devis

mardi 7 janvier 2014

UNE PROTECTION SOCIALE À RECONQUÉRIRQUELLE PLACE POUR L’ENTREPRISE ?


SANTÉ__PRÉVOYANCE__RETRAITE
UNE PROTECTION SOCIALE À RECONQUÉRIRQUELLE PLACE POUR L’ENTREPRISE ?

 

Compte rendu du Colloque organisé le 4 novembre 2013 par MIROIR SOCIAL

en partenariat avec MGEFI (groupe Istya) et SMI (groupe Covéa)

 
Crédit photo : Olivier Crenon
Rodolphe Helderlé; Bertrand Da Ros; Serge Brichet
 



EXTRAITS DE L'INTERVENTION DE SERGE BRICHET - PRÉSIDENT DE LA MGEFI

 

MGEFI et SMI : deux mutuelles différentes mais le sens commun d’une solidarité en danger

 

La MGEFI, mutuelle à laquelle adhèrent librement 90 % des fonctionnaires actifs et retraités des ministères économique et financier, et SMI, une mutuelle qui gère les contrats collectifs obligatoires de 9 000 entreprises étaient les deux partenaires du colloque organisé par Miroir Social, le 4 novembre dernier. Deux mutuelles aux modèles différents mais qui convergent sur la place que doit conserver la solidarité dans les dispositifs de couverture de santé.

 

Comment vont évoluer les solidarités entre les âges, entre les niveaux de revenus, entre les catégories familiales et entre les catégories professionnelles de la couverture de santé ? Vaste question sur laquelle Serge Brichet, président de la MGEFI, et Bertrand Da Ros, directeur général de SMI, ont eu l’occasion de rebondir. « D’une certaine façon, nous présentons les caractéristiques de mutualisation d'un régime obligatoire. Les cotisations des retraités n’explosent pas et les conditions d’adhésion sont aménagées pour les jeunes adhérents pendant les deux ou trois premières années. Ce sont finalement les 35-55 ans qui payent à la fois pour les jeunes et les retraités alors qu'ils consomment le moins de prestations. C’est naturellement cette tranche d’âge qui est la plus exposée à la concurrence. Or, c’est sur elle que repose la cohésion sociale que l’État doit contribuer à assurer par un renforcement de la compensation des transferts solidaires », a ainsi lancé Serge Brichet qui rappelle que l’État ne compense que partiellement l’effort de solidarité intergénérationnel de la mutuelle, alors que la concurrence se fait de plus en plus aiguisée. « La solidarité intergénérationnelle peut aussi se penser en faveur des jeunes qui se trouvent dans les situations les plus précaires », ajoute Serge Brichet qui concède que la solidarité est plus facile à mettre en place dans des contrats collectifs obligatoires, comme ceux que gèrent SMI.

 
Crédit photo : Olivier Crenon
Serge Brichet

Un équilibre collectif fragile

 

En effet, pas de cotisation en fonction de l’âge, plus de distinction entre cadres et non-cadres et des cotisations quasi exclusivement forfaitaires. Pour Bertrand da Ros, « nous ne prenons pas en compte le niveau de salaire car la contribution de l’employeur, qui est en moyenne de plus de 50 %, assure le socle de solidarité nécessaire qui intègre la dimension familiale sans que les célibataires aient l’impression de payer pour les autres. Mais cet équilibre est fragile et le sera d’autant plus si le niveau de couverture moyen est revu à la baisse ». Les décrets d’application de la loi du 14 juin 2013 généralisant la complémentaire de santé dans les entreprises devraient en effet fixer un plancher et un plafond resserré sur le panier de soin du futur éligible à une fiscalité allégée. « C’est la porte ouverte au développement d’options facultatives individuelles sur la base des contrats collectifs que nous considérons comme une dérive. À la fois parce que ces options sont des sources de déséquilibre du contrat obligatoire et parce seuls les salariés qui en ont les moyens peuvent se les offrir », ajoute Bertrand Da Ros. Paradoxalement, la généralisation de la complémentaire de santé à tous les salariés du secteur privé pourrait se traduire par un nivellement par le bas pour les salariés dont les conjoints et les enfants deviendront des options et sans que rien ne soit fait pour atténuer la hausse exponentielle des cotisations au moment du passage à la retraite. À loi Evin de 1989, qui limite la majoration de cotisation à +50 % à niveau de couverture identique au moment du passage à la retraite, s’avère totalement déconnectée de la réalité du terrain. Chez SMI par exemple, seuls 20 % des ex-salariés choisissent de maintenir leurs garanties quand ils passent à la retraite. Trop cher pour le retraité qui ne bénéficie plus de la contribution de l’employeur et économique non rentable pour la mutuelle au regard du plancher fixé sur la majoration. Alors que l’État concède 2 milliards d’euros d’exonérations de charges sociales pour généraliser la complémentaire de santé dans le privé, la somme des transferts de solidarité, octroyée dans le cadre des référencements des opérateurs de santé dans la fonction publique d’État est de l’ordre de 80 millions d’euros. On est loin des milliards que l’État employeur devrait mettre sur la table pour mettre en place un régime obligatoire pour ses fonctionnaires.

 
 Crédit photo : Olivier Crenon
Laurent Rabaté; Laurent Poizat; Serge Deleu

En conclusion des échanges entre les intervenants


Crédit photo : Olivier Crenon
Bertrand Da Ros; Serge Brichet 
Serge Brichet
« Que ce soit en santé ou en retraite, la notion de complémentaire est un élément essentiel de cohésion sociale. Ne pas prendre en compte les transferts de solidarité contribuerait à creuser les écarts et seraient sources de potentielles tensions sociales. »
 
Bertrand Da Ros
« Les acteurs de la protection sociale vont développer une stratégie de plus en plus globale entre la santé, la prévoyance, la dépendance et la retraite. Le niveau de solidarité dépendra largement de la mise en cohérence de ces différents dispositifs »

 
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La MGEFI en faits et chiffres
■ Créée le 13 septembre 2007.
■ En 2009, la MGEFI remporte l'appel public à la concurrence lancé par l'Administration de Bercy.
■ La MGEFI regroupe 280 000 adhérents et 360 000 personnes protégées.
■ 260 collaborateurs au service des adhérents.
■ Un réseau de 800 militants.
■ En 2012, la MGEFI rejoint le groupe Istya
■ Certifiée ISO 9001: 2008 le 17 juillet 2013 AFNOR

  www.mgefi.fr


jeudi 28 novembre 2013

ASSUREURS: Vous avez dit activisme....

Dans le climat exacerbé actuel, il faut souligner que, pour les philosophes grecs, seule la discussion débouche sur la vérité. L’anathème est l’expression de l’ignorance.

Activisme des assureurs

On peut comprendre l’activisme des assureurs face à la généralisation de la couverture complémentaire de santé. Le marché est d’autant plus attractif que l’obligation d’assurance facilite la vente, ce qui mérite d’être mis en parallèle avec le peu d’intérêt manifesté jusqu’ici pour la commercialisation des contrats de prévoyance dans les TPE, sauf pour le dirigeant. Mais il ne faut pas se tromper sur l’avantage dont va bénéficier le salarié.



 Lire l'article :
http://www.miroirsocial.com/actualite/9448/les-acteurs-de-la-prevoyance-et-l-interet-economique-general

mardi 26 novembre 2013

Les acteurs de la prévoyance et l’intérêt économique général


Par Jacques Barthélémy - Avocat, conseil en droit social, Ancien professeur associé à la Faculté de droit de Montpellier et Fondateur en 1965 du Cabinet Barthélémy. Note réalisée pour l’Ipse.

 

Dans le climat exacerbé actuel, il faut souligner que, pour les philosophes grecs, seule la discussion débouche sur la vérité. L’anathème est l’expression de l’ignorance.

 

 

1/ On peut comprendre l’activisme des assureurs face à la généralisation de la couverture complémentaire santé. Le marché est d’autant plus attractif que l’obligation d’assurance facilite la vente… ce qui mérite d’être mis en parallèle avec le peu d’intérêt manifesté jusqu’ici pour la commercialisation des contrats de prévoyance dans les TPE, sauf pour le dirigeant ! Mais il ne faut pas se tromper sur l’avantage dont va bénéficier le salarié.

 

Considérer les garanties collectives de prévoyance comme un produit de consommation est réducteur car le contrat d’assurance a comme fonction principale de gager les obligations de l’employeur contractées dans le cadre d’un autre acte régissant ses rapports avec les salariés ; cet acte est écrit, contenant un certain nombre de clauses obligatoires et dans lequel d’autres sont prohibées (Ch. II et III du titre I du livre IX du code de la sécurité sociale). Cet acte concrétise un accord collectif, un référendum ou une décision unilatérale de l’employeur (L911-1 du code de la sécurité sociale), conclu ou décidé après consultation du comité d’entreprise. Non seulement l’existence de cet acte écrit démontre le caractère accessoire du contrat d’assurance dans la construction des garanties collectives de prévoyance, mais encore en résulte que le bénéficiaire de ces garanties est un travailleur avant d’être un consommateur. En l’absence de cet acte, et même si les conditions légales et réglementaires permettant la  déductibilité sous plafond des cotisations patronales sont réunies, celles-ci seront, à juste titre, réintégrées dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale. En outre, le défaut ou l’insuffisance d’assurance (sous-entendu de l’employeur) ouvre droit au bénéfice du salarié à dommages et intérêts pour perte de chance, le préjudice n’étant pas de ce fait lié au montant des prestations auxquelles on n’a pas accès, mais au fait que les garanties collectives ne sont pas couvertes.

 

2/ Voir seulement, dans la généralisation de la couverture santé complémentaire, l’obligation d’assurance ne peut que produire des effets négatifs sur l’emploi. En effet, cela se traduit par un coût, celui de la prime, lequel aggrave les charges de l’entreprise, en réduit les marges, donc rend impossible la création d’emplois ! Il faut donc inscrire la concrétisation de ce droit du travailleur (et pas du consommateur) dans l’économie générale de l’ANI – consacré à la sécurisation de l’emploi - en faisant de cette protection nouvelle une contrepartie à des assouplissements des contraintes touchant aux conditions de travail, dans leurs aspects aussi bien qualitatifs (modification des fonctions, aménagement des temps de travail, mobilité interne etc.) que quantitatifs (licenciement, rupture conventionnelle, mobilité externe…) dans la perspective d’une adaptation permanente des normes collectives à l’évolution du contexte de l’entreprise ainsi qu’aux projets des dirigeants.

 

La complémentaire santé a - comme la portabilité des garanties de prévoyance, le rechargement des droits à chômage ou le compte-temps de formation – un rôle à jouer dans la mise en œuvre de la flexicurité. À cet égard est contre performant que, dans le monde de l’assurance, on limite l’analyse de l’ANI à ses seuls articles 1 et 2 comme l’est du reste celle des travaillistes sans prendre en compte ces deux articles ! C’est dans la conciliation entre efficacité économique et protection du travailleur que se développe le plus efficacement la fonction protectrice du droit social. Ceci passe par la réunification des droits du travail et de la sécurité sociale. Y contribuera le développement des garanties sociales, donc de la protection sociale complémentaire qui, comme le droit du travail, est un droit du contrat. Il faut donc faire vivre la complémentaire santé et plus largement la prévoyance comme une protection contrepartie d’adaptations des normes d’organisation du travail.

 

Tirer partie de l’ANI passe donc par un rôle accru de l’accord collectif, vecteur, en raison de sa nature contractuelle prééminente, de normes adaptées, donc de gains de productivité mais respectueux - en raison de la négociation collective, droit qualifié de fondamental par traités et chartes de l’Union européenne - de la fonction protectrice du travailleur, c’est-à-dire de la partie faible du contrat de travail. Dans ces conditions, privilégier la décision unilatérale de l’employeur, c’est priver l’entreprise des gains de productivité venant des normes conventionnelles se substituant à des normes légales banalisées ; appréhender cela nécessite la maitrise de la différence de nature, donc d’effets, des trois sources créatrices potentielles de garanties collectives de prévoyance.

 

L’intérêt particulier des assureurs ne saurait être privilégié sur l’intérêt général économique qui se construit sur celui de la collectivité des travailleurs. C’est du reste ce qui a conduit la Cour de justice a considérer qu’un accord collectif de prévoyance n’est pas une entente prohibée entre entreprises en raison justement de sa nature (d’accord entre partenaires sociaux, donc en liaison avec le droit fondamental à la négociation collective) et de son objet (l’amélioration des conditions de travail et non l’accès à un produit de consommation matérialisé par le contrat d’assurance).

 

3/ Mettre en avant la libre concurrence pour justifier la suppression des clauses de désignation n’est pas satisfaisant. D’une part la raison principale d’un possible taux de cotisation plus faible se trouve surtout dans le degré de sinistralité propre de l’entreprise ; d’autant que les exigences de prudentialité nées de Solvency I, bientôt II et les contrôles stricts de l’activité des assureurs interdisent le dumping. D’autre part, si discuter les prix peut se concevoir pour une grande entreprise, cela n’a aucun sens pour une PME, d’autant que la réalité de la sinistralité peut varier fortement d’une année sur l’autre eu égard à la faiblesse des effectifs ; cela justifie au demeurant un taux unique de cotisation pour toutes les entreprises, donc déconnecté du risque propre de chacune, une des fonctions de la convention collective étant au demeurant la régulation de la concurrence.

 

Affirmer sans nuance comme le fait le Conseil constitutionnel qu’une clause de désignation matérialise une atteinte disproportionnée à la liberté contractuelle de l’employeur ne tient pas compte de ce que, pour la CJUE, la validité de la clause de désignation est, au regard de la prohibition des positions dominantes abusives, subordonnée à la poursuite d’un objectif de solidarité, lequel se concrétise notamment par des droits non contributifs, une action sociale, une politique de prévention qui ne peuvent être effectifs sans un pot commun sur lequel sont prélevées les dépenses y afférant. Cela a conduit la Cour de Luxembourg à considérer qu’à défaut de contraindre toutes les entreprises à financer le pot commun, l’assureur ne peut assumer la mission d’intérêt économique général professionnel que les parties à l’accord lui ont (si tel est le cas) confiée. Cela atteste que l’intérêt général se construit autour de la consistance juridique de la collectivité de travail. Autrement dit, un degré élevé de solidarité confère, à la désignation d’un ou plusieurs opérateurs liés par un « pot commun » unique, un but légitime à une atteinte, de ce fait proportionnée, à la liberté contractuelle du chef d’entreprise… ce que la Cour de Cassation a du reste constaté dans un arrêt du 24 avril 2013 à propos d’un contentieux initié au motif d’une atteinte aux droits et libertés du citoyen – dont la liberté contractuelle – émanant de la conv. EDH ; ce contentieux était relatif au refus d’un salarié d’être affilié d’office à l’assureur choisi par l’entreprise, au motif d’un atteinte à sa liberté contractuelle.

 

Bref, c’est de l’intérêt particulier des assureurs qu’on se préoccupe surtout en condamnant les clauses de désignation, ce dont atteste au demeurant d’une part qu’on ait placé le débat sur le terrain du droit commercial alors qu’il s’agit d’une question de droit social, d’autre part qu’on n’ait pas abrogé aussi l’article L 912 – 2 qui porte atteinte à la liberté contractuelle des salariés. Évidemment si les assureurs ont intérêt à pouvoir intervenir dans toutes les entreprises, ils ne souhaitent pas que des salariés puissent s’exonérer de leur soumission à leur contrat ! En d’autres termes, la liberté contractuelle des salariés importe peu.

 

4/ Ce n’est que sur l’opposition entre système de prévoyance matérialisé par la seule fixation de la nature et du niveau des garanties, auquel cas la clause de désignation est (était déjà) illicite et régime de protection sociale par la construction en plus de droits non contributifs liés à un objectif de solidarité et une politique de prévention que peut se bâtir un arsenal législatif à la fois solide au plan des principes juridiques et opposable au droit communautaire. Rien n’oblige les partenaires sociaux à poursuivre un objectif de solidarité dans un accord de branche.

 

La disparition des clauses de désignation de la législation française interdit de fait la poursuite d’un objectif de solidarité qui suppose un pot commun sur lequel sont prélevés des droits non contributifs. Elle affecte de ce fait le droit de négociation collective en limitant le champ d’investigation des partenaires sociaux à seulement bâtir un système de prévoyance. Or ce droit est qualifié de fondamental par la charte des droits sociaux fondamentaux de 1989 et par celle des droits fondamentaux de l’Union européenne de 2000. Dès lors et parce que ce droit intéresse aussi (surtout) les rapports entre employeurs et salariés, donc des rapports de droit privé, on peut soutenir qu’on est sur le terrain de l’application horizontale des dispositifs du droit de l’Union, donc que la législation nationale contraire est inapplicable. Si la décision des

 

Sages doit être interprétée comme consacrant l’inconstitutionnalité des clauses de désignation et pas seulement de l’article L 912-1, la Constitution française est en délicatesse avec le TFUE et les chartes de 1989 et 2000. Dès lors le juge du fond pourrait écarter la loi française au motif de son inapplicabilité ; cette thèse est celle de l’avocat général Cruz dans ses conclusions du 18 juillet 2013 dans une affaire C-176-12 qui devrait être jugée rapidement par la CJUE, suite à une question préjudicielle de la Cour de Cassation française et qui intéresse le droit à concertation (parallèle à celui de négociation dans ces chartes). De ce fait, une action en manquement contre l’Etat français auprès de la Commission européenne puis la CJUE est concevable.

 

5/ Le débat ne porte pas sur les droits des salariés et des entreprises mais sur la répartition des parts de marché entre familles d’assureurs. Il s’agit seulement de remettre en cause le fait que les partenaires sociaux privilégient les institutions de prévoyance. Ce n’est pas en les accusant, sans preuve, de donner des dessous-de-table aux syndicats qu’on résoudra le problème. Qu’on prenne déjà en compte que les entreprises d’assurances privilégient la relation avec la direction financière tandis que les institutions, fondées sur le paritarisme, agissent plutôt auprès du DRH et des syndicats. Surtout, la crédibilité et la créativité d’un opérateur passent par la prise en compte, dans l’élaboration des garanties de prévoyance, en premier des politiques sociales, de l’emploi, des conditions de travail. Les compagnies positionnant ainsi leur action et construisant en conséquence leurs produits seront choisies dans des accords de branche ; comme l’a fait une des branches importantes et ce à l’unanimité des organisations syndicales de salariés. Par ailleurs, la part de réassurance des institutions dans le chiffre d’affaires de certaines compagnies est plus importante que celle de leur production directe. Enfin, un couple institution/compagnie peut s’avérer efficace en mariant paritarisme de conception et de gestion (dans la perspective de donner du sens à la notion de régime fondé sur la solidarité) et compétences techniques (actuarielles et de gestion financière). Plus digne d’intérêt est, sur ce terrain, le sort des mutuelles qui ont fait le choix de privilégier l’assurance individuelle, y compris pour des raisons philosophiques.

 

6/ En fait – mais on occulte ce problème – c’est surtout la situation des intermédiaires qui est  au cœur du débat.

 

- Rien n’interdit à une institution de rémunérer des courtiers et c’est fréquent. Ce sont les partenaires sociaux qui leur interdisent parfois le commissionnement en invoquant qu’il n’y a rien à vendre puisque les entreprises sont dans l’obligation de passer par l’assureur désigné. Certains intermédiaires prennent toutefois en compte que leur mission ne s’arrête pas à placer un produit et recherchent, au profit de leurs clients, de la valeur ajoutée à partir du souci de conjuguer politique de l’emploi, donc des conditions de travail, et garanties collectives de prévoyance… donc agissent autrement que par le levier de « l’optimisation fiscale ».

 

- Il faudrait distinguer dans l’activité d’intermédiaire ce qui ressort du conseil et devrait être rémunéré en honoraires alloués par l’entreprise (c’est le seul moyen de garantir l’indépendance technique nécessaire à l’activité de conseil), ce qui ressort de la gestion et peut déjà faire l’objet de rémunérations distinctes, généralement en pourcentage des contributions mais gagnant à l’être de manière forfaitaire, enfin ce qui est rémunération d’apport, qui gagnerait à être précompté.

 

On se contente souvent de vendre un contrat d’assurance collective des personnes comme on commercialise un contrat d’assurance automobile, c’est-à-dire sans prendre en compte que l’avantage du salarié c’est l’accès à une garantie sociale et non le contrat d’assurance dont la vocation première est de gager la responsabilité de l’employeur. Mais alors est nécessaire une maitrise du droit social et (surtout) de la pratique des relations individuelles et collectives de travail ; ainsi que de la sécurité sociale dans son ensemble et pas seulement du sort fiscal et social des cotisations ! A titre d’exemple, on privilégie la DUE parce que l’employeur décide seul ! Et alors qu’un accord collectif est plus vecteur d’autonomie de l’acte créant les garanties dans l’entreprise et peut plus aisément faire un tout de l’ensemble des conditions de travail, et qui est vecteur de gains de productivité.

 

7/ Cette question des clauses de désignation a été examinée dans un climat tel que, en raison de l’importance, au plan financier, d’intérêts particuliers, l’intérêt général économique, celui des employeurs et des salariés, est méconnu. Voilà pourquoi aucune solution sérieuse ne peut naître du tsunami causé par les Sages si n’est pas déclinée la différence entre système et régime, l’opposition entre rémunération différée individualisée et sécurité sociale de nature professionnelle. Mais le simple fait de poser ainsi les problèmes avec la volonté de se placer sur un terrain doctrinal suscite la suspicion de collusion.

 

Le projet de nouvel article L 912-1, déposé par le gouvernement et voté en première lecture à l’Assemblée nationale a été établi, nul ne s’en soucie, en fonction de l’avis du Conseil d’Etat sollicité par le gouvernement. Ce texte vise à concilier la décision du Conseil constitutionnel et les exigences du droit communautaire. C’est un degré élevé de solidarité et une politique de prévention qui justifient le différentiel de forfait social dans la mesure où ils conditionnent la validité de la recommandation.



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